mercredi 5 décembre 2012

Thermes

Lecture en cours : Vingt ans aprés - Alexandre Dumas

Je mange mes cigarettes et je fume des chocapics.

Je passe tellement de temps à glander sur internet, que fatalement, je découvre des trucs super nuls des fois. Évidemment, j'adore ! Le Top du moment c'est ça :

1 L’évangéliste de l’extrême
Merci à salut-les-geeks pour cette découverte. Je vous préviens il faut avoir l'estomac bien accroché pour ne pas mourir avant la fin (par contre je ne peux pas vous dire si la cause du décès sera le rire ou le chagrin). Je n'en reviens pas d'avoir été confronté à une horreur pareille \o/
  
PZK -Chuis beau
C'est nul et ils le savent. C'est Dafuck du début à la fin. Je ne suis même pas sure de pouvoir en dire plus sur le sujet. Si ce n'est peut-être citer le père Blaise " Moi ça me bousille les esgourdes [...] j'suis déjà à moitié sourd"

En voila des liens qu'ils vont faire plaisir à tout le monde.
Mais vu que je ne suis pas cruelle, je vais finir sur quelque chose d'un poil plus sympa, même si ce n'est plus une découverte depuis un moment  (et en plus j'aime beaucoup le clip).


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Période faste que le mois de décembre au niveau sortie ciné.

Lundi, c'était l'anniversaire de ma M. bien aimée et pour fêter ça dignement nous sommes allés voir Les cinq légendes (Peter Ramsey). C'était sacrément cool. Alors oui, le scénario est cheaté et il y a des fucking incohérences (-SPOILEUR-) Au hasard : Pourquoi les gosses finissent par voir Jack Frost alors qu'ils ne le connaissaient pas ? Ou pire : comment les dents de lait du même Jack peuvent contenir les souvenirs de sa mort ? (-FIN DU SPOILEUR-) 
Mais c'est pas tellement gênant en fait. D'abord par ce que visuellement ça claque. Honnêtement, allez le voir sur grand écran ! Ensuite par ce que j'adore les mélange d'univers et je trouve que c'est une pure idée d'abord remixé toutes ces légendes (remixé et ré-assaisonné). Et puis la brochette de personnages est vraiment sympa. Entre le Père Noël biker, le héros Jack (j'en veux un!) et Sab (le personnage qui te rend tellement heureux que tu as l'impression d'être drogué) on ne s'ennuie pas un instant. C'est plein de détails drôles, de petites trouvailles douces. Bref j'ai marché à fond. 

Et puis ce soir, c'était Anna Karenina (Joe Wright).  Alors là, c'est clair je m'incline devant la mise en scène. On a l'impression d'être au Théâtre, d'être dans une bulle féerique. Le film ressemble à un ballet de danse. La lumière, les décors, les raccords scéniques. C'est brillant.
Donc le film est très bien foutu, déjà de base. Ensuite, les acteurs et les personnages sont parfaits (sans parler de Jude Law qui est excellentissime, j'ai beaucoup aimé la prestation de Matthew MacFayden).  Ce n'est jamais oppressant ou chiant. Et la sensualité est omniprésente C'est plein de touches d'humour, d'humanité et ça dresse le portrait poétique d'un lieu et d'une époque... Ou du moins on a aucun mal à le croire.  
Mais surtout... Jamais une héroïne ne m'avait autant renvoyé à moi-même. 
Anna est dévouée parfois, mais fière aussi, et en définitive, incapable d'appliquer ses propres conseils pour elle même. Elle est pleine de vie, jusqu’à l’indécence, jusqu’à l’insupportable. Pas provocante mais isolée dans ses joies et ses peines au point de n'avoir cure du monde. Jusqu’à ce que le monde la heurte de plein fouet. Et alors elle ne se contente pas de vaciller non. Elle se fissure et se brise. Sa manière de douter... Elle désire être aimée. Ne s'en sent pas digne. Et est folle de désespoir et de rage quand elle croit ne pas l'être. C'est difficile à dire avec des mots. Enfin Tolstoï l'a fait, ce qui me donne plus que jamais envie de lire le bouquin.
Tout au long du film je me suis défiée de Vronsky, comme Anna devait le faire. Et elle avait tort.
Je voudrais mourir avant que tu arrêtes de m'aimer

