Mode total-vautrage sur le canapé. Je m’emmêle les pinceaux dans mes paquets de cigarettes.
Petit bilan culturel avant de.. heu... continuer à lire et à regarder des trucs (pour rien donc, j’essaie juste d’innover mes formules d'accroche).
Il y a deux semaines, j'ai été voir le spectacle que j'attendais depuis.. janvier, je crois bien, soit l'EXOCONFERENCE de Alexandre Astier. Est-il vraiment utile de préciser que c'était mortel ? J'étais confortablement installée au 3e rang, bien placée pour ne rien rater des mimiques de notre génial conférencier. Le DVD étant désormais dispo (oui je l'ai déjà acquis, oui..) je ne vais pas vous raconter le spectacle par le menu, mais comme toujours avec Astier, ce fut un savant mélange d'humour, d'intelligence et parfois d'émotion un peu plus profondes qu'elles n'en ont l'air.
Étant très en avance pour ce spectacle, j'ai pu bien progresser sur ma lecture en cours, qui était L'épouse de bois de Teri Windling. Je suis globalement mitigée. Dans l'ensemble, le roman m'a semblé plutôt bon, avec de belles ambiances. Je me suis même un peu laisser hypnotisée par le désert mystique dans lequel on se retrouve vite plongés. Mais... Comment dire ça sans avoir l'air trop condescendante ? J'ai trouvé qu'il y avait des marques d'immaturité un peu trop visibles. C'est à dire, l'écriture n'est pas mal et ça reste discret, mais quand on dépouille l'histoire de ses atours, on voit de bien grosses ficelles, un peu niaises et c'est dommage (exemple : la description quasi systématique des tenues des personnages qui n'apporte vraiment rien et qui donne un petit coté fanfic...). De plus, les "révélations" sur l'univers n'en sont jamais, elles passent comme des infos random et ne sont jamais mises en valeurs. J'apprécie que l'auteur n'ai pas voulu faire un événement de chaque découverte (l'effet "suspens-sursaut" peut lasser), mais certains passages me laissent à croire que cet effet n'est pas voulu à 100% et cela confère une certaine maladresse à l'ensemble. Mais bon, je fais ma relou mais en fait j'ai pas passé un mauvais moment et le livre ne m'a ni agacée, ni ennuyée (ce qui est de plus en plus rare.. je deviens snob...) et c'était une lecture agréable.
J. m'a prêté une bande dessinée trèèèèès jolie (la couverture semble une lettrine, une illustration ancienne, dont les couleurs auraient cedé au doré) : Bouffon de Zidrou et Francis Porcel. Ça commence très bien, avec une narration intra-diegetique, qui crée une atmosphère spéciale. C'est assez sombre, même dans l'humour, et le présupposé, quoique classique, fonctionne très bien. Mais je suis un peu restée sur ma fin. Je trouve le final trop léger. Un peu, non pas bâclé, mais élagué. Comme si les auteurs s'étaient rendu compte qu'ils ne leur restaient plus assez de pages et qu'il fallait finir sans approfondir. C'est un peu dommage, j'aurais aimé que l'intensité se prolonge. Mais je pense que c'est aussi lié a l'évolution de l'histoire : le personnage sort du confinement, passe du huit-clos au voyage et s'éloignant du narrateur, l'histoire s'étiole. C'est donc peut-ètre tout à fait pensé pour, mais ça m'a un peu frustrée.
J'avais trouvé chez un bouquiniste, il y a un moment, deux vieilles éditions de pièces de Edmond Rostand : Cyrano et L'aiglon. Je connaissais (et aimais) déjà Cyrano. L'aiglon était une découverte totale, se déroulant dans un contexte historique parfaitement inconnu de moi : le post-napoléon. Et j'ai beaucoup, beaucoup aimé. J'ai lu ça un après-midi, sur le balcon, d'une traite. La langue est folle d'émotion et cette histoire m'a beaucoup, beaucoup touchée. Toute la complexité des sentiments, des situations, sont traduites avec un luxe de subtilité très appréciable. On s'attache presque à tous les personnages, même les antagonistes, ce qui est quand même une performance. Ça vaut vraiment le coup. Je ne vous en dit pas plus : tenter votre chance.
Sinon, j'ai poursuivis la lecture du Paris des merveilles de Pevel, avec L’élixir d'oubli. J'ai été un rien déçue, peut-ètre, par certaines... tentations (au niveau des personnages sur le retour) qui contredisent le contexte posé dans le tome 1. Mais bon, à part ça, j'ai trouvé ça franchement chouette. On retrouve l'univers avec grand plaisir, comme on va diner chez des amis. Les chapitres sont équilibrés et le rythme assez addictif. Nos héros sont plongés dans une nouvelle aventure, où tous les fils de l'intrigue finissent par prendre sens miraculeusement. J'adore ces effets, de même que les scènes en miroirs et la simplicité de certains échanges qui évitent les clichés (je continue a trouver ça formidable haha !). Il y en a pourtant qui subsistent mais ils sont tout à fait assumés et maitrisés. Le dernier tome de la saga est le prochain livre sur ma liste !
[je me refais un café au lait pour la forme. je vous conseille d'en boire un aussi.]
Après deux ans de planifications infructueuses, j'ai enfin fais ma soirée film spécial Pirates avec mon pote J.
C'était vachement sympa (comme d'hab) et j'ai découvert deux films sur quatre.
Pour commencer, la base de la base, le film qui a fondé une bonne partie du genre tel qu'on le connait aujourd'hui et qui a définit pour longtemps l’esthétique du film-de-pirate : Pirates (Roman Polanski). C'est culte et je comprends pourquoi. En dépit de quelques longueurs et d'effets vieillissants, on est quand même sur du film assez intemporel : il y a de l'action, de l'humour, de la ruse, de la romance. Je m'attendais à un rythme nettement plus lent et en fait, non, pas plus que ça. On s'est beaucoup marré. C'était super cool.
Et puis sinon, j'ai découvert le film One Piece - Strong World (Munehisa Sakai). J'ai trouvé ça assez cool (l'orgie de bestioles hybrides est démentiel), c'est cool, c'est délirant comme j'aime. Le principal problème vient, je pense, de moi, car je n'ai jamais lu les mangas ni vu l'animé. Et le film a du mal à fonctionner de manière totalement indépendante. Il me manquait beaucoup d'infos, même si j'ai pigé l'essentiel. J'ai donc eu du mal à m'investir avec les persos, ne connaissant pas leur background ni leur relations. Tout cela est suggéré mais pas intégré dans l'histoire (normal, je sais) mais du coup, je suis sans doute passé à côté d'un certain nombre de trucs. Cela m'a cependant bien donné envie de plonger dans l'univers de manière un peu plus poussé (mais ça m'afflige car putain.. que cette série est longue...).
Hors de cette soirée film, j'ai regarder (en VF malheureusement...) le film Une nuit à New-York de Peter Sollett (encore une fois, les traducteurs on ruiné le titre orignal qui était nettement plus joli : Nick and Norah's Infinite Playlist). C'était... gentil. Pas franchement mauvais (j'imagine que ça serait bien mieux passé en VO), mais pas très palpitant non plus, je m'attendais à ce que ça soit quand même beaucoup moins convenu. C'est un p'tit film d'ado sympa, mais franchement sans plus.
Look, other bands, they wat to make it about sex or pain, but you know, The Beatles, they had all figured out, ok ? "I want to hold your hand". The first single. It's effing brilliant, right ? That's what everybody wants Nicky. They don't want a twenty-four hour hump sesh, they don't want to be married to you for a hundred years. They just want to hold your hand.
Et pour finir , hier soir, prise d'une pulsion que je ne m'explique pas, j'ai décidé de regarder Descendants (Kenny Ortega), un téléfilm Disneychannel (ce qui en dit assez long sur le résultat je crois). C'était convenablement mauvais. Ce film est sortit cette année et il est déjà complétement ringard. J'aimais bien le concept pourtant : les grands méchants de Disney ont eu des mômes et ceux-ci vont avoir la possibilité de sortir de l'île de l'oubli où ont été parqués les méchants (trop guetto !) et d’intégrer une université dans le pays des gentils. Si ça avait été bien fait, on aurait pu avoir un petit film niaisou mais rigolo. mais évidemment, ça a été torché vite-fait et c'est déplorable. Non mais... Le monde a été rebaptisé "Les États-Unis d'Aradon". WTF ?
C'est bancal et mal-foutu, l'intrigue est tellement consensuelle que c'est à pleurer. Il y a des chansons, comme dans tout Disney qui se respecte (mais bon, là, elles disent toutes grosso-modo la même chose donc ça perd encore plus en crédibilité). La morale (je suis sure que vous pouvez la deviner tous seuls) est complétement bâclée, en plus d'être un poncif sucé et resucé par les studios. Les mecs en ont juste rien à battre. Bref c'était naze au point d'être gênant (je vous raconte pas les incohérences, ni la tronche des méchants.. ni la tronche des gentils... ni rien en fait... mais y'a matière croyez-moi) : C'est raciste, c'est sexiste, c'est idiot, c'est démago. Bref. C'est hyper nul.
... Mais comme c'était exactement ce que je cherchais à regarder.. ben au final ça m'a fort bien convenu. Je ne le recommande à personne (j'insiste) et je me suis beaucoup amusée. Voila =D
Sur ces réjouissantes découvertes, sachez que je suis en pleine forme, qu'il y a du soleil et que j'ai des tonnes de rangement à faire dans mon donjon.
Bien à vous,
Scrat
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