Thé sucré au lait et aux épices, roulée en boule dans mon canap, blottie dans mon jean troué du dimanche.
Contrairement à l'année dernière je m'astreint à une vie un poil moins mollusque. Bon le fait de devoir sortir tous les jours pour aller au taff doit jouer mais quand même, je suis plutôt contente de moi. Et j'arrive même a me sortir de la tentation crasse de regarder en boucle toujours les 15 mêmes films. C'est marrant cette tendance que j'ai à préféré regardé des films "valeurs sûres", quitte a m’ennuyer un peu plutôt que de prendre le risque de regarder de nouveaux films. Mais je réfléchirais à ça un autre jour.
La première solution pour pallier a cette frilosité ridicule.. ben c'est d'aller au cinéma. Je veux dire, une fois que tu as raqué ta place et que tu es assis dans la salle, difficile de changer d'avis et de se dire "ah non tiens finalement je vais regarder Good Morning England pour la millième fois".
La semaine dernière, je me suis donc offert une session ciné intensive avec un collègue de Créa et on s'est payé le luxe de deux séances à suivre.




Je dirais que je me suis pas mal ennuyée durant la première partie du film (... une heure environ) jusqu'à ce que, brusquement, la grâce m'atteigne en pleine tronche. C'est un putain de superbe film qui m'a finalement tiré toutes les larmes de mon corps. Après le réalisme cru de la première partie, j'ai commencé à percevoir l'allégorie poétique derrière les images et.. pfiou... Quelle force ! La scène qui m'a le plus bouleversé est celle de la "révélation", quand le père et sa fille se hurle dessus, se balance des coussins et des peluches à la gueule et se heurte à inéluctabilité. Certaine choses ne s'évite pas et on à pas le droit de tenter de les esquiver pour autant. J'ai finis par aller poser ma tête sur mon chat pour sentir son cœur et sa respiration. J'aurais voulu avoir d'autre chose vivante autour de moi et réitéré le processus. C'est un peu difficile d'en parler mais vraiment, j'ai eu envie de serrer mon écran dans mes bras pendant le défilé du générique. C'était beau. Pas facile mais sacrément beau. Franchement, ça ne se fait pas de faire des films pareils !
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Les autres soirées de ma semaines, je les occupé à regardé la série The Musketeers. C'est franchement pas aussi bien que ce que l'on pouvait espérer d'une série de la BBC. Historiquement c'est moyen. Bon la série ne prétend pas s'inspirer du roman de Dumas, simplement de ses "personnages". Le soucis c'est que ces cons là m'ont ruiné Aramis dès sa première apparition. Enfin "ruiné"... C'est pas que le personnage soit nul.. C'est juste que c'est pas Aramis quoi !
Je sais que le film Les trois mousquetaires de Paul WS Anderson a tendance a faire marrer les gens et j'avoue c'est abusé sur plein de points. mais au niveau des personnages ont ne m'ôtera pas de l'idée que c'était mieux vu que dans cette série. Ne hurlez pas tout de suite, je m'explique. Certes il y a pelin de liberté de prise et de cliché ricain introduit dans le film et je ne peux pas franchement défendre ça. Mais j'ai trouvé que les personnages principaux étaient bons. J'y avais retrouvé Athos, Porthos, D'Artagnan et Aramis dépeint avec le même humour un peu moqueur que dans les romans. Et ça ben... je trouve ça cool. Dans la série de la BBC, D'Artagnan est intrépide mais pas très fin, alors que .. ben pour moi c'est un personne qui est aussi rusé et malicieux et là .. ça disparait un peu. Pour revenir à Aramis, ce qui est cool dans les livres c'est son ambiguité avec son rapport a la religion (et aux femmes). Là c'est juste devenu un séducteur, certes sympathique mais sans le côté super drôle de l'homme d'église qui bute quinze soldat à la minute. Bon voila, j'ai rien contre le fait de faire les chose autrement mais là j'ai trouvé ça un peu raté. le reste de la série bon, c'est sympa, une intrigue close par épisode avec des p'tits fils rouges qui ressortent de temps en temps avec des perso comme Milady. C'est sympa dans le fond mais pas très révolutionnaire. Cela dit, Capaldi est vraiment excellent en Cardinal de Richelieu et j'ai super hâte de le voir en Docteur Who \o/ .
