dimanche 14 septembre 2014

Hammam Sauvage


Café au lait et tartines à la confiture de banane.

Réveil tardif, porte d'entré entrebâillée entre rêves chelous et réalité (un peu chelou aussi ..)

Je ne me souviens pas du début par ce que je ne me souviens JAMAIS du début. Je communique avec un pote (Y.) via webcam interposée. La ville descend vers l'eau plateau après plateau. D'en bas on dirait le rouage d'un mécanisme de montre, la ville ressemble a un escalier de métal sur maisons de pierre. En bas les ponts qui enjambent les fleuves sont rouillés, d'un roux usé, mais plus on regarde les hauteurs de la ville, plus tout devient étincelant, jusqu’à un dôme d'or, tout là haut, au somment de la colline.  Mon pote Y. et moi on continue un peu à se parler, c'est le fil rouge du rêve. Dans les rues pavées, je suis avec une amie (F. celle du Master) et on enquête. On voit une femme les bras chargés d'echarpes multicolores qui descend un escalier étroit, de bois, de guingois, construit à l’extérieur de la maison qu'elle desserre. On comprend que la femme laisse son appartement vide. Une location d'été peut-ètre ?  On récupère les clés qu'elle a laissé dans la boite aux lettres et on grimpe dans les étages. On sait qu'on doit vite se cacher dans l'appartement avant que la concierge ne nous voit. Mais quand on entre dans la chambre, il y a encore trois personne à l’intérieur. Par miracle ils ne nous voient pas. Nous quittons la pièce à la moquette crème sur la pointe des pieds (entre temps je crois que la bicoque est devenue un hôtel de luxe...) On guète un peu partout sur le pallier. On voit un homme un peu dégarni se laver les cheveux avec sa brosse à dent dans le lavabo collectif.  Je repère la concierge derrière nous. Merde on est prise ! Mais F. se penche a l'oreille d'un monsieur aux long cheveux blonds qui fait des pompes au milieu du couloir dans un body de lutte rouge (oui..). Il nous fait signe de le suivre. Il sait où se trouve ce que l'on cherche. Dans une pièce à l'autre bout de l’hôtel nous découvrons une antiquité : une combi grandeur nature en plastique made in "le journal de mickey". Une rareté qui va nous permettre de ... Je ne sais pas exactement. On est trois copines maintenant et pour fêter ça elles inventent une chanson sur l'air d'un Disney. Je ne sais plus lequel. Coupure. Nous sommes dans la même pièce, plein de meuf par petit groupe, je les connais toutes, j'ai l'impression qu'on forme un gang.  Je fume beaucoup. Tout le monde fume. Pour les grosses fumeuses comme moi chaque cigarette devient un miracle, un trésor rare. Je fais croire a tout le monde qu'il ne me reste plus qu'une clope pour le trajet retour. Les alliances commencent a devenir haine, c'est bizarre, ça va très vite. Mes copines ressemblent vachement a des princesses Disney : je pense qu'elle sont en train de se transformer. Je m'échappe avant qu'il n'y ai vraiment plus de cigarette. Je retrouve mon pote Y. Il me porte pour passer la passerelle de fer, moi je porte l'ordinateur et je vois les photos qu'il a prises plus tôt. C'est moi et B. mon meilleur ami d'il y a longtemps. On est blottit l'un contre l'autre dans la cale d'un bateau J'ai une marinière. Ces photos montrent-elles le futur ? Elles dégagent quelque chose de tellement triste... Je ne veux pas le savoir, je fais demi-tour et rejoint la procession des mes copines-disney. Elles ont déjà commencé, je suis en retard. Je me couvre de la tête au pied d'argile noir. Je sais que le bateau me menait jusqu'en Amérique ou je suis devenu Pocahontas. Je n'aurais vraiment pas imaginer que je serais cette héroïne là.  J'arrive en courant sur le chemin de calcaire blanc qui mène a la Paix. Je tourbillonne et je saute dans tous les sens. Toutes mes amies sont enduites de boue noire, comme moi, Au passage, Mulan écarquille les yeux "Ouah, tu es de retour, t'as pas chaumé". "J'ai fais de mon mieux" je dis. Après je me laisse déconcentrer par ce que je réfléchis sur l'expression "J'ai fais de mon mieux". Tout à coup il est trop tard pour se cacher : les ennemis arrivent. Je suis la fille du chef, s'ils me voient ils massacreront toute la tribu. Je me plaque contre le mur, comme épinglée pour qu'ils ne voit pas mon visage. La tension crépite dans l'air mais le combat n'éclate pas. Je reste en arrière j’attends longtemps, je ne veux mettre personne en danger. Quand je me décolle du mur, je ne suis plus à l’extérieur mais dans un appartement que je soupçonne être celui de l’hôtel. Un long couloir. La chambre du fond n'a pas de fond, c'est une chambre qui devient campagne, dont les murs s'éloignent a l'infini pour border la route de calcaire que j'ai quitté plu tôt. Je vais dans la salle de bain pour me nettoyer le visage avec un coton. J'entends une voix. je me cache. Mais je n'ai rien à craindre et soudain j'éclate de rire. C'est F. (celle du DEUST) qui arrive avec une courte nuisette verte et un chignon lâche. Elle est la fée clochette et elle tient une bougie dans ses mains. Elle chantonne pour moi, pour que je puisse voir un échantillon de la procession qu'un millier d'autres est e train de vivre, loin, aux pieds de la ville de métal, là où les pont sont avalés par la mer.

