Café au lait et bébé chat encombrant.
Bon ça fait un moment que je n'ai rien écrit ici mais même si j'ai consommé un peu de culture, je n'ai pas eu de méga coup de cœur ces derniers temps.
Le côté positif c'est que je bosse. Je bosse même pas mal, j'écris tous les jours. Des fois je suis contente de moi et puis je repense aux fictions que j'ai aimé et je me dis que je fais un peu des trucs pourris en fin de compte mais ça va. Je fais avec ces idées.
Le taf en biblio se passe bien même si je n'en peux plus qu'on me demande de réserver les Marc Levy, les 50 shades of Grey et cette abomination pondue par Valerie Trierweiler (les extraits que j'ai lu me hérissent le poil a un point hallucinant et je ne parle même pas de la démarche voyeuse et mercantile du truc).
L'autre jour, je me suis retrouvée face à une dame qui empruntait un roman de Françoise Bourdin et Les mensonges de Locke Lamora. je me suis demandé dans quel putain d'univers on pouvait lire (et apprécier) les deux o.O
Bref. Lecture donc Avec pour commencer le second tome de la BD A l'origine des contes de Philippe Bonifay , avec cette fois une relecture de Pinnochio. J'ai trouvé ça moins cliché que le tome sur Blanche Neige mais ce n'est pas encore un coup de cœur. L'histoire est un peu plate, un peu confuse. C'était sympa à lire mais vraiment sans plus. J'essaierai Barbe-Bleue.
Pour resté dans les contes - mon projet de cette année est beaucoup plus clairement axé sur ce genre, donc je passe ma vie à bouffer d la ré-écriture. Je me suis donc lancé dans Les Chronique Lunaires de Marissa Meyer avec le tome 1 : Cinder.
J'ai trouvé ça plutôt pas mal. Bon, assez niais quand même il faut l'admettre, mais avec un effort intéressant sur la création de l'univers et une adaptation relativement originale.
Je dis "relativement" parce que, certes, ça s'éloigne assez du conte et ça apporte quelques idées sympas, mais le schéma narratif reste très convenu et on devine à peu près mille an en avance la suite des événements. Et puis c'est quand même bien manichéen comme je n'aime pas.
Bon, ça se lit très vite, sans difficulté particulière et le suspens vient de l'envie de voir comment la suite du conte sera utilisé, donc je ne vous cache pas que je lirai la suite. Mais ce n'est pas une urgence.
J'ai aussi découvert La petite mort de Davy Mourier, avec, comme de coutume, pas mal de retard. C'est drôle, le concept est chouette, bref il faudra que je regarde le deuxième tome qui vient de sortir.
Sur les conseils de F. (enfin..) j'ai découvert aussi un très beau bouquin qui s'appelle Le cirque des rêve, écrit par Erin Morgenstern. Quand je dis "Très beau" je parle de l'objet. Le contenu ne m'a pas fasciné. Enfin c'est mitigé. Ça regorge d'une foule d'idée extrêmement poétique et la découverte du "cirque" est un pur bonheur. On meurt d'envie de s'y promener. Les images, les sensations, ça éveille les sens, on voyage dans un océan onirique. Mais. Il y a beaucoup de point intrigue flou, surtout vers la fin et les deux protagoniste principaux sont affreusement antipathiques, sans que ça soit voulu. Donc voila, je vous le recommande pour l'ambiance, mais pour l'histoire ne vous attendez pas a des trucs qui ferrons vibrer.
Dans un soucis de tranquillité encéphalique, j'ai regardé Vilaine (JP Benes et A Mauduit), petit comédie française sans surprise. C'était très très moyen. A peine distrayant en fait. Je ne m'attendais pas au film du siècle mais là, j'ai trouvé ça presque lourd. Il n'y a pas une idée originale, pas un moment ou on rit vraiment. Bref un film parfaitement oubliable, sans implication quelqu'onque.
Du coup après ça je n'ai regarder que des trucs un peu expérimentaux, réaction basique de prendre le contre pied.
Un pote m'avait parlé de MirrorMask, un "vieux" film fait par Gaiman donc pouf ! Je m'y suis mise. C'était très bizarre évidemment. J'ai eu la sensation -voulue bien sur- de me balader dans un cauchemar indistinct durant une heure et demi. Mais je crois que ça m'a plus. L'ambiance est très marqué et toutes les impression scénaristiques se justifie par l'univers. Je lisais le cirque des rêves a ce moment là et j'ai trouvé que les deux univers se répondaient assez, ce qui est toujours un peu troublant. Dans l'ensemble j'ai bien aimé le film. L’esthétique est superbe et il y a franchement de belles idées. Un peu de wtf dans le dénouement de l'intrigue, mais ça vaut quand même le coup d'oeil.
Après ça, j'ai encore gravit un échelon dans le film "malaise bizarre", avec Synecdoche, New York, premier film scénarisée ET réalisé par Charlie Kaufman. C'est très étrange. Très très tréééés étrange. Bon je m'y attendais mais quand même, en plus du concept tord-meninges, c'est pas mal pessimiste. Voir carrément badant. La temporalité est effacé, certaines choses ne prennent sens qu'horriblement tardivement, on a jamais l'impression que le film commence vraiment et cette attente rend tout très déboussolant. Mais je suis obligé de saluer la performance d'écriture. L'histoire est vraiment tordue, repoussant la métafiction jusqu'à la caricature. On retrouve les thèmes chers a Kaufmann (la personnalité, le doute, la notion de réalité, l'inspiration artistique...), l'étrangeté baroque de ses personnages, le surréaliste dans le réaliste. En fait je crois que j'ai bien aimé mais purement intellectuellement. Sur le coup je ne pense pas avoir passé un "bon moment" mais je suis contente de l'avoir vu. C'est difficile a décrire globalement, je ne sais pas trop si je le recommande.
Le dernier en date était Cosmopolis de Cronenberg de l'on devait visionner pour mon cours de littérature et cinéma. Il a fallut que l'on commence à l'analyser en cours pour que je réalise que je l'avais aimé (parce que je suis toujours un peu crispée quand j'assiste a l'analyse de quelque chose qui m'a intimement retournée et non, ça n'a rien de sexuel). Le huit clos, le montage, les personnages... Tout est construit pour avoir l'air le plus antinaturel possible, pour que tout choque le regard. Ce film interroge notre rapport au virtuel avec une force incroyable, justement parce qu'il n'est jamais question de virtualité. C'est la personnalité qui est virtuelle. C'est évidemment très chelou a suivre, et les discours sont volontairement rendu le pus impénétrable possible. C'est de l'anti-communication et c'est sacrément bien foutu et dérangeant. J'ai trouvé le final splendide (et je ne vous dit rien de plus).
But you forgot something along the way. The importance of the lopsided
Maintenant il faudrait que je lise plus de choses qui me plaisent et que je regarde des films moins déprimants. J'ai l'impression d'être trop bête pour les films graves.
Et que j'aille manger.
C'est utile parfois, même si je me suis calée avec une saloperie genre pain-d'épice-speculos-fourée-à-la-pâte-de-sucre. C'était très bon et bourratif. Très "Noël" comme gout.
Je vous laisse sur une espèce de ballade rock un peu mélancolique qui va bien avec le temps froid et la nuit qui tombe tôt.
Bien à vous, Scrat
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire