jeudi 26 juillet 2012

Placard

Lit. Clope. Ventilateur.
J'ai remplacé le traditionnel café par du Yop (chaleur oblige...)

Semaine un peu molle sur le plan culturel.
J'ai passé presque toutes mes soirées à mourir de chaud avec F. et à écrire. Ça n'avance pas trop mal, merci.
Journée plage hier. Je pense que le soleil, ça se passe de commentaire.

Ai achevé la lecture du Tome 2 de Winterheim et je compte terminer le tome 3 aujourd'hui. Je vous en reparle bientôt.

A part ça j'écoute la musique de Bref. C'est un peu répétitif mais ça colle bien à mon état d'esprit de bigorneau en vacance.



La semaine dernière, je suis tombée sur un petit bouquin édité chez L'école des loisir (collection Medium) sur Marie-Aude Murail. Pas de révélations fracassantes mais j’apprécie ce que je découvre, par ce que j'aime vraiment infiniment cette femme qui fait partie de ma vie depuis un sacré bail.

J'ai découvert D'amour et de sang quand j'avais 11 ans et j'ai commencé à lire les romans de Marie-Aude Murail de manière boulimique. Son art de la formule, de l'humour et de la tendresse est, semble il, infini.

"Je suis une usine à phrases, du matin au soir, du soir au matin. [...] Je passe mon temps a changé le monde en phrases. Dans ma vie, très souvent, j'ai une première réaction épidermique qui est douloureuse. Cinq minutes après je me demande "Ah tiens? Si c'était arrivé à Emilien?" A ce moment là, je revis la scène et c'est drôle. Je me dis que le bonheur sur la terre, c'est peut-être de savoir quoi faire de son malheur."

Bien à vous, Scrat

mardi 17 juillet 2012

Jardin d'hiver

Lecture en cours : Winterheim - Fabrice Coline
                              Nyark Nyark ! - Arno Rudeboy


Tragiquement démuni face à mon absence totale de culture Punk, D. a généreusement proposé de faire mon éducation. 
Ce qui explique la lecture de Nyark Nyark ! Un livre, ma foi, super canon, dont le sous titre annonce subtilement "Fragments des scènes punk et rock alternatif en France 1976-1989."
En ai donc entamé la lecture hier soir, et je dois dire que je suis un peu perplexe. Même si j'adore le message de base, certaines formulations me mettent mal à l'aise, notamment vis à vis de la critique des autres styles  musicaux. J'ai beau savoir que cette révolte, cette absence de compromis fait partie du truc. Aah je ne sais pas... Il n'y a pas à dire les choses trop tranchées me gênent. 

Quand tu parles de radicalité, tu le fais toujours par rapport à une normalité. A l'époque le simple fait de faire du boucan rapide, c'était déjà être radical. Aujourd'hui c'est d'une banalité affligeante.  

Honnêtement, je me demande si ce n'est ps ça qui pose problème. Les idées punk ont été authentiques mais les "jeun's" les rabâchent tellement aujourd'hui sans en comprendre la moitié..  Ça m'a l'air de sonner faux.

Cela dit, ceci passé, on apprend des trucs vraiment intéressants et j'aime passer d'une interview à l'autre et constater les écarts d'opinion. Et je dois l'admettre aussi, les différences de niveau de langage. Je ne sais pas exactement en quoi ce genre d'info est pertinente, mais la manière dont les différents artistes s'expriment ... C'est juste savoureux.
Ça doit être mon coté linguiste refoulée (haem..)

Et juste par ce que, comme promis par D. et C. , la chorégraphie envoie du rêve : Nellie the Elephant by Toy Dolls

Mais en réalité le sujet du jour n'a rien à voir avec le punk. Il se situe plutôt dans la SF.
En réalité le sujet du jour est Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes.

