vendredi 28 novembre 2014

Pignon Est

Lecture en cours : La nuit des temps - René Barjavel

Café froidissant, ciel gris percé de soleil.
Quelque nouvelles avant Décembre, qui s'ouvrira par mon exposé sur l'Orphisme (je peux pas blairer faire des exposés mais là, j'avoue que je me suis passionnée pour le sujet).

Bon, aller, une clope et un peu de musique pour l'ambiance =)


Pour la lecture, j'ai l'impression d'avoir réussit à faire l'enchainement de l'improbable ce mois-ci.

Dans le cadre de mon cours de Litté & Cinéma j'ai lu Le livre des illusions de Paul Auster qui en dépit de
son joli titre m'a pas mal déplu. Bon après étude, je ne peux pas non plus dire que c'est un si mauvais livre mais j'ai detesté le personnage principal (David Zimmer, un putain de perso-camera sans consistance et tête à claque) et le style littéraire était à chier. Je sais, Paul Auster est une sacrée référence de la littérature contemporaine américaine, mais rien à faire, j'ai trouvé l'écriture follement maladroite et sans attrait. Bon après la construction du roman n'st pas sans interet, le jeu des confusions entre les nombreux niveau de réalité-de narration, c'était géré brillamment et la réflexion sur la pulsion de création qui importe plus que l’œuvre en elle-même était bien mené. Mais quel ennui à la lecture !

Après cette "déception", changement de registre. Je suis -encore aujourd'hui- marquée par le roman Des fleurs pour Algernon et j'ai donc eu envie de e penché un peu sur le reste de la bibliographie de l'auteur, Daniel Keyes. Cette dernière étant des plus courte, je ne croulais pas sous les options et j'ai attaqué Les mille et une vies de Billy Milligan. Pour commencer, il me semble utile de précisé que le genr es un peu particulier puisqu'il s'agit d'un roman-non-fictionnel, autrement dit une histoire vraie (presque une biographie au fond) mais qui emprunte sa narration et sa construction à la fiction. Le sujet est particulièrement dur mais l'écriture quasi-médicale de Keyes permet d'éviter un pathos trop insoutenable. Le résultat est assez bluffant. C'est émouvant sans jamais tirer sur la corde. L'histoire est celle de Billy, premier accusé qui fut aquitté en raison d'irresponsabilité mentale lié a une prsonnalité multiple. 
En plus d'être gravement intéressant parce que, si la personnalité multiple a beaucoup fait fantasmer et a fait couler beaucoup d'encre, c'est une pathologie rare, difficile a diagnostiqué et très mystérieuse, on en apprend aussi beaucoup sur le système juridique et médical.  Et surtout on s'attache aux personnalités de Billy, si singulières, chacune représentant une "fonction". J'ai eu un faible pour Ragen et Allen, mais chaque habitant est intéressant et touchant à sa manière. Bref il me faudrait des plombes pour parler de ce roman et je préfère vous laisser le découvrir. J'ai eu le droit a ma petite crise de larmes rageuse à la fin (rien de comparable avec le précédent roman de Keyes, mais quand-même, le besoin très clair d'évacuer un trop plein). J'ai très envie de lire la suite mais je vais être obligée de différer.

Après cette superbe découverte, j'ai eu envie de plus de légerté et j'ai lu Charme de Sarah Pinborough, ré-écriture de conte de fée, je cite "sachant ou mettre le sang et sachant ou mettre les paillettes". On redécouvre dans ce tome (le second de la série s j'ai bien compris) l'histoire de Cendrillon, et -trêve de suspens- c'était de la merde. Alors le bouquin est beau, je lui accorde quand même ça, mais pour le reste... C'était à peine moins pire qu'un Harlequin. Il y avait bien deux ou trois petites idées sympa ( a commencé par le personnage de Cendrillon qui est une sale peste) mais enfin c'est vite gâché par un vocabulaire limité, des retournement de situation d'une pâleur mortelle et une pelletée d'image convenues.. On devine en rien de temps qui va être gentil, qui va être méchant, comment les événements vont s'agencer. Le sang ? Absent. Ca ne serait pas grave si l'angoisse et le suspens n'avaient pas également fuit l'intrigue. Quand a l'aspect "sexy" tellement revendiquer c'est une grosse blague. Les sensations physiques sont toujours décrites avec les même mots (en plus merci le choix des dits mots. "se faire titiller les tétons" ça ne m'évoque aucune sensation agréable perso. Le verbe est juste atroce.) Bref les scène "sexuelles" ne correspondent à rien de plus qu'une série de clichés ET je ne parle même pas du nombre hallucinant de propos sexistes. Bref c'était tout a fait nul, quoi que l'épilogue (qui conclu apparemment le tome 1 que je n'avais pas lu) est tout de même sympa, avec une bonne idée (et au bout de 250 pages de niaiserie, on peut dire qu'il était temps) ! 
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Bon aprés cette purge, j'avais fort besoin de reprendre gout à la vie et je vous livre sans ménagement ma recette du moment pour atteindre cet objectif :

- Prenez vos oreilles et mélangez les avec un peu de Wanton Bishop
- Enfournez jusqu’à ce que vos jambes aient envie de sauter partout. 
- Montez le son et sautez partout.\o/

Attention effet secondaire : Vous pourriez avoir envie de rouler à tombeau ouvert sur la route 66.


Anyway ! J'ai ENFIN pu me consacrer à la découverte de la saison 8 de Doctor Who que j'attendais depuis heu.. un méga bail.
Et je suis un peu embarrassée... Je reste fan du Docteur, aucun doute la dessus, cependant...  Bon je n'avais pas adoré la saison 7. Je trouvais que ça tournait un peu en rond toussa et que ça manquait de l'intensité qui m'avait fait tenir le corps tordu de suspens préalablement. Alors la saison 8 est meilleure mais enfin tout de même pas a la hauteur des saison 2,3,4,5,6 ... Loin s'en faut. 
On a aucun double-épisode et les fils-rouge, arcs de la saison sont beaucoup plus faciles et cheaté que ce qui avait pu être fait (au hasard dans la saison 4 avec Donna). Le personnage de Clara me gonfle toujours et même davantage et j'ai eu si souvent envie de la balancer par la fenêtre du Tardis que s'en est déroutant (en gros c'est elle qui sauve systématiquement le Docteur en mode "super héroïne"... ). Quand au Docteur en lui-même... Capaldi joue bien, pas de soucis et je suis contente de changer de Matt Smith (que j'adorais hein. Mais je trouvais qu'il n'arrivait plus à renouveler le rôle). MAIS ce nouveau Docteur à salement perdu de sa verve, de ses talents d'embobineur et il m'apparait assez pâlot. J’espère que le prochain/la prochaine compagnon/compagne saura remettre un peu le personnage au niveau  J’apprécierai assez que ça soit : un mec OU un-e alien OU un-e perso venant d'un futur ou d'un passé hyper loin de notre époque. 
Voila, voila. Bon après il y a quand même quelques épisode de cette saison 8 qui m'ont carrément fait kiffer (Into the dalek : enfin surtout la conclusion ; Listen , Time Heist , Kill the moon : vraiment top celui-ci enfin à part la conclusion). 

Let me tell you about scared. Your heart beating so fast, I can fel it through my hands. Right now you could run faster and jumphighter than ever in your life. And you are so alert, it's like you can slow down time. What's wrong with scared ? Scared is a superpower.

Ça c'était pour les séries. En ce qui concerne les films, ça a été plutôt soft (j'ai revu pas mal d'adaptation BBC des livres de Jane Austen. Ça va de l'excellent Raison et sentiments au très médiocre Persuasion).



Mais il y a tout de même eu le film Kill your darling (John Krokidas), que j'avais repéré avant sa sortie et puis oublié. On nous y raconte la jeunesse de Allen Ginsberg, et des prémices de la Beat Generation, avec un soupçon de Drame, de romance, de haine, de drogue. C'était assez cool. Plutôt simple et nettement moins jouasse que ce a quoi je m'attendais (je ne sais pas pourquoi je pensais que le film serait plutôt smooth). Bon le film est passé relativement inaperçu et je comprend aussi pourquoi mais ça m'a bien plu. 

