lundi 29 décembre 2014

Atelier de couture

Lecture en cours : J'irais cracher sur vos tombes - Boris Vian

Retour à la baraque familiale avec ses grande vitres qui font entrer la chaleur, ses murs blanc et gris, le bocal de bonbon remplit juste pour moi, posé sur la table de nuit, la boule de bain de chez Lush qui parfume la chambre et que je réserve pour le 1er janvier, les plantes en pot, les guirlande qui clignote et mon chat qui reconnait un peu la maison et qui dort contre mes jambes. 

Pas de clope à l’intérieur, a la place je mange les truffes au chocolat maison que M. m'a offert ce week end. Je vais bien. Ces temps-ci, il y a pas mal de ces moments de réconfort qui me font salement du bien. Je me sens fatiguée, mais une fatigue saine, reposante.

J'ai passé un chouette week end à Paris ou j'ai fais les magasins avec F. été bruncher à la REcyclerie avec A. (je vous recommande l'adresse) et évidemment été me lovée dans les fauteuils de velours carmins de la CF. 



Je suis donc allé voir Le Misanthrope de Molière et j'ai trouvé ça assez chouette. J'ai eu un doute au début. Je trouvais que le personnage d'Alceste manquait de charisme, avalant les mots et caricaturant la gestuelle. Mais bon, c'était l'une des premières représentations il me semble alors mettons que je pardonne. D'autant que les acteurs prennent en assurance par la suite et ces défaut s'estompent. Dans l'ensemble j'ai trouvé le casting super. Arsinoë et Célimène surtout.
Célimene est même carrément adorable sous les traits de Georgia Scalliet. La mise en scène choisit d'en faire un personnage vraiment sympathique malgré sa "mauvaise langue". Le final confirme la tendresse que le metteur en scène avait pour ce perso d'ailleurs. 
Bref j'ai passé un bon moment, j'ai parfois rit, mais pas tant que ça. Molière sous ses airs de comédie, cache beaucoup de sérieux. je le savais déjà, mais c'est particulièrement évident sur scène


Après le théâtre, le cinéma. J'avance dans la série Merlin malgré son immense médiocrité, et je regarde quelques films. 
Par exemple Le prénom (Mathieu Delaporte) , qui fait une excellente transition puisqu'il s'agit à l'origine d'une pièce de théâtre. bon on m'avait un peu raconté toute l'histoire donc l'effet de surprise et d'humour n'a qu'a moitié marché. J'ai trouvé ça divertissant, avec quelque réflexions interessante mais sans plus. certaine remarques m'ont fait grincé les dents, peut-ètre parce que certain personnages me sont bizarrement familiers et que cela m'a rendu un pu triste.  Et ne vous laissez par impressionner par Patrick Bruel, il se débrouille bien, n'ayez pas peur. En résumé c'est un film raisonnablement bon mais pas plus.

Autre style. Carrément autre style même avec Innocence ( Lucile Hadzihalilovic) un film complémentent étrange. Pas barré mais surprenant. Ce qui compte ici ce n'est pas l'histoire, pas même les personnage mais vraiment l'ambiance. Je pense que beaucoup de spectateurs ne s'y retrouveraient pas, moi-même, un autre jour, j'aurais pu m'ennuyer terriblement, mais je me suis laisser prendre par l'ambiance, par ces mystères, ce calme flippant, cette violence qu'on attend, que l'on est pas certain d'entrevoir. l'ensembe est très dérangeant sans qu'on sache jamais pourquoi. Cette espèce de pureté semble un motif d'horreur et on s'imagine sans cesse le pire. Tout semble malsain, mais je ne pense pas que ça soit tant la mise en scène ou le sujet que nos esprit a nous, corrompu par des attente de voyeur. Ah c'est vraiment spécial. la métaphore globale n'est rien de plus que celle des années "close" de l'enfance, jardins merveilleux, terrain d'apprentissage, mais ou plane toujours des doutes et des question (les adultes l'oublient et finissent par fantasmé cette période mais pourtant, en effet elle est souvent pleine d’inquiétude et d'incompréhension). Bref cela m'a plu, sans me remuer, cela m'a simplement enveloppée, comme une couverture, le temps que dure le film. 


Et pour finir, le soir de Noël, alors que je dinais en solitaire, j'ai décidé de m'injecter un peu de joie de vivre et j'ai regardé We want sex equality (Nigel Cole), qui se présente comme un petit feelgoodmovie, nous racontant l'histoire d'une gréve de femme face à l’inégalité des salaires qui a presque immobilisé l'économie en GB. Partant d'une histoire réelle mais follement romancée (ça se sent dans la narration et dans certain décalage de propos) c'est effectivement très agréable a mater, ça donne le sourire. Ca ne me marquera pas au fer rouge cependant, malgré le sujet. Mais c'était parfait pour un 24 décembre si on est pas d'humeur à être tatillon sur le réalisme et qu'on a envie de s'endormir avec un petit gout d'espoir idéaliste sur la langue.




Théâtre et cinéma : check ! Passons aux livres. 
Malgré ma résolution d'avancer dans mes lectures en attente, je n'ai pas pu résister a me lancer dans Les mille et une guerres de Billy Milligan, suite des mille et une vies bien entendu. 
Ca a été très différent. Enfin... l'écriture de Keyes est la même et est toujours aussi parfaite mais ce second tome s'éloigne des "habitants" qu'on voient beaucoup moins (Allen et le professeur sont les principaux protagonistes de l'histoire). Je m'en suis réjoui pour Billy, mais pas seulement, le manque que lui même ressent, on ne peux que le comprendre. Et puis, même si le premier opus était déjà bien gratiné, le second est bien pire, puisqu'on suit de beaucoup lus près la vie carcérale de Billy. L'ensemble est donc plus dur et étant d'humeur sensible, j'ai souvent du refermé le livre pour que les émotions s'estompent un peu. On a beaucoup de tendresse pour le personnage en fait et tout le livre tourne autour de ça. C'est difficile de rester indifférent. L'apport des points de vu extérieur sont aussi troublant (j'ai retrouvé des formule qui m'ont bcp rappelé le taff que je fais l'été, auprès de personne handicapées mentales...). 

Je ne tiens plus qu'à un fil. Le plus fragile. 
J'ai adoré, vraiment, ces deux livres sur Billy. Et qu'importe ou et comment sa vie se soit déroulé par la suite, j'espère qu'elle a été heureuse. 

Encore toute bouleversé par ma lecture, je me suis empressée d'enchainer le nouveau roman de Neil Gaiman qui promettait plus de merveilleux que de fantaisy, ce qui me faisait fort envie, avec sa jolie couverture et son poème-titre : L'océan au bout du chemin
On retrouve des thèmes chers à Gaiman et l'ambiance un peu particulière qui était déjà présente dans Nobody Owen et Coraline. Un roman sur l'enfance en général et ses cauchemars, ses plaisir, son immortalité. Et puis sur une enfance en particulier avec ses aventures, sa magie, son suspens. Les personnages sont en nuance, parfois simplement défiguré par des miroirs déformant mais jamais classé chez les gentils ou chez les monstres, et ou les end ne sont ni vraiment sad ni vraiment happy . C'est poétique, une poétique du mauvais rêve. Vraiment je raffole de cet univers. 

Les adultes suivent les chemins. Les enfants les explorent. 


Et pour  conclure cet article, deux Bande Dessinée. 

La première était Ernest & Rebecca de Bianco et Dalena. ne vous fiez pas oux couvertures trop flashy. Le dessin est plutôt doux et l'intrigue de départ plutôt originale (une petite fille de 6 ans au caractère bien affirmé mais aux défense immunitaires faiblounettes va sympathiser avec un petit microbe dynamique nommer Ernest...). Tantôt drôle, tantôt sensible, c'est ne très chouette BD jeunesse que j'ai dévoré en un après-midi au boulot (... bah oui la semaine de Noël, ça se désemplit) qui, malgré certain thèmes assez attendu, se sort quand même des niaiseries fadasses qu'on peu trouver dans le rayon en général. Bref c'est cool. je vais guetter la suite maintenant ;). 


Et la seconde était mon CADEAAAAAU DE NOWEEEEL : La deux premier tome de Funérailles le spin-off de Freaks squeeles
J'ai tout lu cet aprés-midi et je suis déjà en manque et je veux trop lire la suite. Ca défonce. Plus sombre, plus fantastique que la série "régulière", Funéraille est vraiment prometteuse. L'intrigue, les perso, l'univers, les illustrations : tout me parait excellent. C'est vraiment extrêmement cool d'en apprendre davantage sur le personnage de Funérailles, mais pas que. Très vite on se plonge dans l'intrigue entièrement et c'est bourré d'idées passionnantes ! Je ne sais pas si on aura le "point de jonction" entre les deux séries un jour mais ça me plairait vraiment. 
Je vous recommande vraiment trés trés tréééés chaleureusement toute la saga. 