Et j'aime autant dire que ça va être difficile. Pas tant par ce que les mots me manquent mais par ce que je n'ai toujours pas réussis à identifier les émotions que m'a procuré cette lecture. 
Commençons donc par les informations factuelles. 
Des fleurs pour Algernon c'est un recueil de comptes-rendus tenus par Charly Gordon, adulte mentalement retardé, qui va accepter de servir de cobaye à deux scientifiques cherchant une méthode pour accroitre l'intelligence. Déjà concluante sur des souris de laboratoire (et plus spécifiquement sur la souris Algernon), cette expérience est testé sur l'être humain pour la première fois en la personne de Charly.
On va donc suivre tout au long du livre l'évolution spectaculaire de l'homme passant du retard mental au génie. Charly, bientôt, dépassera même ses "maîtres". Et une foule de questions se posent. 
Sur la tension entre l'intelligence et le bonheur. En devenant intelligent, Charly réalise que les gens qu'il considérait comme ses amis se moquaient de lui, il retrouve aussi la mémoire, les souvenirs douloureux liés à son enfance et à son ignorance. Et plus son intelligence croît, plus sa joie de vivre, sa confiance entre l'être humain vacillent. 
Mais un autre paradoxe intervient. Si son intelligence se développe, ses émotions, elles, peu stimulées durant ces années de béance intellectuelle, sont encore celles d'un jeune adolescent découvrant le désir, l'amour, la colère... 
Pour finir, l'un des thème récurrent est la question d'humanité. Le professeur Nemur, l'un des instigateurs de l’expérience semble considérer tout du long, être le "créateur" de Charly. Avant d'être intelligent, était il déjà quelqu'un ? Charly pense que oui et on a envie de le penser avec lui. Mais on s'interroge tout de même.
Si la plupart des personnages secondaires m'ont peu intéressée, j'ai en revanche ressentit une empathie immédiate pour Algernon, la souris à l'intelligence supérieure avec laquelle Charly se sent si lié.
Une empathie mêlé de terreur, car la quatrième de couverture ne laissait pas beaucoup d'espoir à Charly et à Algernon. Dès la première "rencontre" avec Algernon, j'ai sentit que ce livre me briserait le cœur avant la fin. 

Ca m'a pas vecsé pasque j'ai regardé Algernon et j'ai apri a allé jusqu'au bout du birinthe même si ca me prant lontan. Je savez pas que les souris été aussi un téligente. 

Bref, ça n'a pas loupé.
Qu'en dire ? J'ai été en larme durant environ les vingt dernières pages. Oui, littéralement, avec les spasmes nerveux et les maux de tête en fin de parcours. 
La dernière phrase à été un drame. J'ai vraiment cru que je ne pourrai plus jamais vivre après ça. Rien ne pouvait endiguer tout ça, j'allais mourir noyée dans mes larmes et c'est tout.
Je ne sais même pas pourquoi. J'en ai rapidement parlé avec G. qui m'a simplement dit que ça répondait à quelque chose de trop intime sur la liberté et le bonheur. 
Je me suis dit que finalement la naïveté était la chose la plus cruelle du monde.
J'ai eu envie de lire e livre à cause de son titre, que je continue a trouver étrangement magnifique. Je me rappelle avoir espéré que ça soit un roman sublime, juste pour pouvoir en dire du bien, par ce que ça m'aurait déplu d'avoir à critiquer un livre avec un titre aussi beau. Et bien je crois que tous mes espoirs ont été exaucés. Et même au delà, puisque Des fleurs pour Algernon s'est immédiatement hissé dans mon top 5, si  ce n'est carrément en deuxième place.
J'ai aimé l'idée, le style, le héros, les détails. Un seul regret peut-être : à l'apogée de son intelligence, j'aurais aimé un Charly plus technique, j'aurais aimé avoir vraiment l'impression que son intelligence avait dépassé la mienne, au point de ne plus rien comprendre. Stylistiquement ça aurait été plus pertinent. Mais pour un livre de 250 pages comportant un tel concentré de qualités, je pense que le reproche est carrément mineur.

En regardant Algernon se débattre cet après-midi, dans ses minuscules attaches, je les sentais autour de mes bras et de mes jambes, j'en étouffais et j'ai dû sortir du labo pour prendre l'air. 
Il faut que je cesse de m'identifier à elle.


R e q u i e m   p o u r   u n e   s o u r i s


Sur cette pseudo-critique engloutie par la subjectivité, je vous laisse. Après une matinée de manutention, mon corps réclame nourriture. Quel impertinent quand même ! (non vous ne rêvez pas je parle de mon corps à la troisième personne). 

