mercredi 19 décembre 2012

Cloitre


Lecture en cours : City Hall - Guillaume Lapeyre & Remi Guerin

Moultes choses en plus du café du matin (oui.. Il est 14h du matin !) 


La semaine dernière j'ai été voir Bouli, année zero
Je ne sais pas si vous vous souvenez de Fabrice Melquiot, dont je vous avais parler .  Toujours est-il que cette pièce de théâtre est de lui et que j'avais choisis ce spectacle rien que pour ça. 
Bref. j'ai été assez déçue. Pourtant il y avait plein de bonnes idées, à commencer par le postulat de la pièce : la vie avant la naissance. Et au niveau mise en scène il y avait des trucs très sympas. 
Mais. Est-ce les personnages ou le jeu des acteurs ? Je me suis ennuyée. Ça gueulait un peu trop et on ne croyait pas des masses à l'ensemble.
Dommage donc. 

Heureusement, j'ai "consommé" d'autres trucs plutôt bons depuis. 
Il faut dire que je me suis refait une Movie's Night avec ma rouquine J. Le thème était "Les Arnaques" et j'ai découvert trois films sur cinq. A savoir : 


Ocean's Eleven (Steven Soderbergh). C'est plutôt nice. Pas prise de tête pour deux sous. L'idée n'est pas mauvaise même si bon.. C'est moyennement réaliste (trop facile a t-on envie de dire). Le personnage de Julia Roberts ne sert carrément à rien, ce qui m'a pas mal gênée. Avec J. on avait eu un long débat sur les histoires d'amour dans la fiction. Il disait que c'était nul et que ça ne servait à rien et j'affirmais le contraire, puisque à mon humble avis, une histoire d'amour n'a pas besoin de servir à quelque chose. Elle se suffit en elle-même. Limite, c'est même la seule chose qui vaille la peine. Cela dit, devant un film comme Ocean's Eleven, je comprends mieux ce qu'il voulait dire. On sent qu'on nous a rajouté une romance à la sauvette pour élargir le public et pour le coup c'est bâclé et inutile.

Les neuf reines (Fabian Bielinsky). Alors là, c'est un autre niveau. Pourtant j'étais plutôt sceptique le premier quart d'heure. Je n'arrivais pas entrer dedans, les personnages ne m’intéressaient pas des masses et je trouvais ça un peu lent. Honte à moi par ce que le film est génial. Au bout d'un moment, je ne saurais pas vraiment dire quand, ton cerveau commence à tourner à plein régime. Qui s’apprête à arnaquer qui ? Tous les personnages sont suspects, tu ne sais pas en qui tu dois avoir confiance, si il y a des gens associés les uns aux autres, où si chacun travaille pour sa pomme. Tu élabores toutes les théories possibles et l’inquiétude grandit au fur et à mesure. Bref c'est très bien foutu et le final est à la hauteur, largement à la hauteur, ce qui est tout de même un exploit vu que tu as presque tout envisagé. 

Pour finir Arnaques, crimes et botanique ( Guy Richie). Incontestablement mon coup de cœur. Ça faisait super longtemps que tout le monde me tannait pour que je le vois et je comprends pourquoi. C'est complétement délirant, ça part dans tous les sens, chaque détail est important et ça s'embourbe, ça se relève. Tu te marres pendant la moitié du film tellement c'est perché. Ce joyeux bordel est un vrai bonheur. J'ai marché à fond. Et puis le nombre de phrases cultes... Ça pullule et évidement, c'est un bonus dont je ne me lasse pas.
" If you hold back anything, I'll kill ya. If you bend the truth or I think you're bending the truth, I'll kill ya. If you forget anything, I'll kill ya. In fact, you're gonna have to work very hard to stay alive, Nick. Now, do you understand everything I've just said? 'Cause if you don't, I'll kill ya! "

\o/

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Quart d'heure Littérature dans le Donjon scratien. Ou pour être tout à fait précise "Quart d'heure manga". 
Cette semaine, on comptabilise deux événements marquants. Le premier c'est bien sur la sortie du tome 16 de Pandora Hearts que j'attendais avec fébrilité.
Pourtant, vu que mon personnage préféré était mort dans l'épisode d'avant, j'avais vraiment perdu la motivation de lire. Je me disais "A quoi bon ? ça va forcément perdre en saveur". 
Ce qui n'est pas tout à fait faux puisqu'il me manque vraiment. Mais bon, la complexité de l'intrigue fait que je crevais d'envie de connaitre la suite alors j'ai quand même craqué. Grand bien m'en a prit par ce que cet épisode défonce. 
Dans le genre grosse révélation et "comment démêler un truc ensablé jusqu'au trognon" ça se pose.
Les dernières pages sont tellement fracassantes que je ressens une frustration démesurée à l'idée d'attendre la sortie de la suite. Surtout que pour ce que j'en sais, l'écriture du manga n'est même pas terminée au Japon.
J’espère sincèrement ne pas être déçue (non par ce que des fois je comprends des trucs, je me dis "Omygad c'est super bien trouvé" et en fait je suis à coté de la plaque. --')