Petite mention pour le générique que je trouve assez jouissif pour une raison qui m'échappe par ce que ça ne va pas DU TOUT avec l'ambiance.
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Bon a part ça, outre la lecture assez prenante de Jaworsky , j'ai lu un nouveau roman de Marie-Aude Murail que je ne connaissais pas encore : Papa et maman sont dans un bâteau, et Surprise ! Je crois bien que c'est la première fois que je suis déçue en
lisant un roman de Marie Aude Murail. Bon attention, ce n'est pas un
mauvais roman mais.. J'étais habitué a plus de subtilité dans les
personnage, plus de finesse dans le tissage des fils de l'intrigue. J'ai trouvé que les rôles étaient un peu trop distribué dès le début et
qu'ils ne bougent plus après. Voila pour les défauts. On retrouve
néanmoins l'écriture entre émotion et humour de l'auteure ce qui fait
forcement du bien.
Il m'est néanmoins apparu pour la première fois que madame Chapiro, cette psychologue qui est présente dans un grand nombre de romans de Marie-Aude Murail était possiblement un avatar de l'auteure.Ca rend le truc vachement touchant pour tout avouer.
Il m'est néanmoins apparu pour la première fois que madame Chapiro, cette psychologue qui est présente dans un grand nombre de romans de Marie-Aude Murail était possiblement un avatar de l'auteure.Ca rend le truc vachement touchant pour tout avouer.
- C'est Esteban qui a raison : on est entouré de robots humanoïdes, des
gens qui fonctionnent au lieu de vivre, et qui ne pense qu'a produire, à
faire produire. Produire quoi ? Des objets de merde qui se détraquent.
On se tue au boulot pour acheter des objets de merde qui transforment
votre maison en cimetière des éléphants. [...] Je suis en prison
finalement.
- En prison ?
- Et on voudrait faire de moi un maton
- Un maton ?
- Un gardien de prison.
- J'avais compris. Votre fils il a compris. Il est d'accord avec vous. Il n'aime pas les robots humanoïdes par ce que bon... Il vous aime, vous.
Elle parlait d'une voix terne. C'était une femme à bout de force qui était en face de Doinel. C'était une femme malade, physiquement malade. Et qui cherchait a aider les autres. [...]
- Soignez-vous, lui dit-il
Elle se dégagea doucement alors il posa la main sur son bras :
- Et guérissez.
- Je vais réfléchir à cette option. Parce que bon.. Je ne suis pas pressée de rejoindre vos éléphants.
- En prison ?
- Et on voudrait faire de moi un maton
- Un maton ?
- Un gardien de prison.
- J'avais compris. Votre fils il a compris. Il est d'accord avec vous. Il n'aime pas les robots humanoïdes par ce que bon... Il vous aime, vous.
Elle parlait d'une voix terne. C'était une femme à bout de force qui était en face de Doinel. C'était une femme malade, physiquement malade. Et qui cherchait a aider les autres. [...]
- Soignez-vous, lui dit-il
Elle se dégagea doucement alors il posa la main sur son bras :
- Et guérissez.
- Je vais réfléchir à cette option. Parce que bon.. Je ne suis pas pressée de rejoindre vos éléphants.
Et puis sinon, un collègue au taff, voyant que je m’intéressais aux contes de fée m'a collé le premier tome de la Bande Dessiné "A l'origine des contes" qui imagine une histoire réelle ayant inspiré les Frères Grimm. C'est... bien. Sans plus. Ce premier opus concerne Blanche Neige et il y a quelques bonnes idées. Globalement j'ai trouvé que la ré-écriture manquait d'initiative et que les passage où on voit les frères Grimm en train de lire l'histoire ont tendance a casser le rythme. Mais sinon c'est plutôt chouette, le concept est prometteur en tout cas.
Voila voila, c'est tout pour le moment, et vu que je commence a me payer un début de mal de crane (assez typique du dimanche ça aussi), je cours me gober un doliprane et me noyer sous une douche chaude.
Bien à vous, Scrat