Bien à vous, Scrat

samedi 1 décembre 2012

Chemin de ronde

Lecture en cours : Vingt ans aprés - Alexndre Dumas

Café au lait, clope et volet clos.
Non je ne souffre pas de migraine ophtalmique, mais mon volet est cassé (et évidement pas de réparateur disponible avant mardi...). Je suis donc obligé de m'éclairer à la bougie. (Non, c'est pas vrai, je suis à la pointe de la modernité et j'ai des ampoules chez moi ! )
La chanson du moment est donc parfaitement adaptée :
J'en suis tombée amoureuse grâce/à cause de la bande annonce du nouveau film de Valerie Donzelli : Main dans la main. Dont j’attends la sortie avec une putain d'impatience.

What else ? 
J'ai commencé à regarder la série Rome. C'est plutôt sympa. Je ne compte plus le nombre de scènes qui commencent hors cadre avec des bruits de coït ou de torture en arrière plan.
J'ai évidemment, un gros faible pour le personnage de Titus Pullo, qui -pour citer le livret- est un inconditionnel amoureux de la vie, avec le courage et la loyauté d'un guerrier mais la moralité d'un pirate.
J'ai toujours aimé les ambiances "Rome antique" dans la fiction. 

Sinon j'ai vu deux films cette semaine. Le premier au ciné : A Royal Affair. (Nikolak Arcel)
Je n'ai pas aimé. Pas détesté non plus d'ailleurs mais je n'ai clairement pas aimé. Les deux personnages principaux sont super antipathiques et fades et plats et dénués d'un intérêt quelconque. Du coup, on a du mal à prendre part à leurs émotions ou à leurs combats. 
En fait j'ai juste aimé le personnage du roi. Un grand gamin attardé, enfermé dans un corps d'adulte. Caractériel, fou, capricieux, mais pas sans lucidité. Enfin une figure un peu complexe et bien menée. 
J'ai aussi apprécié le physique de l'actrice principale, qui est tout de même ravissante. Heureusement, par ce que le film est long et passe avec une lenteur infernale si l'on n'est pas prit par l'histoire (ce qui est donc mon cas).

Le second film était un DVD. J'aurais aimé voir le film au ciné quand il est sortit et puis je n'avais pas eu le temps. On ne peut pas non plus parler d'un coup de cœur mais la mise en scène est clairement intéressante. Et il y a quelque très belles idées. Il s'agissait de Sleeping Beauty (Julia Leight).
Encore une fois l'héroïne (Lucy) n'a rien d'attachant et ce sont les personnages secondaires qui sont les plus aimables. 
Cela dit, moi qui aime des frontières mal définies entre bien et mal, je ne peux pas me plaindre. De même pour la très grande complexité des personnages. Après, la forme du film met le spectateur en position de voyeur, c'est donc difficile de s'investir émotionnellement dans l'histoire (D'autant que l'héroïne elle même ne s'investit pas du tout).
Je crois que ce que j'ai préféré, ce sont les deux scènes qui se répondent et qui illustrent très joliment, quoi qu’avec un soupçon de tristesse, la douceur et la beauté de la folie, des gens à coté de leur pompes. Ouais "Les gens fêlés laissent passer la lumière". C'est le moins qu'on puisse dire. 

Quand elle rend visite à son ami alcoolique et brisé, elle lui demande

- He, Birdman... Will you marry me ?  
- Yes.
- Thank you.
- Not at all.
- It's very kinf of you.
- It's a pleasure. 

Tu sais que ce n'est pas une vraie demande. Juste une question, comme on demanderai "Tu me trouve jolie aujourd'hui?" C'est très doux. 
D"autant plus quand on voit la scène "miroir" où Lucy demande à un homme normal, exactement la même chose, exactement sur le même ton, et que celui-ci répond ce que chacun de nous répondrait "Tu es folle ? Non, bien sur que non. Pourquoi tu me demande ça ?"