- Are you a writer ?
- No. I'm not. 
- Well.. You're not anything wet.

Bon, je pense que c'est tout pour le moment. J'ai encore un texte à finir d'écrire et une tonne de repassage à faire avant de partir au boulot.  Une dernière annonce néanmoins :
Si jamais quelqu'un passant par là avait plein d'argent dont il ne saurait quoi faire, vous seriez bien aimable de m'offrir un billet pour le Bal Paradoxal, des cours de danse et un costume badass par ce que je meeeeeurs d'envie d'y aller et que tous les éléments sont contre moi. Merci pour votre aimable contribution. 

Bien à vous, Scrat

PS : Ah et vous feriez bien d'aller trainer sur ce blog. C'est formidable !

jeudi 13 novembre 2014

Escalier de secours

Lecture en cours : Le livre des illusions - Paul Auster

Café au lait et bébé chat encombrant. 
Bon ça fait un moment que je n'ai rien écrit ici mais même si j'ai consommé un peu de culture, je n'ai pas eu de méga coup de cœur ces derniers temps. 
Le côté positif c'est que je bosse. Je bosse même pas mal, j'écris tous les jours. Des fois je suis contente de moi et puis je repense aux fictions que j'ai aimé et je me dis que je fais un peu des trucs pourris en fin de compte mais ça va. Je fais avec ces idées. 

Le taf en biblio se passe bien même si je n'en peux plus qu'on me demande de réserver les Marc Levy, les 50 shades of Grey et cette abomination pondue par Valerie Trierweiler (les extraits que j'ai lu me hérissent le poil a un point hallucinant et je ne parle même pas de la démarche voyeuse et mercantile du truc). 
L'autre jour, je me suis retrouvée face à une dame qui empruntait un roman de Françoise Bourdin et Les mensonges de Locke Lamora. je me suis demandé dans quel putain d'univers on pouvait lire (et apprécier) les deux o.O

Bref. Lecture donc Avec pour commencer le second tome de la BD A l'origine des contes de Philippe Bonifay , avec cette fois une relecture de Pinnochio. J'ai trouvé ça moins cliché que le tome sur Blanche Neige mais ce n'est pas encore un coup de cœur. L'histoire est un peu plate, un peu confuse. C'était sympa à lire mais vraiment sans plus. J'essaierai Barbe-Bleue. 

Pour resté dans les contes - mon projet de cette année est beaucoup plus clairement axé sur ce genre, donc je passe ma vie à bouffer d la ré-écriture. Je me suis donc lancé dans Les Chronique Lunaires de Marissa Meyer avec le tome 1 : Cinder
J'ai trouvé ça plutôt pas mal. Bon, assez niais quand même il faut l'admettre, mais avec un effort intéressant sur la création de l'univers et une adaptation relativement originale. 
Je dis "relativement" parce que, certes, ça s'éloigne assez du conte et ça apporte quelques idées sympas, mais le schéma narratif reste très convenu et on devine à peu près mille an en avance la suite des événements. Et puis c'est quand même bien manichéen comme je n'aime pas. 
Bon, ça se lit très vite, sans difficulté particulière et le suspens vient de l'envie de voir comment la suite du conte sera utilisé, donc je ne vous cache pas que je lirai la suite. Mais ce n'est pas une urgence. 

J'ai aussi découvert La petite mort de Davy Mourier, avec, comme de coutume, pas mal de retard. C'est drôle, le concept est chouette, bref il faudra que je regarde le deuxième tome qui vient de sortir.

Sur les conseils de F. (enfin..) j'ai découvert aussi un très beau bouquin qui s'appelle Le cirque des rêve, écrit par Erin Morgenstern. Quand je dis "Très beau" je parle de l'objet. Le contenu ne m'a pas fasciné. Enfin c'est mitigé. Ça regorge d'une foule d'idée extrêmement poétique et la découverte du "cirque" est un pur bonheur. On meurt d'envie de s'y promener. Les images, les sensations, ça éveille les sens, on voyage dans un océan onirique. Mais. Il y a beaucoup de point intrigue flou, surtout vers la fin et les deux protagoniste principaux sont affreusement antipathiques, sans que ça soit voulu. Donc voila, je vous le recommande pour l'ambiance, mais pour l'histoire ne vous attendez pas a des trucs qui ferrons vibrer.


Films maintenant (haha, ceci est la transition la moins travaillée du monde.)

Dans un soucis de tranquillité encéphalique, j'ai regardé Vilaine (JP Benes et A Mauduit), petit comédie française sans surprise. C'était très très moyen. A peine distrayant en fait. Je ne m'attendais pas au film du siècle mais là, j'ai trouvé ça presque lourd. Il n'y a pas une idée originale, pas un moment ou on rit vraiment. Bref un film parfaitement oubliable, sans implication quelqu'onque. 

Du coup après ça je n'ai regarder que des trucs un peu expérimentaux, réaction basique de prendre le contre pied. 

Un pote m'avait parlé de MirrorMask, un "vieux" film fait par Gaiman donc pouf ! Je m'y suis mise. C'était très bizarre évidemment. J'ai eu la sensation -voulue bien sur- de me balader dans un cauchemar indistinct durant une heure et demi. Mais je crois que ça m'a plus. L'ambiance est très marqué et toutes les impression scénaristiques se justifie par l'univers.  Je lisais le cirque des rêves a ce moment là et j'ai trouvé que les deux univers se répondaient assez, ce qui est toujours un peu troublant. Dans l'ensemble j'ai bien aimé le film. L’esthétique est superbe et il y a franchement de belles idées. Un peu de wtf dans le dénouement de l'intrigue, mais ça vaut quand même le coup d'oeil.


Après ça, j'ai encore gravit un échelon dans le film "malaise bizarre", avec Synecdoche, New York, premier film scénarisée ET réalisé par Charlie Kaufman. C'est très étrange. Très très tréééés étrange. Bon je m'y attendais mais quand même, en plus du concept tord-meninges, c'est pas mal pessimiste. Voir carrément badant. La temporalité est effacé, certaines choses ne prennent sens qu'horriblement tardivement, on a jamais l'impression que le film commence vraiment et cette attente rend tout très déboussolant. Mais je suis obligé de saluer la performance d'écriture. L'histoire est vraiment tordue, repoussant la métafiction jusqu'à la caricature. On retrouve les thèmes chers a Kaufmann (la personnalité, le doute, la notion de réalité, l'inspiration artistique...), l'étrangeté baroque de ses personnages, le surréaliste dans le réaliste. En fait je crois que j'ai bien aimé mais purement intellectuellement. Sur le coup je ne pense pas avoir passé un "bon moment" mais je suis contente de l'avoir vu. C'est difficile a décrire globalement, je ne sais pas trop si je le recommande. 

Le dernier en date était Cosmopolis de Cronenberg de l'on devait visionner pour mon cours de littérature et cinéma. Il a fallut que l'on commence à l'analyser en cours pour que je réalise que je l'avais aimé (parce que je suis toujours un peu crispée quand j'assiste a l'analyse de quelque chose qui m'a intimement retournée et non, ça n'a rien de sexuel). Le huit clos, le montage, les personnages... Tout est construit pour avoir l'air le plus antinaturel possible, pour que tout choque le regard. Ce film interroge notre rapport au virtuel avec une force incroyable, justement parce qu'il n'est jamais question de virtualité. C'est la personnalité qui est virtuelle. C'est évidemment très chelou a suivre, et les discours sont volontairement rendu le pus impénétrable possible. C'est de l'anti-communication et c'est sacrément bien foutu et dérangeant.  J'ai trouvé le final splendide (et je ne vous dit rien de plus).