Et bien, j'ai massacrée les truffes, il n'en reste plus rien et j'ai besoin de me nicotiner un peu le museau avant que la nuit ne vienne geler la terrasse.

Très bonne Saint Sylvestre et Joyeuse année 2015. Peut-être.


Bien à vous, Scrat

vendredi 19 décembre 2014

Dortoir

Lecture en cours : Les milles et une guerres de Billy Milligan - Daniel Keyes

Sur le départ. Avec une heure d'avance. Donc clope. 
Et un peu de CRS mélomane pour la forme. Parce que j'ai retrouvé la forme, oui. Médicalement je veux dire. D'un point de vu littéraire, l'ambiance est plutôt à la flemme. Il faut dire qu'écrire en vers c'est sympa mais seigneur, qu'est-ce que ça prend du temps.

J'ai donc lu des trucs plutôt heu... on va dire "facile d’accès" comme ça je ne vexerai personne.
Pour commencer un livre qui était en pense-bête sur ma liste de lecture depuis... peut-ètre deux ans. Amoureux de l'univers de Jane Austen, vous aurez peut-être remarqué le nombre hallucinant de fictions-dérivées de cet univers. Souvent ça scuinte la médiocrité, mais de temps en temps on découvre un concept qui a l'air sympa. C'est le cas de La mort s'invite a Pemberley de P.D. James qui a décidé d'utiliser le cadre d'Orgueil et préjugé pour écrire un roman policier. Comme je le disais, le concept est plutôt cool. Bon dans les faits j'ai été vachement déçue. Pourtant ça partait plutôt bien, pendant les première page je me suis dit "c'est sympa, ça se lit vite, on retrouve une petite touche d'ironie dans les portrait de perso assez fidèle à l'esprit du roman". Mais bon, rapidement c'est partit en couille. Enfin rien de tragique mais une intrigue assez palotte, et simple. malgré les détours fait pour nous plongé dans la psychologie des personnage, l'auteur n'arrive jamais a créer une ambiance et on a pas l'impression que le livre démarre. Le crime manque de saveur, l’enquête aussi (et la résolution se fait dans les dernier chapitres, a toute vitesse, sans subtlité). Les rares indices qui nous sont donné sont épais comme de la pâte a pancake, mais il y a aussi beaucoup de rétention d'information qui arrive a la fin sans avoir été introduit plus tôt et ça rend l'ensemble assez moisie. 
Le bouquin n'est pas complétement nul en fait mais l'aspect "roman policier" c'est un peu louper. Bon il faut dire que je ne suis pas une grosse fan du genre si on excepte les Agatha Christie (et éventuellement quelques Mary Higging Clarke), donc je suis peut être un juge un peu sévère. N'empêche que j'ai l'impression que le roman se lit sans laisser aucune trace.

Du coup j'ai relu Le crime de l'orient-express, et ben ce n'est pas la même tisane, même si je le connais par cœur et que donc je n'ai plus la moindre surprise. Ça reste infiniment mieux construit/dosé.

La dernière fois je vous avait parlé de la série des contes des royaumes de Sarah Pinborough, avec une ré-écriture de Cendrillon. Malgré tout le mal que j'en ai pensé, j'ai lu la suite, sobrement intitulé Beauté.
Et j'ai l'honneur de vous annoncer qu'il est carrément moins mauvais que son prédécesseur. Pas "bon", mais tellement moins pénible que ça m'a presque fait plaisir.  Bon evidemment, le niveau de niaiserie est écœurant, les ficelles sont énormes et je suis contente que ça n'ai pas duré trop longtemps. Mais quand même, il y a un effort. Un peu moins de scène de cul mal faites, un peu plus de sang (même si ça a un coté grand-gignolesque, au moins, l'auteur a ce coup ci vraiment essayé d’insérer un peu d'horreur, a défaut de suspens). Dans ce tome il y a beaucoup plus de mélange entre différents contes, ce qui a le mérite de rendre curieux, en dépit de l'aspect "fan-service".  Quelques bonne idée (pas originales mais raisonnablement bonnes). Bref. Je pense que ce tome de conclusion doit sauver la série. 
Enfin sauver... Comme une bouée vous sauve d'un naufrage en haute mer par -1°.

Voila, donc je me sus vite remise à Daniel Keyes et j'ai même acheté le nouveau Gaiman parce qu'il état temps que je relève le niveau de mes lectures.

Rayon ciné rien de très miraculeux. J'ai finalement regarder Virgin Suicid (Sofia Coppola), film culte que toute ma génération a vu depuis belle lurette. Le défaut étant bien sur que je connaissais l'histoire quasiment en détail ce qui amoindrit sans doute la force du propos. Néanmoins ça m'a plu. La mise en scène, les choix esthétique sont sans rien a redire, le message reste très net malgré ses contours flous et ses questions non-résolues. On s'attache assez vite aux personnages, mais on aimerait que ça dure un plu longtemps peut-ètre ? Les rencontrer davantage. C'est bien fait, car le spectateur se confond rapidement avec les quatre narrateurs. J'essaierai de lire le roman à l'occasion. 

On veut juste vivre. Si on nous laisse. 


Sur les conseils de F. j'ai découvert un autre film a la poésie SF : Upside Down (Juan Solanass) (j'adore le titre). C'est un film un peu frustrant parce qu'il y a vraiment de superbe idée et ça aurait pu être un carton. Mais force est de constater que ça manque un peu de muscle sur le squelette. Le scénario évite quelque écueil mais dans l'ensemble ça passe sans qu'on ne ressente jamais vraiment beaucoup de tension.
En fait c'est surtout l'univers qui est bien pensé (même si ça m'a un peu filé le tournis, mais il est possible que ça ne soit que partiellement la faute du film vu que j'étais encore complétement sonnée quand je l'ai regardé) et qu'on aurait aimé voir se développer. L'histoire d'amour est... très pâlichonne mais pas trop niaise, donc ça repose. C'est un joli film à voir mais pas quelque chose d’inoubliable je pense.



Étonnement, le film que j'ai le plus kiffé ces derniers temps à été Bliss (Drew Barrymore). Pourtant dans le genre "shema de scenario vu et revu" ça se pose.
Mais je ne sais pas. Il y a une dynamique très très cool a maté dans ce film. On est vite prit par les compètes de roller-derby, on s'attache aussi a cette anti-héroïne (mais de toute façon, comment ne pas s'attacher à Ellen Page ?). J'ai trouvé les personnage très bien géré car même s'il son tous stéréotypé, ils sont incarné avec pas mal de subtilité et à une exception près (il fallait bien une antagoniste... je suppose), les persos deviennent assez réalistes et on nous épargne un certain nombre de situation absurdes. Ça donne l'impression que l'équipe s'est bien amusé à faire ce film.
Enfin ne me faite pas dire n'importe quoi non plus, c'est très loin d'être le film du siècle et je ne le recommanderai pas en masse, mais moi je me suis bien amusée en le regardant. Ah et la BO est très cool. Accessoirement.



Bon aller, je vais aller vérifier que je n'ai rien oublié d'essentiel et me fumer une ou deux dernière clope avant de mettre les voiles.

Bien à vous, Scrat


lundi 8 décembre 2014

Infirmerie

Lecture en cours : La mort s'invite à Pemberley- P.D James


Ai remplacé les clopes par des cuillères de miel.

Bref, en dehors du fait que j'ai l'impression de déglutir des lames de rasoir et que ma tête a doublé de volume, je pense que ça va a peu près sous l’hivers scratien. Ou peut-ètre pas tant que ça mais j'essaie de ne pas faire la liste de ce qui déconne. 
Voyons ce qui va bien. Watson est à peu près en forme. J'ai rencontré Solange. J'ai finis de faire mes courses de Noël. Et je me suis fait des scones. Ca faisait très longtemps. C'est fou ce que c'est bon et farineux.



Je rame un peu a mettre mon cerveau en action ces temps-ci. je pense qu'il aspire a l'hibernation et du coup, je bosse et je lis avec une lenteur d'escargot paraplégique. 

Du coup rien d’exceptionnel à vos conseiller. 
Oh, bien sur j'ai lu La nuit des temps de Barjavel et je pourrais faire un très long paragraphe sur la délicatesse de l'écriture, la virtuosité des inventions et cet univers si particulier de "futur obsolète", une vision futuriste tellement ancré dans l'époque de Barjavel que ça créer un mélange de fou, une ambiance toute particulière et... bref je pourrais vous en parler, effectivement mais bon... Y'a t-il vraiment des gens qu'il faille encore convaincre de lire La nuit des temps ? C'est un classique de SF et c'est normal. Voila.

Je me suis aussi bouffé le traditionnel bouquin pour le cours de Litté&Cinéma et cette fois c'était (accrochez-vous) : Cinéma de Tanguy Viel. 
Roman très court mais il n'en aurait vraiment pas fallut plus, ou le narrateur entreprend de nous raconter/de nous parler du film Le limier (Sleuth en version originale). Et la lecture est fastidieuse au possible. Le narrateur est un mono-maniaque cinglé et l'écriture rend cela très bien ce qui fait qu'en plus d’être très mal à l'aise a la lecture, on ne peut s’empêcher de demander au roman de fermer sa gueule toutes les deux pages. Pourtant le film en lui-même à l'air d'être effectivement génial mais aaaarg ! Le narrateur est à tuer. C'est difficile a expliquer, pour moi la force d'un film tient en partie dans sa découverte, dans le choc qu'il va faire au premier visionnage alors la manie du personnage de spoiler systématiquement pour que les gens voient "ce qui est formidable" ça me tape sur les nerfs mais GRAVE. Et finalement, il a beau souligné tous les détails possible et inimaginable il ne nous dit jamais pourquoi le film est tellement exceptionnel et ses arguments n'en sont jamais ce qui est très frustrant.
Bref, j'y verrai peut-ètre plus de bonne chose quand on l'aura étudié mais pour le moment, sans dire que le livre est "mal fait", il m'a mise en rage.

______________________________


J'ai emprunté totalement par hasard la saison 1 de Merlin à la biblio.

Il y a un coté très carton pâte dans les décors, les intrigues sont vaguement cheatées et il y a pas mal de trucs bâclés dans cette série. C'est assez dommage car il y a de bonnes idées dans la ré-écriture du mythe (avec un Merlin du même age que Arthur et une Guenièvre absolument pas noble). près les personnages sont souvent cons et borné, réduits a des raisonnement limité  : Le perso de Uther est insupportable, le stéréotype du con brutal, pas mauvais dans le fond mais qui prend systématiquement les mauvaises décisions. Le perso de Gaius est incompréhensible. C'est un genre de mentor pour Merlin mais les réalisateurs ont-ils essayer d'en faire un grand guérisseur ? un petit veux naïf dépassé par les événements ? un vieillard malicieux ? Un mentor dur mais juste ?  On sent qu'ils ont voulu tout mélanger et au final le personnage ne ressemble a rien. 
Il y a une foule d'autre défaut de ce type. C'est vraiment une série très très moyenne. Mais je suis curieuse de savoir la suite. Mon attirance pour les adaptations me  perdra. J'ai trop envie de voir comment l’histoire va s'agencer autour du présupposé de départ, même si regarder les épisodes en eux-mêmes est relativement ennuyeux.


Sinon j'ai vu Smoke (Wayne Wang), film étrange, adaptation d'une nouvelle de Paul Auster qui dresse des portraits emmêlés de personnage gravitant autour d'un magasin de tabac au coin d'une rue de Brooklyn.
Je ne sais pas vraiment ce que j'en ai pensé. Enfin si, j'ai passé un bon moment mais je n'ai sans doute pas saisit ce qu'il y avait a saisir. Y avait-il seulement un  vrai sujet ? Sur les liens familiaux peut-ètre un peu, et sur leur nature, leur complexité. Sans doute une question d'amitié et de découverte de soi aussi et sans doute beaucoup d'autre chose que je n'ai absolument pas sentit. C'est bizarre, j'ai vraiment eu l'impression de passer a coté du film. Il faudrait peut-ètre que je le revois ?

- Raleigh was the person who introduced tobacco in England, and since he was a favorite of the Queen's - Queen Bess, he used to call her - smoking caught on as a fashion at court. I'm sure Old Bess must have shared a stogie or two with Sir Walter. Once, he made a bet with her that he could measure the weight of smoke. 
[...]
- You can't do that. It's like weighing air.
- I admit it's strange. Almost like weighing someone's soul. But Sir Walter was a clever guy. First, he took an unsmoked cigar and put it on a balance and weighed it. Then he lit up and smoked the cigar, carefully tapping the ashes into the balance pan. When he was finished, he put the butt into the pan along with the ashes and weighed what was there. Then he subtracted that number from the original weight of the unsmoked cigar. The difference was the weight of the smoke.

Samedi, après une journée de taff super reloue, j'ai fais un détour par le marché de Noël et je me suis offert un cidre chaud au épices. Puis, une fois réchauffée je suis aller au ciné pour voir Une nouvelle amie de Ozon. Le sujet m'interesse et ça avait l'air d'être traité avec légerté donc je me suis dit "Hop, essayons".
Ça n'a pas vraiment été un coup de cœur. Bon, pour être juste avec Francois Ozon, c'était de toute façon assez chaud de réussir à parler de transgenre après Dolan et son  Laurence Anyways.
J'ai trouvé l'ensemble assez superficiel finalement. Je continue à approuver l'idée, car ce sont des sujets encore trop tabous mais quitte à faire quelque chose de léger j'aurais aimé voir des personnages moins supposément torturés, et éviter certain clichés qui amoindrissent la force du propos. 
J'aurais aimé aussi éviter l'histoire d'amour, même si évidemment, elle permet de questionner les notions de sexualité, de "cases", d'attirance etc. Le truc c'est que c'est fait d'une manière tellement classique que  ça manquait d'une subtilité essentielle pour rendre le sujet touchant. Et puis encore un fois, la romance semble vide de sens, ce qui m'agace dans les fictions (que le couple soit hétéro, homo ou ce que vous voulez). Quand on me parle d'amour dans les fictions j'aimerai qu'on s'attarde un peu plus sur le "pourquoi", plutôt que sur le "comment" qui est désormais toujours le même.
Bon a  noté tout de même que la performance de Duris est plutôt bonne, ça le change, ça nous change. Bref, de bonnes idées, de bonnes intentions, mais un résultat un peu fade malheureusement.

Et sinon, j'ai décidé de m'interesser d'un peu plus prés à Wes Anderson (tardivement, toujours tardivement) et ai regardé  Moonrise Kingdom hier soir. C'était super chouette et étrange.
Le film joue sur des exagérations propre au cinéma, en reprenant par exemple le motif du film de course-poursuite, de guerre, d'apocalypse. L'obsession du réalisateur pour la symétrie rend l'image parfaite et irréelle. C'est vraiment super beau a voir et rien que pour ça le film vaut le coup, mais c'est aussi drôle et doux et décalé et franchement émouvant parfois. J'aurais du mal a en parler davantage sans spoiler, mais c'est un film tout à fait smooth et bizarre qui mérite d'être vu et dégusté (et qui en l’occurrence m'a beaucoup aidé à supporter le fait d'être malade)


Bon. Il faut que j'aille manger et que je tente d'écrire un peu parce que ça fait presque une semaine que je n'ai rien fichu. Et le semestre se termine dans deux semaines. Priez pour moi.






Bien à vous, Scrat

vendredi 28 novembre 2014

Pignon Est

Lecture en cours : La nuit des temps - René Barjavel

Café froidissant, ciel gris percé de soleil.
Quelque nouvelles avant Décembre, qui s'ouvrira par mon exposé sur l'Orphisme (je peux pas blairer faire des exposés mais là, j'avoue que je me suis passionnée pour le sujet).

Bon, aller, une clope et un peu de musique pour l'ambiance =)


Pour la lecture, j'ai l'impression d'avoir réussit à faire l'enchainement de l'improbable ce mois-ci.

Dans le cadre de mon cours de Litté & Cinéma j'ai lu Le livre des illusions de Paul Auster qui en dépit de
son joli titre m'a pas mal déplu. Bon après étude, je ne peux pas non plus dire que c'est un si mauvais livre mais j'ai detesté le personnage principal (David Zimmer, un putain de perso-camera sans consistance et tête à claque) et le style littéraire était à chier. Je sais, Paul Auster est une sacrée référence de la littérature contemporaine américaine, mais rien à faire, j'ai trouvé l'écriture follement maladroite et sans attrait. Bon après la construction du roman n'st pas sans interet, le jeu des confusions entre les nombreux niveau de réalité-de narration, c'était géré brillamment et la réflexion sur la pulsion de création qui importe plus que l’œuvre en elle-même était bien mené. Mais quel ennui à la lecture !

Après cette "déception", changement de registre. Je suis -encore aujourd'hui- marquée par le roman Des fleurs pour Algernon et j'ai donc eu envie de e penché un peu sur le reste de la bibliographie de l'auteur, Daniel Keyes. Cette dernière étant des plus courte, je ne croulais pas sous les options et j'ai attaqué Les mille et une vies de Billy Milligan. Pour commencer, il me semble utile de précisé que le genr es un peu particulier puisqu'il s'agit d'un roman-non-fictionnel, autrement dit une histoire vraie (presque une biographie au fond) mais qui emprunte sa narration et sa construction à la fiction. Le sujet est particulièrement dur mais l'écriture quasi-médicale de Keyes permet d'éviter un pathos trop insoutenable. Le résultat est assez bluffant. C'est émouvant sans jamais tirer sur la corde. L'histoire est celle de Billy, premier accusé qui fut aquitté en raison d'irresponsabilité mentale lié a une prsonnalité multiple. 
En plus d'être gravement intéressant parce que, si la personnalité multiple a beaucoup fait fantasmer et a fait couler beaucoup d'encre, c'est une pathologie rare, difficile a diagnostiqué et très mystérieuse, on en apprend aussi beaucoup sur le système juridique et médical.  Et surtout on s'attache aux personnalités de Billy, si singulières, chacune représentant une "fonction". J'ai eu un faible pour Ragen et Allen, mais chaque habitant est intéressant et touchant à sa manière. Bref il me faudrait des plombes pour parler de ce roman et je préfère vous laisser le découvrir. J'ai eu le droit a ma petite crise de larmes rageuse à la fin (rien de comparable avec le précédent roman de Keyes, mais quand-même, le besoin très clair d'évacuer un trop plein). J'ai très envie de lire la suite mais je vais être obligée de différer.

Après cette superbe découverte, j'ai eu envie de plus de légerté et j'ai lu Charme de Sarah Pinborough, ré-écriture de conte de fée, je cite "sachant ou mettre le sang et sachant ou mettre les paillettes". On redécouvre dans ce tome (le second de la série s j'ai bien compris) l'histoire de Cendrillon, et -trêve de suspens- c'était de la merde. Alors le bouquin est beau, je lui accorde quand même ça, mais pour le reste... C'était à peine moins pire qu'un Harlequin. Il y avait bien deux ou trois petites idées sympa ( a commencé par le personnage de Cendrillon qui est une sale peste) mais enfin c'est vite gâché par un vocabulaire limité, des retournement de situation d'une pâleur mortelle et une pelletée d'image convenues.. On devine en rien de temps qui va être gentil, qui va être méchant, comment les événements vont s'agencer. Le sang ? Absent. Ca ne serait pas grave si l'angoisse et le suspens n'avaient pas également fuit l'intrigue. Quand a l'aspect "sexy" tellement revendiquer c'est une grosse blague. Les sensations physiques sont toujours décrites avec les même mots (en plus merci le choix des dits mots. "se faire titiller les tétons" ça ne m'évoque aucune sensation agréable perso. Le verbe est juste atroce.) Bref les scène "sexuelles" ne correspondent à rien de plus qu'une série de clichés ET je ne parle même pas du nombre hallucinant de propos sexistes. Bref c'était tout a fait nul, quoi que l'épilogue (qui conclu apparemment le tome 1 que je n'avais pas lu) est tout de même sympa, avec une bonne idée (et au bout de 250 pages de niaiserie, on peut dire qu'il était temps) ! 
______________________

Bon aprés cette purge, j'avais fort besoin de reprendre gout à la vie et je vous livre sans ménagement ma recette du moment pour atteindre cet objectif :

- Prenez vos oreilles et mélangez les avec un peu de Wanton Bishop
- Enfournez jusqu’à ce que vos jambes aient envie de sauter partout. 
- Montez le son et sautez partout.\o/

Attention effet secondaire : Vous pourriez avoir envie de rouler à tombeau ouvert sur la route 66.


Anyway ! J'ai ENFIN pu me consacrer à la découverte de la saison 8 de Doctor Who que j'attendais depuis heu.. un méga bail.
Et je suis un peu embarrassée... Je reste fan du Docteur, aucun doute la dessus, cependant...  Bon je n'avais pas adoré la saison 7. Je trouvais que ça tournait un peu en rond toussa et que ça manquait de l'intensité qui m'avait fait tenir le corps tordu de suspens préalablement. Alors la saison 8 est meilleure mais enfin tout de même pas a la hauteur des saison 2,3,4,5,6 ... Loin s'en faut. 
On a aucun double-épisode et les fils-rouge, arcs de la saison sont beaucoup plus faciles et cheaté que ce qui avait pu être fait (au hasard dans la saison 4 avec Donna). Le personnage de Clara me gonfle toujours et même davantage et j'ai eu si souvent envie de la balancer par la fenêtre du Tardis que s'en est déroutant (en gros c'est elle qui sauve systématiquement le Docteur en mode "super héroïne"... ). Quand au Docteur en lui-même... Capaldi joue bien, pas de soucis et je suis contente de changer de Matt Smith (que j'adorais hein. Mais je trouvais qu'il n'arrivait plus à renouveler le rôle). MAIS ce nouveau Docteur à salement perdu de sa verve, de ses talents d'embobineur et il m'apparait assez pâlot. J’espère que le prochain/la prochaine compagnon/compagne saura remettre un peu le personnage au niveau  J’apprécierai assez que ça soit : un mec OU un-e alien OU un-e perso venant d'un futur ou d'un passé hyper loin de notre époque. 
Voila, voila. Bon après il y a quand même quelques épisode de cette saison 8 qui m'ont carrément fait kiffer (Into the dalek : enfin surtout la conclusion ; Listen , Time Heist , Kill the moon : vraiment top celui-ci enfin à part la conclusion). 

Let me tell you about scared. Your heart beating so fast, I can fel it through my hands. Right now you could run faster and jumphighter than ever in your life. And you are so alert, it's like you can slow down time. What's wrong with scared ? Scared is a superpower.

Ça c'était pour les séries. En ce qui concerne les films, ça a été plutôt soft (j'ai revu pas mal d'adaptation BBC des livres de Jane Austen. Ça va de l'excellent Raison et sentiments au très médiocre Persuasion).



Mais il y a tout de même eu le film Kill your darling (John Krokidas), que j'avais repéré avant sa sortie et puis oublié. On nous y raconte la jeunesse de Allen Ginsberg, et des prémices de la Beat Generation, avec un soupçon de Drame, de romance, de haine, de drogue. C'était assez cool. Plutôt simple et nettement moins jouasse que ce a quoi je m'attendais (je ne sais pas pourquoi je pensais que le film serait plutôt smooth). Bon le film est passé relativement inaperçu et je comprend aussi pourquoi mais ça m'a bien plu. 

- Are you a writer ?
- No. I'm not. 
- Well.. You're not anything wet.

Bon, je pense que c'est tout pour le moment. J'ai encore un texte à finir d'écrire et une tonne de repassage à faire avant de partir au boulot.  Une dernière annonce néanmoins :
Si jamais quelqu'un passant par là avait plein d'argent dont il ne saurait quoi faire, vous seriez bien aimable de m'offrir un billet pour le Bal Paradoxal, des cours de danse et un costume badass par ce que je meeeeeurs d'envie d'y aller et que tous les éléments sont contre moi. Merci pour votre aimable contribution. 

Bien à vous, Scrat

PS : Ah et vous feriez bien d'aller trainer sur ce blog. C'est formidable !

jeudi 13 novembre 2014

Escalier de secours

Lecture en cours : Le livre des illusions - Paul Auster

Café au lait et bébé chat encombrant. 
Bon ça fait un moment que je n'ai rien écrit ici mais même si j'ai consommé un peu de culture, je n'ai pas eu de méga coup de cœur ces derniers temps. 
Le côté positif c'est que je bosse. Je bosse même pas mal, j'écris tous les jours. Des fois je suis contente de moi et puis je repense aux fictions que j'ai aimé et je me dis que je fais un peu des trucs pourris en fin de compte mais ça va. Je fais avec ces idées. 