Bien à vous, Scrat

vendredi 13 juillet 2012

Amphithéatre

Lecture en cours : Winterheim - Fabrice Colin
                             Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

Ayant cinq heures de train à effectuer en deux jours, j'ai fais une pause dans ma lecture de Winterheim (un peu trop volumineux pour le trajet) et je me suis plongée dans Des fleurs pour Algernon. Le roman n'est pas tout jeune (1959) et il s'agit apparemment d'une référence (quoi que je n'en ai mystérieusement jamais entendu parler avant cette année).  Je comprends pourquoi au fil des pages, même si le titre à lui seul avait suffit à me séduire. Des fleurs pour Algernon : un poème en quatre mots. J'en parlerais plus amplement quand je l'aurais terminé. Ce n'est pas une entreprise qui s'aborde à la légère.

Qui dit "Voyage en train" dit - assez logiquement - "Voyage". A Paris pour être toute à fait précise.Vingt-quatre heures avec F, rythmées par les Starbucks. Le programme était assez simple : Expo Tim Burton, Friperies et soirée à la Comédie Française. Mais abordons les choses dans l'ordre.

L'Exposition sur Tim Burton, donc. A la cinémathèque française depuis le 7 mars, j'y allais sans à priori. J'aime l'univers de Burton dans l'ensemble même si ses derniers films m'ont déçue.  Et quoi qu'ai pu en dire mon prof de Muséographie du cinéma, j'ai apprécié l'expo. Créateur boulimique, Burton a fait bien des choses et j'ai beaucoup aimé me balader au milieu des dessins fantasques et autres sculptures et courts métrages. 
J'ai découvert Tim Burton gamine, grâce à D. qui est tout à la fois pour moi un père, un frère et un pote. Je me souviens de son offuscation sans limite face aux Walt Disney que j'ingurgitais à l'époque avec ardeur. "Ils prennent vraiment les gosses pour des cons. Non mais regardes moi ça : L'eau est bleue. Comme si un gamin n'était pas capable de se rendre compte par lui même, en regardant un ruisseau ou un fleuve que l'eau n'est pas du tout bleue !" Bref, D. m'avait donc initiée à l'univers d'Hayao Miyazaki et de Tim Burton. J'imagine que ma fidélité aux deux cinéastes vient de cette époque, même si toutes leurs oeuvres ne font pas l'unanimité chez moi. 
J'ai donc étée contente de retrouver les enfants-monstres de Burton, les anecdotes et autre croquis préparatoires de films. Un peu déçue de ne pas en avoir vu davantage sur Big Fish et Edward aux mains d'argent, qui comptent parmi mes films favoris, mais au final, j'ai apprécié la diversité de l'expo. 

L'enfant avec des clous dans les globes oculaires
monta son arbre en métal
lequel avait vraiment drôle d'air
puisque l'enfant n'y voyait que dalle. 


Je ne vais pas détailler la partie "Friperie" de mon voyage (le shopping, c'est très intime), et je vais directement sauter à la phase Comédie Française, qui était tout de même le but premier de mon voyage. 
Troisième spectacle de l'année (enfin.. techniquement le deuxième puisque j'ai vu "Jeu de l'amour et du hasard" en décembre), il s'agissait cette fois d'une pièce de Feydaux mise en scène par Jérome Deschamps : Un fil à la patte.
Oui, on est dans le vaudeville incontournable, peut-être pas très palpitant à la lecture, mais absolument succulent sur les planches.
Est-il nécessaire de préciser que j'ai beaucoup ris ?
Cristian Hecq est bluffant. Totalement désarticulé, il à la performance là plus sportive de toute la pièce (et le voir passer du rôle de Orgon à celui de Bouzin, avec autant de crédibilité dans les deux..ça force le respect. J'ai beau savoir que c'est son métier, je suis quand même admirative).
Découverte également de la ravissante Georgia Scailliet, adorable Viviane au pas et à la voix trainante, au sourire de petite fille et d'une naïveté cruelle vraiment rafraichissante.
Un vrai plaisir donc. D'autant que F. s'est vu offrir une place par l'un des ouvreurs. 

Oui, oui : Offrir. Carrément. Comme ça : pouf ! Style :

" - Bonjour, est-ce que vous pensez qu'il reste des places de dernière minute a la billetterie ?

- Ca dépend combien il vous en faut..

- Une.

