vendredi 28 novembre 2014

Pignon Est

Lecture en cours : La nuit des temps - René Barjavel

Café froidissant, ciel gris percé de soleil.
Quelque nouvelles avant Décembre, qui s'ouvrira par mon exposé sur l'Orphisme (je peux pas blairer faire des exposés mais là, j'avoue que je me suis passionnée pour le sujet).

Bon, aller, une clope et un peu de musique pour l'ambiance =)


Pour la lecture, j'ai l'impression d'avoir réussit à faire l'enchainement de l'improbable ce mois-ci.

Dans le cadre de mon cours de Litté & Cinéma j'ai lu Le livre des illusions de Paul Auster qui en dépit de
son joli titre m'a pas mal déplu. Bon après étude, je ne peux pas non plus dire que c'est un si mauvais livre mais j'ai detesté le personnage principal (David Zimmer, un putain de perso-camera sans consistance et tête à claque) et le style littéraire était à chier. Je sais, Paul Auster est une sacrée référence de la littérature contemporaine américaine, mais rien à faire, j'ai trouvé l'écriture follement maladroite et sans attrait. Bon après la construction du roman n'st pas sans interet, le jeu des confusions entre les nombreux niveau de réalité-de narration, c'était géré brillamment et la réflexion sur la pulsion de création qui importe plus que l’œuvre en elle-même était bien mené. Mais quel ennui à la lecture !

Après cette "déception", changement de registre. Je suis -encore aujourd'hui- marquée par le roman Des fleurs pour Algernon et j'ai donc eu envie de e penché un peu sur le reste de la bibliographie de l'auteur, Daniel Keyes. Cette dernière étant des plus courte, je ne croulais pas sous les options et j'ai attaqué Les mille et une vies de Billy Milligan. Pour commencer, il me semble utile de précisé que le genr es un peu particulier puisqu'il s'agit d'un roman-non-fictionnel, autrement dit une histoire vraie (presque une biographie au fond) mais qui emprunte sa narration et sa construction à la fiction. Le sujet est particulièrement dur mais l'écriture quasi-médicale de Keyes permet d'éviter un pathos trop insoutenable. Le résultat est assez bluffant. C'est émouvant sans jamais tirer sur la corde. L'histoire est celle de Billy, premier accusé qui fut aquitté en raison d'irresponsabilité mentale lié a une prsonnalité multiple. 
En plus d'être gravement intéressant parce que, si la personnalité multiple a beaucoup fait fantasmer et a fait couler beaucoup d'encre, c'est une pathologie rare, difficile a diagnostiqué et très mystérieuse, on en apprend aussi beaucoup sur le système juridique et médical.  Et surtout on s'attache aux personnalités de Billy, si singulières, chacune représentant une "fonction". J'ai eu un faible pour Ragen et Allen, mais chaque habitant est intéressant et touchant à sa manière. Bref il me faudrait des plombes pour parler de ce roman et je préfère vous laisser le découvrir. J'ai eu le droit a ma petite crise de larmes rageuse à la fin (rien de comparable avec le précédent roman de Keyes, mais quand-même, le besoin très clair d'évacuer un trop plein). J'ai très envie de lire la suite mais je vais être obligée de différer.

Après cette superbe découverte, j'ai eu envie de plus de légerté et j'ai lu Charme de Sarah Pinborough, ré-écriture de conte de fée, je cite "sachant ou mettre le sang et sachant ou mettre les paillettes". On redécouvre dans ce tome (le second de la série s j'ai bien compris) l'histoire de Cendrillon, et -trêve de suspens- c'était de la merde. Alors le bouquin est beau, je lui accorde quand même ça, mais pour le reste... C'était à peine moins pire qu'un Harlequin. Il y avait bien deux ou trois petites idées sympa ( a commencé par le personnage de Cendrillon qui est une sale peste) mais enfin c'est vite gâché par un vocabulaire limité, des retournement de situation d'une pâleur mortelle et une pelletée d'image convenues.. On devine en rien de temps qui va être gentil, qui va être méchant, comment les événements vont s'agencer. Le sang ? Absent. Ca ne serait pas grave si l'angoisse et le suspens n'avaient pas également fuit l'intrigue. Quand a l'aspect "sexy" tellement revendiquer c'est une grosse blague. Les sensations physiques sont toujours décrites avec les même mots (en plus merci le choix des dits mots. "se faire titiller les tétons" ça ne m'évoque aucune sensation agréable perso. Le verbe est juste atroce.) Bref les scène "sexuelles" ne correspondent à rien de plus qu'une série de clichés ET je ne parle même pas du nombre hallucinant de propos sexistes. Bref c'était tout a fait nul, quoi que l'épilogue (qui conclu apparemment le tome 1 que je n'avais pas lu) est tout de même sympa, avec une bonne idée (et au bout de 250 pages de niaiserie, on peut dire qu'il était temps) ! 
______________________

