lundi 24 juin 2013

Salle d'entrainement

Lecture en cours : Comment parler des livres qu'on n'a pas lu ? - Pierre Bayard


Clope pour dissiper le gout des baisers sur ma langue.C'est fou à quel point être heureux rend fragile.

Je vois tes veines, chérie. 

L'autre jour j'ai vu D. qui porte la triple casquette de frère, de père et de pote. On a discuté de manière désordonnée de sujets divers et variés. J'en ai retiré plein de choses mais la plus importante est celle-ci : Il ne faut pas écrire pour le plus grand nombre. A force de vouloir écrire quelque chose qui passera à tout prix le seuil éditorial et qui plaira au maximum de gens possible, on finit par écrire des choses qui ne nous plaisent plus. Il faut donc écrire pour soi. Mais pas seulement. Écrire pour son tiroir c'est comme ne rien écrire. Il faut donc écrire pour soi et quelques personnes. Un cercle choisit de gens qui comptent. L'écriture la plus sincère est celle de l'équilibre. Celle qui doit passer l'épreuve de la lecture des gens pour qui ont a envie d'écrire.
Ça me donne un nouveau point de vu sur ce que je fais. Le style est maladroit, loin d'être vraiment bon, mais ce n'est pas grave. J’espère que ça me servira si je suis prise pour mon Master de Création Littéraire
Croisez les doigts pour moi les enfants !

Sinon je lis. 

J'avais oublié comme ça fait du bien. Comme c'est addictif. Les romans qui m'ont remis dedans sont les suivants.
Tout d'abord Le plus petit baiser jamais recensé de Mathias Malzieu. Concentré de poésie pure, ce mini-roman, lu en deux heures fait plutôt du bien. La langue est vraiment superbe. Les inventions fantastiques sont proches du conte et sont semées dans ce livre. Les images farfelues nous emportent. J'aime bien les romances mais je perd de plus en plus foi en elles. Ce genre d'histoire fait du bien par ce qu'elle sort un peu des sentiers battus. Un peu. 
Dans un genre carrément opposé, j'ai aussi dévoré American Gods de Neil Gaiman.
Pas de surprise dans le sens ou... Bon il fait partie de ces auteurs qu'il n'est pas difficile d'aimer. Malgré la taille du roman, ça se lit vite et on ne dénote d'aucune lourdeur ennuyeuse.
L'univers est parfait. Les idées vraiment bonnes, les retournements de situation bien mis en place.
Rapidement, cela nous parle de Dieux. De ces Dieux des hommes qui existent par ce qu'on croit en eux. Toute les croyances sont réelles et chaque croyant ayant immigré en Amérique a rapporté avec lui ses Dieux. Mais au XXIe siècle, la plupart d'entre eux ont sombré dans l'oubli et se retrouvent expatriés sur une terre qui vénère de plus en plus de nouveaux Dieux : Les médias, L'internet, La drogue et La junkfood... ça vaut vraiment le coup. Lisez du Gaiman ! Les chances d'être déçu sont minimes.

Enfin, j'ai finis par céder à mes pulsions inavouables et par emprunter le dernier tome de Quatre filles et un jean à la bibliothèque.
Plus jeune j'étais fan des aventures de Carmen, Lena, Bridget et Tibby. Elles ont grandit en même temps que moi et ces livres étaient forts d'un point de vu identificatoire. J'étais curieuse de les retrouver, quinze ans après leur adolescence et de voir ce qu'elles étaient devenues. Évidemment ma familiarité avec ces romans ôte une grande part de surprise. J'ai deviné la plupart des événements, des réactions des filles sans grande difficulté. Le style et les rebondissements m'étaient proches. Certaines déceptions, certaines douleurs. Mais le livre fonctionne malgré tout, par ce qu'il parle à une partie de moi qui n'a pas voulu (pu?) grandir.
Comme autrefois, je me suis vite désintéresser des récits de Carmen (trop chiante) et de Léna (trop geignarde) pour me passionné pour la vie de Bee et Tibby et de leur lien a  toute les deux, qui m'a toujours semblé plus improbable et plus fort que les autres. Bref. je suis contente de l'avoir lu en définitive et ça me donne un peu envie de relire les quatre premiers tomes.

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Un peu moins de ciné du coup. La glandouille me prenant un certain temps (et préférant revoir les mêmes épisode de Docteur House en dessinant), je n'ai que deux nouveautés à mon actif. 
Deux DVD piqués a la biblio des C.L sur un coup de tête. 
Le premier était assez.. sans intérêt. My week with Marilyn (Simon Curtis) est un genre de biopic sur Marilyn Monroe, ou plus exactement sur l'un de ses tournages. C'est assez fadou. Les personnages ne cassent vraiment pas trois pattes à un canard et comme je le déplore souvent, je ne me suis attachée a aucun d'entre eux. Bon ça se regarde mais vraiment sans plus.
En revanche j'ai été très agréablement surprise par I'm a cyborg (but that's ok) (Chan-wook Park). La première partie du film m'a presque déplu tellement c'était barré.  Je ne pourrais pas trop dire a quel moment ça a basculé, a quel moment je suis tombée dedans. Peut-être au moment de "l'opération" ? Peut-être avant ? En tout cas j'ai finis le film en étant très contente de ma découverte. C'était totalement cool en définitive. C'est juste un peu galère de convertir son cerveau pour devenir réceptif, mais une fois que c'est le cas.. Ça claque assez. 
La folie nous contamine doucement jusqu’à devenir normalité. Les gens cinglés vivent dans le Fantastique. Ça les rend nettement plus abordables, en un sens. C'est presque reposant.

Bien à vous, Scrat

PS : Ce post-scriptum ne contient pas de lien caché