lundi 26 novembre 2012

Antichambre

Lecture en cours : Vingt ans après - Alexandre Dumas

Toast à la confiture d'abricot et Pipilotti Rist dans les oreilles. Simplement par ce que au bout du cinquième visionnage, j'en avait marre de Contractions mais que chaque fois, j'ai adoré le final. 

Voila, MES s’achève donc et j'ai un nouveau spectacle au compteur, et pas des moindre, puisqu'il s'agit de la Compagnie Dromesko. Le quai des oubliés est un spectacle qui s'explique moins bien si on ne connait pas le titre.
J'ai beaucoup aimé. J'avais prit un place pour ce spectacle d'office, sans même en lire la description.  Dromesko était à l'origine de Arrêtez le monde je voudrais descendre qui était juste un concentré pur de poésie complétement folle.
Ce nouveau spectacle a un peu moins fumer de la patate, mais c'est quand même ça. Des trucs très jolis et décalés. J'ai trouvé ça drôle, sensuel.. Le jeu avec les pieds et les mains est toujours chouette. Bref c'est surement le spectacle que j'ai préféré de tout le festival.
La manière dont les "oubliés" s'ignorent, puis se guettent, puis se parlent, sympathisent, tentent de s'occuper, jusqu’à créer une micro-communauté sur le quai. Ça n'apporte peut-être pas de grands chamboulements mais que c'est bon pour réparer le nid de l'imaginaire.

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Chronique ciné du jour.
J'ai vu du vieux, du moins vieux et du tout-juste-sortit-au-cinéma.
En premier donc, Brazil (Terry Gilliam). Grand classique de la SF, c'était pour moi une découverte. 
C'est une horreur évidemment. Attention, je n'ai pas détesté c'est juste tellement pessimiste et oppressant et absurde qu'il faut être bien accroché pour tenir jusqu’à la fin. 
Bon évidemment, les "effets spéciaux" et autre bruitages donnent une ambiance très spéciale. J'ai trouvé l'ensemble intéressant mais j'en suis sortie avec l'impression pas terrible de m'être baladée dans un cauchemar. 

Le second, n'en était pas vraiment un. Issu du DVD Tokyo! j'ai regardé le court métrage fait par Michel Gondry : Interior Design
Au début je me suis dit "Oula.. je ne vais pas accrocher". Mais en fait, à partir du moment ou l'élément "fantastique" survient (il y a toujours un genre de fantastique inattendu chez Gondry), j'ai totalement été prise dedans. L'idée est vraiment, vraiment cool. Forte en symbole aussi, je suppose, sauf que je me garderai bien de les écrire ici. D'une personne à l'autre le message ne sera pas perçu pareil.

Et pour la sortir ciné de la semaine : Comme des frères (Hugo Gelin) ...
Film attendu depuis plus d'un an.
Et pas une seconde de déception.

C'est à la fois drôle et touchant. Assez triste aussi. C'est l'histoire d'un deuil.
Le deuil parfait.
Le pèlerinage, l'hommage, le bourrage de gueule, l'amitié, l'oubli du reste du monde et la vie qui continue.
En tant que conteuse, j'ai entendu pas mal d'histoires, dont une qui se passe lors d'un enterrement. Le mec qui la raconte m'avait dit un jour « Ce que j'aime dans cette histoire c'est ce que ça nous raconte que le plus important dans la mort, c'est que la vie reprenne »
Nos trois héros (Boris, Eli et Maxime) ont tous des putains de défauts, et des putains de qualités. Ils vont bien ensemble, par ce que ce finalement, le chagrin est un détail sur la liste de ce qui les rapproche.
Entre Boris qui lâche peu à peu sa vie de bureau surchargée, Eli irresponsable cynique avec son sac à dos en peluche, et Maxime, à peine adulte, trop intelligent et complétement à côté de la plaque. Ce sont des portraits de gens qu'on a envie d'aimer d'office. Parfois ils se heurtent les uns aux autres. Parfois ils se retrouvent. Autour des jeux vidéos, des vannes ou du souvenir de Charlie.
Sachez d'avance que je ne vous spoile rien. Le premier plan, c'est l'enterrement de Charlie.
C'est un film d'amour parfaitement dosé. 

 Et puis bon...

Il y a ce détail.

