Clope, café au lait et déni de brouillard. Humeur étrange. Depuis deux jours, les mots se défilent et je ne trouve pas à définir mon état ce qui est proprement terrifiant (ce n'est pas le bon mot). Même la musique n'a aucune raisonnance, je reboucle. Je suis peu être en train de m'effacer ?
J'ai emprunté la semaine dernière l’intégrale de la bande dessinée La légende du Changeling de Dubois et Fourquemin. Multiplication de références plaisante, intrigue fantasy assez noire mais jolie. je n'ai pas été complétement transcendée. Ça m'arrive assez souvent dans la BD en fait, même si je n'en parle pas trop, mais ça me laisse une impression un peu frustrante d'il-en-aurait-fallu-un-peu-plus.
Enfin pas systématiquement. Mon détour au salon du livre m'a quand même permit de repartir avec Un océan d'amour de Lupano et malgré l'absence totale de texte (au point que les écrits intra-diegetiques eux-même détonnent un peu), j'ai vraiment adoré. le dessin, l'intrigue, le délire, la douceur. C'est d'une douceur délicate, légèrement vieillie, sur fond de Bretagne (qui me manque, arg). Bref une petite perle a déguster en boucle. Peut-être que je me reconnais dans cette histoire absente de lettres ? En tout cas c'est une belle trouvaille.
Mais j'ai aussi lu des histoires sans images ces derniers temps (oui, bon..) D'abord j'ai poursuivis mon exploration des romans de Xavier Mauméjean avec Ganesha. Avis un peu mitigé. Enfin je n'ai aucune envie d'en dire du mal, car c'était plein d'excellentes choses mais... Je trouve que l'ensemble inégal. La complexité de certaines scène, avec une narration très fouillée, donne un peu une impression de cache-misère. Bon je m'explique, ce roman es découpé en quatre "enquêtes" menées par Merick, le fameux Elephant-Man. Toute la psychologie du personnage et la ré-écriture du fait historique était très bien, mais les enquêtes en elles-même étaient amené de manière un peu maladroite, sans réelle progression. Insaisissable pendant un certain temps, puis devenant tout a fait évidente, avant la conclusion. La gestion de la gradation de l’enquête m'a donc semblé trop maladroite pour fonctionner vraiment. Mais le roman reste sympa et la présence de mythes et de contes est intelligemment dosée.
Et j'ai aussi lu un livre qui commence a dater un peu et qui est sur ma liste de lecture depuis peut-être 5 ou 6 ans : La physique des catastrophes de Marisha Pessl. Avis plutôt positif en définitive, même si au cours de la lecture, c'était plutôt tiède : le livre ne nous résiste pas trop, on a envie de connaitre la suite mais les digressions incitent a survolé certains passage. l'ambiance a déjà été sentie ailleurs, bref on s’intéresse sans palpiter vraiment. Là où c'est bien fait c'est que finalement, le roman bifurque a un moment (t presque tout ce qui a été dit au préalable s'avère utile, ce qui m'a bien plus parce que les digressions purement là pour le style, ça a tendance a me saouler). On se s'attache pas follement à l'héroïne mais elle ne nous semble pas agaçante non plus, c'est donc plutôt subtile et ça passe. Ça se lit très bien donc, malgré quelques bégaiements et points-intrigue flous.
Bon en tout cas, le salon du livre (Paris) de ce week-end m'a permit de faire le plein de bouquins à lire, à priori j'ai de quoi finir l'année assez confortablement.
Un point film ? Aller ! Un point film !



Je ne vous en dit pas plus, ça se goute avec les yeux !
Enfin, je me suis accordé ma pièce de théâtre du semestre ce week-end et ce n'était rien moins que Le songe d'une nuit d'été, comédie shakespearienne que j'avais aimé lire mais qui est incomparable une fois sur les planches. J'ai ris quasiment tout du long. La mise en scène de Muriel Mayette-Holtz était assez minimaliste mais très compétente. Les acteurs étaient formidables, mettant vraiment en valeur leurs rôle : Louis Arene en Puck maladroit et grinçant, Jeremy Lopez en Bottom, avec des intonations à la Verinius, Adeline d'Hermy en adorable Helena... Et ais-je besoin de faire les louanges de Christian Hecq en Oberon ?
Grivois, excessif, délirant... Les adjectifs ne manquent pas. C'était énorme ! (entre tous j'ai finalement choisis celui là, oui, c'est un peu triste)
Sur ces belles découvertes (pour une fois qu'il y a une majorité de perles) je m'en vais à mes obligations du jour, peu réjouissantes mais qui m'occuperont assez l'esprit pour chasser les brumes indistinctes de mon humeur. Peut-être.
Joyeux printemps à tous.
Bien à vous, Scrat
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