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On ne se rappelle plus ce que c'est de sourire. Je suppose que tu pense que quand je me suis évadé c'était le pied total et c'est là que tu te trompes. Par ce que je ne suis pas Ulysse. je n'avais pas d'épouse dévouée attendant mon retour. C'est idiot, même si douze ans passent, on continue à croire que le monde sera resté le même. et ce n'est pas le cas. Je reviens et plus rien n'a de sens, les couleurs et les formes me sont étrangères, la musique ressemble a du bruit, des maladies horribles tuent les gens qui s'aiment et les rues ne sont plsu les même, tout ce que je reconnais à vieillit, R à du gris dans les cheveux... [...] C'est à partir de R que j'ai pu essayer de reconstituer un semblant de vie "normale" – revenir en arrière, essayer de retrouver qui j'étais. Enfin, après que j'ai arrêté de me morfondre  bien sûr… Se morfondre ne sert à rien, c'est laisser la prison gagner. Parce qu'on peut quitter une prison, mais la prison ne vous quitte jamais, ça reste dans la tête, ça transpire par tous les pores, c'est même dans mon odeur… Mais je peux refuser de n'être que ça. Même si je ne peux pas récupérer les années volées, celles inscrites sur le visage de ceux que j'ai connus et qui ne me connaissent plus, je peux quand même être plus que le prisonnier d'A. Il suffit de vouloir. On veut la vie, on la prend. On veut avoir vingt ans, on les a. On veut être heureux, on le devient.

Arcadiane - "La colo"

Bien à vous, Scrat

lundi 26 novembre 2012

Antichambre

Lecture en cours : Vingt ans après - Alexandre Dumas

Toast à la confiture d'abricot et Pipilotti Rist dans les oreilles. Simplement par ce que au bout du cinquième visionnage, j'en avait marre de Contractions mais que chaque fois, j'ai adoré le final. 

Voila, MES s’achève donc et j'ai un nouveau spectacle au compteur, et pas des moindre, puisqu'il s'agit de la Compagnie Dromesko. Le quai des oubliés est un spectacle qui s'explique moins bien si on ne connait pas le titre.
J'ai beaucoup aimé. J'avais prit un place pour ce spectacle d'office, sans même en lire la description.  Dromesko était à l'origine de Arrêtez le monde je voudrais descendre qui était juste un concentré pur de poésie complétement folle.
Ce nouveau spectacle a un peu moins fumer de la patate, mais c'est quand même ça. Des trucs très jolis et décalés. J'ai trouvé ça drôle, sensuel.. Le jeu avec les pieds et les mains est toujours chouette. Bref c'est surement le spectacle que j'ai préféré de tout le festival.
La manière dont les "oubliés" s'ignorent, puis se guettent, puis se parlent, sympathisent, tentent de s'occuper, jusqu’à créer une micro-communauté sur le quai. Ça n'apporte peut-être pas de grands chamboulements mais que c'est bon pour réparer le nid de l'imaginaire.

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Chronique ciné du jour.
J'ai vu du vieux, du moins vieux et du tout-juste-sortit-au-cinéma.
En premier donc, Brazil (Terry Gilliam). Grand classique de la SF, c'était pour moi une découverte. 
C'est une horreur évidemment. Attention, je n'ai pas détesté c'est juste tellement pessimiste et oppressant et absurde qu'il faut être bien accroché pour tenir jusqu’à la fin. 
Bon évidemment, les "effets spéciaux" et autre bruitages donnent une ambiance très spéciale. J'ai trouvé l'ensemble intéressant mais j'en suis sortie avec l'impression pas terrible de m'être baladée dans un cauchemar. 

Le second, n'en était pas vraiment un. Issu du DVD Tokyo! j'ai regardé le court métrage fait par Michel Gondry : Interior Design
Au début je me suis dit "Oula.. je ne vais pas accrocher". Mais en fait, à partir du moment ou l'élément "fantastique" survient (il y a toujours un genre de fantastique inattendu chez Gondry), j'ai totalement été prise dedans. L'idée est vraiment, vraiment cool. Forte en symbole aussi, je suppose, sauf que je me garderai bien de les écrire ici. D'une personne à l'autre le message ne sera pas perçu pareil.