Le sourire de gosse de Pierre Niney.
Un sourire magnifique. Par ce qu'au fil du voyage ne demeure que ce qui compte. Et ce qui compte pour l'un compte pour l'autre.
Ça vous crève le cœur. C'est un sourire qui donne envie de pleurer. 
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Sinon j'ai lu la deuxième intégrale de La ligue des Gentlemans extraordinaires de Alan Moore. Même sentiment que la dernière fois. C'est super sympa, l'intrigue est bien trouvée, les personnages bien retranscris. Mais bon ça ne m'a pas non plus fait sauter au plafond.
Il faut dire que j'ai lu ça durant une nuit de veille. Pas des conditions idéales pour se laisser porter. 

Je conclurai par une phrase Philippe Meyer, captée à la radio un beau matin. 

Le seul livre plus beau que La princesse de Clèves, c'est le Code Civil !

Bien à vous, Scrat


lundi 19 novembre 2012

Balcon du troisième étage

Lecture en cours : Vingt ans après - Alexandre Dumas.

Café au lait et clopes convertibles. Quelle idée à la con quand même les clopes convertibles. Enfin d'un point de vue commercial, c'est un coup de génie.
C'est dire ou en est rendu le génie de nos jours. Bref.

Je continue à taffer pour MES ce qui m'a donné l'occasion de voir trois nouveaux spectacles.

Tout d'abord Contraction. Une création théâtrale sur les abus de la vie en entreprise. 

Sur scène c'est le bras de fer entre deux actrices. L'une joue la responsable du département, l'autre joue une jeune subordonnée. Cette dernière s'appelle Emma et est suspectée de développer une relation "sentimentale et sexuelle" avec un autre employé.
Les entretiens se succèdent et la responsable, dont -Emma finira par le remarquer- on ne connait même pas le nom, s’immisce de plus en plus dans la vie d'Emma. C'est comme un virus informatique qui finira par détruire méthodiquement chaque pans de la vie de la jeune femme.
La tension monte, le spectateur est de plus en plus oppressé. Bientôt la situation tombe dans l'absurde morbide. 
La toute puissance de l'entreprise sur l'être humain.
C'est très bien foutu mais pas très optimiste. Ça m'a tout de même fait bizarre de voir une jeune femme sortir de la salle et exploser en larmes dans les bras de son copain.

Le deuxième spectacle que j'ai vu était nettement meilleur pour les nerfs. Cirque, danse et poésie. Réflexion sur la marche. 
A bas bruit était d'une fluidité magnifique. On ne s'incline devant la prouesse technique que par ce que notre partie consciente réalise à quel point tout ça est difficile. Mais les trois artistes sur scène ont l'air d'effectuer ces mouvements avec une facilité déconcertante. On se laisse hypnotiser rapidement. J'aurais du mal à décrire cette représentation avec de meilleurs mots.
C'était assez doux. J'ai bien aimé. 

Le dernier spectacle vu était de Stanislas Nordey (je précise par ce que ça pose le ton) : Living !
Je suis beaucoup plus mitigée.
Autant le fond.. Bon, j'étais souvent en désaccord avec ce qui était dit, mais ça, à la limite, c'est plutôt pas mal. Ça fait réfléchir et réagir.
Mais la forme. Erf.. Cet enchainement de monologues avec une mise en scène épurée et, disons le, assez chiante (les mecs qui ne parlent pas font tapisserie sur scène en attendant leur tour). C'est dommage il y a des trucs que j'ai apprécié. Le prologue derrière la scène et les mecs torses nus assis dans le public.
Mais le reste de la mise en scène, je n'ai pas pu lui donner beaucoup de sens. C'est comme cette nana qui se fout a poil sur scène à un moment. Je n'ai pas compris pourquoi; J'ai trouvé ça gratuit, presque cliché. En mode "on fait du théâtre libéré donc il nous faut des gens à poil.."
Après je pense que les textes étaient intéressant. Fleuves, répétitifs des fois, complexes, enchevêtrement de notions abstraites, de révolution etc.. Mais je ne me suis pas laissée portée. C'était l'exact opposé de A bas bruit en fait... 

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A part ça, j'ai oublié de parler la dernière fois du spectacle d'Astier que j'ai vu avec J. 
Que ma joie demeure (ah que j'aime le titre). 
J'ai beaucoup aimé. Bach et Astier ne faisant qu'un. Le rire et les larmes ne faisant qu'un. 
Du coup j'écoute l'Art de la Fugue.
Ça me change de Sexy Sushi. Ça me rend un peu moins folle. 