Bon aprés cette purge, j'avais fort besoin de reprendre gout à la vie et je vous livre sans ménagement ma recette du moment pour atteindre cet objectif :

- Prenez vos oreilles et mélangez les avec un peu de Wanton Bishop
- Enfournez jusqu’à ce que vos jambes aient envie de sauter partout. 
- Montez le son et sautez partout.\o/

Attention effet secondaire : Vous pourriez avoir envie de rouler à tombeau ouvert sur la route 66.


Anyway ! J'ai ENFIN pu me consacrer à la découverte de la saison 8 de Doctor Who que j'attendais depuis heu.. un méga bail.
Et je suis un peu embarrassée... Je reste fan du Docteur, aucun doute la dessus, cependant...  Bon je n'avais pas adoré la saison 7. Je trouvais que ça tournait un peu en rond toussa et que ça manquait de l'intensité qui m'avait fait tenir le corps tordu de suspens préalablement. Alors la saison 8 est meilleure mais enfin tout de même pas a la hauteur des saison 2,3,4,5,6 ... Loin s'en faut. 
On a aucun double-épisode et les fils-rouge, arcs de la saison sont beaucoup plus faciles et cheaté que ce qui avait pu être fait (au hasard dans la saison 4 avec Donna). Le personnage de Clara me gonfle toujours et même davantage et j'ai eu si souvent envie de la balancer par la fenêtre du Tardis que s'en est déroutant (en gros c'est elle qui sauve systématiquement le Docteur en mode "super héroïne"... ). Quand au Docteur en lui-même... Capaldi joue bien, pas de soucis et je suis contente de changer de Matt Smith (que j'adorais hein. Mais je trouvais qu'il n'arrivait plus à renouveler le rôle). MAIS ce nouveau Docteur à salement perdu de sa verve, de ses talents d'embobineur et il m'apparait assez pâlot. J’espère que le prochain/la prochaine compagnon/compagne saura remettre un peu le personnage au niveau  J’apprécierai assez que ça soit : un mec OU un-e alien OU un-e perso venant d'un futur ou d'un passé hyper loin de notre époque. 
Voila, voila. Bon après il y a quand même quelques épisode de cette saison 8 qui m'ont carrément fait kiffer (Into the dalek : enfin surtout la conclusion ; Listen , Time Heist , Kill the moon : vraiment top celui-ci enfin à part la conclusion). 

Let me tell you about scared. Your heart beating so fast, I can fel it through my hands. Right now you could run faster and jumphighter than ever in your life. And you are so alert, it's like you can slow down time. What's wrong with scared ? Scared is a superpower.

Ça c'était pour les séries. En ce qui concerne les films, ça a été plutôt soft (j'ai revu pas mal d'adaptation BBC des livres de Jane Austen. Ça va de l'excellent Raison et sentiments au très médiocre Persuasion).



Mais il y a tout de même eu le film Kill your darling (John Krokidas), que j'avais repéré avant sa sortie et puis oublié. On nous y raconte la jeunesse de Allen Ginsberg, et des prémices de la Beat Generation, avec un soupçon de Drame, de romance, de haine, de drogue. C'était assez cool. Plutôt simple et nettement moins jouasse que ce a quoi je m'attendais (je ne sais pas pourquoi je pensais que le film serait plutôt smooth). Bon le film est passé relativement inaperçu et je comprend aussi pourquoi mais ça m'a bien plu. 