But you forgot something along the way. The importance of the lopsided


Maintenant il faudrait que je lise plus de choses qui me plaisent et que je regarde des films moins déprimants. J'ai l'impression d'être trop bête pour les films graves
Et que j'aille manger. 
C'est utile parfois, même si je me suis calée avec une saloperie genre pain-d'épice-speculos-fourée-à-la-pâte-de-sucre. C'était très bon et bourratif. Très "Noël" comme gout.

Je vous laisse sur une espèce de ballade rock un peu mélancolique qui va bien avec le temps froid et la nuit qui tombe tôt.


Bien à vous, Scrat

dimanche 19 octobre 2014

Pignon ouest

Lecture en cours : Cinder - Maryssa Meyer

Une fois n'est pas coutume, j'accompagne ma clope de grenadine-à-l'eau.
 Mes dernières découvertes ont été follement ralenties par ma lecture de Gagner la guerre qui m'a prit un temps invraisemblable.


Je commence donc avec ce roman de Jean-Philippe Jaworsky. L'auteur apporte incontestablement quelque-chose au monde de la fantasy, au travers d'une langue hyper travaillée, délicieusement "parlée" et un univers parfaitement maitrisé qui s'émancipe des monde "classique" que l'on retrouve par défaut un peu partout. Son personnage lui-même très crédible et agréable et esquive bon nombre de cliché souvent associé au héros "canaille". Il va jusqu'au bout des choses en faisant de Don Benvenuto un assassin et un salaud (pas dénué d'une certaine droiture cependant).
L'écriture de ce roman est tout simplement bluffante de réalisme, avec des descriptions détaillées et passionnantes. On rit, on s’inquiète, on vit l'action avec beaucoup d'investissement.
Cependant... Et bien je dois avouer avoir été un peu déçue. Rien de tragique mais deux défauts m'empêchent de classer ce roman dans les coups de coeur.
Le premier est une question de forme : la plupart des chapitres sont long, très longs et nécessitent d'être lus d'une traite pour être appréciés, ce que je n'ai souvent pas pu faire, m'interrompant donc en plein milieux de scènes. Ce problème est à nuancer et je ne pense pas qu'il puisse gêner tout le monde, mais ce fut mon cas, le rythme étant, paradoxalement, ralenti, par un découpage trop "large" à mon gout.
Le second soucis de ce roman c'est... qu'au fond il ne se passe pas grand chose. Enfin, si, il se passe beaucoup de chose mais j'ai tout de même plusieurs fois eu la sensation désagréable du "tout ça pour ça?". Car si l'on réduit l'histoire à sa trame "active", finalement c'est assez simple et parfois il y a des flottements qui ôtent à l'histoire un peu de ses enjeux et qui donne l'impression que le personnage fait des aller-retours pas toujours légitime (exemple avec l'exil de Benvenuto)
Alors évidemment, ce qu'il y a autour de l'intrigue est essentiel pour faire la distinction entre un bon roman et un roman moyen mais j'ai tout de même trouvé que beaucoup de longueurs ne se justifiaient pas forcément et nous laissent avec un gout d'inachevé.


Les couvertures de cette série sont trop canons !

Sinon j'ai bien avancé dans la série Freaks squeele (la régulière, je n'ai ps encore pu lire les spinn off) de Florent Maudoux, qui est une bande-dessinée absolument géniale que je recommande à tout le monde. 
Dans un univers semblable a notre réalité contemporaine, on suit les aventures de trois élèves de la Faculté des Études Académique des Héros. L'intrigue est riche et complexe, les dessins sont beaux, empruntant au mangas et aux comics, les clins d'oeil à la littérature, au cinéma, aux série parsème la série (sans tomber dans du fan-service) comme par exemple un professeur qui est un parfait mix entre Wolverine et le Docteur House (!). Il y a de l'action du suspens, des idées excellentes, le tout brodé sur un schéma efficace. Je suis tout à fait fan. Ça vaut le coup à 200%.
J'ai vraiment hâte de lire Funéraille qui nous en apprend plus sur le personnage éponyme et qui est (quelle surprise) l'un de mes perso favoris.

Et pour finir (cet article du moins) j'ai également Point Omega de Don Dellilo. Cette lecture était nécessaire pour l'un de mes cours (sur la relation entre littérature et cinéma) mais je n'ai pour le moment pas grand chose à en dire. Stylistiquement c'est .. quel es le mot ? Ah oui. Parfait. Cependant l'écriture, incroyablement visuelle manque d'émotion et ces dernières, malgré des definition détaillé, restent "en surface". Bref, l'ensemble m'a semblé un peu froid et frustrant.  Je pense que mon opinion évoluera quand je verrais un peu mieux ce que la prof a à nous en dire. Cela dit j'ai tout de même "sentit" affleurer la reflexion sur ce qu'est un film et sur le rapport au monde. On voit également ce que le cinéma peut apporter à la littérature et vice versa, quoi que l'exercice d'utiliser un art pour un autre m'a toujours troublée.
Writing about music is like dancing about architecture


CINÉMA DONC (oh la transitiooon) 

J'ai été voir l'adaptation de Lou ! au cinéma avec F. le week-end dernier. Comme vous le savez peut-ètre je suis pro-adaptation (avec certains principes secondaires genre : il n'y a pas de mauvaise adaptation il n'y a que de mauvais films). Il m'importe néanmoins de rappeler que cette BD m'a suivit et a évolué en même temps que moi et qu'elle a donc une place toute particulière dans mon coeur (c'est la force de l'identification ça...) Bref. La BD ayant été adaptée par son auteur j'y allais avec plutôt de bon espoirs. 
Et de fait c'était assez chouette. L'univers est admirablement retranscrit avec un décors un peu surréaliste de carton-pâte assumé, et un joyeux bazar de couleur. On retrouve presque tous les éléments de la bande dessinée, quelques clins d'oeil sympa et même quelques bonne surprise. Le film est leger et cool. MAIS. (bah oui, vous vous attendiez à quoi ?)- Déjà, ils ont viré mon personnage préféré. Attention, ce n'est pas un vrai défaut ! Les sept tomes ont été condensé en un seul film, il était donc essentiel de cuter cette partie mais cela m'a follement parasité malgré tout. Pour moi, le personnage de Paul est un élément essentiel a l'évolution du personnage de Lou. Alors ça a été justifié autrement et c'est bien mais il m'a manqué. Très subjectif donc. Le second défaut est nettement plus problématique. Si dans l'ensemble j'ai trouvé les acteurs crédibles (Kyan Kojandi notamment et pourtant je ne savais pas a quoi m'attendre), les deux héroïnes principales (Lou et Mina) sont affreusement mal interprété. C'est mal joué, mal joué, mal joué, on ne croit pas une seconde a ces persos parce qu'on entend le réalisateur donner les instructions aux actrices en permanence. Alors ok, c'est sans doute pas évident de trouvé de bonnes actrices de cet age là, mais merde, là ça te fait systématiquement sortir du film. Même les passages en voix off sont mal joué ! C'est un vrai, énorme, gigantesque problème qu'il est impossible d'ignorer.

Dans un autre style, j'ai décidé de parfaire ma connaissance de Skype Jonze et j'ai donc regardé Her, son dernier film. J'ai adoré bien sur. L'univers était top et les cadrage/la photo au top de chez top (un poil trop "propre" mais cela sert le propos du film). je ne sais même pas trop quoi en dire. Le film m'a beaucoup touché et il aborde une foule de questions vraiment intéressantes et assez originales (pas tant les questions que la manière dont elles sont traité d'ailleurs). La vision sur l'I.A, sur l'amour, la rupture, la solitude, le monde tel qu'il pourrait évolué sont abordé avec beaucoup d'humanité. C'est toujours un peu dérangeant mais finalement pas tant que ça et c'est ça qui est dingue. A sa manière ce film est assez subversif et il nous interroge beaucoup sur le rapport au corps et a l'intelligence, deux thèmes qui ne sont pas pour me déplaire, surtout si ils sont traités avec finesse et apportent un point de vue qui change.
Bref c'est hyper cool et je suis officiellement fan de ce réal !
NB : Scarlett Johansson à vraiment une voix super sexy.