Le taf en biblio se passe bien même si je n'en peux plus qu'on me demande de réserver les Marc Levy, les 50 shades of Grey et cette abomination pondue par Valerie Trierweiler (les extraits que j'ai lu me hérissent le poil a un point hallucinant et je ne parle même pas de la démarche voyeuse et mercantile du truc). 
L'autre jour, je me suis retrouvée face à une dame qui empruntait un roman de Françoise Bourdin et Les mensonges de Locke Lamora. je me suis demandé dans quel putain d'univers on pouvait lire (et apprécier) les deux o.O

Bref. Lecture donc Avec pour commencer le second tome de la BD A l'origine des contes de Philippe Bonifay , avec cette fois une relecture de Pinnochio. J'ai trouvé ça moins cliché que le tome sur Blanche Neige mais ce n'est pas encore un coup de cœur. L'histoire est un peu plate, un peu confuse. C'était sympa à lire mais vraiment sans plus. J'essaierai Barbe-Bleue. 

Pour resté dans les contes - mon projet de cette année est beaucoup plus clairement axé sur ce genre, donc je passe ma vie à bouffer d la ré-écriture. Je me suis donc lancé dans Les Chronique Lunaires de Marissa Meyer avec le tome 1 : Cinder
J'ai trouvé ça plutôt pas mal. Bon, assez niais quand même il faut l'admettre, mais avec un effort intéressant sur la création de l'univers et une adaptation relativement originale. 
Je dis "relativement" parce que, certes, ça s'éloigne assez du conte et ça apporte quelques idées sympas, mais le schéma narratif reste très convenu et on devine à peu près mille an en avance la suite des événements. Et puis c'est quand même bien manichéen comme je n'aime pas. 
Bon, ça se lit très vite, sans difficulté particulière et le suspens vient de l'envie de voir comment la suite du conte sera utilisé, donc je ne vous cache pas que je lirai la suite. Mais ce n'est pas une urgence. 

J'ai aussi découvert La petite mort de Davy Mourier, avec, comme de coutume, pas mal de retard. C'est drôle, le concept est chouette, bref il faudra que je regarde le deuxième tome qui vient de sortir.

Sur les conseils de F. (enfin..) j'ai découvert aussi un très beau bouquin qui s'appelle Le cirque des rêve, écrit par Erin Morgenstern. Quand je dis "Très beau" je parle de l'objet. Le contenu ne m'a pas fasciné. Enfin c'est mitigé. Ça regorge d'une foule d'idée extrêmement poétique et la découverte du "cirque" est un pur bonheur. On meurt d'envie de s'y promener. Les images, les sensations, ça éveille les sens, on voyage dans un océan onirique. Mais. Il y a beaucoup de point intrigue flou, surtout vers la fin et les deux protagoniste principaux sont affreusement antipathiques, sans que ça soit voulu. Donc voila, je vous le recommande pour l'ambiance, mais pour l'histoire ne vous attendez pas a des trucs qui ferrons vibrer.


Films maintenant (haha, ceci est la transition la moins travaillée du monde.)

Dans un soucis de tranquillité encéphalique, j'ai regardé Vilaine (JP Benes et A Mauduit), petit comédie française sans surprise. C'était très très moyen. A peine distrayant en fait. Je ne m'attendais pas au film du siècle mais là, j'ai trouvé ça presque lourd. Il n'y a pas une idée originale, pas un moment ou on rit vraiment. Bref un film parfaitement oubliable, sans implication quelqu'onque. 

Du coup après ça je n'ai regarder que des trucs un peu expérimentaux, réaction basique de prendre le contre pied. 

Un pote m'avait parlé de MirrorMask, un "vieux" film fait par Gaiman donc pouf ! Je m'y suis mise. C'était très bizarre évidemment. J'ai eu la sensation -voulue bien sur- de me balader dans un cauchemar indistinct durant une heure et demi. Mais je crois que ça m'a plus. L'ambiance est très marqué et toutes les impression scénaristiques se justifie par l'univers.  Je lisais le cirque des rêves a ce moment là et j'ai trouvé que les deux univers se répondaient assez, ce qui est toujours un peu troublant. Dans l'ensemble j'ai bien aimé le film. L’esthétique est superbe et il y a franchement de belles idées. Un peu de wtf dans le dénouement de l'intrigue, mais ça vaut quand même le coup d'oeil.


Après ça, j'ai encore gravit un échelon dans le film "malaise bizarre", avec Synecdoche, New York, premier film scénarisée ET réalisé par Charlie Kaufman. C'est très étrange. Très très tréééés étrange. Bon je m'y attendais mais quand même, en plus du concept tord-meninges, c'est pas mal pessimiste. Voir carrément badant. La temporalité est effacé, certaines choses ne prennent sens qu'horriblement tardivement, on a jamais l'impression que le film commence vraiment et cette attente rend tout très déboussolant. Mais je suis obligé de saluer la performance d'écriture. L'histoire est vraiment tordue, repoussant la métafiction jusqu'à la caricature. On retrouve les thèmes chers a Kaufmann (la personnalité, le doute, la notion de réalité, l'inspiration artistique...), l'étrangeté baroque de ses personnages, le surréaliste dans le réaliste. En fait je crois que j'ai bien aimé mais purement intellectuellement. Sur le coup je ne pense pas avoir passé un "bon moment" mais je suis contente de l'avoir vu. C'est difficile a décrire globalement, je ne sais pas trop si je le recommande. 

Le dernier en date était Cosmopolis de Cronenberg de l'on devait visionner pour mon cours de littérature et cinéma. Il a fallut que l'on commence à l'analyser en cours pour que je réalise que je l'avais aimé (parce que je suis toujours un peu crispée quand j'assiste a l'analyse de quelque chose qui m'a intimement retournée et non, ça n'a rien de sexuel). Le huit clos, le montage, les personnages... Tout est construit pour avoir l'air le plus antinaturel possible, pour que tout choque le regard. Ce film interroge notre rapport au virtuel avec une force incroyable, justement parce qu'il n'est jamais question de virtualité. C'est la personnalité qui est virtuelle. C'est évidemment très chelou a suivre, et les discours sont volontairement rendu le pus impénétrable possible. C'est de l'anti-communication et c'est sacrément bien foutu et dérangeant.  J'ai trouvé le final splendide (et je ne vous dit rien de plus).

But you forgot something along the way. The importance of the lopsided


Maintenant il faudrait que je lise plus de choses qui me plaisent et que je regarde des films moins déprimants. J'ai l'impression d'être trop bête pour les films graves
Et que j'aille manger. 
C'est utile parfois, même si je me suis calée avec une saloperie genre pain-d'épice-speculos-fourée-à-la-pâte-de-sucre. C'était très bon et bourratif. Très "Noël" comme gout.

Je vous laisse sur une espèce de ballade rock un peu mélancolique qui va bien avec le temps froid et la nuit qui tombe tôt.


Bien à vous, Scrat

dimanche 19 octobre 2014

Pignon ouest

Lecture en cours : Cinder - Maryssa Meyer

Une fois n'est pas coutume, j'accompagne ma clope de grenadine-à-l'eau.
 Mes dernières découvertes ont été follement ralenties par ma lecture de Gagner la guerre qui m'a prit un temps invraisemblable.


Je commence donc avec ce roman de Jean-Philippe Jaworsky. L'auteur apporte incontestablement quelque-chose au monde de la fantasy, au travers d'une langue hyper travaillée, délicieusement "parlée" et un univers parfaitement maitrisé qui s'émancipe des monde "classique" que l'on retrouve par défaut un peu partout. Son personnage lui-même très crédible et agréable et esquive bon nombre de cliché souvent associé au héros "canaille". Il va jusqu'au bout des choses en faisant de Don Benvenuto un assassin et un salaud (pas dénué d'une certaine droiture cependant).
L'écriture de ce roman est tout simplement bluffante de réalisme, avec des descriptions détaillées et passionnantes. On rit, on s’inquiète, on vit l'action avec beaucoup d'investissement.
Cependant... Et bien je dois avouer avoir été un peu déçue. Rien de tragique mais deux défauts m'empêchent de classer ce roman dans les coups de coeur.
Le premier est une question de forme : la plupart des chapitres sont long, très longs et nécessitent d'être lus d'une traite pour être appréciés, ce que je n'ai souvent pas pu faire, m'interrompant donc en plein milieux de scènes. Ce problème est à nuancer et je ne pense pas qu'il puisse gêner tout le monde, mais ce fut mon cas, le rythme étant, paradoxalement, ralenti, par un découpage trop "large" à mon gout.
Le second soucis de ce roman c'est... qu'au fond il ne se passe pas grand chose. Enfin, si, il se passe beaucoup de chose mais j'ai tout de même plusieurs fois eu la sensation désagréable du "tout ça pour ça?". Car si l'on réduit l'histoire à sa trame "active", finalement c'est assez simple et parfois il y a des flottements qui ôtent à l'histoire un peu de ses enjeux et qui donne l'impression que le personnage fait des aller-retours pas toujours légitime (exemple avec l'exil de Benvenuto)
Alors évidemment, ce qu'il y a autour de l'intrigue est essentiel pour faire la distinction entre un bon roman et un roman moyen mais j'ai tout de même trouvé que beaucoup de longueurs ne se justifiaient pas forcément et nous laissent avec un gout d'inachevé.


Les couvertures de cette série sont trop canons !

Sinon j'ai bien avancé dans la série Freaks squeele (la régulière, je n'ai ps encore pu lire les spinn off) de Florent Maudoux, qui est une bande-dessinée absolument géniale que je recommande à tout le monde. 
Dans un univers semblable a notre réalité contemporaine, on suit les aventures de trois élèves de la Faculté des Études Académique des Héros. L'intrigue est riche et complexe, les dessins sont beaux, empruntant au mangas et aux comics, les clins d'oeil à la littérature, au cinéma, aux série parsème la série (sans tomber dans du fan-service) comme par exemple un professeur qui est un parfait mix entre Wolverine et le Docteur House (!). Il y a de l'action du suspens, des idées excellentes, le tout brodé sur un schéma efficace. Je suis tout à fait fan. Ça vaut le coup à 200%.
J'ai vraiment hâte de lire Funéraille qui nous en apprend plus sur le personnage éponyme et qui est (quelle surprise) l'un de mes perso favoris.

Et pour finir (cet article du moins) j'ai également Point Omega de Don Dellilo. Cette lecture était nécessaire pour l'un de mes cours (sur la relation entre littérature et cinéma) mais je n'ai pour le moment pas grand chose à en dire. Stylistiquement c'est .. quel es le mot ? Ah oui. Parfait. Cependant l'écriture, incroyablement visuelle manque d'émotion et ces dernières, malgré des definition détaillé, restent "en surface". Bref, l'ensemble m'a semblé un peu froid et frustrant.  Je pense que mon opinion évoluera quand je verrais un peu mieux ce que la prof a à nous en dire. Cela dit j'ai tout de même "sentit" affleurer la reflexion sur ce qu'est un film et sur le rapport au monde. On voit également ce que le cinéma peut apporter à la littérature et vice versa, quoi que l'exercice d'utiliser un art pour un autre m'a toujours troublée.
Writing about music is like dancing about architecture


CINÉMA DONC (oh la transitiooon) 

J'ai été voir l'adaptation de Lou ! au cinéma avec F. le week-end dernier. Comme vous le savez peut-ètre je suis pro-adaptation (avec certains principes secondaires genre : il n'y a pas de mauvaise adaptation il n'y a que de mauvais films). Il m'importe néanmoins de rappeler que cette BD m'a suivit et a évolué en même temps que moi et qu'elle a donc une place toute particulière dans mon coeur (c'est la force de l'identification ça...) Bref. La BD ayant été adaptée par son auteur j'y allais avec plutôt de bon espoirs. 
Et de fait c'était assez chouette. L'univers est admirablement retranscrit avec un décors un peu surréaliste de carton-pâte assumé, et un joyeux bazar de couleur. On retrouve presque tous les éléments de la bande dessinée, quelques clins d'oeil sympa et même quelques bonne surprise. Le film est leger et cool. MAIS. (bah oui, vous vous attendiez à quoi ?)- Déjà, ils ont viré mon personnage préféré. Attention, ce n'est pas un vrai défaut ! Les sept tomes ont été condensé en un seul film, il était donc essentiel de cuter cette partie mais cela m'a follement parasité malgré tout. Pour moi, le personnage de Paul est un élément essentiel a l'évolution du personnage de Lou. Alors ça a été justifié autrement et c'est bien mais il m'a manqué. Très subjectif donc. Le second défaut est nettement plus problématique. Si dans l'ensemble j'ai trouvé les acteurs crédibles (Kyan Kojandi notamment et pourtant je ne savais pas a quoi m'attendre), les deux héroïnes principales (Lou et Mina) sont affreusement mal interprété. C'est mal joué, mal joué, mal joué, on ne croit pas une seconde a ces persos parce qu'on entend le réalisateur donner les instructions aux actrices en permanence. Alors ok, c'est sans doute pas évident de trouvé de bonnes actrices de cet age là, mais merde, là ça te fait systématiquement sortir du film. Même les passages en voix off sont mal joué ! C'est un vrai, énorme, gigantesque problème qu'il est impossible d'ignorer.

Dans un autre style, j'ai décidé de parfaire ma connaissance de Skype Jonze et j'ai donc regardé Her, son dernier film. J'ai adoré bien sur. L'univers était top et les cadrage/la photo au top de chez top (un poil trop "propre" mais cela sert le propos du film). je ne sais même pas trop quoi en dire. Le film m'a beaucoup touché et il aborde une foule de questions vraiment intéressantes et assez originales (pas tant les questions que la manière dont elles sont traité d'ailleurs). La vision sur l'I.A, sur l'amour, la rupture, la solitude, le monde tel qu'il pourrait évolué sont abordé avec beaucoup d'humanité. C'est toujours un peu dérangeant mais finalement pas tant que ça et c'est ça qui est dingue. A sa manière ce film est assez subversif et il nous interroge beaucoup sur le rapport au corps et a l'intelligence, deux thèmes qui ne sont pas pour me déplaire, surtout si ils sont traités avec finesse et apportent un point de vue qui change.
Bref c'est hyper cool et je suis officiellement fan de ce réal !
NB : Scarlett Johansson à vraiment une voix super sexy.

- Are you fallin in love with her ? 
- Is that makes me a freak ?
- I think anybody who's falls in love is a freak. It's a crazy thing to do.  
It's kind of like a form of socially acceptable insanity


Bien à vous, Scrat

dimanche 5 octobre 2014

Fontaines

Lecture en cours : Gagner la Guerre - Jean-Philippe Jaworsky

Café clope. Classique.
Grand soleil qui auréole mon fauteuil. Je m'installe dans le canapé à la recherche d'un peu d'ombre.

J'attaque mon année scolaire mardi et après un long moment de flottement dans le virtuel, je suis plutôt contente de ce retour à la réalité.

J'avance très lentement dans Gagner la Guerre. C'est con a dire mais je crois que c'est par ce que le livre est lourd et je fatigue à le tenir.
Et aussi par ce que je lis d'autres trucs en dilettante. Tenez, par exemple j'ai découvert  Il était une fois... contes en haiku.  (grâce a ma coupine  M.), un magnifique album jeunesse de Agnès Domergue
Le titre est assez explicite : l'auteur se propose de mettre le doigt sur l'essence de chaque conte célèbre. Alors que ceux-ci prennent tant de place dans l'imaginaire collectif, ils sont réduits -ici- à une forme minimaliste et je dois avouer que c'est souvent très réussis. Accompagné par de superbes dessins a l'encre, ces miette de mot tombent souvent avec une incroyable justesse et j'ai vraiment adoré cette découverte. J'ai beaucoup aimé la version de Blanche Neige et celle de la Belle et la Bête. C'est tout en finesse et en poésie, définitivement joli.

Après moult recommandations de la part de ma F. j'ai également cédé à la tentation de relire du Antoine Dole (cf A copier cent fois), cette fois dans un registre plus adulte avec Laisse Brûler. Ce titre cogne tranquillement et je le trouvais déjà hypnotisant avant de commencer. Le résultat est tout à fait a la hauteur. Dans un langage ciselée, détourner, un ton lent et triste, l'auteur nous offre une histoire qui n'a rien de simple avec une simplicité déconcertante. C'est un récit à trois voix. Je. Tu. Il. Chacune est cele d'un homme, un maillon dans une chaine de sentiments ou  la douleur prime.  C'est presque du fantastique a ce stade. Du fantastique très noir.

J'ai été très émue par le personnage de Noah et sa nonchalance désabusée. Avec l'air d'être banal, ce roman en fait se retourne une ou deux fois comme un gant et vous porte au cœur un coup inattendu. Ça vaut vraiment le coup.

____________________

Prise d'une étonnante curiosité cinématographique, j'ai pas moins de cinq nouveau films dans mon inventaire. Vous êtes fiers de moi hein ? 

Bon on va faire ça dans l'ordre. Le premier film vu (au ciné) est également le grand coup de cœur. il s'agit de Pride de Matthew Warshus et qui raconte comment une association Gay & Lesbienne a apporté son soutien aux mineur grévistes sous le régime Tacher. Je sais qu'on sent venir le feelgood movies vu et revu a des kilomètres à la ronde mais ça m'est complétement égal : ça fonctionne ! Et ça fonctionne même du feu de dieu. Ce film est une accumulation de moment jouissifs a regarder qui te donne envie de rire comme un dément, qui insuffle en toi les prémisse d'un vent de révolution qui fait vraiment du bien.
Le casting est au top et c'est vraiment excellent, j'ai adoré ! A voir si vous avez besoin de reprendre du poil de la bête en urgence. Laisser tomber les anti-dépresseurs, ça c'est mieux ;). 


Boostée par cette découverte, j'ai poursuivis ma quête de film qui font du bien avec Télé Gaucho (Michel Leclerc). Ayant beaucoup aimé Le nom des gens, je m'attendais a quelques chose qui ai le même effet. Bon finalement non. C'est sympa mais je comprends mieux que le film ai fait un flop.  Ca fait un peu réchauffé, la plupart des situations sont attendues a deux ou trois originalité près et les personnages n'étant pas spécialement attachants, on a du mal a s’intéresser au concept de cette télé-amateur-libre. J'ai aussi été un peu déçue de retrouvé Sarah Forestier dans un rôle aussi proche de celui de Baya. Enfin peut-ètre qu'il ne l'est pas mais j'ai l'impression de la voir jouer toujours pareil. Bon je critique mais ça m'a fait sourire et c'est pas un mauvais moyen pour occuper une soirée un peu vide. Mais dans l'ensemble c'est assez sans surprise. 

Je voulais également voir Le dernier pub avant la fin du monde (Edgar Wright) depuis un moment. J'ai trouvé ça un peu fou et plutôt chouette même si ça ne m'a pas trop fait hurler de rire. Le film tourne assez vite en nawak assumé, avec des explications capilotractées, des extraterrestres, de la picole, des souvenirs de jeunesse... J'ai été surprise (et contente) de découvrir Martin Freeman au casting. J'ai bien aimé certain gag et globalement, si on excepte le personnage principal, des portraits qui ne sont pas trop clichés contrairement à ce que j'ai cru les premières minutes. Bon voila, ça se regarde bien, y'a même une ou deux réflexion intéressantes vers la fin mais ça ne sera pas un impérissable.



Dans les gros retards à rattraper il y avait aussi Dans la peau de John Malkovitch (Spike Jonze) qui aurait tout a fait trouvé sa place dans la thématique des films WTF. Bon c'est probablement assez inutile d'en faire une critique puisque ce film est déjà une référence mais néanmoins... J'ai bien aimé. C'est très bizarre bien sur, le concept de base étant déjà très très heu... je ne trouve pas de mot élégant. Ça questionne sur tellement de chose : la liberté, l'amour, l'obsession, la vieillesse, le double usage du verbe "pouvoir" ou même la célébrité, votre cerveau finira par rendre l'âme et n'accepter de gérer qu'une ou deux problématique par ce que c'est trop le bordel sinon. Après certaine chose m'échappent comme par exemple le personnage de Maxine qui est une pure tête a claque et qui ne justifie pas trop les passions qu'elle déclenche; mais c'est très subjectif et dans une certaine mesure, ça interroge aussi. Globalement le film nous demande, de manière complétement tordue ce qui nous appartient et ça tend vraiment sur le méta avec le personnage de Malkovitch. Bref c'est cool, mais je pense qu'il faut le revoir pour en saisir toutes les nuances.

Ma dernière découverte date d'hier soir et je suis un peu embêtée parce que je ne sais pas trop ce que j'en ai pensé. Il faudrait que ça murisse encore un peu. C'était Le congrès (Ari Folman) qui interroge le principe de réalité et de perception. Il y a beaucoup de bonne idées et de belles images mais il faut vraiment lâcher prise car parfois ça part un peu dans tous les sens. J'ai passé beaucoup de temps a me demandé comment cela fonctionnait ce qui m'a un peu fait sortir du film. Évidemment ça pose la question de l'utopie, de la mémoire, de la futilité humaine aussi. Ah c'est difficile a expliquer. Ce film est vraiment surprenant en tout cas. On a eau être prévenu ça déconcerte.  Et encore une fois, le film nous demande "Qu'est-ce qui nous définit ? Qu'est-ce qui fait que l'on est soit ? Nous appartenons nous vraiment ?". Bon. A voir pour se faire une opinion, je suis bien en peine de vous donner la mienne.

____________________

Ayant recommencé a bosser, j'ai récupéré dans ma musettes quelques nouvelles anectodes, ça faisait un bail. C'est chouette. J'ai un peu la lemme de développer mais je trouve quand même que bosser en Bibliothèque permet de se retrouvé face a des situations vraiment drôle. Comme par exemple ces deux petits vieux venus emprunté "Le sexe pour les nuls".
Et j'évoque souvent les usagers mais les collègues aussi c'est parfois surprenant. J'en ai un qui a l'air mysanthrope au possible. Il se montre relativement aimable mais un peu brutal avec les lecteurs, et pourtant il crache sur leur gueule des qu'ils ont le dos tourné (et il faut prendre cette expression au sens littéral : il n'attend pas qu'ils aient quitté la pièce). En général ça me met plutôt mal a l'aise mais je n'ai pas pu resister au fou rire quand l'autre jour il m'a designé un mec, avec l'air blasé en soupirant
- Non mais regarde moi celui là. On dirait un porte-manteau. 

Bref, Welcome dans le monde chelou des livres. ^^

Bon je sais que c'est dimanche mais quand même il faut que je bosse. 
Je vous lache sur un peu de musique , par ce que je m'accorde souvent une demi-heure de danse épileptique ces temps ci et que du coup, ça se partage. 



Bien à vous, Scrat

dimanche 21 septembre 2014

Bassins

Lecture en cours : Gagner la guerre - Jean Philippe Jaworsky

Thé sucré au lait et aux épices, roulée en boule dans mon canap, blottie dans mon jean troué du dimanche. 

Contrairement à l'année dernière je m'astreint à une vie un poil moins mollusque. Bon le fait de devoir sortir tous les jours pour aller au taff doit jouer mais quand même, je suis plutôt contente de moi. Et j'arrive même a me sortir de la tentation crasse de regarder en boucle toujours les 15 mêmes films. C'est marrant cette tendance que j'ai à préféré regardé des films "valeurs sûres", quitte a m’ennuyer un peu plutôt que de prendre le risque de regarder de nouveaux films.  Mais je réfléchirais à ça un autre jour. 

La première solution pour pallier a cette frilosité ridicule.. ben c'est d'aller au cinéma. Je veux dire, une fois que tu as raqué ta place et que tu es assis dans la salle, difficile de changer d'avis et de se dire "ah non tiens finalement je vais regarder Good Morning England pour la millième fois".
La semaine dernière, je me suis donc offert une session ciné intensive avec un collègue de Créa et on s'est payé le luxe de deux séances à suivre. 

La première c'était Jimmy's Hall, le nouveau (bon.. relativement nouveau) Ken Loach. Je connais assez mal ce réal d'ailleurs mais pour ce que j'ai vu, je trouve qu'il traite toujours de sujets sérieux voir assez durs mais sans que ses films ne soient jamais sombres ou badants. Un bon point pour lui. Du coup Jimmy's Hall.. Bah ma foi j'ai beaucoup aimé, j'ai du résister à la tentation de me mettre à danser dans la salle de ciné. Je ne connaissais pas du tout le type dont le film est inspiré et j'ai fais quelques micro-recherches sur ce sujet. Le film est assez fidèle et semble respecter l'ambiance de l'époque. Cela dit ça reste aussi assez bon-enfant, voir un peu superficiel. On évite certains écueil et -vous l'aurez compris si vous lisez ce blog- ça suffit à me faire apprécier, ou du moins estimer, un film. Bref c'était cool, voila, profitez donc des dernières séances pour le découvrir, à mon avis il ne restera plus à l'affiche très longtemps.

