Thé sucré au lait et aux épices, roulée en boule dans mon canap, blottie dans mon jean troué du dimanche.
Contrairement à l'année dernière je m'astreint à une vie un poil moins mollusque. Bon le fait de devoir sortir tous les jours pour aller au taff doit jouer mais quand même, je suis plutôt contente de moi. Et j'arrive même a me sortir de la tentation crasse de regarder en boucle toujours les 15 mêmes films. C'est marrant cette tendance que j'ai à préféré regardé des films "valeurs sûres", quitte a m’ennuyer un peu plutôt que de prendre le risque de regarder de nouveaux films. Mais je réfléchirais à ça un autre jour.
La première solution pour pallier a cette frilosité ridicule.. ben c'est d'aller au cinéma. Je veux dire, une fois que tu as raqué ta place et que tu es assis dans la salle, difficile de changer d'avis et de se dire "ah non tiens finalement je vais regarder Good Morning England pour la millième fois".
La semaine dernière, je me suis donc offert une session ciné intensive avec un collègue de Créa et on s'est payé le luxe de deux séances à suivre.
La première c'était Jimmy's Hall, le nouveau (bon.. relativement nouveau) Ken Loach. Je connais assez mal ce réal d'ailleurs mais pour ce que j'ai vu, je trouve qu'il traite
toujours de sujets sérieux voir assez durs mais sans que ses films ne
soient jamais sombres ou badants. Un bon point pour lui. Du coup Jimmy's Hall.. Bah ma foi j'ai beaucoup aimé, j'ai du résister à la tentation de me mettre à danser dans la salle de ciné. Je ne connaissais pas du tout le type dont le film est inspiré et j'ai fais quelques micro-recherches sur ce sujet. Le film est assez fidèle et semble respecter l'ambiance de l'époque. Cela dit ça reste aussi assez bon-enfant, voir un peu superficiel. On évite certains écueil et -vous l'aurez compris si vous lisez ce blog- ça suffit à me faire apprécier, ou du moins estimer, un film. Bref c'était cool, voila, profitez donc des dernières séances pour le découvrir, à mon avis il ne restera plus à l'affiche très longtemps.
La seconde séance (vingt minutes et dix chouquettes plus tard) c'était pour voir le film Maestro (Léa Fazer), hommage non dissimulé à Eric Romer (dans le film Cedric Rover .. bon). Avec la poésie un peu cheap et la lenteur douce qui rappelle tant le réalisateur, on suit un acteur en mal de film qui se retrouve embauché dans ce film d'auteur aux moyen minimaliste. En plus de porté un regard tendre et amusé sur le monde du cinéma, ce film à la qualité d'aimer les gens qu'il met en scène. sans être caricatural, c'est simple et je me suis bien marrée par moment sans jamais avoir l'impression de me moqué de qui que ça soit. C'est donc un beau film touchant et tranquille, qui laisse une petit touche d'amertume-douce dans votre esprit après consommation. Et en plus ça vous donnera l'occasion de mater la jolie Déborah François ce qui ne se refuse pas.
Bon sinon j'ai regardé La Planète au trésors, film Disney que j'avais manqué à l'époque et que je n'avais pas prit le temps de regarder jusqu'à cette semaine. Y'a pas grand chose à en dire, c'est cool, avec des rouages narratifs que je connais par cœur tellement le fonctionnement des Disney sont devenu évident et systématique pour moi. L'histoire est classique avec un héros agréable et pas de romance à la vas-y-que-j'te. Pour moi, le gros gros bonus de ce dessin-animé c'est l'univers. Un peu Sf-steampunk-fantasy, le mélange est réussit et j'aurais vraiment aimé m'attarder et découvrir plein d'autre trucs sur son fonctionnement. Évidemment l'essentiel nous est donné pour l'histoire et il n'y avait pas forcément besoin d'en faire plus mais pour le coup... Je n'en reviens pas de dire ça mais j'aurais apprécié une suite, pour le plaisir d'en voir d'avantage sr ce monde qui à l'air très cool.
