Café clope. Classique.
Grand soleil qui auréole mon fauteuil. Je m'installe dans le canapé à la recherche d'un peu d'ombre.
J'attaque mon année scolaire mardi et après un long moment de flottement dans le virtuel, je suis plutôt contente de ce retour à la réalité.
J'avance très lentement dans Gagner la Guerre. C'est con a dire mais je crois que c'est par ce que le livre est lourd et je fatigue à le tenir.
Et aussi par ce que je lis d'autres trucs en dilettante. Tenez, par exemple j'ai découvert Il était une fois... contes en haiku. (grâce a ma coupine M.), un magnifique album jeunesse de Agnès Domergue
Le titre est assez explicite : l'auteur se propose de mettre le doigt sur l'essence de chaque conte célèbre. Alors que ceux-ci prennent tant de place dans l'imaginaire collectif, ils sont réduits -ici- à une forme minimaliste et je dois avouer que c'est souvent très réussis. Accompagné par de superbes dessins a l'encre, ces miette de mot tombent souvent avec une incroyable justesse et j'ai vraiment adoré cette découverte. J'ai beaucoup aimé la version de Blanche Neige et celle de la Belle et la Bête. C'est tout en finesse et en poésie, définitivement joli.
Après moult recommandations de la part de ma F. j'ai également cédé à la tentation de relire du Antoine Dole (cf A copier cent fois), cette fois dans un registre plus adulte avec Laisse Brûler. Ce titre cogne tranquillement et je le trouvais déjà hypnotisant avant de commencer. Le résultat est tout à fait a la hauteur. Dans un langage ciselée, détourner, un ton lent et triste, l'auteur nous offre une histoire qui n'a rien de simple avec une simplicité déconcertante. C'est un récit à trois voix. Je. Tu. Il. Chacune est cele d'un homme, un maillon dans une chaine de sentiments ou la douleur prime. C'est presque du fantastique a ce stade. Du fantastique très noir.
J'ai été très émue par le personnage de Noah et sa nonchalance désabusée. Avec l'air d'être banal, ce roman en fait se retourne une ou
deux fois comme un gant et vous porte au cœur un coup inattendu. Ça vaut vraiment le coup.
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Prise d'une étonnante curiosité cinématographique, j'ai pas moins de cinq nouveau films dans mon inventaire. Vous êtes fiers de moi hein ?
Bon on va faire ça dans l'ordre. Le premier film vu (au ciné) est également le grand coup de cœur. il s'agit de Pride de Matthew Warshus et qui raconte comment une association Gay & Lesbienne a apporté son soutien aux mineur grévistes sous le régime Tacher. Je sais qu'on sent venir le feelgood movies vu et revu a des kilomètres à la ronde mais ça m'est complétement égal : ça fonctionne ! Et ça fonctionne même du feu de dieu. Ce film est une accumulation de moment jouissifs a regarder qui te donne envie de rire comme un dément, qui insuffle en toi les prémisse d'un vent de révolution qui fait vraiment du bien.
Le casting est au top et c'est vraiment excellent, j'ai adoré ! A voir si vous avez besoin de reprendre du poil de la bête en urgence. Laisser tomber les anti-dépresseurs, ça c'est mieux ;).
Boostée par cette découverte, j'ai poursuivis ma quête de film qui font du bien avec Télé Gaucho (Michel Leclerc). Ayant beaucoup aimé Le nom des gens, je m'attendais a quelques chose qui ai le même effet. Bon finalement non. C'est sympa mais je comprends mieux que le film ai fait un flop. Ca fait un peu réchauffé, la plupart des situations sont attendues a deux ou trois originalité près et les personnages n'étant pas spécialement attachants, on a du mal a s’intéresser au concept de cette télé-amateur-libre. J'ai aussi été un peu déçue de retrouvé Sarah Forestier dans un rôle aussi proche de celui de Baya. Enfin peut-ètre qu'il ne l'est pas mais j'ai l'impression de la voir jouer toujours pareil. Bon je critique mais ça m'a fait sourire et c'est pas un mauvais moyen pour occuper une soirée un peu vide. Mais dans l'ensemble c'est assez sans surprise.