- Et ben tenez, on m'a donné celle là, je ne peux pas la revendre, donc elle est à vous. " 


Et afin de clore de manière - plus ou moins - cohérente sur Paris, la vidéo du jour sera :

Un monstre à Paris (2011)  - Bibo Bergeron

Retour à la bibliothèque des CL cette semaine avec son lot de réjouissances. 
Le grand retour du mec à la casquette bleue, qui vient toujours nous harceler à partir de 18h50 pour qu'on lui fasse sa ré-inscription (soit l'heure de la fermeture, sinon c'est pas drôle) sauf que cette fois - afin de nous convaincre sans doute- il avait tout misé sur le look beau-gosse : T-shirt vert pomme sous une veste trop courte, hybride entre short en pantalon et, détail ultime de la classe, chaussettes hautes. A posteriori, je lui trouve des ressemblances avec le personnage de Bouzin \o/
J'ai aussi eu droit à deux questions de lecteurs un peu what-the-fuck. Une dame tout d'abord, qui voulait se lancer dans des recherches généalogiques (jusque là... tout va bien) mais qui ne s'y connaissait pas en informatique. Rien de très neuf sous le soleil, si ce n'est qu'elle m'a demandé a quel bibliothecaire elle devait s'adresser pour qu'il lui apprenne les rudiments essentiels.

" - Vous voulez qu'on vous montre comment fonctionne les postes et l'acces à Internet ? 

- Oui. Enfin je voudrais surtout quelqu'un qui puisse m'aider à faire mes recherches. Par ce que moi.. la généalogie... 

- Mes collègues pourront peut-ètre vous expliquer les bases, mais on ne peut pas faire les recherches à votre place.

- Ah bon ? Non par ce que moi... j'y connais pas grand chose. "

Ça aurait pu durer des heures.
Je l'ai envoyé au sixième étage , assez lâchement il faut l'admettre.
Je me suis remise à bosser gentiment jusqu'a ce qu'un jeune blondinet vienne me voir, tout sourire

" - Bonjour. Je voulais vous demander quelque chose mais je ne sais pas si vous pourrez m'aider. 

- Dites-moi.

- Ben voila. Je suis au lycée D. et je voulais savoir si vous auriez ma liste de livres à lire. 

- Votre liste de livres ?

- Oui.  En fait j'ai des livres à lire pour cet été mais j'ai oublié ma liste chez moi.

- Ah. Heu.. Je ne crois pas qu'on ai ça.  Mais j'ai accès à Internet, je peux regarder rapidement si vous voulez. C'est dans quel cadre ?

- Non, non rien de spécial, c'est juste des livres qu'on doit avoir lu pour la rentré. "

Remarquez, je me moque mais il était gentil et il n'a pas insisté trop longtemps. A mon avis il était juste un peu en dehors des réalités. Je peux comprendre ça.
Conclusion, j'ai finit par emprunter Le château de Hurle de Diana Wynne Jones, livre que je meurs d'envie de lire depuis que je sais qu'il s'agit de celui qui a inspiré le film Le château ambulant. Seulement l'ouvrage est introuvable en librairie (et sur le net). Je ne savais même pas qu'il était présent dans le fonds.
Seul problème : quand vais-je trouver un moment à lui accorder ?

Sur ces bonne paroles, je vais aller finir mon paquet de clopes, mes réserves de café et le dernier quart de Des fleurs pour Algernon.
Il y a un moment dans la vie où il faut être un peu fou.

_____________________

            Je voulais encore continuer à faire la course  mais Burt a dit que c'était assez pour cette fois. Il m'a laisser tenir Algernon une minute dans ma main. Algernon est une gentille souris. Douce comme du coton. Elle clignote des yeux et quand elle les ouvre, ils sont noirs et roses sur les bords. 
           J'ai demandé est-ce que je peux lui donné a manger par ce que cela me faisait de la peine de l'avoir battue et que je voulais etre gentil avec elle et qu'on devienne amis.

Bien à vous, Scrat

mardi 10 juillet 2012

Cuisine d'appoint

Lecture en cours : Winterheim - Fabrice Colin 

Café au lait en attendant que les cuisiniers du Donjon Scratien (deux plaques électriques) aient achevé la préparation d'un repas rare et raffiné (des pâtes au thon).