- Are you a writer ?
- No. I'm not. 
- Well.. You're not anything wet.

Bon, je pense que c'est tout pour le moment. J'ai encore un texte à finir d'écrire et une tonne de repassage à faire avant de partir au boulot.  Une dernière annonce néanmoins :
Si jamais quelqu'un passant par là avait plein d'argent dont il ne saurait quoi faire, vous seriez bien aimable de m'offrir un billet pour le Bal Paradoxal, des cours de danse et un costume badass par ce que je meeeeeurs d'envie d'y aller et que tous les éléments sont contre moi. Merci pour votre aimable contribution. 

Bien à vous, Scrat

PS : Ah et vous feriez bien d'aller trainer sur ce blog. C'est formidable !

jeudi 13 novembre 2014

Escalier de secours

Lecture en cours : Le livre des illusions - Paul Auster

Café au lait et bébé chat encombrant. 
Bon ça fait un moment que je n'ai rien écrit ici mais même si j'ai consommé un peu de culture, je n'ai pas eu de méga coup de cœur ces derniers temps. 
Le côté positif c'est que je bosse. Je bosse même pas mal, j'écris tous les jours. Des fois je suis contente de moi et puis je repense aux fictions que j'ai aimé et je me dis que je fais un peu des trucs pourris en fin de compte mais ça va. Je fais avec ces idées. 

Le taf en biblio se passe bien même si je n'en peux plus qu'on me demande de réserver les Marc Levy, les 50 shades of Grey et cette abomination pondue par Valerie Trierweiler (les extraits que j'ai lu me hérissent le poil a un point hallucinant et je ne parle même pas de la démarche voyeuse et mercantile du truc). 
L'autre jour, je me suis retrouvée face à une dame qui empruntait un roman de Françoise Bourdin et Les mensonges de Locke Lamora. je me suis demandé dans quel putain d'univers on pouvait lire (et apprécier) les deux o.O

Bref. Lecture donc Avec pour commencer le second tome de la BD A l'origine des contes de Philippe Bonifay , avec cette fois une relecture de Pinnochio. J'ai trouvé ça moins cliché que le tome sur Blanche Neige mais ce n'est pas encore un coup de cœur. L'histoire est un peu plate, un peu confuse. C'était sympa à lire mais vraiment sans plus. J'essaierai Barbe-Bleue. 

Pour resté dans les contes - mon projet de cette année est beaucoup plus clairement axé sur ce genre, donc je passe ma vie à bouffer d la ré-écriture. Je me suis donc lancé dans Les Chronique Lunaires de Marissa Meyer avec le tome 1 : Cinder
J'ai trouvé ça plutôt pas mal. Bon, assez niais quand même il faut l'admettre, mais avec un effort intéressant sur la création de l'univers et une adaptation relativement originale. 
Je dis "relativement" parce que, certes, ça s'éloigne assez du conte et ça apporte quelques idées sympas, mais le schéma narratif reste très convenu et on devine à peu près mille an en avance la suite des événements. Et puis c'est quand même bien manichéen comme je n'aime pas. 
Bon, ça se lit très vite, sans difficulté particulière et le suspens vient de l'envie de voir comment la suite du conte sera utilisé, donc je ne vous cache pas que je lirai la suite. Mais ce n'est pas une urgence. 

J'ai aussi découvert La petite mort de Davy Mourier, avec, comme de coutume, pas mal de retard. C'est drôle, le concept est chouette, bref il faudra que je regarde le deuxième tome qui vient de sortir.

Sur les conseils de F. (enfin..) j'ai découvert aussi un très beau bouquin qui s'appelle Le cirque des rêve, écrit par Erin Morgenstern. Quand je dis "Très beau" je parle de l'objet. Le contenu ne m'a pas fasciné. Enfin c'est mitigé. Ça regorge d'une foule d'idée extrêmement poétique et la découverte du "cirque" est un pur bonheur. On meurt d'envie de s'y promener. Les images, les sensations, ça éveille les sens, on voyage dans un océan onirique. Mais. Il y a beaucoup de point intrigue flou, surtout vers la fin et les deux protagoniste principaux sont affreusement antipathiques, sans que ça soit voulu. Donc voila, je vous le recommande pour l'ambiance, mais pour l'histoire ne vous attendez pas a des trucs qui ferrons vibrer.