- Are you fallin in love with her ? 
- Is that makes me a freak ?
- I think anybody who's falls in love is a freak. It's a crazy thing to do.  
It's kind of like a form of socially acceptable insanity


Bien à vous, Scrat

dimanche 5 octobre 2014

Fontaines

Lecture en cours : Gagner la Guerre - Jean-Philippe Jaworsky

Café clope. Classique.
Grand soleil qui auréole mon fauteuil. Je m'installe dans le canapé à la recherche d'un peu d'ombre.

J'attaque mon année scolaire mardi et après un long moment de flottement dans le virtuel, je suis plutôt contente de ce retour à la réalité.

J'avance très lentement dans Gagner la Guerre. C'est con a dire mais je crois que c'est par ce que le livre est lourd et je fatigue à le tenir.
Et aussi par ce que je lis d'autres trucs en dilettante. Tenez, par exemple j'ai découvert  Il était une fois... contes en haiku.  (grâce a ma coupine  M.), un magnifique album jeunesse de Agnès Domergue
Le titre est assez explicite : l'auteur se propose de mettre le doigt sur l'essence de chaque conte célèbre. Alors que ceux-ci prennent tant de place dans l'imaginaire collectif, ils sont réduits -ici- à une forme minimaliste et je dois avouer que c'est souvent très réussis. Accompagné par de superbes dessins a l'encre, ces miette de mot tombent souvent avec une incroyable justesse et j'ai vraiment adoré cette découverte. J'ai beaucoup aimé la version de Blanche Neige et celle de la Belle et la Bête. C'est tout en finesse et en poésie, définitivement joli.

Après moult recommandations de la part de ma F. j'ai également cédé à la tentation de relire du Antoine Dole (cf A copier cent fois), cette fois dans un registre plus adulte avec Laisse Brûler. Ce titre cogne tranquillement et je le trouvais déjà hypnotisant avant de commencer. Le résultat est tout à fait a la hauteur. Dans un langage ciselée, détourner, un ton lent et triste, l'auteur nous offre une histoire qui n'a rien de simple avec une simplicité déconcertante. C'est un récit à trois voix. Je. Tu. Il. Chacune est cele d'un homme, un maillon dans une chaine de sentiments ou  la douleur prime.  C'est presque du fantastique a ce stade. Du fantastique très noir.

J'ai été très émue par le personnage de Noah et sa nonchalance désabusée. Avec l'air d'être banal, ce roman en fait se retourne une ou deux fois comme un gant et vous porte au cœur un coup inattendu. Ça vaut vraiment le coup.

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Prise d'une étonnante curiosité cinématographique, j'ai pas moins de cinq nouveau films dans mon inventaire. Vous êtes fiers de moi hein ? 

Bon on va faire ça dans l'ordre. Le premier film vu (au ciné) est également le grand coup de cœur. il s'agit de Pride de Matthew Warshus et qui raconte comment une association Gay & Lesbienne a apporté son soutien aux mineur grévistes sous le régime Tacher. Je sais qu'on sent venir le feelgood movies vu et revu a des kilomètres à la ronde mais ça m'est complétement égal : ça fonctionne ! Et ça fonctionne même du feu de dieu. Ce film est une accumulation de moment jouissifs a regarder qui te donne envie de rire comme un dément, qui insuffle en toi les prémisse d'un vent de révolution qui fait vraiment du bien.
Le casting est au top et c'est vraiment excellent, j'ai adoré ! A voir si vous avez besoin de reprendre du poil de la bête en urgence. Laisser tomber les anti-dépresseurs, ça c'est mieux ;). 


Boostée par cette découverte, j'ai poursuivis ma quête de film qui font du bien avec Télé Gaucho (Michel Leclerc). Ayant beaucoup aimé Le nom des gens, je m'attendais a quelques chose qui ai le même effet. Bon finalement non. C'est sympa mais je comprends mieux que le film ai fait un flop.  Ca fait un peu réchauffé, la plupart des situations sont attendues a deux ou trois originalité près et les personnages n'étant pas spécialement attachants, on a du mal a s’intéresser au concept de cette télé-amateur-libre. J'ai aussi été un peu déçue de retrouvé Sarah Forestier dans un rôle aussi proche de celui de Baya. Enfin peut-ètre qu'il ne l'est pas mais j'ai l'impression de la voir jouer toujours pareil. Bon je critique mais ça m'a fait sourire et c'est pas un mauvais moyen pour occuper une soirée un peu vide. Mais dans l'ensemble c'est assez sans surprise. 

Je voulais également voir Le dernier pub avant la fin du monde (Edgar Wright) depuis un moment. J'ai trouvé ça un peu fou et plutôt chouette même si ça ne m'a pas trop fait hurler de rire. Le film tourne assez vite en nawak assumé, avec des explications capilotractées, des extraterrestres, de la picole, des souvenirs de jeunesse... J'ai été surprise (et contente) de découvrir Martin Freeman au casting. J'ai bien aimé certain gag et globalement, si on excepte le personnage principal, des portraits qui ne sont pas trop clichés contrairement à ce que j'ai cru les premières minutes. Bon voila, ça se regarde bien, y'a même une ou deux réflexion intéressantes vers la fin mais ça ne sera pas un impérissable.



Dans les gros retards à rattraper il y avait aussi Dans la peau de John Malkovitch (Spike Jonze) qui aurait tout a fait trouvé sa place dans la thématique des films WTF. Bon c'est probablement assez inutile d'en faire une critique puisque ce film est déjà une référence mais néanmoins... J'ai bien aimé. C'est très bizarre bien sur, le concept de base étant déjà très très heu... je ne trouve pas de mot élégant. Ça questionne sur tellement de chose : la liberté, l'amour, l'obsession, la vieillesse, le double usage du verbe "pouvoir" ou même la célébrité, votre cerveau finira par rendre l'âme et n'accepter de gérer qu'une ou deux problématique par ce que c'est trop le bordel sinon. Après certaine chose m'échappent comme par exemple le personnage de Maxine qui est une pure tête a claque et qui ne justifie pas trop les passions qu'elle déclenche; mais c'est très subjectif et dans une certaine mesure, ça interroge aussi. Globalement le film nous demande, de manière complétement tordue ce qui nous appartient et ça tend vraiment sur le méta avec le personnage de Malkovitch. Bref c'est cool, mais je pense qu'il faut le revoir pour en saisir toutes les nuances.

Ma dernière découverte date d'hier soir et je suis un peu embêtée parce que je ne sais pas trop ce que j'en ai pensé. Il faudrait que ça murisse encore un peu. C'était Le congrès (Ari Folman) qui interroge le principe de réalité et de perception. Il y a beaucoup de bonne idées et de belles images mais il faut vraiment lâcher prise car parfois ça part un peu dans tous les sens. J'ai passé beaucoup de temps a me demandé comment cela fonctionnait ce qui m'a un peu fait sortir du film. Évidemment ça pose la question de l'utopie, de la mémoire, de la futilité humaine aussi. Ah c'est difficile a expliquer. Ce film est vraiment surprenant en tout cas. On a eau être prévenu ça déconcerte.  Et encore une fois, le film nous demande "Qu'est-ce qui nous définit ? Qu'est-ce qui fait que l'on est soit ? Nous appartenons nous vraiment ?". Bon. A voir pour se faire une opinion, je suis bien en peine de vous donner la mienne.

