lundi 8 décembre 2014

Infirmerie

Lecture en cours : La mort s'invite à Pemberley- P.D James


Ai remplacé les clopes par des cuillères de miel.

Bref, en dehors du fait que j'ai l'impression de déglutir des lames de rasoir et que ma tête a doublé de volume, je pense que ça va a peu près sous l’hivers scratien. Ou peut-ètre pas tant que ça mais j'essaie de ne pas faire la liste de ce qui déconne. 
Voyons ce qui va bien. Watson est à peu près en forme. J'ai rencontré Solange. J'ai finis de faire mes courses de Noël. Et je me suis fait des scones. Ca faisait très longtemps. C'est fou ce que c'est bon et farineux.



Je rame un peu a mettre mon cerveau en action ces temps-ci. je pense qu'il aspire a l'hibernation et du coup, je bosse et je lis avec une lenteur d'escargot paraplégique. 

Du coup rien d’exceptionnel à vos conseiller. 
Oh, bien sur j'ai lu La nuit des temps de Barjavel et je pourrais faire un très long paragraphe sur la délicatesse de l'écriture, la virtuosité des inventions et cet univers si particulier de "futur obsolète", une vision futuriste tellement ancré dans l'époque de Barjavel que ça créer un mélange de fou, une ambiance toute particulière et... bref je pourrais vous en parler, effectivement mais bon... Y'a t-il vraiment des gens qu'il faille encore convaincre de lire La nuit des temps ? C'est un classique de SF et c'est normal. Voila.

Je me suis aussi bouffé le traditionnel bouquin pour le cours de Litté&Cinéma et cette fois c'était (accrochez-vous) : Cinéma de Tanguy Viel. 
Roman très court mais il n'en aurait vraiment pas fallut plus, ou le narrateur entreprend de nous raconter/de nous parler du film Le limier (Sleuth en version originale). Et la lecture est fastidieuse au possible. Le narrateur est un mono-maniaque cinglé et l'écriture rend cela très bien ce qui fait qu'en plus d’être très mal à l'aise a la lecture, on ne peut s’empêcher de demander au roman de fermer sa gueule toutes les deux pages. Pourtant le film en lui-même à l'air d'être effectivement génial mais aaaarg ! Le narrateur est à tuer. C'est difficile a expliquer, pour moi la force d'un film tient en partie dans sa découverte, dans le choc qu'il va faire au premier visionnage alors la manie du personnage de spoiler systématiquement pour que les gens voient "ce qui est formidable" ça me tape sur les nerfs mais GRAVE. Et finalement, il a beau souligné tous les détails possible et inimaginable il ne nous dit jamais pourquoi le film est tellement exceptionnel et ses arguments n'en sont jamais ce qui est très frustrant.
Bref, j'y verrai peut-ètre plus de bonne chose quand on l'aura étudié mais pour le moment, sans dire que le livre est "mal fait", il m'a mise en rage.

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J'ai emprunté totalement par hasard la saison 1 de Merlin à la biblio.

Il y a un coté très carton pâte dans les décors, les intrigues sont vaguement cheatées et il y a pas mal de trucs bâclés dans cette série. C'est assez dommage car il y a de bonnes idées dans la ré-écriture du mythe (avec un Merlin du même age que Arthur et une Guenièvre absolument pas noble). près les personnages sont souvent cons et borné, réduits a des raisonnement limité  : Le perso de Uther est insupportable, le stéréotype du con brutal, pas mauvais dans le fond mais qui prend systématiquement les mauvaises décisions. Le perso de Gaius est incompréhensible. C'est un genre de mentor pour Merlin mais les réalisateurs ont-ils essayer d'en faire un grand guérisseur ? un petit veux naïf dépassé par les événements ? un vieillard malicieux ? Un mentor dur mais juste ?  On sent qu'ils ont voulu tout mélanger et au final le personnage ne ressemble a rien. 
Il y a une foule d'autre défaut de ce type. C'est vraiment une série très très moyenne. Mais je suis curieuse de savoir la suite. Mon attirance pour les adaptations me  perdra. J'ai trop envie de voir comment l’histoire va s'agencer autour du présupposé de départ, même si regarder les épisodes en eux-mêmes est relativement ennuyeux.