Deuxième découverte de la semaine, j'ai lu / je lis City Hall. Merci à A. pour me l'avoir collé entre les pattes. 
Comment résumer ? Dans un univers steampunk -comme j'aime- une histoire très bien pensée -comme j'aime-  avec en guise de thème central le pouvoir des mots -comme j'aime-, menée par des personnages historiques détournés - comme j'aime-.
Le tout avec un graphisme très chouette, de la baston, de l'humour, du suspens et des questionnements sur le bien, le mal, le bien-fondé de la manipulation, les risques de la liberté toussa toussa. 
Ça envoie du rêve.
Jules Verne & Arthur Conan-Doyle
A voui et puis j'ai un gros faible pour le personnage de Conan-Doyle... Sans blague ;)

 

A part ça je suis retournée voir Anna Karenine avec ma très chère M. 
Je crois que si je vais si souvent au cinéma toute seule c'est que je n'aime pas parler du film après le film. 
En fait c'est juste que j'ai un rapport très égoïste aux choses que j'aime et si je peux délirer pendant des heures sur un bouquin ou un film que j'ai lu/vu, j'ai beaucoup plus de mal à supporter d'en parler avec des gens qui connaissent aussi. Je n'aime pas échanger sur ce qui me touche vraiment, j'ai l'impression qu'on m'arrache quelque chose.
Quand je me suis reconnue dans un perso, dans des phrases, dans des idées, entendre les gens donner leur avis sur le sujet, c'est comme se faire déshabiller brutalement. Ce n'est pas très agréable. 
Mais j'ai un peu honte de ressentir ça par ce que je pense que ce sont ces arts là qui sauveront le monde. Et donc qu'il est important de les faire découvrir, de les faire circuler et de les voir pour ce qu'ils sont : Un don. 
Et on ne garde pas un don pour soi. Je crois.

Si les contes de fée sont plus vrais que vrais, 
ce n'est pas par ce qu'ils disent que les Dragons existent;
les enfants le savent, 
mais par ce qu'ils disent que les Dragons peuvent être vaincus.


Bien à vous, Scrat

jeudi 13 décembre 2012

Ascenseur ?

Lecture en cours : Vingt ans aprés - Alexandre Dumas (oui ça me prend un temps fou mais je glande beaucoup trop pour être honnête)

Thé as usual.

Ma vie est bizarre en ce moment. Peut-être est-ce du à une trop haute dose de "Two steps from hell" ? Mais il faut dire que c'est le meilleur moyen pour avoir l'impression que tout ce que tu fais est digne d'un film d'aventure à grande échelle (courses et ménage inclus)

Ce qui est drôle c'est que je viens de lire un truc qui me fait bizarrement écho.
Aujourd'hui donc, je vais vous parler de la bande-dessinée Lou ! de Julien Neel. Déjà j'adore ce prénom (Oui, parfaitement : on s'en fout). Et ça fait un moment que je lis cette série. Les deux premiers tomes sont légers, drôles, série de petits sketchs d'une ou deux pages sur le personnage de Lou, une pré-ado sympathique et un peu barrée. Le troisième opus est déjà plus grave. Il me semble que c'est mon préféré. Lou grandit et est un peu à coté de ces pompes. 
C'est ça qui est bien. La BD à évoluée en même temps que moi. Lou devient peu à peu une jeune fille, les histoires sont plus longues... Même le style de dessin se transforme. D'un premier tome au aplats très tranchés, on arrive au sixième avec des couleur beaucoup plus douces et fluides, des frontières moins bien marquées.
Je viens de finir de le lire. Ça s'appelle L'age de Cristal et on tombe un peu dans la fantaisy. La vie de Lou tourne en boucle. On ne comprend pas tout ce qu'il se passe : comme elle. C'est nettement moins drôle, même si le côté décalé des persos permet de garder une certaine fraicheur. 
Ce tome ressemble un peu à mon esprit. La fiction déteint sur la réalité, les histoires d'amour s’enchevêtrent, se répètent, nous lassent un peu, nous plaisent à la fois. Lou perd pied et le récit aussi, par contagion. 
C'est bien fait et le personnage de Paul n'apparait pas, alors qu'on à l'impression qu'il rendrait un peu de stabilité à l'ensemble. Ça fait un moment déjà que c'est mon personnage préféré. Pas par ce qu'il est plus cool que les autres mais par ce qu'il est rassurant. 

