Fin de café et glandouille dans mon château d'appoint (soit la maison parentale). J'ai même embarqué avec moi une mini bibliothèque de voyage. On se se refait pas.
A part ça j'ai été légèrement indisposée ces derniers temps par une embêtante période de MEGA DEPRIME. Oui ça a un lien avec ma soutenance et non je ne vais pas en parler davantage. Sachez seulement que si mon projet de roman finit par voir le jour ça sera un putain de miracle.
Bon alors le vif du sujet. Déja ce blog a desormais deux ans et pour fêter ça, j'ai décidé de mettre à jour ma liste de bouquins préférés. Et ça a été aussi galère que la dernière fois. Pas mal de modifications cela dit. Il y a des choses qui ne changent pas mais pas mal de livres ont quitté ma liste ou au contraire on fait des entrées fracassantes. Je vous laisse jeter un oeil par vous même.
1- La guerre des rêves – Catherine
Webb
(ça, ça ne change pas et à la limite ça ne changera surement jamais)
2- Des fleurs pour Algernon – Daniel
Keys
(oui à peine lu, direct en seconde place. Sans hésitation en plus)
3 – La vie extraordinaire des gens
ordinaires – Fabrice Colin
4 – Nightrunners – Lynn Flewelling
5 - King Kong Théorie – Virginie
Despentes
(plus une bible qu'un livre favori en fait..)
6 – Le quadrille des assassins –
Hervé Jubert
(celui là a quitté le top 5 mais ça me brise un peu le coeur)
7 – Hamlet – William Shakespeare
8 – D'amour et de sang – Marie-Aude
Murail
9 – A vos souhaits – Fabrice Colin
10 - Rien ne nous survivra – Maïa
Mazaurette
(à voir s'il restera là, mas vu que je suis encore sous le choc j'ai du mal à ne pas le citer)
11 - Wicked – Grégory Maguire
12 – Nous sommes cruels – Camille
de Perreti
15 – W ou le souvenir d'enfance –
George Perec
13 – Dinky rouge sang – Marue-Aude
Murail
14 – Hygiène de l'assassin –
Amélie Nothomb
15 – La vie Blues – Han Nolan
16 – La grammaire est une chanson
douce – Eric Orsenna
17 – L'étrange vie de Nobody Owens –
Neil Gaiman
18 – Antigone - Jean Anouilh
19 – Le meilleur des mondes –
Aldous Huxley
20 – La brigade Chimérique – Serge
Lehman et Fabrice Colin
(ouais, je sais, Colin est sur-représenté)
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Alors du coup, pour en revenir à mon petit coup de mou, je dois avouer que ça m'a un peu cassé la motivation pour tout. Du coup j'ai surtout consommé des trucs faciles à regarder (à savoir des dessins animés déjà vus, l’intégrale du JDG ...etc)
Mais bon, j'ai finis par me plonger un peu plus sérieusement dans Les Salauds gentilshommes , roman de Scott Lynch qui date déjà de quelques années. Une fois que j'ai été dedans, l'affaire à été vite reglée et j'ai bouffé ça en 3 jours. C'était démentiel. Non mais vraiment, j'ai trouvé que tout était excellent. L'univers, les descriptions, l'action, le suspens, les persos, l'intrigue, les clichés brillament évités, les inventions de societé, les références. Franchement c'était trés trés bon. Je me suis attaquée direct au deuxième tome qui est assez bien lancé et où l'on retrouve les mêmes ingrédients délectables ainsi que la superbe plume de l'auteur. Je vous recommande cette duologie, si comme moi, vous avez huit ans de retard et que vous ne connaissez pas encore. Le seul défaut notable ? Ben c'est un pavé. Donc pas évident de se décider à entrer dedans si vous êtes un peu frileux (ce qui a été mon cas cette année, il faut bien l'admettre)
Pour finir sur les bouquins (oui à part ce roman et quelques nouveaux Fables, je n'ai rien lu ce moi ci) j'ai été me ballader à étonnants voyageurs la semaine dernière et j'ai - entre autre- découvert le tome 3 des Extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain. Hallelujah ! Mes prières ont été entendues. Il me tarde d'attaquer la lecture.
Bon sinon j'ai enfin regardé la saison 4 de Games of Throne (je suis TROP fière de moi j'ai réussis à ne rien me faire spoiler du tout \o/). Bon dans l'ensemble j'ai un peu moins accroché à ce que je considère comme une saison de transition qui use un peu (trop) les ficelles de son scénario. Mais le final me donne très très envie de découvrir la suite. Vivement l'année prochaine ?
Autrement, comme vous l'avez peut-ètre remarqué, depuis quelques temps j'ai tendance à éviter les films tristes, violents ou d'une manière plus générale qui demandent un investissement emotionnel trop important.
J'ai enfin dérogé à cette règle implicite qui m'a suivit toute l'année en allant voir le dernier Cronenberg hier soir au cinéma : Maps to the stars.
Bon j'avoue être sortie du ciné sans trop savoir ce que j'en avait pensé, ni même ce que j'avais compris. Aprés une discution avec M. et une nuit de recul, je crois qu'au fond j'ai bien aimé même si , pour citer M. "C'était vraiment trop trop bizarre".
Ne suis pas une grande specialiste de la mise en scène ou des techniques filmiques mais dans l'ensemble le film m'a parut super clean, avec des plans superbes, une belle gestions du temps, quelques séquences franchement déroutantes dans la mise en scène. Bref, pour ça rien à redire, c'était assez beau. Aprés l'histoire bon.. Elle se met en place doucement, sur fond de caricature Holywoodienne. On découvre très lentement les liens qui existent entre les gens, leurs histoires etc. L'ensemble est bien mené. Je suis un peu plus sceptique sur les messages de fond (mais c'est par ce que je suis un peu débile et que j'ai surement raté pas mal de trucs).
Ce qui me marque vachement (et ceci pourrait vous spoiler un peu le film donc n'hesitez pas a changer de paragraphe), c'est que le film est construit comme une Tragedie Grecque. On ne s'en aperçoit pas tout de suite par ce que les persos et l'histoire sont trop ancrés das le contemporain mais finalement, tous les éléments narratifs sont ceux du théâtre tragique, avec son immuabilité et surtout, surtout, sa monté croissante de la violence et de la folie. Cet aspect du film est vraiment excellent je trouve. Les personnages un peu barrés du début du film ont l'air carrément déments à la fin. Le film est complétement sous tension, on a très peu de moments où l'on souffle, où l'on se sent en sécurité. C'est oppressant et perturbant. Assez lucide au fond je suppose.
Ah et j'ai adoré les acteurs aussi. Julianne Moore a plutôt bien mérité son prix d’interprétation, John Cusak est plus vrai que nature et Mia Wasikowska est plus ravissante que jamais, avec sa douceur tintée de folie gravé dans le sourire.
Et le poème de Paul Eluard qui revient en refrain et que je ne peux m'empêcher de recopier ici par ce qu'il est parfaitement magnifique.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Mais trêve de poésie. C'est pas tout ça mais j'ai des clopes à fumer, des amis à voir, un livre à finir (!!) bref je file vers l'infini et l'au dela.
Bien à vous, Scrat
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