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Voila voila. Il fait beau malgré les nuages et je m'allume une clope pour vous parler de la suite.

Le week end dernier j'étais à Paris, il faisait beau, j'ai acheté plein de fripes et j'ai vu deux expos : 

Martial Raysse au centre Pompidou 
et 
Histoire de cuillères a la bibliothèque Fornay.  
 















Bref c'était fort chouette, les deux étaient très cool quoique carrément différentes.

Sinon j'ai enfin pu me plonger à corps perdu dans le troisième tome de la série des Salauds Gentilshommes de Scott Lynch avec La République des Voleurs. Et c'était trop bien. Un chouillat moins cool que les deux premier tomes, par ce que l'intrigue principale m'a semblé moins complexe mais néanmoins on retrouve cette double narration où les chapitres traitent en alternance de l'époque présente et d'une époque passée. On pourrait même compter une triple intrigue car le passé tourne autour d'une pièce de théâtre que l'auteur a imaginer de A à Z. Pour la première fois on rencontre vraiment la fameuse Sabetha et j'ai vraiment eu peur de ce que ça allait donner. Mais l'auteur s'en sort plus que bien, il ne tombe pas dans des querelles trop faciles et les relations sont tout en nuances et franchement réalistes. On est toujours éblouit par l'avalange de couleur, de sons, de gouts dont le texte nous abreuve. On a  parfois envie de tendre la main pour traverser les pages et effleurer la peau des personnages. C'est vraiment une pure série. J'ai vraiment hâte d'avoir la suite même si à mon avis il va falloir se montrer patient.

J'ai aussi lu -en deux deux- le petit roman jeunesse Plus haut que les oiseaux de Eric Pessan. Ça ne m'a pas trop fait vibrer. J'ai trouvé que le texte s’éternisait autour d'une intrigue minimaliste. C'est plus l'histoire d'une émotion qu'autre chose. Ce n'est pas inintéressant mais bon.. C'est un peu plat quand même, car même s on est tout a fait convaincu par l'introspection du personnage, son malaise, sa peur, son "bloc de glace dans le ventre", on échappe a la contagion pour cause d'une trop grande simplicité dans les faits. On attend un retournement qui ne vient pas. C'est un peu dommage mais enfin. L'écriture est belle. C'est quand même sympa.

Et puis, ayant touché mon salaire du mois d'Aout j'ai pu me faire plaisir et acheté les deux dernier tomes de la trilogie Eco ( Guillaume Bianco et Jeremie Almanza). Ces trois Album valent vraiment le coup. Un conte-poème aux allures gothiques. les couleurs renforce les noirs. Les dessins sont vraiment d'une délicatesse insensé et j'ai adoré. Malgré la forme qui pourrait rappeler l'enfance (Album illustré + Conte) c'est en vérité assez sombre et philo. Il y a même des moment carrément durs, mais toujours porté par une grâce dans la métaphore qui éblouit. J'ai un petit faible pour le premier tome mais le troisième fait lui aussi preuve de cette douceur vaporeuse. Les idées sont belles, quelques rimes nous accroche avant de se disloquer. Globalement j'ai vraiment adoré l'univers entre ombre et poésie.


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Rayon ciné, boaf, rien de fifou malgré mes promesses du dernier article =(. 

J'ai regardé Lullaby for Pi (Benoit Philippon), une jolie romance. La trame de fond est d'une banalité affligeante mais le tout est orné de quelques idées sympas, un peu surréalistes (nb : le dialogue a travers la porte de la salle de bain m'a fait penser a Conversation avec une femme) comme par exemple le journal intime éphémère ou le tatouage de Pi...  Bref c'est plutôt sympa a regarder mais je ne pense pas que ça restera graver bien longtemps dans ma mémoire. Il faut dire que la VF est très moyenne et ça ne met vraiment pas le film en valeur. Cela dit c'est une petite comédie romantique qui peut valoir le coup avec des copines autour d'un paquet de chamallow grillés et quelques verres de vin. 

- Hier t'as conduis avec moi sur tes genoux et ensuite on est rentré par la fenêtre et avant qu'on fasse l'amour t'as parler à des gens qui étaient chez toi et ils sont sortis par la fenêtre avant que ma culotte prenne feu sur une bougie ...
- Hmm?
- Je vérifiais.

Et puis ben j'ai été au cinéma quand même, par ce qu'a défaut de pouvoir voir le nouveau Christophe Honoré, je voulais quand même découvrire Gemma Bovery (Anne Fontaine) dont le concept me plaisait à mort. Bon au final j'ai été un peu déçue. L'ensemble est plutôt léger et sympa mais finalement il y a peu de risques prit et je m'attendais à davantage de surprise que ça. Cela dit c'est cool à mater, grâce a Luccini que j'adore et la lumineuse Gemma Arterton qui est totalement ravissante. Rien que pour ça c'est un plaisir de scotcher sur l'écran. Bon aprés l'intrigue... Voila si  vous connaissez Madame Bovary, vous connaissez l'histoire. J'exagère un peu, car le film prend le contre pied du message de Flaubert mais le fait est qu'on est rarement soufflé par ce qui se passe à l'écran. 

Il ne se passe rien et pourtant.. On s’intéresse.

Justement pas tellement. C'est un peu le problème. Bon cela dit vous pouvez y aller quand même, je pense pas que ça vous ferra passer un mauvais moment. Je m'attendais juste à quelques chose d'un peu plus pétillant, piquant. =)

Bien à vous, Scrat

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