- Mais... comment ça se fait que tu n'ai jamais osé... Enfin que ça n'ai jamais ... Entre nous ...
- Paul. Tu as rencontré Paul et cet été là... un truc a changé dans ton regard.

J'ai du mal à dire si j'aime vraiment ou pas. En tout cas ça me parle.

Lou ! Le cimetière des Autobus (2006) p.21 -  Julien Neel

A la bibliothèque des CL, la vie continue. 
Les gens sot toujours convaincus qu'on leur doit tout. L'autre jour, une nana est venue me voir armée d'une BD pour que je lui renouvelle son prêt. Mais vu qu'elle était en retard d'une semaine, la chose était impossible. Quand je le lui ai dit elle s'est mise à soupirer

- Pff ! J'aurais pu la garder mais je viens vous voir. Je suis honnête ! 

Je n'ai pas su que répondre. Elle n'était pas méchante mais en gros elle m'accusait de ne pas lui accorder cette faveur alors que (même si elle était en tort) elle aurait pu faire pire. 
Vouiiii toutaféééé ! Faisons comme ça.  
"Certes, Monsieur le juge, Véronique Courjault a congelé son bébé mais vous seriez très injuste de la condamnée. Après tout elle aurait pu le faire frire à la poêle et le donner à manger à ses amis afin de faire disparaitre les preuves."

Sinon cet aprés-midi, un mec est venu me voir alors que je discutais avec une collègue et il me tint à peu prés ce langage (... sans commentaire)

- Vous avez une carie dans la bouche ! 

Je suis restée perplexe un instant

- Heu ... Non c'est un plombage. 
- Haha ! Oui mais c'était une petite blague, je suis dentiste. 

Désopilant, on en conviendra. Et très à propos.
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Pas des masses de nouveautés ciné. J'ai voulu aller voir The Hobbit (Peter Jackson) mais en arrivant au cinéma j'ai vu que les trois séances à venir étaient déjà complètes. Autant dire que le film va rester à l'affiche un moment (Captain Obvious pour vous servir)
J'en ai profité (en fait non, par ce que je l'ai vu avant mais je soigne mes transissions!) pour regarder un truc que j'avais envie de voir depuis fort longtemps : Un monstre à Paris (Eric Bergeron). 
Et bien c'est drôlement chouette.
Tout en poésie. Certaines choses sont un peu faciles mais dans l'ensemble c'est original et ça fait du bien au moral.


Je vais conclure sur un micro coup-de-gueule. Je note de plus en pus souvent dans la bouche des gens une erreur qui me hérisse le poil. Déjà à l'oral c'est moche mais en plus ça commence à se généraliser à l'écrit.

"Tu te rappelles de ce que je t'ai parlé ?"

ARG ! C'est dégueulasse ! Alors on va dire les choses une bonne fois pour toute : Cette phrase est non seulement très vilaine mais surtout elle est incorrecte.
Les pronoms relatifs, il y en a deux ou trois et en l’occurrence on dit : "ce dont je t'ai parlé". 
Diable ! ça sonne tout de même beaucoup mieux !

Alors pensez-y et tapez sur les doigts de vos petits camarades quand il font cette faute. Ils le méritent les bougres ! (dit la fille qui aligne 15 fautes d'orthographe en 10 lignes. Je suis crédible à mort)

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There are two kind of people in this world. 
And I don't like them.

Bien à vous, Scrat

mercredi 5 décembre 2012

Thermes

Lecture en cours : Vingt ans aprés - Alexandre Dumas

Je mange mes cigarettes et je fume des chocapics.