A défaut de Jung j'ai lu un petit bouquin de Susie Morgenstern sur l'amour. C'est tout mignon et beaucoup beaucoup moins mielleux et cliché que ce qu'on pourrait attendre d'un livre intitulé Je t'aime (encore) quand même .
Finalement ce n'est pas un livre pour gosse, un de ceux ou tous le monde tombe amoureux en un clin d'oeil. Ça te parle de comment on tombe amoureux et c'est quelque chose qu'on devrait mettre dans les mains de plus d'adultes, par ce que les gens ont vraisemblablement zappé les bases. Moi comprise. 

Mon moral cicatrise un peu. Je vais m'acheter une place pour la Comédie Française. Jusqu'alors ça a toujours été le pansement idéal. 

Bon c'est pas tout ça, mais j'ai cours dans trois quart d'heure. Il faudrait que envisage assez sérieusement d'aller m'habiller. 


Bien à vous, Scrat

vendredi 16 novembre 2012

Placard


Toutes les belles choses, tous les poèmes
Toutes les belles choses mais toutes ces larmes
Je suis minable avec moi-même
Qui me pardonne ? Qui sait ma peine
Je n'suis que l'ombre de l'ombre même
Je n'suis qu'un fantôme impalpable
Mais dans mes rêves je vous inonde
De toute la haine qui m'incarne

J'ai du mal à vous affronter
Vous me faites perdre le sommeil
Vous êtes devenus des prisonniers
Qui hantent mes nuits par centaine
Ma voix annoncera votre fin 
Un immense vide où tout s’éteint
Je s'rai alors enfin sereine
Il n'y a que seule que je me plaise

De toute la haine qui m'incarne

Je voudrais vivre sous l'océan
Dans les montagnes ou en Enfer
Je préfère tout à maintenant
Je vous déteste vous êtes mon calvaire

Je voudrais vivre sous l'océan
Dans les montagnes ou en Enfer
Je préfère tout à maintenant
Je vous déteste vous êtes mon calvaire

De toute la haine qui m'incarne


Sexy Sushi - "Toute la haine qui m'incarne"

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Il ne se passe rien. 
Pas de drame, pas de choc. Juste rien. Le vide prend une place monstre lorsqu'on le laisse s'installer.
J'ai l'impression d'être Dead dans Le grand soir, lorsqu'il se fout le feu au milieu du supermarché et que personne, personne ne réagit.
Est-ce que j'exagère ? 
Je ne suis pas sure de vouloir être réconfortée. Je voudrais que tout le monde s’assoit par terre et pleure avec moi.
Je bois un grand verre de jus d'orange et je fume des putains de clopes convertibles achetées sept euros dans un bar. 

I feel like I am standing in the crowded room, screaming at the top of my lungs and no one even looks up 


Bien à vous, je suppose. Scrat

jeudi 15 novembre 2012

Salle de jeu

Lecture en cours : Mais je t'aime (encore) quand même - Susie Morgenstern

Café au lait et grosse envie de dormir. J'ai vraiment un rythme de vie bivalvaire* ces jours-ci.
En fait mes principales activitées sont :
1) Larver jusqu’à ce que mon appart ressemble à l'île aux fleurs
2) Ranger mon appart de fond en comble.
3) Inviter des gens qui ont une vie pour avoir l'impression d'en avoir une
4) Revenir au petit 1

* Non, ce mot n'existe pas.

Ça plus aller bosser de temps en temps, quand même. Il faut dire que ces temps-ci je suis vacataire pour MES, festival axé autour de la création (théâtrale, musicale, chorégraphique etc..)
Le mega bonus de ce taff c'est que l'on voit les spectacles gratis. 
Tant mieux d'ailleurs, par ce que franchement, des fois, ça m'aurait lourder de payer pour ça. 
Mais bref, je ne veux dénoncer personne. 
Depuis le début de MES , j'ai assisté à deux spectacles. 
Le premier s'intitulait The Artificial Nature Project , une création danoise qui aurait pu s'appeler "Faire danser la matière".  Les danseurs sur scene sont clairement là pour faire bouger les confettis e, qui sont les veritables stars du spectacle. 
Tantot bulle de savon, tantot lave dégoulinante, tantot étoiles filantes... On peut donner une multitude de sens et certaines images sont plutôt jolies. Mais les plans sont d'une longueur... 
Soyons franc, je me suis quand même copieusement ennuyée pendant les 2/3 du spectacle. 
L'idée est intéressant et parfois, on interprète telle ou telle image forte d'une manière qui ouvre la réflexion, mais dans l'absolu c'est quand même très long pour ce que c'est.