Et pour la sortir ciné de la semaine : Comme des frères (Hugo Gelin) ...
Film attendu depuis plus d'un an.
Et pas une seconde de déception.

C'est à la fois drôle et touchant. Assez triste aussi. C'est l'histoire d'un deuil.
Le deuil parfait.
Le pèlerinage, l'hommage, le bourrage de gueule, l'amitié, l'oubli du reste du monde et la vie qui continue.
En tant que conteuse, j'ai entendu pas mal d'histoires, dont une qui se passe lors d'un enterrement. Le mec qui la raconte m'avait dit un jour « Ce que j'aime dans cette histoire c'est ce que ça nous raconte que le plus important dans la mort, c'est que la vie reprenne »
Nos trois héros (Boris, Eli et Maxime) ont tous des putains de défauts, et des putains de qualités. Ils vont bien ensemble, par ce que ce finalement, le chagrin est un détail sur la liste de ce qui les rapproche.
Entre Boris qui lâche peu à peu sa vie de bureau surchargée, Eli irresponsable cynique avec son sac à dos en peluche, et Maxime, à peine adulte, trop intelligent et complétement à côté de la plaque. Ce sont des portraits de gens qu'on a envie d'aimer d'office. Parfois ils se heurtent les uns aux autres. Parfois ils se retrouvent. Autour des jeux vidéos, des vannes ou du souvenir de Charlie.
Sachez d'avance que je ne vous spoile rien. Le premier plan, c'est l'enterrement de Charlie.
C'est un film d'amour parfaitement dosé. 

 Et puis bon...

Il y a ce détail.

Le sourire de gosse de Pierre Niney.
Un sourire magnifique. Par ce qu'au fil du voyage ne demeure que ce qui compte. Et ce qui compte pour l'un compte pour l'autre.
Ça vous crève le cœur. C'est un sourire qui donne envie de pleurer. 
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Sinon j'ai lu la deuxième intégrale de La ligue des Gentlemans extraordinaires de Alan Moore. Même sentiment que la dernière fois. C'est super sympa, l'intrigue est bien trouvée, les personnages bien retranscris. Mais bon ça ne m'a pas non plus fait sauter au plafond.
Il faut dire que j'ai lu ça durant une nuit de veille. Pas des conditions idéales pour se laisser porter. 

Je conclurai par une phrase Philippe Meyer, captée à la radio un beau matin. 

Le seul livre plus beau que La princesse de Clèves, c'est le Code Civil !

Bien à vous, Scrat


lundi 19 novembre 2012

Balcon du troisième étage

Lecture en cours : Vingt ans après - Alexandre Dumas.

Café au lait et clopes convertibles. Quelle idée à la con quand même les clopes convertibles. Enfin d'un point de vue commercial, c'est un coup de génie.
C'est dire ou en est rendu le génie de nos jours. Bref.

Je continue à taffer pour MES ce qui m'a donné l'occasion de voir trois nouveaux spectacles.

Tout d'abord Contraction. Une création théâtrale sur les abus de la vie en entreprise. 

Sur scène c'est le bras de fer entre deux actrices. L'une joue la responsable du département, l'autre joue une jeune subordonnée. Cette dernière s'appelle Emma et est suspectée de développer une relation "sentimentale et sexuelle" avec un autre employé.
Les entretiens se succèdent et la responsable, dont -Emma finira par le remarquer- on ne connait même pas le nom, s’immisce de plus en plus dans la vie d'Emma. C'est comme un virus informatique qui finira par détruire méthodiquement chaque pans de la vie de la jeune femme.
La tension monte, le spectateur est de plus en plus oppressé. Bientôt la situation tombe dans l'absurde morbide. 
La toute puissance de l'entreprise sur l'être humain.
C'est très bien foutu mais pas très optimiste. Ça m'a tout de même fait bizarre de voir une jeune femme sortir de la salle et exploser en larmes dans les bras de son copain.

Le deuxième spectacle que j'ai vu était nettement meilleur pour les nerfs. Cirque, danse et poésie. Réflexion sur la marche. 
A bas bruit était d'une fluidité magnifique. On ne s'incline devant la prouesse technique que par ce que notre partie consciente réalise à quel point tout ça est difficile. Mais les trois artistes sur scène ont l'air d'effectuer ces mouvements avec une facilité déconcertante. On se laisse hypnotiser rapidement. J'aurais du mal à décrire cette représentation avec de meilleurs mots.
C'était assez doux. J'ai bien aimé. 

Le dernier spectacle vu était de Stanislas Nordey (je précise par ce que ça pose le ton) : Living !
Je suis beaucoup plus mitigée.
Autant le fond.. Bon, j'étais souvent en désaccord avec ce qui était dit, mais ça, à la limite, c'est plutôt pas mal. Ça fait réfléchir et réagir.
Mais la forme. Erf.. Cet enchainement de monologues avec une mise en scène épurée et, disons le, assez chiante (les mecs qui ne parlent pas font tapisserie sur scène en attendant leur tour). C'est dommage il y a des trucs que j'ai apprécié. Le prologue derrière la scène et les mecs torses nus assis dans le public.
Mais le reste de la mise en scène, je n'ai pas pu lui donner beaucoup de sens. C'est comme cette nana qui se fout a poil sur scène à un moment. Je n'ai pas compris pourquoi; J'ai trouvé ça gratuit, presque cliché. En mode "on fait du théâtre libéré donc il nous faut des gens à poil.."
Après je pense que les textes étaient intéressant. Fleuves, répétitifs des fois, complexes, enchevêtrement de notions abstraites, de révolution etc.. Mais je ne me suis pas laissée portée. C'était l'exact opposé de A bas bruit en fait... 

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A part ça, j'ai oublié de parler la dernière fois du spectacle d'Astier que j'ai vu avec J. 
Que ma joie demeure (ah que j'aime le titre). 
J'ai beaucoup aimé. Bach et Astier ne faisant qu'un. Le rire et les larmes ne faisant qu'un. 
Du coup j'écoute l'Art de la Fugue.
Ça me change de Sexy Sushi. Ça me rend un peu moins folle. 

A défaut de Jung j'ai lu un petit bouquin de Susie Morgenstern sur l'amour. C'est tout mignon et beaucoup beaucoup moins mielleux et cliché que ce qu'on pourrait attendre d'un livre intitulé Je t'aime (encore) quand même .
Finalement ce n'est pas un livre pour gosse, un de ceux ou tous le monde tombe amoureux en un clin d'oeil. Ça te parle de comment on tombe amoureux et c'est quelque chose qu'on devrait mettre dans les mains de plus d'adultes, par ce que les gens ont vraisemblablement zappé les bases. Moi comprise. 

Mon moral cicatrise un peu. Je vais m'acheter une place pour la Comédie Française. Jusqu'alors ça a toujours été le pansement idéal. 

Bon c'est pas tout ça, mais j'ai cours dans trois quart d'heure. Il faudrait que envisage assez sérieusement d'aller m'habiller. 


Bien à vous, Scrat

vendredi 16 novembre 2012

Placard


Toutes les belles choses, tous les poèmes
Toutes les belles choses mais toutes ces larmes
Je suis minable avec moi-même
Qui me pardonne ? Qui sait ma peine
Je n'suis que l'ombre de l'ombre même
Je n'suis qu'un fantôme impalpable
Mais dans mes rêves je vous inonde
De toute la haine qui m'incarne

J'ai du mal à vous affronter
Vous me faites perdre le sommeil
Vous êtes devenus des prisonniers
Qui hantent mes nuits par centaine
Ma voix annoncera votre fin 
Un immense vide où tout s’éteint
Je s'rai alors enfin sereine
Il n'y a que seule que je me plaise

De toute la haine qui m'incarne

Je voudrais vivre sous l'océan
Dans les montagnes ou en Enfer
Je préfère tout à maintenant
Je vous déteste vous êtes mon calvaire