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Ayant recommencé a bosser, j'ai récupéré dans ma musettes quelques nouvelles anectodes, ça faisait un bail. C'est chouette. J'ai un peu la lemme de développer mais je trouve quand même que bosser en Bibliothèque permet de se retrouvé face a des situations vraiment drôle. Comme par exemple ces deux petits vieux venus emprunté "Le sexe pour les nuls".
Et j'évoque souvent les usagers mais les collègues aussi c'est parfois surprenant. J'en ai un qui a l'air mysanthrope au possible. Il se montre relativement aimable mais un peu brutal avec les lecteurs, et pourtant il crache sur leur gueule des qu'ils ont le dos tourné (et il faut prendre cette expression au sens littéral : il n'attend pas qu'ils aient quitté la pièce). En général ça me met plutôt mal a l'aise mais je n'ai pas pu resister au fou rire quand l'autre jour il m'a designé un mec, avec l'air blasé en soupirant
- Non mais regarde moi celui là. On dirait un porte-manteau. 

Bref, Welcome dans le monde chelou des livres. ^^

Bon je sais que c'est dimanche mais quand même il faut que je bosse. 
Je vous lache sur un peu de musique , par ce que je m'accorde souvent une demi-heure de danse épileptique ces temps ci et que du coup, ça se partage. 



Bien à vous, Scrat

dimanche 21 septembre 2014

Bassins

Lecture en cours : Gagner la guerre - Jean Philippe Jaworsky

Thé sucré au lait et aux épices, roulée en boule dans mon canap, blottie dans mon jean troué du dimanche. 

Contrairement à l'année dernière je m'astreint à une vie un poil moins mollusque. Bon le fait de devoir sortir tous les jours pour aller au taff doit jouer mais quand même, je suis plutôt contente de moi. Et j'arrive même a me sortir de la tentation crasse de regarder en boucle toujours les 15 mêmes films. C'est marrant cette tendance que j'ai à préféré regardé des films "valeurs sûres", quitte a m’ennuyer un peu plutôt que de prendre le risque de regarder de nouveaux films.  Mais je réfléchirais à ça un autre jour. 

La première solution pour pallier a cette frilosité ridicule.. ben c'est d'aller au cinéma. Je veux dire, une fois que tu as raqué ta place et que tu es assis dans la salle, difficile de changer d'avis et de se dire "ah non tiens finalement je vais regarder Good Morning England pour la millième fois".
La semaine dernière, je me suis donc offert une session ciné intensive avec un collègue de Créa et on s'est payé le luxe de deux séances à suivre. 

La première c'était Jimmy's Hall, le nouveau (bon.. relativement nouveau) Ken Loach. Je connais assez mal ce réal d'ailleurs mais pour ce que j'ai vu, je trouve qu'il traite toujours de sujets sérieux voir assez durs mais sans que ses films ne soient jamais sombres ou badants. Un bon point pour lui. Du coup Jimmy's Hall.. Bah ma foi j'ai beaucoup aimé, j'ai du résister à la tentation de me mettre à danser dans la salle de ciné. Je ne connaissais pas du tout le type dont le film est inspiré et j'ai fais quelques micro-recherches sur ce sujet. Le film est assez fidèle et semble respecter l'ambiance de l'époque. Cela dit ça reste aussi assez bon-enfant, voir un peu superficiel. On évite certains écueil et -vous l'aurez compris si vous lisez ce blog- ça suffit à me faire apprécier, ou du moins estimer, un film. Bref c'était cool, voila, profitez donc des dernières séances pour le découvrir, à mon avis il ne restera plus à l'affiche très longtemps.

La seconde séance (vingt minutes et dix chouquettes plus tard) c'était pour voir le film Maestro (Léa Fazer), hommage non dissimulé à Eric Romer (dans le film Cedric Rover .. bon). Avec la poésie un peu cheap et la lenteur douce qui rappelle tant le réalisateur, on suit un acteur en mal de film qui se retrouve embauché dans ce film d'auteur aux moyen minimaliste. En plus de porté un regard tendre et amusé sur le monde du cinéma, ce film à la qualité d'aimer les gens qu'il met en scène. sans être caricatural, c'est simple et je me suis bien marrée par moment sans jamais avoir l'impression de me moqué de qui que ça soit. C'est donc un beau film touchant et tranquille, qui laisse une petit touche d'amertume-douce dans votre esprit après consommation. Et en plus ça vous donnera l'occasion de mater la jolie Déborah François ce qui ne se refuse pas. 

Bon sinon j'ai regardé La Planète au trésors, film Disney que j'avais manqué à l'époque et que je n'avais pas prit le temps de regarder jusqu'à cette semaine.  Y'a pas grand chose à en dire, c'est cool, avec des rouages narratifs que je connais par cœur tellement le fonctionnement des Disney sont devenu évident et systématique pour moi. L'histoire est classique avec un héros agréable et pas de romance à la vas-y-que-j'te. Pour moi, le gros gros bonus de ce dessin-animé c'est l'univers. Un peu Sf-steampunk-fantasy, le mélange est réussit et j'aurais vraiment aimé m'attarder et découvrir plein d'autre trucs sur son fonctionnement. Évidemment l'essentiel nous est donné pour l'histoire et il n'y avait pas forcément besoin d'en faire plus mais pour le coup... Je n'en reviens pas de dire ça mais j'aurais apprécié une suite, pour le plaisir d'en voir d'avantage sr ce monde qui à l'air très cool. 

Ma dernière découverte filmique date d'hier soir et j'ai vraiment du me forcé pour me lancer car je sentais bien que je n'allais pas m'attaquer a une œuvre légère, facile, feelgood ... Il s'agit de Les bêtes du sud sauvage (Benh Zeitlin) que je ne vais pas présenter en détail par ce que bon.. quatre oscar plus tard, tout le monde connait. Je n'étais pas hyper chaude à l'idée de le regarder pour être honnête, mais bon, soucieuse d'accroitre ma culture dans le domaine du ciné, je me suis dit qu'il fallait quand même y passer.  D'autant que avant de le regardé, j'étais tombée sur une critique qui disait que la gamine était bien brave mais fort tête à claque, comme je le pressentais. Ce n'est d'ailleurs pas faux-faux mais beaucoup moins que ce que je craignais en fait. 
Je dirais que je me suis pas mal ennuyée durant la première partie du film (... une heure environ) jusqu'à ce que, brusquement, la grâce m'atteigne en pleine tronche. C'est un putain de superbe film qui m'a finalement tiré toutes les larmes de mon corps. Après le réalisme cru de la première partie, j'ai commencé à percevoir l'allégorie poétique derrière les images et.. pfiou... Quelle force ! La scène qui m'a le plus bouleversé est celle de la "révélation", quand le père et sa fille se hurle dessus, se balance des coussins et des peluches à la gueule et se heurte à inéluctabilité. Certaine choses ne s'évite pas et on à pas le droit de tenter de les esquiver pour autant. J'ai finis par aller poser ma tête sur mon chat pour sentir son cœur et sa respiration. J'aurais voulu avoir d'autre chose vivante autour de moi et réitéré le processus. C'est un peu difficile d'en parler mais vraiment, j'ai eu envie de serrer mon écran dans mes bras pendant le défilé du générique. C'était beau. Pas facile mais sacrément beau. Franchement, ça ne se fait pas de faire des films pareils !

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Les autres soirées de ma semaines, je les occupé à regardé la série The Musketeers. C'est franchement pas aussi bien que ce que l'on pouvait espérer d'une série de la BBC. Historiquement c'est moyen. Bon la série ne prétend pas s'inspirer du roman de Dumas, simplement de ses "personnages". Le soucis c'est que ces cons là m'ont ruiné Aramis dès sa première apparition. Enfin "ruiné"... C'est pas que le personnage soit nul.. C'est juste que c'est pas Aramis quoi !
Je sais que le film Les trois mousquetaires de Paul WS Anderson a tendance a faire marrer les gens et j'avoue c'est abusé sur plein de points. mais au niveau des personnages ont ne m'ôtera pas de l'idée que c'était mieux vu que dans cette série. Ne hurlez pas tout de suite, je m'explique. Certes il y a pelin de liberté de prise et de cliché ricain introduit dans le film et je ne peux pas franchement défendre ça. Mais j'ai trouvé que les personnages principaux étaient bons. J'y avais retrouvé Athos, Porthos, D'Artagnan et Aramis dépeint avec le même humour un peu moqueur que dans les romans. Et ça ben... je trouve ça cool. Dans la série de la BBC, D'Artagnan est intrépide mais pas très fin, alors que .. ben pour moi c'est un personne qui est aussi rusé et malicieux et là .. ça disparait un peu. Pour revenir à Aramis, ce qui est cool dans les livres c'est son ambiguité avec son rapport a la religion (et aux femmes). Là c'est juste devenu un séducteur, certes sympathique mais sans le côté super drôle de l'homme d'église qui bute quinze soldat à la minute.  Bon voila, j'ai rien contre le fait de faire les chose autrement mais là j'ai trouvé ça un peu raté. le reste de la série bon, c'est sympa, une intrigue close par épisode avec des p'tits fils rouges qui ressortent de temps en temps avec des perso comme Milady. C'est sympa dans le fond mais pas très révolutionnaire. Cela dit, Capaldi est vraiment excellent en Cardinal de Richelieu et j'ai super hâte de le voir en Docteur Who \o/ . 