Levée aux aurores ce matin pour aller a la séance ciné de onze heure, chose que je n'avait pas fait depuis au moins trois ans. 
Suite à une discussion avec ma branche paternelle, j'avais envie de voir La part des anges
La dernière fois que j'avais vu un film de Ken Loach c'était Just a Kiss, qui ne m'avait pas marqué outre mesure. Un film sympa, dont je me souviens de la trame mais pas des détails. 
Je pense que ça sera un peu la même chose pour La part des anges. On en ressort avec le smile et l'envie de se mettre au Whisky. Le sentiment d’insécurité est présent tout le long du film, ce qui ne me plait qu'a demi, même si c'est très bien fait. Le héros est assez attachant, on a envie qu'il s'en sorte. Et puis sa petite bande est aussi bien sympa, surtout Alberto, le boulet de base, incontrôlable et singulièrement dénué de culture mais qui a, de temps en temps, une idée de génie.
Les petits plus sont la BO, et l'accent scottish des personnages. Bref, rien d’absolument transcendant mais c'est définitivement un bon film du mardi matin.

Sinon en ce moment j'écoute Gogol Bordello. J'ai tenté deux trois recherches pour mettre la main sur d'autres groupes de Gypsy Punk mais j'ai du mal à trouvé un équivalent qui me convienne vraiment.

J'avance assez lentement dans ma lecture de Winterheim. (J'en suis à peine à la motié du Livre 2 : La saison des conquêtes.
Pour ma défense je dirais qu'entre temps le Tome 14 de Pandora Hearts est sortit. Pas que l'ingestion du manga m’aie prit beaucoup de temps. Mais sa digestion...
C'est une malédiction je crois : la plupart de mes personnages favoris sont destinés à mourir. Il reste encore une menue lueur d'espoir mais bon... Je crois que c'était l'épisode le plus intense de toute la saga (pour le moment). Les bastons se multiplient et dans chacune d'elles ont a des révélations sur l'intrigue et sur les personnages. bref, malgré la petite taille, c'est du condensé. je pense que ça serait pas mal que je me relise toute la série avant la sortie du Tome 15. 

Pour la lecture c'est tout ce que j'ai pour le moment. Ce qui est un peu dommage vu que j'ai une dizaine de bouquins à lire avant la rentré.Et que je meurs d'envie de relire Wicked (dont je vous parlerais peut-être la prochaine fois, si j'ai trois heures devant moi..) L'été va surement être court.

Mes cuisiniers m'annoncent que la becquetance est prête.
Je vous laisse sur un extrait du film Le barbier de siberie (Nikita Mikhalkov) qui m'est revenu en mémoire au cours d'une conversation avec J. hier.

jeudi 5 juillet 2012

Vestibule RDC

Lecture en cours : Winterheim - Fabrice Colin 

Café & Brownie.
"Matinée" un peu à la ramasse. J'ai décidé de relancer une cafetière quand j'ai capté que j'étais en train de regarder les articles wikipedia sur les Otaries.  --"

Découverte musicale de la semaine (grâce à A.) : Foutain of Wayne, un groupe américain créé en 1995, dont on retrouve certains morceaux dans la BO de Scrubs (que je n'ai toujours pas regardé btw)

Ça motive environ à 200%.  C'est idéal pour se réveiller, se balader dans la rue, conduire sous la pluie, faire le ménage etc...
Le seul défaut ?  Toutes les chansons se ressemblent. Donc ça donne une certaine ambiance sonore bien sympa, mais ça ne se renouvelle pas trop.



Après-midi à la bibliothèque des CL hier. J'ai passé la journée à courir. Le rangement de "retour de vacance" ça pique.
Du coup je ne croule pas sous les anecdotes marrantes.
Si ce n'est, tout de même, le constat des boulettes que peuvent faire certains collègues.

" (la dame) - Oui, bonjour j'ai un problème avec ma carte.

(moi) - Je vais regarder.

[Scrat va faire un tour sur la fiche de l'usagère]

(moi) - Oui. Il y a un stop administratif, mais rien de grave, c'est simplement que votre adresse mail est invalide.
(la dame) - Ah..ça doit être pour ça. On m'avait dit que je recevrai un message si mes documents étaient en retard, et comme je n'avais rien reçu je les ai gardé.

[Scrat se dit que c'est quand même un peu débile mais se garde vaillamment de tout commentaire]

(moi) - Bon, je vais juste reprendre votre adresse. Celle que l'on a c'est ...

[Scrat montre l'écran a l'usagère. Gros blanc]

(la dame) - Oui mais non, mais "neuf" ça s'écrit en toute lettre aussi ! "

Étonnée, je jette un œil. Un abrutit avait entré l'adresse mail suivante : nomprénom@9.fr

...