Sinon j'ai vu Smoke (Wayne Wang), film étrange, adaptation d'une nouvelle de Paul Auster qui dresse des portraits emmêlés de personnage gravitant autour d'un magasin de tabac au coin d'une rue de Brooklyn.
Je ne sais pas vraiment ce que j'en ai pensé. Enfin si, j'ai passé un bon moment mais je n'ai sans doute pas saisit ce qu'il y avait a saisir. Y avait-il seulement un  vrai sujet ? Sur les liens familiaux peut-ètre un peu, et sur leur nature, leur complexité. Sans doute une question d'amitié et de découverte de soi aussi et sans doute beaucoup d'autre chose que je n'ai absolument pas sentit. C'est bizarre, j'ai vraiment eu l'impression de passer a coté du film. Il faudrait peut-ètre que je le revois ?

- Raleigh was the person who introduced tobacco in England, and since he was a favorite of the Queen's - Queen Bess, he used to call her - smoking caught on as a fashion at court. I'm sure Old Bess must have shared a stogie or two with Sir Walter. Once, he made a bet with her that he could measure the weight of smoke. 
[...]
- You can't do that. It's like weighing air.
- I admit it's strange. Almost like weighing someone's soul. But Sir Walter was a clever guy. First, he took an unsmoked cigar and put it on a balance and weighed it. Then he lit up and smoked the cigar, carefully tapping the ashes into the balance pan. When he was finished, he put the butt into the pan along with the ashes and weighed what was there. Then he subtracted that number from the original weight of the unsmoked cigar. The difference was the weight of the smoke.

Samedi, après une journée de taff super reloue, j'ai fais un détour par le marché de Noël et je me suis offert un cidre chaud au épices. Puis, une fois réchauffée je suis aller au ciné pour voir Une nouvelle amie de Ozon. Le sujet m'interesse et ça avait l'air d'être traité avec légerté donc je me suis dit "Hop, essayons".
Ça n'a pas vraiment été un coup de cœur. Bon, pour être juste avec Francois Ozon, c'était de toute façon assez chaud de réussir à parler de transgenre après Dolan et son  Laurence Anyways.
J'ai trouvé l'ensemble assez superficiel finalement. Je continue à approuver l'idée, car ce sont des sujets encore trop tabous mais quitte à faire quelque chose de léger j'aurais aimé voir des personnages moins supposément torturés, et éviter certain clichés qui amoindrissent la force du propos. 
J'aurais aimé aussi éviter l'histoire d'amour, même si évidemment, elle permet de questionner les notions de sexualité, de "cases", d'attirance etc. Le truc c'est que c'est fait d'une manière tellement classique que  ça manquait d'une subtilité essentielle pour rendre le sujet touchant. Et puis encore un fois, la romance semble vide de sens, ce qui m'agace dans les fictions (que le couple soit hétéro, homo ou ce que vous voulez). Quand on me parle d'amour dans les fictions j'aimerai qu'on s'attarde un peu plus sur le "pourquoi", plutôt que sur le "comment" qui est désormais toujours le même.
Bon a  noté tout de même que la performance de Duris est plutôt bonne, ça le change, ça nous change. Bref, de bonnes idées, de bonnes intentions, mais un résultat un peu fade malheureusement.

Et sinon, j'ai décidé de m'interesser d'un peu plus prés à Wes Anderson (tardivement, toujours tardivement) et ai regardé  Moonrise Kingdom hier soir. C'était super chouette et étrange.
Le film joue sur des exagérations propre au cinéma, en reprenant par exemple le motif du film de course-poursuite, de guerre, d'apocalypse. L'obsession du réalisateur pour la symétrie rend l'image parfaite et irréelle. C'est vraiment super beau a voir et rien que pour ça le film vaut le coup, mais c'est aussi drôle et doux et décalé et franchement émouvant parfois. J'aurais du mal a en parler davantage sans spoiler, mais c'est un film tout à fait smooth et bizarre qui mérite d'être vu et dégusté (et qui en l’occurrence m'a beaucoup aidé à supporter le fait d'être malade)


Bon. Il faut que j'aille manger et que je tente d'écrire un peu parce que ça fait presque une semaine que je n'ai rien fichu. Et le semestre se termine dans deux semaines. Priez pour moi.






Bien à vous, Scrat

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