Ma dernière découverte filmique date d'hier soir et j'ai vraiment du me forcé pour me lancer car je sentais bien que je n'allais pas m'attaquer a une œuvre légère, facile, feelgood ... Il s'agit de Les bêtes du sud sauvage (Benh Zeitlin) que je ne vais pas présenter en détail par ce que bon.. quatre oscar plus tard, tout le monde connait. Je n'étais pas hyper chaude à l'idée de le regarder pour être honnête, mais bon, soucieuse d'accroitre ma culture dans le domaine du ciné, je me suis dit qu'il fallait quand même y passer. D'autant que avant de le regardé, j'étais tombée sur une critique qui disait que la gamine était bien brave mais fort tête à claque, comme je le pressentais. Ce n'est d'ailleurs pas faux-faux mais beaucoup moins que ce que je craignais en fait.
Je dirais que je me suis pas mal ennuyée durant la première partie du film (... une heure environ) jusqu'à ce que, brusquement, la grâce m'atteigne en pleine tronche. C'est un putain de superbe film qui m'a finalement tiré toutes les larmes de mon corps. Après le réalisme cru de la première partie, j'ai commencé à percevoir l'allégorie poétique derrière les images et.. pfiou... Quelle force ! La scène qui m'a le plus bouleversé est celle de la "révélation", quand le père et sa fille se hurle dessus, se balance des coussins et des peluches à la gueule et se heurte à inéluctabilité. Certaine choses ne s'évite pas et on à pas le droit de tenter de les esquiver pour autant. J'ai finis par aller poser ma tête sur mon chat pour sentir son cœur et sa respiration. J'aurais voulu avoir d'autre chose vivante autour de moi et réitéré le processus. C'est un peu difficile d'en parler mais vraiment, j'ai eu envie de serrer mon écran dans mes bras pendant le défilé du générique. C'était beau. Pas facile mais sacrément beau. Franchement, ça ne se fait pas de faire des films pareils !
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Les autres soirées de ma semaines, je les occupé à regardé la série The Musketeers. C'est franchement pas aussi bien que ce que l'on pouvait espérer d'une série de la BBC. Historiquement c'est moyen. Bon la série ne prétend pas s'inspirer du roman de Dumas, simplement de ses "personnages". Le soucis c'est que ces cons là m'ont ruiné Aramis dès sa première apparition. Enfin "ruiné"... C'est pas que le personnage soit nul.. C'est juste que c'est pas Aramis quoi !
Je sais que le film Les trois mousquetaires de Paul WS Anderson a tendance a faire marrer les gens et j'avoue c'est abusé sur plein de points. mais au niveau des personnages ont ne m'ôtera pas de l'idée que c'était mieux vu que dans cette série. Ne hurlez pas tout de suite, je m'explique. Certes il y a pelin de liberté de prise et de cliché ricain introduit dans le film et je ne peux pas franchement défendre ça. Mais j'ai trouvé que les personnages principaux étaient bons. J'y avais retrouvé Athos, Porthos, D'Artagnan et Aramis dépeint avec le même humour un peu moqueur que dans les romans. Et ça ben... je trouve ça cool. Dans la série de la BBC, D'Artagnan est intrépide mais pas très fin, alors que .. ben pour moi c'est un personne qui est aussi rusé et malicieux et là .. ça disparait un peu. Pour revenir à Aramis, ce qui est cool dans les livres c'est son ambiguité avec son rapport a la religion (et aux femmes). Là c'est juste devenu un séducteur, certes sympathique mais sans le côté super drôle de l'homme d'église qui bute quinze soldat à la minute. Bon voila, j'ai rien contre le fait de faire les chose autrement mais là j'ai trouvé ça un peu raté. le reste de la série bon, c'est sympa, une intrigue close par épisode avec des p'tits fils rouges qui ressortent de temps en temps avec des perso comme Milady. C'est sympa dans le fond mais pas très révolutionnaire. Cela dit, Capaldi est vraiment excellent en Cardinal de Richelieu et j'ai super hâte de le voir en Docteur Who \o/ .