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A part ça, ma foi, pas grand chose. Je lis toujours Winterheim et j'avoue que je suis un peu déçue. Enfin le style est toujours impeccable, on croule sous les bonnes idées mais bon.. Le héros est un peu fadasse par moment et j'en arrive à la phase "Romance" de l'histoire que je trouve quand même un peu easy (le coup de foudre mutuel a l'autre bout d'une table.. bon..) Cela dit je laisse encore le bénéfice du doute. Colin va peut-être nous sortir une explication miraculeuse de son chapeau (ça serait bien le genre). Cela dit, Winterheim date de 1999 (soit un des premiers récit écrit par l'auteur), on peut donc accorder une certaine "naïveté" au roman, tout à fait pardonnable.
Quoique.. A vos souhaits date de 2000 et il déchire ses ancêtres..
Bon, après pour en revenir à nos moutons, j'avoue être intriguée par la suite de l'histoire (j'en suis encore au dernier quart du premier livre.) Et l'écriture est parfois d'une poésie insensée. Un portrait peut être dressé en une seule phrase. Un portrait complet comprenant le flot d'émotion du "personnage" :

Le Vieux solitaire galopait de toutes ses forces déclinantes [...] L'amour de la forêt battait sourdement dans son cœur fatigué


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Projet d'une micro-trilogie avec F. Le plan nous prend un temps fou. C'est assez absorbant et un peu épuisant, mais c'est vraiment pas désagréable. J'adore faire ça. Bon écrire c'est encore mieux, mais justement, écrire un plan, choisir des détails qu'on a envie de développer, ça crée une attente qui booste vraiment.
Il est déjà assez tard comme ça, je vous laisse sur du Bob Dylan.



 Perhaps the world is not made.
Perhaps nothing is made. 
A clock without clackmaker...

It's too late. 
Always has be, Always will be. 

Too Late. 

Watchmen - Dr Manhattan

Bien à vous, Scrat

lundi 2 juillet 2012

Placard

Lecture en cours : Winterheim - Fabrice Colin

Troisième jour sans eau chaude dans le Donjon Scratien. Mais la chose n'a pas que des désavantages.. Par exemple.. heu... Je vais y réfléchir je vous tiens au courant.

Bref, j'ai des périodes de consommation intense de mauvais-gout-en-barre. Donc ci-joint le top 3 des trucs les plus tragiques que je regarde ces derniers temps (quand je veux briller en société par exemple).

3 Générique Sakura Card Captor

Celui-là, honnêtement, j'y suis pour rien, c'est à cause du hors-série sur les dessins animés pour filles du joueur du grenier. Il y a environ 5 secondes de "nananana" dans la vidéo, résultat j'ai cette saloperie d'air dans la tête assez régulièrement depuis. Cela dit, si on regarde la vidéo du générique entièrement (dur.. je sais) on constate que Sakura à la même voix que Titi (oui comme dans "Titi & Grosminet"), et ça ça me met en joie.

2 Les petits animaux

Alors ça c'est juste du Whathephoque puissance beaucoup.  Je crois que j'en perds mes mots. En plus le montage vidéo est super crade. Ça se passe de commentaire. La seule chose qui me console c'est de me dire que contrairement au prochain participants, tout ceci est volontairement complétement débile.

1 Participation Irlandaise à l'Eurovision 2012

Les voici, les voila, au grand rayon de l’infiniment naze, voila le groupe Jedward, dont rien que la coupe de cheveux risque de vous faire fondre en larme.
Voila, après on pourrait chipoter sur la mélodie (grandiose) ; les paroles (superbes) ; les costumes (merveilleux) ; la chorégraphie approximative ( ...)
Comme dirait Merlin "L'imposant ne le dispute t-il pas à la majesté ?"

Bien à vous, Scrat

dimanche 1 juillet 2012

Escalier central

        Lecture en cours : Winterhein - Fabrice Colin
(Re) Lecture en cours : Hamlet - William Shakespeare

Heureusement, le dimanche matin, il y a Nancy Sinatra


Longue discussion avec Q. l'autre soir duquel est ressortit une phrase dont la naïveté n'a d'égal que la justesse.
- Faut être deux pour être amoureux. Être amoureux tout seul c'est pas possible.
- Ah bah si...
- Et bah y faudrait pas. Voila. C'est nul !