Films maintenant (haha, ceci est la transition la moins travaillée du monde.)

Dans un soucis de tranquillité encéphalique, j'ai regardé Vilaine (JP Benes et A Mauduit), petit comédie française sans surprise. C'était très très moyen. A peine distrayant en fait. Je ne m'attendais pas au film du siècle mais là, j'ai trouvé ça presque lourd. Il n'y a pas une idée originale, pas un moment ou on rit vraiment. Bref un film parfaitement oubliable, sans implication quelqu'onque. 

Du coup après ça je n'ai regarder que des trucs un peu expérimentaux, réaction basique de prendre le contre pied. 

Un pote m'avait parlé de MirrorMask, un "vieux" film fait par Gaiman donc pouf ! Je m'y suis mise. C'était très bizarre évidemment. J'ai eu la sensation -voulue bien sur- de me balader dans un cauchemar indistinct durant une heure et demi. Mais je crois que ça m'a plus. L'ambiance est très marqué et toutes les impression scénaristiques se justifie par l'univers.  Je lisais le cirque des rêves a ce moment là et j'ai trouvé que les deux univers se répondaient assez, ce qui est toujours un peu troublant. Dans l'ensemble j'ai bien aimé le film. L’esthétique est superbe et il y a franchement de belles idées. Un peu de wtf dans le dénouement de l'intrigue, mais ça vaut quand même le coup d'oeil.


Après ça, j'ai encore gravit un échelon dans le film "malaise bizarre", avec Synecdoche, New York, premier film scénarisée ET réalisé par Charlie Kaufman. C'est très étrange. Très très tréééés étrange. Bon je m'y attendais mais quand même, en plus du concept tord-meninges, c'est pas mal pessimiste. Voir carrément badant. La temporalité est effacé, certaines choses ne prennent sens qu'horriblement tardivement, on a jamais l'impression que le film commence vraiment et cette attente rend tout très déboussolant. Mais je suis obligé de saluer la performance d'écriture. L'histoire est vraiment tordue, repoussant la métafiction jusqu'à la caricature. On retrouve les thèmes chers a Kaufmann (la personnalité, le doute, la notion de réalité, l'inspiration artistique...), l'étrangeté baroque de ses personnages, le surréaliste dans le réaliste. En fait je crois que j'ai bien aimé mais purement intellectuellement. Sur le coup je ne pense pas avoir passé un "bon moment" mais je suis contente de l'avoir vu. C'est difficile a décrire globalement, je ne sais pas trop si je le recommande. 

Le dernier en date était Cosmopolis de Cronenberg de l'on devait visionner pour mon cours de littérature et cinéma. Il a fallut que l'on commence à l'analyser en cours pour que je réalise que je l'avais aimé (parce que je suis toujours un peu crispée quand j'assiste a l'analyse de quelque chose qui m'a intimement retournée et non, ça n'a rien de sexuel). Le huit clos, le montage, les personnages... Tout est construit pour avoir l'air le plus antinaturel possible, pour que tout choque le regard. Ce film interroge notre rapport au virtuel avec une force incroyable, justement parce qu'il n'est jamais question de virtualité. C'est la personnalité qui est virtuelle. C'est évidemment très chelou a suivre, et les discours sont volontairement rendu le pus impénétrable possible. C'est de l'anti-communication et c'est sacrément bien foutu et dérangeant.  J'ai trouvé le final splendide (et je ne vous dit rien de plus).

But you forgot something along the way. The importance of the lopsided


Maintenant il faudrait que je lise plus de choses qui me plaisent et que je regarde des films moins déprimants. J'ai l'impression d'être trop bête pour les films graves
Et que j'aille manger. 
C'est utile parfois, même si je me suis calée avec une saloperie genre pain-d'épice-speculos-fourée-à-la-pâte-de-sucre. C'était très bon et bourratif. Très "Noël" comme gout.

Je vous laisse sur une espèce de ballade rock un peu mélancolique qui va bien avec le temps froid et la nuit qui tombe tôt.


Bien à vous, Scrat