Je passe tellement de temps à glander sur internet, que fatalement, je découvre des trucs super nuls des fois. Évidemment, j'adore ! Le Top du moment c'est ça :

1 L’évangéliste de l’extrême
Merci à salut-les-geeks pour cette découverte. Je vous préviens il faut avoir l'estomac bien accroché pour ne pas mourir avant la fin (par contre je ne peux pas vous dire si la cause du décès sera le rire ou le chagrin). Je n'en reviens pas d'avoir été confronté à une horreur pareille \o/
  
PZK -Chuis beau
C'est nul et ils le savent. C'est Dafuck du début à la fin. Je ne suis même pas sure de pouvoir en dire plus sur le sujet. Si ce n'est peut-être citer le père Blaise " Moi ça me bousille les esgourdes [...] j'suis déjà à moitié sourd"

En voila des liens qu'ils vont faire plaisir à tout le monde.
Mais vu que je ne suis pas cruelle, je vais finir sur quelque chose d'un poil plus sympa, même si ce n'est plus une découverte depuis un moment  (et en plus j'aime beaucoup le clip).


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Période faste que le mois de décembre au niveau sortie ciné.

Lundi, c'était l'anniversaire de ma M. bien aimée et pour fêter ça dignement nous sommes allés voir Les cinq légendes (Peter Ramsey). C'était sacrément cool. Alors oui, le scénario est cheaté et il y a des fucking incohérences (-SPOILEUR-) Au hasard : Pourquoi les gosses finissent par voir Jack Frost alors qu'ils ne le connaissaient pas ? Ou pire : comment les dents de lait du même Jack peuvent contenir les souvenirs de sa mort ? (-FIN DU SPOILEUR-) 
Mais c'est pas tellement gênant en fait. D'abord par ce que visuellement ça claque. Honnêtement, allez le voir sur grand écran ! Ensuite par ce que j'adore les mélange d'univers et je trouve que c'est une pure idée d'abord remixé toutes ces légendes (remixé et ré-assaisonné). Et puis la brochette de personnages est vraiment sympa. Entre le Père Noël biker, le héros Jack (j'en veux un!) et Sab (le personnage qui te rend tellement heureux que tu as l'impression d'être drogué) on ne s'ennuie pas un instant. C'est plein de détails drôles, de petites trouvailles douces. Bref j'ai marché à fond. 

Et puis ce soir, c'était Anna Karenina (Joe Wright).  Alors là, c'est clair je m'incline devant la mise en scène. On a l'impression d'être au Théâtre, d'être dans une bulle féerique. Le film ressemble à un ballet de danse. La lumière, les décors, les raccords scéniques. C'est brillant.
Donc le film est très bien foutu, déjà de base. Ensuite, les acteurs et les personnages sont parfaits (sans parler de Jude Law qui est excellentissime, j'ai beaucoup aimé la prestation de Matthew MacFayden).  Ce n'est jamais oppressant ou chiant. Et la sensualité est omniprésente C'est plein de touches d'humour, d'humanité et ça dresse le portrait poétique d'un lieu et d'une époque... Ou du moins on a aucun mal à le croire.  
Mais surtout... Jamais une héroïne ne m'avait autant renvoyé à moi-même. 
Anna est dévouée parfois, mais fière aussi, et en définitive, incapable d'appliquer ses propres conseils pour elle même. Elle est pleine de vie, jusqu’à l’indécence, jusqu’à l’insupportable. Pas provocante mais isolée dans ses joies et ses peines au point de n'avoir cure du monde. Jusqu’à ce que le monde la heurte de plein fouet. Et alors elle ne se contente pas de vaciller non. Elle se fissure et se brise. Sa manière de douter... Elle désire être aimée. Ne s'en sent pas digne. Et est folle de désespoir et de rage quand elle croit ne pas l'être. C'est difficile à dire avec des mots. Enfin Tolstoï l'a fait, ce qui me donne plus que jamais envie de lire le bouquin.
Tout au long du film je me suis défiée de Vronsky, comme Anna devait le faire. Et elle avait tort.
Je voudrais mourir avant que tu arrêtes de m'aimer

Bien à vous, Scrat

samedi 1 décembre 2012

Chemin de ronde

Lecture en cours : Vingt ans aprés - Alexndre Dumas

Café au lait, clope et volet clos.
Non je ne souffre pas de migraine ophtalmique, mais mon volet est cassé (et évidement pas de réparateur disponible avant mardi...). Je suis donc obligé de m'éclairer à la bougie. (Non, c'est pas vrai, je suis à la pointe de la modernité et j'ai des ampoules chez moi ! )
La chanson du moment est donc parfaitement adaptée :
J'en suis tombée amoureuse grâce/à cause de la bande annonce du nouveau film de Valerie Donzelli : Main dans la main. Dont j’attends la sortie avec une putain d'impatience.

