Café au lait tiède et clopes (tièdes aussi). Mes ongles sont d'un violet pas très joli et ... j'ai fini mon projet de l'année. Quatre nouvelles, quatre illustrations, quelques plaies dans la tête et l’inquiétude de m'être foiré, d'avoir sombré dans le banal et l'attendu. Pas de doute, je suis au bout de l'histoire. Faites péter le champomy.
En quête du bien-être qui aurait du venir après cette fracassante victoire (hem...), mais qui devait avoir mieux à faire, je me suis accorder des temps de "filmitude", en espérant tomber sur l'une de ces petites perles qui vous saute au cœur pour le réparer.
Ce qui s'en est le plus rapproché a été le DVD de courts-métrages présenté par Arte, et qui comportait The fantastic flying book of Moriss Lessmore, probablement mon court métrage préféré de toute ma vie. Les quatre autres étaient d'ailleurs très chouettes aussi. Je peux difficilement en parler sans faire le tour du contenu, donc je vous encourage simplement à y jeter un œil (surtout à Monsieur Hublot et Dripped). Ce sont des petites capsules de poésie qui se savourent sans modération.
J'ai aussi été au cinéma pour voir Les jardins du Roi (Alan Rickman). Soyons honnête, je n'ai pas passer un mauvais moment, je me suis un peu laisser bercé par le truc et c'était sympa. mais bon objectivement, en vrai, une fois qu'on y jette un regard avec deux ou trois neurones actifs, on se rend bien compte que c'est pas terrible. Tout est très prévisible : l'histoire et ses dénouements, le montage, le découpage, la plupart des plans sont les mêmes que partout, la plupart des nœuds de l'histoire sont les mêmes que partout. Ça ne serait pas très grave, si par exemple le film créait une réelle atmosphère. On aurait pu imaginé que le scénario était un prétexte pour parler des jardins justement (c'était un peu ce que j’espérais), mais finalement c'est l'inverse et vu que le scénario n'a rien de très passionnant... Bref, un peu déçue a posteriori. Mais bon, ça va, c'est pas une purge complète non plus. Vous risquez juste un peu de vous ennuyer quoi...
Intriguée par immense succès d'un DVD à la biblio, ce genre de film dont personne n'a entendu parler mais qui est toujours emprunté avant d'avoir eu le temps de retourner en rayon (comme ça arrive parfois), j'ai décidé de jeter un œil à Orlando (Sally Potter), motivée par la présence de Tilda Swinton dans le rôle principal (chacun ses faiblesses). C'était aussi étrange qu'on pouvait s'y attendre et plutôt bien fait. Encore une fois c'est le genre de film qu'il est difficile de raconter ou même de critiquer sans en dire trop. Le résumé sur la jaquette spoile d'ailleurs toute l'histoire mas l'histoire étant pure allégorie, finalement ce n'est pas si important. J'ai bien aimé, mais c'est très "froid", on ne se sent jamais complémentent concerné malgré le quatrième mur qui est de temps en temps traversé (et ce qui se justifie étonnement bien dans le cas présent d'ailleurs).
Pour finir sur une touche ... heu... Enfin disons une touche qui me pousse depuis quelque jours à ne regarder que des anciens épisodes de TBBT en boucle, j'ai finalement osé regarder Mommy (Xavier Dolan). Et oui ça demande un certain courage parce que le film fait salement mal. C'est un film "à personnages", qui se base presque exclusivement sur l’intériorité des gens plutôt que sur l'action en elle-même. C'est très beau, je suppose, mais c'est surtout très dur. Pour le coup, difficile de ne pas s'investir. Beaucoup de chose sont suggerée, montrées mais pas pas explicitées. C'est une très bonne chose je trouve, une vraie réussite, car le spectateur n'est pas orienté dans son jugement et c'est la sensibilité et l’expérience de chacun qui va finalement faire le film. Bref c'est très fort mais il vaut mieux ne pas trop être en quête de réconfort (haha, jeu de mot jeux de mot... je suis déchainée).