Je voulais également voir Le dernier pub avant la fin du monde (Edgar Wright) depuis un moment. J'ai trouvé ça un peu fou et plutôt chouette même si ça ne m'a pas trop fait hurler de rire. Le film tourne assez vite en nawak assumé, avec des explications capilotractées, des extraterrestres, de la picole, des souvenirs de jeunesse... J'ai été surprise (et contente) de découvrir Martin Freeman au casting. J'ai bien aimé certain gag et globalement, si on excepte le personnage principal, des portraits qui ne sont pas trop clichés contrairement à ce que j'ai cru les premières minutes. Bon voila, ça se regarde bien, y'a même une ou deux réflexion intéressantes vers la fin mais ça ne sera pas un impérissable.
Dans les gros retards à rattraper il y avait aussi Dans la peau de John Malkovitch (Spike Jonze) qui aurait tout a fait trouvé sa place dans la thématique des films WTF. Bon c'est probablement assez inutile d'en faire une critique puisque ce film est déjà une référence mais néanmoins... J'ai bien aimé. C'est très bizarre bien sur, le concept de base étant déjà très très heu... je ne trouve pas de mot élégant. Ça questionne sur tellement de chose : la liberté, l'amour, l'obsession, la vieillesse, le double usage du verbe "pouvoir" ou même la célébrité, votre cerveau finira par rendre l'âme et n'accepter de gérer qu'une ou deux problématique par ce que c'est trop le bordel sinon. Après certaine chose m'échappent comme par exemple le personnage de Maxine qui est une pure tête a claque et qui ne justifie pas trop les passions qu'elle déclenche; mais c'est très subjectif et dans une certaine mesure, ça interroge aussi. Globalement le film nous demande, de manière complétement tordue ce qui nous appartient et ça tend vraiment sur le méta avec le personnage de Malkovitch. Bref c'est cool, mais je pense qu'il faut le revoir pour en saisir toutes les nuances.
Ma dernière découverte date d'hier soir et je suis un peu embêtée parce que je ne sais pas trop ce que j'en ai pensé. Il faudrait que ça murisse encore un peu. C'était Le congrès (Ari Folman) qui interroge le principe de réalité et de perception. Il y a beaucoup de bonne idées et de belles images mais il faut vraiment lâcher prise car parfois ça part un peu dans tous les sens. J'ai passé beaucoup de temps a me demandé comment cela fonctionnait ce qui m'a un peu fait sortir du film. Évidemment ça pose la question de l'utopie, de la mémoire, de la futilité humaine aussi. Ah c'est difficile a expliquer. Ce film est vraiment surprenant en tout cas. On a eau être prévenu ça déconcerte. Et encore une fois, le film nous demande "Qu'est-ce qui nous définit ? Qu'est-ce qui fait que l'on est soit ? Nous appartenons nous vraiment ?". Bon. A voir pour se faire une opinion, je suis bien en peine de vous donner la mienne.
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Ayant recommencé a bosser, j'ai récupéré dans ma musettes quelques nouvelles anectodes, ça faisait un bail. C'est chouette. J'ai un peu la lemme de développer mais je trouve quand même que bosser en Bibliothèque permet de se retrouvé face a des situations vraiment drôle. Comme par exemple ces deux petits vieux venus emprunté "Le sexe pour les nuls".
Et j'évoque souvent les usagers mais les collègues aussi c'est parfois surprenant. J'en ai un qui a l'air mysanthrope au possible. Il se montre relativement aimable mais un peu brutal avec les lecteurs, et pourtant il crache sur leur gueule des qu'ils ont le dos tourné (et il faut prendre cette expression au sens littéral : il n'attend pas qu'ils aient quitté la pièce). En général ça me met plutôt mal a l'aise mais je n'ai pas pu resister au fou rire quand l'autre jour il m'a designé un mec, avec l'air blasé en soupirant
- Non mais regarde moi celui là. On dirait un porte-manteau.
Bref, Welcome dans le monde chelou des livres. ^^
Bon je sais que c'est dimanche mais quand même il faut que je bosse.
Je vous lache sur un peu de musique , par ce que je m'accorde souvent une demi-heure de danse épileptique ces temps ci et que du coup, ça se partage.
Bien à vous, Scrat
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