Petite mention pour le générique que je trouve assez jouissif pour une raison qui m'échappe par ce que ça ne va pas DU TOUT avec l'ambiance.


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 Bon a part ça, outre la lecture assez prenante de Jaworsky , j'ai lu un nouveau roman de Marie-Aude Murail que je ne connaissais pas encore : Papa et maman sont dans un bâteau, et Surprise ! Je crois bien que c'est la première fois que je suis déçue en lisant un roman de Marie Aude Murail. Bon attention, ce n'est pas un mauvais roman mais.. J'étais habitué a plus de subtilité dans les personnage, plus de finesse dans le tissage des fils de l'intrigue. J'ai trouvé que les rôles étaient un peu trop distribué dès le début et qu'ils ne bougent plus après. Voila pour les défauts. On retrouve néanmoins l'écriture entre émotion et humour de l'auteure ce qui fait forcement du bien.
Il m'est néanmoins apparu pour la première fois que madame Chapiro, cette psychologue qui est présente dans un grand nombre de romans de Marie-Aude Murail était possiblement un avatar de l'auteure.Ca rend le truc vachement touchant pour tout avouer. 

- C'est Esteban qui a raison : on est entouré de robots humanoïdes, des gens qui fonctionnent au lieu de vivre, et qui ne pense qu'a produire, à faire produire. Produire quoi ? Des objets de merde qui se détraquent. On se tue au boulot pour acheter des objets de merde qui transforment votre maison en cimetière des éléphants. [...] Je suis en prison finalement.
- En prison ?
- Et on voudrait faire de moi un maton
- Un maton ?
- Un gardien de prison.
- J'avais compris. Votre fils il a compris. Il est d'accord avec vous. Il n'aime pas les robots humanoïdes par ce que bon... Il vous aime, vous.
Elle parlait d'une voix terne. C'était une femme à bout de force qui était en face de Doinel. C'était une femme malade, physiquement malade. Et qui cherchait a aider les autres. [...]
- Soignez-vous, lui dit-il
Elle se dégagea doucement alors il posa la main sur son bras :
- Et guérissez.
- Je vais réfléchir à cette option. Parce que bon.. Je ne suis pas pressée de rejoindre vos éléphants.

Et puis sinon, un collègue au taff, voyant que je m’intéressais aux contes de fée m'a collé le premier tome de la Bande Dessiné "A l'origine des contes" qui imagine une histoire réelle ayant inspiré les Frères Grimm. C'est... bien. Sans plus. Ce premier opus concerne Blanche Neige et il y a quelques bonnes idées.  Globalement j'ai trouvé que la ré-écriture manquait d'initiative et que les passage où on voit les frères Grimm en train de lire l'histoire ont tendance a casser le rythme.  Mais sinon c'est plutôt chouette, le concept est prometteur en tout cas.

Voila voila, c'est tout pour le moment, et vu que je commence a me payer un début de mal de crane (assez typique du dimanche ça aussi),  je cours me gober un doliprane et me noyer sous une douche chaude.

Bien à vous, Scrat

dimanche 14 septembre 2014

Hammam Sauvage


Café au lait et tartines à la confiture de banane.

Réveil tardif, porte d'entré entrebâillée entre rêves chelous et réalité (un peu chelou aussi ..)

Je ne me souviens pas du début par ce que je ne me souviens JAMAIS du début. Je communique avec un pote (Y.) via webcam interposée. La ville descend vers l'eau plateau après plateau. D'en bas on dirait le rouage d'un mécanisme de montre, la ville ressemble a un escalier de métal sur maisons de pierre. En bas les ponts qui enjambent les fleuves sont rouillés, d'un roux usé, mais plus on regarde les hauteurs de la ville, plus tout devient étincelant, jusqu’à un dôme d'or, tout là haut, au somment de la colline.  Mon pote Y. et moi on continue un peu à se parler, c'est le fil rouge du rêve. Dans les rues pavées, je suis avec une amie (F. celle du Master) et on enquête. On voit une femme les bras chargés d'echarpes multicolores qui descend un escalier étroit, de bois, de guingois, construit à l’extérieur de la maison qu'elle desserre. On comprend que la femme laisse son appartement vide. Une location d'été peut-ètre ?  On récupère les clés qu'elle a laissé dans la boite aux lettres et on grimpe dans les étages. On sait qu'on doit vite se cacher dans l'appartement avant que la concierge ne nous voit. Mais quand on entre dans la chambre, il y a encore trois personne à l’intérieur. Par miracle ils ne nous voient pas. Nous quittons la pièce à la moquette crème sur la pointe des pieds (entre temps je crois que la bicoque est devenue un hôtel de luxe...) On guète un peu partout sur le pallier. On voit un homme un peu dégarni se laver les cheveux avec sa brosse à dent dans le lavabo collectif.  Je repère la concierge derrière nous. Merde on est prise ! Mais F. se penche a l'oreille d'un monsieur aux long cheveux blonds qui fait des pompes au milieu du couloir dans un body de lutte rouge (oui..). Il nous fait signe de le suivre. Il sait où se trouve ce que l'on cherche. Dans une pièce à l'autre bout de l’hôtel nous découvrons une antiquité : une combi grandeur nature en plastique made in "le journal de mickey". Une rareté qui va nous permettre de ... Je ne sais pas exactement. On est trois copines maintenant et pour fêter ça elles inventent une chanson sur l'air d'un Disney. Je ne sais plus lequel. Coupure. Nous sommes dans la même pièce, plein de meuf par petit groupe, je les connais toutes, j'ai l'impression qu'on forme un gang.  Je fume beaucoup. Tout le monde fume. Pour les grosses fumeuses comme moi chaque cigarette devient un miracle, un trésor rare. Je fais croire a tout le monde qu'il ne me reste plus qu'une clope pour le trajet retour. Les alliances commencent a devenir haine, c'est bizarre, ça va très vite. Mes copines ressemblent vachement a des princesses Disney : je pense qu'elle sont en train de se transformer. Je m'échappe avant qu'il n'y ai vraiment plus de cigarette. Je retrouve mon pote Y. Il me porte pour passer la passerelle de fer, moi je porte l'ordinateur et je vois les photos qu'il a prises plus tôt. C'est moi et B. mon meilleur ami d'il y a longtemps. On est blottit l'un contre l'autre dans la cale d'un bateau J'ai une marinière. Ces photos montrent-elles le futur ? Elles dégagent quelque chose de tellement triste... Je ne veux pas le savoir, je fais demi-tour et rejoint la procession des mes copines-disney. Elles ont déjà commencé, je suis en retard. Je me couvre de la tête au pied d'argile noir. Je sais que le bateau me menait jusqu'en Amérique ou je suis devenu Pocahontas. Je n'aurais vraiment pas imaginer que je serais cette héroïne là.  J'arrive en courant sur le chemin de calcaire blanc qui mène a la Paix. Je tourbillonne et je saute dans tous les sens. Toutes mes amies sont enduites de boue noire, comme moi, Au passage, Mulan écarquille les yeux "Ouah, tu es de retour, t'as pas chaumé". "J'ai fais de mon mieux" je dis. Après je me laisse déconcentrer par ce que je réfléchis sur l'expression "J'ai fais de mon mieux". Tout à coup il est trop tard pour se cacher : les ennemis arrivent. Je suis la fille du chef, s'ils me voient ils massacreront toute la tribu. Je me plaque contre le mur, comme épinglée pour qu'ils ne voit pas mon visage. La tension crépite dans l'air mais le combat n'éclate pas. Je reste en arrière j’attends longtemps, je ne veux mettre personne en danger. Quand je me décolle du mur, je ne suis plus à l’extérieur mais dans un appartement que je soupçonne être celui de l’hôtel. Un long couloir. La chambre du fond n'a pas de fond, c'est une chambre qui devient campagne, dont les murs s'éloignent a l'infini pour border la route de calcaire que j'ai quitté plu tôt. Je vais dans la salle de bain pour me nettoyer le visage avec un coton. J'entends une voix. je me cache. Mais je n'ai rien à craindre et soudain j'éclate de rire. C'est F. (celle du DEUST) qui arrive avec une courte nuisette verte et un chignon lâche. Elle est la fée clochette et elle tient une bougie dans ses mains. Elle chantonne pour moi, pour que je puisse voir un échantillon de la procession qu'un millier d'autres est e train de vivre, loin, aux pieds de la ville de métal, là où les pont sont avalés par la mer.

