dimanche 5 avril 2015

Moulin à vent

Lecture en cours : Les crépusculaires - Mathieu Gaborit

Confiture fraise-coquelicot et café au lait pour un réveil smooth.
Question moral j'y vois toujours à peu prés aussi bien qu'a travers une pelle, mais cette ignorance me maintient donc dans un entre-deux que je ne peux qualifier de complétement mauvais. D'autant que cela a tendance à entretenir "l'ambiance" nécessaire à ma nouvelle du moment, donc au fond...
Bref, je n'arrive vraiment pas à parler de moi, j'enchaine donc.

Littérature en premier lieu. 
Rien de très très... 
Bon. Dieu vous bénisse, Monsieur Rosewater de Kurt Vonnegut, malgré ce titre a rallonge, le roman est plutôt court. L'humour est assez cynique et le portrait d'une societé capitaliste est explicite et grinçant. Loin d'être un roman cocooning ou tout un chacun est beau brave et courageux, ici, tout le monde a son lot de défaut, d'obsession, de nécroses mentales. La narration est assez nonchalante ce qui donne un "ton" assez particulier. Quoi que cela m’ait tantôt interessée, tantôt fait sourire, je ne me suis pas effondré de ma chaise non plus. Le coté fable moderne est assez bien foutu pourtant mais... Je ne sais pas, ça ne m'a pas transcendé. Je ne suis sans doute pas encore tout a fait mûre pour les bouquins qui veulent m'apprendre des trucs ;)

J'avais acheté au salon du livre, un très beau bouquin (d'un point de vue éditorial j'entends) de Christian Estebe, avec également un titre à rallonge :
Toutes les barques s'appellent Emma.
J'ai trouvé ça très mauvais.  Ce roman m'a beaucoup agacé : il contient tout un tas de choses que je n'aime pas. A savoir : des personnages prétendument marginaux mais en réalité sans aucune cohérence qui ne provoque pas la moindre empathie (Stève est geignard et m'a fait hausser es sourcils tout du long, Emma est insupportable et j'ai eu envie de la claquer... Même le psy est ridicule, tellement cliché dans son genre). On voit les intentions de l'auteur mais justement : seulement ses intentions, car dans les faits rien ne fonctionne, on y croit pas. Certain sujet ne sont pas du tout maitrisé (je sais que les drogués purs peuvent avoir un côté complaisant mais là, c'est juste un pitoyable crachat sur leurs gueules) ou d'une redondance sans saveur (Stève couche avec tous les personnage féminin, comme on irait boire un verre ). Le livre se répète énormément, l'auteur insiste en permanence avec les même idées et les même phrases et cela donne un côté creux et faussement pathos a l'intrigue.
L'idée aurait pourtant pu donner quelque chose de beaucoup plus sensible et organique, mais l'écriture, elle-même est très aseptisé (la conjugaison des temps par exemple.. on ne sait jamais si l'effet est voulu ou si cette conjugaison anarchique est une négligence) et en fait une caricature vaine, convenue et d'une fadeur infinie. 

 Du coup, pour me remonter un peu le moral, j'ai décidé de me plonger dans une valeur sure, avec Florent Chavouet et sa bande-dessinée de voyage  Manabe Shima. C'était, comme prévu très très chouette. Sans parler des illustrations tout en douceur que j'adore ou de la composition (narration ondulante mais assez intuitive), les portraits de personnages, la découverte du lieu, l'humour un peu moqueur mais toujours très tendre. Ah oui, non, c'était vraiment cool et ça donne follement envie de partir en vacances. 
Il faut vraiment que je persévère avec cet auteur, ça vaut carrément le coup ! 



[ je fume une clope de transition mais comme vous ne pouvez pas le voir, 
je vous propose d'écouter ça en attendant ]


Cinéma. Rien de... ici non plus. 
J'ai regardé Dans l'ombre de Mary (John Lee Hancoke) que j'avais manqué au cinéma et dont l'argument principal était certainement Emma Thompson. Revenant sur la création du film d'animation de Disney, Mary Poppins et des rapports difficiles avec sa créatrice, hanté par son enfance. Le film est sympa, un chouillat plus dur que ce que j'avais imaginé mais finalement, pas tant. sans parler du fait que tout est dans la bande annonce (putain on pourrait en reparler de ça d'ailleurs : depuis quelques temps je passe mon temps a fermer les yeux et me boucher les oreilles pour ne pas me faire spoiler par les bandes-annonces quand je vais au ciné et ça commence à doucement me faire chier), l'ensemble du film n'est qu'une introduction et un épilogue pour UN SEUL passage. Tout le propos du film tient dans une scène. C'est un peu dommage, je trouve. Mais enfin bon, ça se laisse regarder et le jeu d'acteur est tout de même plutôt plaisant. 

Autre découverte, d'un film qui n'a eu aucune influence médiatique - je ne suis même pas sure qu'il soit sortit au cinéma- mais qui bizarrement est tout le temps emprunté à la bibliothèque : La troisième partie du monde (Eric Forestier). où "quand le cinéma français s'essaie au fantastique".  Je n'ai pas été entièrement convaincue. Ni par le jeu d'acteur, ni par l'histoire qui ne se veut pas trop explicite mais qui du coup semble rester en suspension la plupart du temps. l'idée était pourtant louable et assez sensible. C'est un joli essai, encore très imparfait mais avec quelques idées et des métaphores bien choisies, quoi que parfois entendues.


Pour finir, hier, engluée de fatigue pour cause de nuit furieusement blanche, j'ai trainer mes guenilles jusqu'au cinéma pour voir le nouveau Cendrillon de Disney. Et c'était minable. Procédé impardonnable de ré-adaptation qui n'est même pas une ré-écriture. 
Prenez Maléfique par exemple : La démarche était assez mercantile et le film n'était pas transcendant d'originalité mais au moins, ça avait le mérite de ré-inventer l'histoire en imaginant un autre point de vue.  Là, c'est un copier-collé du Disney d'origine, la seule différence étant le passage de l'animation au film. Il n'y avait strictement RIEN d'autre. Ce n'était même pas à chier comme Divergente qui avait au moins eu le mérite de me faire mourir de rire. Là il n'y a juste.. rien. Je me suis complétement ennuyée.
Bon je me doutais que ça ne casserai pas trois pattes a un canard mais quand même, MERDE !  A ce point là ! bref, vous pouvez vous en dispenser. Très largement.

Voila. Sur ce, je vais reprendre le cours de mon dimanche, essayer de mettre un point final au premier jet de ma nouvelle, et tenter de consommer des objet culturel un peu plus substantiels pour la prochaine fois. 

Bonne chasse à les oeufs de Paques. 

Bien à vous, Scrat

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