Je voudrais vivre sous l'océan
Dans les montagnes ou en Enfer
Je préfère tout à maintenant
Je vous déteste vous êtes mon calvaire

De toute la haine qui m'incarne


Sexy Sushi - "Toute la haine qui m'incarne"

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Il ne se passe rien. 
Pas de drame, pas de choc. Juste rien. Le vide prend une place monstre lorsqu'on le laisse s'installer.
J'ai l'impression d'être Dead dans Le grand soir, lorsqu'il se fout le feu au milieu du supermarché et que personne, personne ne réagit.
Est-ce que j'exagère ? 
Je ne suis pas sure de vouloir être réconfortée. Je voudrais que tout le monde s’assoit par terre et pleure avec moi.
Je bois un grand verre de jus d'orange et je fume des putains de clopes convertibles achetées sept euros dans un bar. 

I feel like I am standing in the crowded room, screaming at the top of my lungs and no one even looks up 


Bien à vous, je suppose. Scrat

jeudi 15 novembre 2012

Salle de jeu

Lecture en cours : Mais je t'aime (encore) quand même - Susie Morgenstern

Café au lait et grosse envie de dormir. J'ai vraiment un rythme de vie bivalvaire* ces jours-ci.
En fait mes principales activitées sont :
1) Larver jusqu’à ce que mon appart ressemble à l'île aux fleurs
2) Ranger mon appart de fond en comble.
3) Inviter des gens qui ont une vie pour avoir l'impression d'en avoir une
4) Revenir au petit 1

* Non, ce mot n'existe pas.

Ça plus aller bosser de temps en temps, quand même. Il faut dire que ces temps-ci je suis vacataire pour MES, festival axé autour de la création (théâtrale, musicale, chorégraphique etc..)
Le mega bonus de ce taff c'est que l'on voit les spectacles gratis. 
Tant mieux d'ailleurs, par ce que franchement, des fois, ça m'aurait lourder de payer pour ça. 
Mais bref, je ne veux dénoncer personne. 
Depuis le début de MES , j'ai assisté à deux spectacles. 
Le premier s'intitulait The Artificial Nature Project , une création danoise qui aurait pu s'appeler "Faire danser la matière".  Les danseurs sur scene sont clairement là pour faire bouger les confettis e, qui sont les veritables stars du spectacle. 
Tantot bulle de savon, tantot lave dégoulinante, tantot étoiles filantes... On peut donner une multitude de sens et certaines images sont plutôt jolies. Mais les plans sont d'une longueur... 
Soyons franc, je me suis quand même copieusement ennuyée pendant les 2/3 du spectacle. 
L'idée est intéressant et parfois, on interprète telle ou telle image forte d'une manière qui ouvre la réflexion, mais dans l'absolu c'est quand même très long pour ce que c'est.

Le second, vu hier soir, m'a déjà plu davantage. Il s'agissait de Les oiseaux dont la particularité est que les acteurs sont des handicapés mentaux.
Pour avoir bosser avec eux, je salue clairement la performance.
Bon, encore une fois j'ai trouvé ça long. La diction des acteurs est un peu difficile et ça demande une concentration qui nous fait sortir de là épuisés.
Mais pour le reste, c'était cool. L'ambiance, l'histoire, la réflexion, la poésie de certaines scènes.
Non, vraiment, c'était assez cool.
D'autant qu'au niveau musical, j'ai bien kiffer. Non content d’interpréter "A la volette" (c'est horrible comment ça reste dans la tête ce machin), la régie à balanceé quatre chansons de Sexy Sushi.
J'adore ce groupe et en l’occurrence leurs textes étaient très bien utilisés. J'ai même découvert un morceau que je ne connaissais pas et qui me tourne dans la tête depuis hier : On devient fou ici

Du coup je ré-écoute Sexy Sushi. Et le plus tragique c'est que les paroles qui correspondent le mieux à mon état d'esprit sont les plus horribles qu'on puissent trouver. Ça s'appelle l’asservissement. L'asservissement à une idée. Et réaliser ça n'est pas très agréable.