Brefons. Ces nouveautés ont pas mal occupés ma semaine, si bien que pour la lecture, les créneaux ont surtout été ceux du taff.
Pour les plus attentifs, vous avez peut-être noté que je suis très très fan de Freaks' squeele signé par Florent Maudoux. A Noël, j'avais découvert l'un des spin off et ce mois-ci, j'ai (enfin) lu le second : Freaks' squeele Rouge, qui revient sur le passé de l'une des trois protagoniste de la saga régulière. J'ai retrouvé l'univers avec un immense plaisir. Le dessin change légèrement, créant encore une ambiance différente, plus douce, comme pour ne pas nous laisser oublier qu'on est dans un souvenir (contrairement à Funérailles, qui nous plongeait dans une action que l'on eu dit complétement contemporaine). J'ai peut-ètre un tout petit peu moins aimé Rouge, même si je suis très contente d'y avoir recueillit toutes ces informations et que l'auteur reste subtil et sait prendre son temps avec l'intrigue (qui est toujours aussi riche, même si on retrouve des motif qui reviennent, genre les "gangs scolaires" et les rivalités qui vont avec).
En pleine période de "rendus" et de réflexions profondes sur l'avenir genre "OMFG, qu'est-ce ce que je vais foutre de ma vie ?", quelle est la lecture la moins pertinente du monde à votre idée ? Bingo ! Les carnets de thèse de Tiphaine Rivière. Bande dessiné qui porte un regard parfois tendre, parfois cynique sur le monde du doctorat (celui en littérature surtout, unanimement perçu comme complémentent inutile). Très réaliste finalement. A ma petite échelle (Master) j'ai même reconnu quelques situations, familières pour quiconque s’essaie aux études supérieures et se heurte violemment au fonctionnement de l'université. C'était un peu drôle, un peu triste, dans l'ensemble très bien vu. J'ai beaucoup aimé que le choix de la thèse soit le procès de Kafka et la manière dont ce sujet est finalement utilisé en sous-texte. Une belle lecture (mais qui me conforte dans ma décision d'interrompre mes études à temps, soit dans un mois... \o/).
Un peu plus substantiel (non mais je ne dénigre pas la BD en vrai, c'est juste que ça se lit TROP vite), j'ai été pioché dans ma liste de lecture, et tant qu'a faire dans les romans qui y sont quasiment depuis ses débuts, et j'ai lu Le cœur cousu de Carole Martinez. Gros succès de librairie il me semble. On ne peut difficilement dire que cette lecture m’aie transcendé. La langue est assez joliment manié, quoiqu'on se fatigue un peu a force des figures de style qui se multiplient (mais je devrais la fermer parce que je fais carrément la même chose). Le style est doc très riche, mais en fait ça s’essouffle au bout d'un moment (400 pages de métaphores quoi...). De même pour l'histoire : l'idée m'a intéressée mai aurait sans doute pu gagner en concision et en efficacité. De plus, je n'ai pas vraiment adhéré au propos en lui-même. Pas que je sois furieusement en désaccord, mais je ne suis pas vraiment d'accord non plus. Rien de méchant, mais ça n'aide pas a apprécié l'ensemble. Le rythme ma aussi semblé très déséquilibré. Une première partie très longue, très lente, qui tout à coup s'accélèrent, multiplie les ellipse etc... Pour un roman de transmission, d'héritage d'une génération à l'autre, j'ai trouvé cela un peu... bah déséquilibré, je retombe sur ce mot là... Ça reste néanmoins un beau livre, avec de belles idées et un certain réalisme dans la création des personnages. Pas impérissable pour autant. Je me demande ce qu'il me faut...
Je conclus cet article avec le fond sonore que j'use ces temps-ci pour marcher dans la rue.
Je conclus cet article avec le fond sonore que j'use ces temps-ci pour marcher dans la rue.
Mais je suis sur que vous pouvez trouver plus jouasse. Cela dit, ça s'accorde bien avec le vent.
Bien à vous, Scrat
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