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Voila voila. Il fait beau malgré les nuages et je m'allume une clope pour vous parler de la suite.

Le week end dernier j'étais à Paris, il faisait beau, j'ai acheté plein de fripes et j'ai vu deux expos : 

Martial Raysse au centre Pompidou 
et 
Histoire de cuillères a la bibliothèque Fornay.  
 















Bref c'était fort chouette, les deux étaient très cool quoique carrément différentes.

Sinon j'ai enfin pu me plonger à corps perdu dans le troisième tome de la série des Salauds Gentilshommes de Scott Lynch avec La République des Voleurs. Et c'était trop bien. Un chouillat moins cool que les deux premier tomes, par ce que l'intrigue principale m'a semblé moins complexe mais néanmoins on retrouve cette double narration où les chapitres traitent en alternance de l'époque présente et d'une époque passée. On pourrait même compter une triple intrigue car le passé tourne autour d'une pièce de théâtre que l'auteur a imaginer de A à Z. Pour la première fois on rencontre vraiment la fameuse Sabetha et j'ai vraiment eu peur de ce que ça allait donner. Mais l'auteur s'en sort plus que bien, il ne tombe pas dans des querelles trop faciles et les relations sont tout en nuances et franchement réalistes. On est toujours éblouit par l'avalange de couleur, de sons, de gouts dont le texte nous abreuve. On a  parfois envie de tendre la main pour traverser les pages et effleurer la peau des personnages. C'est vraiment une pure série. J'ai vraiment hâte d'avoir la suite même si à mon avis il va falloir se montrer patient.

J'ai aussi lu -en deux deux- le petit roman jeunesse Plus haut que les oiseaux de Eric Pessan. Ça ne m'a pas trop fait vibrer. J'ai trouvé que le texte s’éternisait autour d'une intrigue minimaliste. C'est plus l'histoire d'une émotion qu'autre chose. Ce n'est pas inintéressant mais bon.. C'est un peu plat quand même, car même s on est tout a fait convaincu par l'introspection du personnage, son malaise, sa peur, son "bloc de glace dans le ventre", on échappe a la contagion pour cause d'une trop grande simplicité dans les faits. On attend un retournement qui ne vient pas. C'est un peu dommage mais enfin. L'écriture est belle. C'est quand même sympa.

Et puis, ayant touché mon salaire du mois d'Aout j'ai pu me faire plaisir et acheté les deux dernier tomes de la trilogie Eco ( Guillaume Bianco et Jeremie Almanza). Ces trois Album valent vraiment le coup. Un conte-poème aux allures gothiques. les couleurs renforce les noirs. Les dessins sont vraiment d'une délicatesse insensé et j'ai adoré. Malgré la forme qui pourrait rappeler l'enfance (Album illustré + Conte) c'est en vérité assez sombre et philo. Il y a même des moment carrément durs, mais toujours porté par une grâce dans la métaphore qui éblouit. J'ai un petit faible pour le premier tome mais le troisième fait lui aussi preuve de cette douceur vaporeuse. Les idées sont belles, quelques rimes nous accroche avant de se disloquer. Globalement j'ai vraiment adoré l'univers entre ombre et poésie.


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Rayon ciné, boaf, rien de fifou malgré mes promesses du dernier article =(. 

J'ai regardé Lullaby for Pi (Benoit Philippon), une jolie romance. La trame de fond est d'une banalité affligeante mais le tout est orné de quelques idées sympas, un peu surréalistes (nb : le dialogue a travers la porte de la salle de bain m'a fait penser a Conversation avec une femme) comme par exemple le journal intime éphémère ou le tatouage de Pi...  Bref c'est plutôt sympa a regarder mais je ne pense pas que ça restera graver bien longtemps dans ma mémoire. Il faut dire que la VF est très moyenne et ça ne met vraiment pas le film en valeur. Cela dit c'est une petite comédie romantique qui peut valoir le coup avec des copines autour d'un paquet de chamallow grillés et quelques verres de vin. 

- Hier t'as conduis avec moi sur tes genoux et ensuite on est rentré par la fenêtre et avant qu'on fasse l'amour t'as parler à des gens qui étaient chez toi et ils sont sortis par la fenêtre avant que ma culotte prenne feu sur une bougie ...
- Hmm?
- Je vérifiais.

Et puis ben j'ai été au cinéma quand même, par ce qu'a défaut de pouvoir voir le nouveau Christophe Honoré, je voulais quand même découvrire Gemma Bovery (Anne Fontaine) dont le concept me plaisait à mort. Bon au final j'ai été un peu déçue. L'ensemble est plutôt léger et sympa mais finalement il y a peu de risques prit et je m'attendais à davantage de surprise que ça. Cela dit c'est cool à mater, grâce a Luccini que j'adore et la lumineuse Gemma Arterton qui est totalement ravissante. Rien que pour ça c'est un plaisir de scotcher sur l'écran. Bon aprés l'intrigue... Voila si  vous connaissez Madame Bovary, vous connaissez l'histoire. J'exagère un peu, car le film prend le contre pied du message de Flaubert mais le fait est qu'on est rarement soufflé par ce qui se passe à l'écran. 

Il ne se passe rien et pourtant.. On s’intéresse.

Justement pas tellement. C'est un peu le problème. Bon cela dit vous pouvez y aller quand même, je pense pas que ça vous ferra passer un mauvais moment. Je m'attendais juste à quelques chose d'un peu plus pétillant, piquant. =)

Bien à vous, Scrat

mardi 2 septembre 2014

Caverne


De retour au pays du chagrin. Mon chat a retrouvé son hamac velu et je sirote un jus d'orange -dument mérité- en fumant une cigarette, par ce que je suis toujours plus ou moins en train de fumer une cigarette.