J'te donnerai dix euros
Une ampoule, un gode, un mot
Je te ferai des enfants
la vaisselle
des compliments
Je deviendrai la plus belle, la plus docile, la moins rebelle
Je te dirai les mots bleus, les mots qu'on dit quand on est vieux
 Tu pourra me taper
Tu pourra m'humilier
Me donner des coups d'poings
Me balancer sous un train

Je t'obéis, je t'obéis, je t’obéis, je t’obérai

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Voila pour le culturel. J'ai aussi mater un film : Les neiges du Kilimandjaro. (Robert Guédiguian)
Je n'ai vraiment pas des gouts filmique d'une meuf de mon age. Je veux dire.. Qui parmi mes potes aime le cinéma français ?
Personne. Voila la réponse.
Mais bref, le film est cool. Assez sensible, touche égale de drames et de petits bonheurs, d'humanité un peu bancale. Encore la question de ce qui est juste, laissée sans réponse. J'aime bien ce genre de choses.
Il y a quelques jolies trouvailles, bref, c'était un bon moment. Pas une révélation, mais ça m'a clairement intéressée.

- Allez y, finissez-le je vous en ressert un autre.
- Ah bon ?
- Ah bah la vie c'est deux madame. Minimum. 

Je finis mon café sur Iron Maiden. Et faut que j’achète des clopes. J'ai une flemme monstrueuse.

Bien à vous, Scrat



vendredi 9 novembre 2012

Salle de bain

Lecture en cours : Présent et avenir - Carl Jung

Je viens d'achever la lecture du deuxième volume des Trois Mousquetaires.
Il roxxe autant que le premier. C'est dingue comment Alexandre Dumas gère trop. C'est aventureux, plein d'humour, bien écrit, avec des personnages fort en chocolat.

Du coup c'est avec une gourmandise intense que je regarde les deux tomes de Vingt ans après.
Bon, le seul bémol c'est le personnage de Milady, qui est faite pour être détestée, certes, mais qui est surtout prodigieusement agaçante. Sa façon de réussir tout ce qu'elle entreprend est absolument insupportable. On a envie de lui mettre des claques à répétition.
Personnellement, j'ai un gros faible pour Aramis qui m'amuse beaucoup avec ses histoire de coeur/de religion. Et d’après F. il est encore plus formidable dans Vingt ans aprés. Décidément j'ai hate de m'y mettre. 

Mais j'attendrais d'avoir finit de lire Jung par ce que je l'ai quand même (trop) longuement laissé de côté. 
Et histoire de rester dans l'ambiance, vous pouvez écouter ça (raah ça c'était quand même la grande époque du dessin-animé !)

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En vrai j'ai surtout lu des BD cette semaine.

D'abord j'ai continuer à lire Seul(s) et je suis désormais dans l'attente fébrile de la suite ! (par ce que c'est toujours aussi génial et le concept est de plus en plus intéressant) J'aime beaucoup la tournure que ça prend, même si bon... 
Enfin je ne ferais pas de spoil mais disons que l'idée de départ me manque un peu.

J'ai également découvert la série Ida de Chloé Crudauchet. Les dessins sont trop trop beaux et l'histoire est plutôt bien foutue. Ça nous fait réfléchir un peu, voyager beaucoup. 

J'ai bien entendu, dévorer la nouvelle BD de Geluck : Le chat erectus. J'ai adoré par ce que je ne pense pas me lasser des Le chat un jour. 

Et je pense attaquer la deuxième intégrale de La ligues des gentlemans extraordinaires sous peu. Affaire a suivre. 



Musicalement, rien à faire, je tourne en boucle sur la BO de "Dans la maison"
Mais histoire de ne pas me montrer répétitive le morceau du jour sera tout autre. Par ce que des fois l'espoir c'est bien. C'est un peu triste mais c'est bien. 

Et puis j'adore les vieux trucs. 


Bien à vous, Scrat

PS : Le sixième sens, c'est ce qu'on appelle communément le sentiment.