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Movies'night traditionnelle avec J. (qui en plus d'être roux est pâtissier, ce qui est fort appréciable). 
Aprés une soirée "Films qui rendent heureux"; "Films de Hippie"; "Révolutions"; "Films sur l'écriture" et "Disneys", le thème d'hier soir était : "Films de Super-héros"
Oui, je sais : c'est vaste, la sélection a été ardue mais finalement on s'est mis d'accord pour :
- X-Men (the first)
- Watchmen
- KickAss
- Les Indestructibles

Sur les quatre films, il y en avait deux que je n'avais pas vu.
A ma grande honte, Watchmen (Zack Snyder) a donc été une découverte. Je regrette infiniment de ne pas l'avoir vu au cinéma.
Version longue, ce film est vraiment un des meilleurs en matière de Super-héros. Les personnages sont comme je les aime : en demi-teinte. Ni totalement bons, ni totalement méchants.
Adrian Veidt et Jon Osterman ont particulièrement attiré mon attention.
Mais ma préférence va sans hésitation au personnage le plus timbré et sociopathe : Rorschach.
Il est cinglé mais une folie presque censée. J'ai un peu du mal a l'expliquer. Il a un bonus "classe" assez surprenant.
 " No compromise ! " 
Évidement, ça semble stupide, inapplicable. Il est capable de plonger l'humanité dans le chaos pour la justice. Et quelle que soit la réponse, on s'interroge. Qui a raison ? Qu'est-ce que le bien ? Si la justice s'oppose a la survie. Si sauver des millions de vie inclut un mensonge, une honteuse manipulation... De quel côté la balance doit-elle pencher ?
La BO aussi est absolument magique  (Nat King Cole, Bob Dylan, Simon and Garfunkel, Jimi Hendrix, Nina Simone, et j'en passe... On a même du Wagner !)
Gros bémol néanmoins pour la scène de sexe. C'est le truc le plus kitch que j'ai jamais vu. Honnêtement, ça m'a fait penser au pire James Bond imaginable: Moonraker. Ça vous donne tout de suite une idée de l'ambiance.
Mais ceci mis à part j'ai beaucoup aimé.


 
Seconde découverte : KickAss (Matthew Vaughn). ça se regarde facilement, et j'aime bien la figure de l'Anti-Hero, mais bon, il y a des trucs qui sont franchement abusés. 
Cela dit, c'est distrayant, et une fois le côté totalement improbable du truc passé, on s'attache aux personnages et on se laisse, si ce n'est surprendre, du moins porter par l'histoire. 
La BO aussi est sympa.



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What Else ? 
J'ai attaqué l'écriture de mon Chapitre 2. Nettement plus facile.
La lecture de Winterheim m'a fait réaliser un truc important au niveau procédé d'écriture. Dans une histoire à la troisième personne, ce sont les points de vue extérieurs qui donnent de la profondeur au personnage. Je vais tenter d'exploiter ça. 
J'ai aussi ré-écris le plan jusqu'au chapitre 10. Je ne sais pas trop comment je vais m'en sortir pour tenir compte de tous les changements, mais vu le côté bordélique initial, ça devrait quand même aider.
Il faut tout de même que j'évite de trop simplifier, puisque comme le dit G. "Plus l'univers est riche et complexe, plus c'est long à écrire, mais plus c'est sympa à lire"


Je conclurais sur une découverte que j'ai faite la semaine dernière et dont je ne me lasse pas : 

Et dont mes favorites sont les suivantes : Des Chrétiens présents à la Gay Pride (Chicago) pour s'excuser du comportement de l'église envers les homosexuels.
C'est un des rares combats pour lequel j'ai envie de me battre et je trouve le geste parfait. Ainsi que les réactions. Bien sur.
L'humanité n'est donc pas perdue. 


- Et bien ! Où est Polinius ?
- A souper.
- A souper ! Où donc ?
- Quelque part où il ne mange pas mais ou il est mangé : une certaine assemblée de vers politiques es attablée autour de lui. Le ver, voyez-vous, est notre empereur pour la bonne chère. Nous engraissons toutes les autres créatures pour nous engraisser; et nous nous engraissons nous-mêmes pour les vers. Le roi gras et le mendiant maigre ne sont que variété dans le menu : deux plats pour la même table.


Hamlet - Acte VI , scéne III
William Shakespeare

Bien à vous, Scrat