Septembre succède à Aout, comme d'habitude, et j'ai finis mes nuits de veille avec de glorieux moments de stress intense.
J'ai très peu lu évidemment, à l’exception du petit recueil Contrepoint, qui rassemble quelques nouvelles à contraintes, tournant exclusivement autour de l'idée "une intrigue sans conflits/violence". Les écrivains ont répondu à la thématique de différentes manières et ont évidemment compris la consigne différemment les uns des autres. L'ensemble est très moyen. On sent l'exercice dans chacun des textes ce qui gâche un peu et les histoires sont minimalistes et manquent d'enjeu. Évidemment la question est donc renforcée : peut-on vraiment écrire quelque chose dénué de conflit tout en créant une tension narrative ? La réponse à l'air d’être "non" mais du coup, je trouve le sujet d'autant plus intéressant. 
Suite à ça j'ai aussi lu Le diable l'emporte de Barjavel, qui pour le coup est exclusivement basé sur le conflit. Il s'agit d'une uchronie (... enfin vu la date de publication c'était probablement davantage du roman d'anticipation) qui imagine l'évolution du monde après "l'éclosion de la fleur atomique d'Hiroshima".  L'histoire décline plusieurs scénarios à partir d'un simple présupposé post-atomique jusqu’à la destruction de l'humanité.  Bon le quatrième de couverture était assez trompeur et je me suis retrouvée à lire une histoire bien différente de ce à quoi je m'attendais, cependant le roman m'a semblé plutôt bon. "Plutôt" par ce que certaines coupes-franches dans l'intrigue m'ont gênées (en fait l'intrigue en elle même est très mineure, l’intérêt du livre tient surtout dans l'univers et son évolution), de même que le manque de relation entre les deux sœurs qui sont les personnages principaux du romans.  On ne les voit jamais interagir et ça manque vraiment. Mais voila, ce sont de petits défauts qui ne m'ont pas empêcher de lire ça très vite et avec beaucoup d’intérêt.  En même temps, entrant en M2 de Création littéraire, il était grand temps que je commence à lire Barjavel.



Les derniers films de l'été ont été de qualité très inégale. J'ai par exemple regardé Molière (Laurent Tirard) qui trainait sur mon Disque Dur depuis heu ... genre longtemps. Et c'était très moyen malgré le casting de têtes connues (Duris, Luccini, Baer ...). Le film n'est pas mauvais hein, mais juste assez facile en fait, retraçant une époque supposée de la vie de l'auteur qui lui aurait inspiré un grand nombre d'éléments de ses pièces (Le Mysanthrope, Tartuffe...). Sans parler de ce schéma narratif très convenu je trouve le procédé assez gênant. Certes les auteurs s'inspirent très probablement de scènes vécues mais dans le cas présent cela ôte beaucoup au propos. Par exemple le fait que Tartuffe soit un faut dévot  est un choix intéressant car il permet une critique, si ce n'est de la religion, des religieux. Bref le message est audacieux et fort. Réduire cela à un simple souvenir d'identité improvisée rend ce choix moins savoureux. Mais bon, je pinaille, je crois que le film tournait autour du plaisir de rejouer un certain nombre de scènes des pièces de Molière en les incorporant à une histoire inédite plus qu'autre chose et je pense qu'au fond il faut plus voir ce film comme une ré-écriture. Du coup ça passe même si ça ne fait pas trop vibrer. 

Pour rester dans la veine du cinéma français, j'ai découvert Au Bonheur des Ogres (Nicolas Bary) qui est un film un peu décalé, un genre de comedie assaisonnée de thriller light, qui joue avec les codes de l’esthétique du théâtre de boulevard, avec son lot de quiproquos et de retournements de situations. On retrouve même une imagerie un poil SF par moment, dans les décors. Le film est très sympa, avec des personnages variés et attachants. J'ai bien accroché, ça m'a pas mal fait sourire. Bon on est d'accord, c'est pas vraiment l'histoire du siècle mais ça passe tout seul, c'est bien foutu et on a même quelques surprises (malgré un certain nombre de scènes attendues). La petite touche de dinguerie rend le tout plutôt poétique, bref ça peut valoir le coup si vous n'avez rien de plus urgent à découvrir. 

Et histoire de finir avec les  adaptations fr. , j'ai regardé Lulu femme nue (Solveig Anspach), tiré de la BD éponyme. Karine Viard y incarne très joliement une femme mariée et mère , effacée, timide mais au final plus entière que la plupart des gens, qui va s'offrir quelques jours de liberté non prémédité. Sa fuite - car s'en est une- se fait sans culpabilité et Lulu apprivoise peu à peu le bonheur dont elle avait oublié l'existence. La galerie de personnages est en nuance et se découvree avec plaisir. Le film dégage une grande simplicité et d'ailleurs je me demande si ce n'est pas justement une intrigue "sans conflit" qui fonctionne ... Bon après ce n'es pas non plus transcendant. Juste léger, sans doute un peu périssable mais vraiment agréable sur le coup. 

Dans un autre style, quoique appartenant aussi à la catégorie des "films tranquilles", j'ai vu Il était temps (Richard Curtis), une comédie romantique qui introduit sans fracas le voyage dans le temps. Celui-ci est plutôt bien fait d'ailleurs, le film évite pas mal d'incohérences comme on peut vite en trouver avec ce type de concept. Est-ce que la présence de Bill Nighty joue sur mon appréciation ? Bien sur. Mais ça n'empêche que cette petite romance est un chouillat plus profonde que la moyenne des films de ce genre et c'est toujours bon à prendre. Au final, c'est la relation père-fils qui m'a le plus touchée dans cette histoire et le message, même si on le devine rapidement est une bonne piqure de rappel sur l'importance des choses simples. C'est souvent la base des films de ce réalisateur d'ailleurs mais ça n’amoindrit pas forcément le truc et l'idée du voyage dans le temps permet un certain nombre de scènes sympas et de situations kiffantes à regarder.

Globalement rien de très badass, mais je ferai mieux une prochaine fois ;). et puis j'ai vécu assez de situations toutes nazes ces dernières semaines, alors un peu de platitude rafraichissante, ça ne se refuse pas.


Sinon en glandant sur Internet je suis tombée sur une série complétement par hasard et j'ai commencé à la regarder (vous ne l'aviez pas venu venir hein ?). Bon avant de vous en parler je tiens à préciser que j'ai parfaitement conscience que c'est  nul. Je reviendrais là dessus mais je voulais que ça soit clair dès le départ. Il s'agit donc de Reign qui est supposée nous narrer l'histoire de Mary Stuart.  Et je dis bien "supposée" par ce que ça devient vite n'importe quoi. Mary Stuart à été confondue avec Mary Sue et un personnage masculin sur deux est amoureux d'elle (j'exagère à peine). Bon je suis loin d'être une spécialiste sur le sujet mais c'est hallucinant le nombre de libertés que prend le scénario par rapport à la réalité historique. Je me demande si à ce compte là, les réalisateurs n'auraient pas eu plus vite fait de prendre des personnages totalement imaginaires.  Ça aurait évité un certain nombres de bavures et de visions caricaturale de "l'Histoire Française made in America".  Les mecs, avez-vous seulement checker Wikipédia ? Par exemple, il semblerait que vous ayez confondu Catherine de Medicis avec Catherine de Russie et non Nostradamus n'était pas la même personne que Raspoutine ! Vous avez aussi zappez de faire naitre la reine Margot mais n'avez pas hésiter à rajouter un fils bâtard à Henry II, pourtant pas très queutard pour un roi de France. Bon j'en passe et des meilleures, n'évoquant même pas les tenues complétement anachroniques (il faut virer votre costumier) ou la musique qui est en dessous du niveau zéro. Je savais que c'était possible d'atteindre le point minimum d'usage de la musique dans un production cinématographique mais je ne pensais pas qu'on pouvait faire un score négatif : la BO ne se contente pas d’être pâle : elle gêne en permanence et ne colle jamais avec ce qui se passe a l'écran. Les intrigues sont vues et revues, c'est prémâché, c'est bancal, c'est niais. Et pourtant... J'ai beau être très très critique, je n'arrive pas à trouver ça complétement pourri. En fait le truc qui me saute aux yeux c'est que j'aurais probablement adoré cette série quand j'avais dix ans. Et du coup je ne peux pas m'empêcher d'avoir une certaine tendresse pour elle. Donc bon, je matte et je suivrais probablement la saison 2 quand elle arrivera mais je me garderai bien de recommander ce truc a qui que ça soit.

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Enfin voila, mon prochain article contiendra -je l’espère- des découvertes un peu plus substantielles. d'ici là je vous souhaite bonne continuation blablabla etc. 

Bien à vous, Scrat