La seconde séance (vingt minutes et dix chouquettes plus tard) c'était pour voir le film Maestro (Léa Fazer), hommage non dissimulé à Eric Romer (dans le film Cedric Rover .. bon). Avec la poésie un peu cheap et la lenteur douce qui rappelle tant le réalisateur, on suit un acteur en mal de film qui se retrouve embauché dans ce film d'auteur aux moyen minimaliste. En plus de porté un regard tendre et amusé sur le monde du cinéma, ce film à la qualité d'aimer les gens qu'il met en scène. sans être caricatural, c'est simple et je me suis bien marrée par moment sans jamais avoir l'impression de me moqué de qui que ça soit. C'est donc un beau film touchant et tranquille, qui laisse une petit touche d'amertume-douce dans votre esprit après consommation. Et en plus ça vous donnera l'occasion de mater la jolie Déborah François ce qui ne se refuse pas. 

Bon sinon j'ai regardé La Planète au trésors, film Disney que j'avais manqué à l'époque et que je n'avais pas prit le temps de regarder jusqu'à cette semaine.  Y'a pas grand chose à en dire, c'est cool, avec des rouages narratifs que je connais par cœur tellement le fonctionnement des Disney sont devenu évident et systématique pour moi. L'histoire est classique avec un héros agréable et pas de romance à la vas-y-que-j'te. Pour moi, le gros gros bonus de ce dessin-animé c'est l'univers. Un peu Sf-steampunk-fantasy, le mélange est réussit et j'aurais vraiment aimé m'attarder et découvrir plein d'autre trucs sur son fonctionnement. Évidemment l'essentiel nous est donné pour l'histoire et il n'y avait pas forcément besoin d'en faire plus mais pour le coup... Je n'en reviens pas de dire ça mais j'aurais apprécié une suite, pour le plaisir d'en voir d'avantage sr ce monde qui à l'air très cool. 

Ma dernière découverte filmique date d'hier soir et j'ai vraiment du me forcé pour me lancer car je sentais bien que je n'allais pas m'attaquer a une œuvre légère, facile, feelgood ... Il s'agit de Les bêtes du sud sauvage (Benh Zeitlin) que je ne vais pas présenter en détail par ce que bon.. quatre oscar plus tard, tout le monde connait. Je n'étais pas hyper chaude à l'idée de le regarder pour être honnête, mais bon, soucieuse d'accroitre ma culture dans le domaine du ciné, je me suis dit qu'il fallait quand même y passer.  D'autant que avant de le regardé, j'étais tombée sur une critique qui disait que la gamine était bien brave mais fort tête à claque, comme je le pressentais. Ce n'est d'ailleurs pas faux-faux mais beaucoup moins que ce que je craignais en fait. 
Je dirais que je me suis pas mal ennuyée durant la première partie du film (... une heure environ) jusqu'à ce que, brusquement, la grâce m'atteigne en pleine tronche. C'est un putain de superbe film qui m'a finalement tiré toutes les larmes de mon corps. Après le réalisme cru de la première partie, j'ai commencé à percevoir l'allégorie poétique derrière les images et.. pfiou... Quelle force ! La scène qui m'a le plus bouleversé est celle de la "révélation", quand le père et sa fille se hurle dessus, se balance des coussins et des peluches à la gueule et se heurte à inéluctabilité. Certaine choses ne s'évite pas et on à pas le droit de tenter de les esquiver pour autant. J'ai finis par aller poser ma tête sur mon chat pour sentir son cœur et sa respiration. J'aurais voulu avoir d'autre chose vivante autour de moi et réitéré le processus. C'est un peu difficile d'en parler mais vraiment, j'ai eu envie de serrer mon écran dans mes bras pendant le défilé du générique. C'était beau. Pas facile mais sacrément beau. Franchement, ça ne se fait pas de faire des films pareils !

____________________________

Les autres soirées de ma semaines, je les occupé à regardé la série The Musketeers. C'est franchement pas aussi bien que ce que l'on pouvait espérer d'une série de la BBC. Historiquement c'est moyen. Bon la série ne prétend pas s'inspirer du roman de Dumas, simplement de ses "personnages". Le soucis c'est que ces cons là m'ont ruiné Aramis dès sa première apparition. Enfin "ruiné"... C'est pas que le personnage soit nul.. C'est juste que c'est pas Aramis quoi !
Je sais que le film Les trois mousquetaires de Paul WS Anderson a tendance a faire marrer les gens et j'avoue c'est abusé sur plein de points. mais au niveau des personnages ont ne m'ôtera pas de l'idée que c'était mieux vu que dans cette série. Ne hurlez pas tout de suite, je m'explique. Certes il y a pelin de liberté de prise et de cliché ricain introduit dans le film et je ne peux pas franchement défendre ça. Mais j'ai trouvé que les personnages principaux étaient bons. J'y avais retrouvé Athos, Porthos, D'Artagnan et Aramis dépeint avec le même humour un peu moqueur que dans les romans. Et ça ben... je trouve ça cool. Dans la série de la BBC, D'Artagnan est intrépide mais pas très fin, alors que .. ben pour moi c'est un personne qui est aussi rusé et malicieux et là .. ça disparait un peu. Pour revenir à Aramis, ce qui est cool dans les livres c'est son ambiguité avec son rapport a la religion (et aux femmes). Là c'est juste devenu un séducteur, certes sympathique mais sans le côté super drôle de l'homme d'église qui bute quinze soldat à la minute.  Bon voila, j'ai rien contre le fait de faire les chose autrement mais là j'ai trouvé ça un peu raté. le reste de la série bon, c'est sympa, une intrigue close par épisode avec des p'tits fils rouges qui ressortent de temps en temps avec des perso comme Milady. C'est sympa dans le fond mais pas très révolutionnaire. Cela dit, Capaldi est vraiment excellent en Cardinal de Richelieu et j'ai super hâte de le voir en Docteur Who \o/ . 

Petite mention pour le générique que je trouve assez jouissif pour une raison qui m'échappe par ce que ça ne va pas DU TOUT avec l'ambiance.


____________________________

 Bon a part ça, outre la lecture assez prenante de Jaworsky , j'ai lu un nouveau roman de Marie-Aude Murail que je ne connaissais pas encore : Papa et maman sont dans un bâteau, et Surprise ! Je crois bien que c'est la première fois que je suis déçue en lisant un roman de Marie Aude Murail. Bon attention, ce n'est pas un mauvais roman mais.. J'étais habitué a plus de subtilité dans les personnage, plus de finesse dans le tissage des fils de l'intrigue. J'ai trouvé que les rôles étaient un peu trop distribué dès le début et qu'ils ne bougent plus après. Voila pour les défauts. On retrouve néanmoins l'écriture entre émotion et humour de l'auteure ce qui fait forcement du bien.
Il m'est néanmoins apparu pour la première fois que madame Chapiro, cette psychologue qui est présente dans un grand nombre de romans de Marie-Aude Murail était possiblement un avatar de l'auteure.Ca rend le truc vachement touchant pour tout avouer. 

- C'est Esteban qui a raison : on est entouré de robots humanoïdes, des gens qui fonctionnent au lieu de vivre, et qui ne pense qu'a produire, à faire produire. Produire quoi ? Des objets de merde qui se détraquent. On se tue au boulot pour acheter des objets de merde qui transforment votre maison en cimetière des éléphants. [...] Je suis en prison finalement.
- En prison ?
- Et on voudrait faire de moi un maton
- Un maton ?
- Un gardien de prison.
- J'avais compris. Votre fils il a compris. Il est d'accord avec vous. Il n'aime pas les robots humanoïdes par ce que bon... Il vous aime, vous.
Elle parlait d'une voix terne. C'était une femme à bout de force qui était en face de Doinel. C'était une femme malade, physiquement malade. Et qui cherchait a aider les autres. [...]
- Soignez-vous, lui dit-il
Elle se dégagea doucement alors il posa la main sur son bras :
- Et guérissez.
- Je vais réfléchir à cette option. Parce que bon.. Je ne suis pas pressée de rejoindre vos éléphants.

Et puis sinon, un collègue au taff, voyant que je m’intéressais aux contes de fée m'a collé le premier tome de la Bande Dessiné "A l'origine des contes" qui imagine une histoire réelle ayant inspiré les Frères Grimm. C'est... bien. Sans plus. Ce premier opus concerne Blanche Neige et il y a quelques bonnes idées.  Globalement j'ai trouvé que la ré-écriture manquait d'initiative et que les passage où on voit les frères Grimm en train de lire l'histoire ont tendance a casser le rythme.  Mais sinon c'est plutôt chouette, le concept est prometteur en tout cas.

Voila voila, c'est tout pour le moment, et vu que je commence a me payer un début de mal de crane (assez typique du dimanche ça aussi),  je cours me gober un doliprane et me noyer sous une douche chaude.

Bien à vous, Scrat