mardi 26 mai 2015

Balancoire

Lecture en cours : Janua Vera - Jean-Philippe Jaworski


Café au lait et volute de fumée pour dissiper les nuages du retour "dans-le-vrai-monde-réel-de-la-realité-véritable".  Il faut dire que ce n'est pas évident d'accepter le monde après GEEKOPOLIS. 

Je bavais déjà sur ce festival, tel l'escargot en rut, l'an passé mais pour de sombres histoires de "rendu universitaire" (pff), j'avais été obligée de passer à côté. Cette année, toujours les même conflits de timming, mais j'avais prévu le coup et j'ai pu filer à Paris, fièrement armée du pass 2 jours pour cette édition sur les génies du mal. 
Pour les gens qui débarqueraient vraiment : Geekopolis est un festival tout jeune (troisième édition cette année) sur les cultures de l'imaginaire. Le salon est divisé en cinq "quartiers" : Teklab, où règne les technologies (robotique ultra représenté), Little Tokyo, qui regroupe plutôt la culture jap, Avalon, lieu de la fantasy médievale avec sa taverne et sa scène de tournoi, Metropolis, où l'on est plongé dans ces univers de SF space-opera et enfin Nautilus, royaume du steampunk. 

Nautilus

Avalon

Au dela de ces petites cités qui regorgent de stands, le festival propose des conférences, des concerts et spectacles, des ateliers, du sport (quidditch, danse, troll ball), des jeux, des expos, des concours (cosplay, ecriture, suedage...) et c'est juste dément. L'ambiance est incroyable, tout le monde est bienveillant, accueillant. C'est comme entrer dans une ville où tu es chez-toi d'office, tu peux être ce que tu veux, personne ne s'en inquiète, tu es le bienvenu quoiqu'il arrive.
J'ai eu l'occasion de rencontrer quelques acteurs de la série HeroCorp (et Duco m'a demandé quel était mon super-pouvoir), les merveilleux auteurs de City Hall et deux de mes youtubeurs préférés (Fred Molas du JDG et LinkstheSun) tous les deux extremement droles et sympas, comme on pouvait s'y attendre, quoique complétement débordés (comme on pouvait s'y attendre aussi).

Table Ronde sur l'envers du décors de Youtube

 
J'ai passé un superbe week-end et j'aurais vraiment aimé que ça dure plus longtemps (Je veux dire... Même la bouffe fait rêver !) 
J'ai déjà hâte d’être l'année prochaine. J'essaierai de m'inscrire à plus d'ateliers ce coup-ci. 

 




* * *


J'ai profité de mon trajet pour bouquiner un peu. Rien de spéctaculaire (mais bon, 4h, allez-retour quoi).

J'ai donc finis de lire la pièce de James Barrie, Mary-Rose. Il me semble que c'était la première traduction en français de cette œuvre. Très belle pièce, mystérieuse et mélancolique, avec des thématiques récurrentes chez l'auteur (je suis loin d'être une pro, mais je me suis un peu renseignée sur lui quand j'ai du écrire sur Peter Pan). C'est une œuvre de l'émotion, où ce qui est dit l'est toujours à travers le prisme d'une atmosphère, où le message existe en creux dans les non-dits, dans le non-explicite. C'était une belle lecture, mais j'ai été très saoulée par les notes de bas de page qui analysent la pièce au fur et à mesure. C'était assez chiant et injustifié puisqu'il y avait déjà un dossier sur l’œuvre à la fin du bouquin. Ça m'a un peu coupé dans ma lecture. C'est toujours embarrassant quand le traducteur prend trop de place.

Au retour, j'ai lu un roman offert par un collègue de boulot : Le navire des glace de Michael Moorcock. c'est une intrigue sympa, dans un univers post-apocayptique où le monde s'est couvert d'une pellicule de glace après un hivers nucléaire et où l'Homme s'est adapté et à créer une nouvelle societé. Cette traversé d'un monde nouveau et pourtant déjà à l'agonie était très bien faite, on part réellement dans un monde glacé et j'ai beaucoup aimé cet aspect du livre. Le bémol... Ce sont les personnages. La plupart sont assez stéréotypés et -ce qui est plus ennuyeux-, peu attachants.

Niveau film rien de transcendant (même si mon pote L. m'a refilé un million de truc à voir). J'ai découvert, un peu au pif, la comédie romantique What if (Michael Dowse). Très franchement je m'attendais à quelque chose d'assez nul et plat.  Bon ça reste un peu niais sur les bords, mais en vrai c'est un assez bon film pour le genre. Les personnages sont agréables et même si les ficelles sont grosses, c'est bien foutu. Au fond ça nous parle presque plus d'amitié que d'amour, et ça propose une idée qui me plait assez (même si on retombe sur des trucs très classiques). Si on pousse un peu la réflexion, le film essaie même d'être complet et réaliste. Les choses sont à la fois simples et compliquées. L'ensemble est assez nuancé finalement, jouant même parfois avec ses propres clichés. J'ai trouvé ça très chouette en définitive.

J'ai également maté les dessin-animé Noctura ou la nuit magique (Victor Moldonado), qui est un joli film d'animation sortant un peu des sentiers battus. Il y a de très belles idées d'intrigues que je ne vous dévoilerait évidemment pas, car c'est ce qui en fait l'originalité. L’esthétique du film est aussi très belle, avec ses ciels d'encre dilués, ses lumières et la douceur de son dessin. Le partit pris de la Nuit comme lieu d'activité où rien n'arrive au hasard, et qui donne des explications à ce qui nécessite pas forcément  est assez poétique en définitive. Bon ce n'est pas non plus un coup de cœur absolu, mais c'est un joli conte bien mené. Je pense quand même que ça vaut le coup.


Voila pour les news. Sur ce je vais retourner à ma petite vie sans folie, sans histoire, sans steampunk ='(.
Vivement qu'on puisse voyager dans l'imagination. 




Bien à vous, Scrat


 

1 commentaire:

  1. Merci pour la description de Geekopolis. Je suis toujours à l'affût de nouvelles découvertes et j'ignorais l'existence de ce festival. (Visiblement je débarque :) )

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