Le second, vu hier soir, m'a déjà plu davantage. Il s'agissait de Les oiseaux dont la particularité est que les acteurs sont des handicapés mentaux.
Pour avoir bosser avec eux, je salue clairement la performance.
Bon, encore une fois j'ai trouvé ça long. La diction des acteurs est un peu difficile et ça demande une concentration qui nous fait sortir de là épuisés.
Mais pour le reste, c'était cool. L'ambiance, l'histoire, la réflexion, la poésie de certaines scènes.
Non, vraiment, c'était assez cool.
D'autant qu'au niveau musical, j'ai bien kiffer. Non content d’interpréter "A la volette" (c'est horrible comment ça reste dans la tête ce machin), la régie à balanceé quatre chansons de Sexy Sushi.
J'adore ce groupe et en l’occurrence leurs textes étaient très bien utilisés. J'ai même découvert un morceau que je ne connaissais pas et qui me tourne dans la tête depuis hier : On devient fou ici

Du coup je ré-écoute Sexy Sushi. Et le plus tragique c'est que les paroles qui correspondent le mieux à mon état d'esprit sont les plus horribles qu'on puissent trouver. Ça s'appelle l’asservissement. L'asservissement à une idée. Et réaliser ça n'est pas très agréable.

J'te donnerai dix euros
Une ampoule, un gode, un mot
Je te ferai des enfants
la vaisselle
des compliments
Je deviendrai la plus belle, la plus docile, la moins rebelle
Je te dirai les mots bleus, les mots qu'on dit quand on est vieux
 Tu pourra me taper
Tu pourra m'humilier
Me donner des coups d'poings
Me balancer sous un train

Je t'obéis, je t'obéis, je t’obéis, je t’obérai

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Voila pour le culturel. J'ai aussi mater un film : Les neiges du Kilimandjaro. (Robert Guédiguian)
Je n'ai vraiment pas des gouts filmique d'une meuf de mon age. Je veux dire.. Qui parmi mes potes aime le cinéma français ?
Personne. Voila la réponse.
Mais bref, le film est cool. Assez sensible, touche égale de drames et de petits bonheurs, d'humanité un peu bancale. Encore la question de ce qui est juste, laissée sans réponse. J'aime bien ce genre de choses.
Il y a quelques jolies trouvailles, bref, c'était un bon moment. Pas une révélation, mais ça m'a clairement intéressée.

- Allez y, finissez-le je vous en ressert un autre.
- Ah bon ?
- Ah bah la vie c'est deux madame. Minimum. 

Je finis mon café sur Iron Maiden. Et faut que j’achète des clopes. J'ai une flemme monstrueuse.

Bien à vous, Scrat



vendredi 9 novembre 2012

Salle de bain

Lecture en cours : Présent et avenir - Carl Jung

Je viens d'achever la lecture du deuxième volume des Trois Mousquetaires.
Il roxxe autant que le premier. C'est dingue comment Alexandre Dumas gère trop. C'est aventureux, plein d'humour, bien écrit, avec des personnages fort en chocolat.

Du coup c'est avec une gourmandise intense que je regarde les deux tomes de Vingt ans après.
Bon, le seul bémol c'est le personnage de Milady, qui est faite pour être détestée, certes, mais qui est surtout prodigieusement agaçante. Sa façon de réussir tout ce qu'elle entreprend est absolument insupportable. On a envie de lui mettre des claques à répétition.
Personnellement, j'ai un gros faible pour Aramis qui m'amuse beaucoup avec ses histoire de coeur/de religion. Et d’après F. il est encore plus formidable dans Vingt ans aprés. Décidément j'ai hate de m'y mettre. 

Mais j'attendrais d'avoir finit de lire Jung par ce que je l'ai quand même (trop) longuement laissé de côté. 
Et histoire de rester dans l'ambiance, vous pouvez écouter ça (raah ça c'était quand même la grande époque du dessin-animé !)