What else ? 
J'ai commencé à regarder la série Rome. C'est plutôt sympa. Je ne compte plus le nombre de scènes qui commencent hors cadre avec des bruits de coït ou de torture en arrière plan.
J'ai évidemment, un gros faible pour le personnage de Titus Pullo, qui -pour citer le livret- est un inconditionnel amoureux de la vie, avec le courage et la loyauté d'un guerrier mais la moralité d'un pirate.
J'ai toujours aimé les ambiances "Rome antique" dans la fiction. 

Sinon j'ai vu deux films cette semaine. Le premier au ciné : A Royal Affair. (Nikolak Arcel)
Je n'ai pas aimé. Pas détesté non plus d'ailleurs mais je n'ai clairement pas aimé. Les deux personnages principaux sont super antipathiques et fades et plats et dénués d'un intérêt quelconque. Du coup, on a du mal à prendre part à leurs émotions ou à leurs combats. 
En fait j'ai juste aimé le personnage du roi. Un grand gamin attardé, enfermé dans un corps d'adulte. Caractériel, fou, capricieux, mais pas sans lucidité. Enfin une figure un peu complexe et bien menée. 
J'ai aussi apprécié le physique de l'actrice principale, qui est tout de même ravissante. Heureusement, par ce que le film est long et passe avec une lenteur infernale si l'on n'est pas prit par l'histoire (ce qui est donc mon cas).

Le second film était un DVD. J'aurais aimé voir le film au ciné quand il est sortit et puis je n'avais pas eu le temps. On ne peut pas non plus parler d'un coup de cœur mais la mise en scène est clairement intéressante. Et il y a quelque très belles idées. Il s'agissait de Sleeping Beauty (Julia Leight).
Encore une fois l'héroïne (Lucy) n'a rien d'attachant et ce sont les personnages secondaires qui sont les plus aimables. 
Cela dit, moi qui aime des frontières mal définies entre bien et mal, je ne peux pas me plaindre. De même pour la très grande complexité des personnages. Après, la forme du film met le spectateur en position de voyeur, c'est donc difficile de s'investir émotionnellement dans l'histoire (D'autant que l'héroïne elle même ne s'investit pas du tout).
Je crois que ce que j'ai préféré, ce sont les deux scènes qui se répondent et qui illustrent très joliment, quoi qu’avec un soupçon de tristesse, la douceur et la beauté de la folie, des gens à coté de leur pompes. Ouais "Les gens fêlés laissent passer la lumière". C'est le moins qu'on puisse dire. 

Quand elle rend visite à son ami alcoolique et brisé, elle lui demande

- He, Birdman... Will you marry me ?  
- Yes.
- Thank you.
- Not at all.
- It's very kinf of you.
- It's a pleasure. 

Tu sais que ce n'est pas une vraie demande. Juste une question, comme on demanderai "Tu me trouve jolie aujourd'hui?" C'est très doux. 
D"autant plus quand on voit la scène "miroir" où Lucy demande à un homme normal, exactement la même chose, exactement sur le même ton, et que celui-ci répond ce que chacun de nous répondrait "Tu es folle ? Non, bien sur que non. Pourquoi tu me demande ça ?"

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On ne se rappelle plus ce que c'est de sourire. Je suppose que tu pense que quand je me suis évadé c'était le pied total et c'est là que tu te trompes. Par ce que je ne suis pas Ulysse. je n'avais pas d'épouse dévouée attendant mon retour. C'est idiot, même si douze ans passent, on continue à croire que le monde sera resté le même. et ce n'est pas le cas. Je reviens et plus rien n'a de sens, les couleurs et les formes me sont étrangères, la musique ressemble a du bruit, des maladies horribles tuent les gens qui s'aiment et les rues ne sont plsu les même, tout ce que je reconnais à vieillit, R à du gris dans les cheveux... [...] C'est à partir de R que j'ai pu essayer de reconstituer un semblant de vie "normale" – revenir en arrière, essayer de retrouver qui j'étais. Enfin, après que j'ai arrêté de me morfondre  bien sûr… Se morfondre ne sert à rien, c'est laisser la prison gagner. Parce qu'on peut quitter une prison, mais la prison ne vous quitte jamais, ça reste dans la tête, ça transpire par tous les pores, c'est même dans mon odeur… Mais je peux refuser de n'être que ça. Même si je ne peux pas récupérer les années volées, celles inscrites sur le visage de ceux que j'ai connus et qui ne me connaissent plus, je peux quand même être plus que le prisonnier d'A. Il suffit de vouloir. On veut la vie, on la prend. On veut avoir vingt ans, on les a. On veut être heureux, on le devient.

Arcadiane - "La colo"

Bien à vous, Scrat