Petite mention pour le générique que je trouve assez jouissif pour une raison qui m'échappe par ce que ça ne va pas DU TOUT avec l'ambiance.
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Bon a part ça, outre la lecture assez prenante de Jaworsky , j'ai lu un nouveau roman de Marie-Aude Murail que je ne connaissais pas encore : Papa et maman sont dans un bâteau, et Surprise ! Je crois bien que c'est la première fois que je suis déçue en
lisant un roman de Marie Aude Murail. Bon attention, ce n'est pas un
mauvais roman mais.. J'étais habitué a plus de subtilité dans les
personnage, plus de finesse dans le tissage des fils de l'intrigue. J'ai trouvé que les rôles étaient un peu trop distribué dès le début et
qu'ils ne bougent plus après. Voila pour les défauts. On retrouve
néanmoins l'écriture entre émotion et humour de l'auteure ce qui fait
forcement du bien.
Il m'est néanmoins apparu pour la première fois que madame Chapiro, cette psychologue qui est présente dans un grand nombre de romans de Marie-Aude Murail était possiblement un avatar de l'auteure.Ca rend le truc vachement touchant pour tout avouer.
Il m'est néanmoins apparu pour la première fois que madame Chapiro, cette psychologue qui est présente dans un grand nombre de romans de Marie-Aude Murail était possiblement un avatar de l'auteure.Ca rend le truc vachement touchant pour tout avouer.
- C'est Esteban qui a raison : on est entouré de robots humanoïdes, des
gens qui fonctionnent au lieu de vivre, et qui ne pense qu'a produire, à
faire produire. Produire quoi ? Des objets de merde qui se détraquent.
On se tue au boulot pour acheter des objets de merde qui transforment
votre maison en cimetière des éléphants. [...] Je suis en prison
finalement.
- En prison ?
- Et on voudrait faire de moi un maton
- Un maton ?
- Un gardien de prison.
- J'avais compris. Votre fils il a compris. Il est d'accord avec vous. Il n'aime pas les robots humanoïdes par ce que bon... Il vous aime, vous.
Elle parlait d'une voix terne. C'était une femme à bout de force qui était en face de Doinel. C'était une femme malade, physiquement malade. Et qui cherchait a aider les autres. [...]
- Soignez-vous, lui dit-il
Elle se dégagea doucement alors il posa la main sur son bras :
- Et guérissez.
- Je vais réfléchir à cette option. Parce que bon.. Je ne suis pas pressée de rejoindre vos éléphants.
- En prison ?
- Et on voudrait faire de moi un maton
- Un maton ?
- Un gardien de prison.
- J'avais compris. Votre fils il a compris. Il est d'accord avec vous. Il n'aime pas les robots humanoïdes par ce que bon... Il vous aime, vous.
Elle parlait d'une voix terne. C'était une femme à bout de force qui était en face de Doinel. C'était une femme malade, physiquement malade. Et qui cherchait a aider les autres. [...]
- Soignez-vous, lui dit-il
Elle se dégagea doucement alors il posa la main sur son bras :
- Et guérissez.
- Je vais réfléchir à cette option. Parce que bon.. Je ne suis pas pressée de rejoindre vos éléphants.
Et puis sinon, un collègue au taff, voyant que je m’intéressais aux contes de fée m'a collé le premier tome de la Bande Dessiné "A l'origine des contes" qui imagine une histoire réelle ayant inspiré les Frères Grimm. C'est... bien. Sans plus. Ce premier opus concerne Blanche Neige et il y a quelques bonnes idées. Globalement j'ai trouvé que la ré-écriture manquait d'initiative et que les passage où on voit les frères Grimm en train de lire l'histoire ont tendance a casser le rythme. Mais sinon c'est plutôt chouette, le concept est prometteur en tout cas.
Voila voila, c'est tout pour le moment, et vu que je commence a me payer un début de mal de crane (assez typique du dimanche ça aussi), je cours me gober un doliprane et me noyer sous une douche chaude.
Bien à vous, Scrat
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