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En vrai j'ai surtout lu des BD cette semaine.

D'abord j'ai continuer à lire Seul(s) et je suis désormais dans l'attente fébrile de la suite ! (par ce que c'est toujours aussi génial et le concept est de plus en plus intéressant) J'aime beaucoup la tournure que ça prend, même si bon... 
Enfin je ne ferais pas de spoil mais disons que l'idée de départ me manque un peu.

J'ai également découvert la série Ida de Chloé Crudauchet. Les dessins sont trop trop beaux et l'histoire est plutôt bien foutue. Ça nous fait réfléchir un peu, voyager beaucoup. 

J'ai bien entendu, dévorer la nouvelle BD de Geluck : Le chat erectus. J'ai adoré par ce que je ne pense pas me lasser des Le chat un jour. 

Et je pense attaquer la deuxième intégrale de La ligues des gentlemans extraordinaires sous peu. Affaire a suivre. 



Musicalement, rien à faire, je tourne en boucle sur la BO de "Dans la maison"
Mais histoire de ne pas me montrer répétitive le morceau du jour sera tout autre. Par ce que des fois l'espoir c'est bien. C'est un peu triste mais c'est bien. 

Et puis j'adore les vieux trucs. 


Bien à vous, Scrat

PS : Le sixième sens, c'est ce qu'on appelle communément le sentiment.

lundi 5 novembre 2012

Couloir aux chandelles

Lecture en cours : Les trois mousquetaires - Alexandre Dumas


Thé tardif et mal de gorge. Plus je prends la résolution de me calmer sur la clope et pire c'est ...

Ce qui n'est pas très grave par ce que j'ai enfin vu un film que j'ai adoré. Ça commençait à dater un peu à mon gout.
Alors, ce film, qu’était-ce ?  Et bien un thriller français avec Fabrice Luccini et une floppée de bons acteurs : Dans la maison (François Ozon)


Alors voila c'est un film hybride. C'est classé dans les thrillers, pour l'ambiance, pour le voyeurisme malsain, pour ce gamin - superbement interprété par Ernst Unhauer - qui écrit et que pourtant on ne voit jamais de l’intérieur.
L'angoisse monte doucement, on échafaude plusieurs théories, on cherche, on sent qu'il se passe quelque chose de bien pire que ce qu'on nous montre a l'écran, on sent le piège qui se referme mais on ne sait pas vraiment sur qui, ni comment.
C'est drôle aussi. Certaines mises en scène sont un peu absurdes, on a le droit à des dialogues incisifs, des réflexions sarcastiques. Et puis bon.. Luccini c'est toujours une touche d'humour dosé parfaitement comme il faut. Soit dit en passant, pour avoir vu passer un certain nombre de profs, ce mec est absolument parfait en enseignant blasé.
On sent un homme fasciné par les lettres, les mots, la littérature, et qui es prés à se laisser engloutir, à tout laisser tomber, pour une lueur de génie, un texte de qualité écrit -ici- par un ado de 16 ans.
Et la voix de Claude, posée sur ces textes si dérangeants, malgré leurs simplicité... C'est génial aussi. Il a un timbre grave, posé, toujours égal, et d'autant plus moqueur.

-  Tout ça ? Vous n'avez rien de plus court ? 
- Ben tu lis les premières pages et si ça te plait pas tu me les rends.
[Claude tend sa copie à Mr Germain]
- Si ça ne vous plait pas vous me la rendez.

J'ai aimé la musique aussi. Toujours, la même. Douce et entrainante aussi. Comme une course, une course contre la montre. Qui va gagner ? On ignore tout du combat, mais quelqu'un sera broyé, on en est sur . On ne sait simplement pas où le coup va s'écraser. Il est bringuebalé dans les airs par les violons, le piano et on attend que la musique le fasse tomber.
Non décidément j'ai vraiment aimé. Je me suis sentie oppressée mais jamais jusqu’à l’intolérable, grâce à l'humour, toujours tapit dans un coin.
Bref, c'est vraiment un bon film et j'ai déjà envie de le revoir. De retourner là bas. Dans la maison.

Il faut que le lecteur soit surpris. 
Et en même qu'il qu'il se rende compte que ça n'aurait jamais pu finir autrement.



Ça fait vraiment un bien fou d'aimer quelque chose. On le dira jamais assez.

Bien à vous, Scrat

PS : Scones aux raisins maison pour le gouter. What else ?

dimanche 4 novembre 2012

Porte du troisième étage

Lecture en cours : Xanth "Lune pour Caméléon" - Piers Anthony
                             Présent et avenir - Carl Jung

Thé au lait dans ma tasse " KEEP CALM  and DON'T BLINK ". 
Grosse session Toy Dollz cette semaine. J'écoute notamment ce truc en boucle. On pourrait croire que c'est lassant mais pas du tout.

L'image du jour est aussi le coup de cœur de la semaine : Les illustrations poétiques de Pascal Campion. 
De quelque côté qu'on regarde, les couleurs, les formes, les idées, tout semble nous dire "Allez allez, soyez heureux ! Mieux que ça, je vous regarde !" Bref, j'aime et je re-re-re aime et si vous aimez aussi vous avez le droit d'en voir plus par  ici.




Rien de neuf au niveau lecture, et au niveau cinéma ce n'est pas beaucoup plus brillant. J'ai juste louer/regarder/rendu Be Bad (Miguel Arteta). Et je n'ai franchement pas grand chose à en dire.
Ça se laisse regarder, mais j'ai déjà oublié la moitié du film. Je crois que je me suis légèrement ennuyée, même si deux ou trois trucs m'ont fait sourire.

De même pour la bibliothèque, ça a beau être les vacances d'octobre -statistiquement la plus grosse période de fréquentation- et bien je n'ai pas d’anecdote marrante à me mettre sous la dent (bon à part le mec qui s'est tapé un fou rire devant son ordi. Contagieux le rire. En cinq minutes, tout le monde autour de lui avait le smile. J'ai trouvé ça cool. )
Du coup, à défaut, je suis aller chercher moi même l'hilaritude (je décide que ce mot existe) qui s'est incarnée en ceci : Zombie guide to the Library. Soit un comics sur deux étudiants qui essaient de survivre à une attaque zombie et trouvent refuge dans la BU, avec un bibliothécaire-warrior qui va leur enseigner comment vaincre l'invasion grâce au système de classification Dewey (entre autre..).
C'est n'importe quoi, c'est kitsch au possible et j'adore.

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Rêves plein de belles images. 
L'autre jour, je ne sais plus pourquoi, nous étions emprisonnés par des méchants (Nous = qui ? Je ne sais pas. Les méchants = qui ? Je ne sais pas non plus.)  dans le cratère d'un Volcan. Finalement on se révolte, on se libère et on installe notre campement sur place. Enfin campement... On pourrait plutôt parler d'une villa au sein d'une végétation luxuriante, mais passons. Bref, l'un de mes potes et sa copine (qui changeait de visage à chaque plan) acceptent de s'installer et de s'occuper de la maison. Je sais qu'ils s'en prennent plein la gueule mais la raison m'échappe totalement.
Pas de bol, à un moment, le volcan entre en éruption. On s'enfuit. Cette explosion, à créé un très fort dérèglement climatique, du coup, on se retrouve à marcher dans la neige. On marche, on marche, il fait de plus en plus froid. 
Finalement on arrive au sein d'une ville. Ville fantôme est il utile de le préciser ? Les baraques sont vides, il y a juste des barrières, dispersées de ci-de là.. Et puis surtout on aperçoit des fauves. Tigres, panthères, lionnes... Peu habitués au climat, ils crèvent de faim et on comprend pourquoi il y a des barrières partout : Les gens dans la rue les avaient posées là pour créer des campements, afin de se protéger des bestioles. 
On se précipite au centre de la place et on redresse les barrière pour se protéger. Il y a un tas de bois, pour allumer du feu et les faire fuir. mais trop tard, un chien loup rachitique cours sur moi. Je n'ai pas le temps d'allumer de feu pour lui faire peur alors je lui assène un grand coup sur la tête. Mais le bois est mou et je me demande combien de minutes ils nous reste avant que les fauves comprennent qu'ils peuvent sauter les barrières. 

Oui, oui, mon imaginaire inconscient est très doué pour le mélodrame !

Heureusement (ou pas) il me reste la partie consciente de moi même. 
Celle qui va relancer une théière, regarder le programme ciné du jour et écouter Dropkick Murphys
 


Vous y aller comme ça, vous ne respectez rien.. Vous êtes pleine de vie c'est insupportable !

Bien à vous, Scrat