jeudi 10 janvier 2013

Potager


- Do you feel cheated ? 
- The trick to not feeling cheated is to learn haw to cheat. [...] Now, did doing this help me escape a wasted life or did it blind me so I would'nt want to escape it ? I don't know. But either way... I was the one telling my own story, so... No. I don't feel cheated. At all. 

Oyez, Oyez.
Voila du neuf dans le donjon scratien. Ok, pas autant que je le souhaiterai mais quand même. 
Le séjour de F. en France s'achève et me crève un peu le coeur. Du coup je me retrouve dans un état d'esprit très étrange. Mais au final, je me rend compte qu'à la question "Comment tu vas ?", j'ai rarement répondu "Bien" ou "Mal". Je vais comme-ci, comme-ça, en fonction des secondes. 

A niveau lecture, par chez moi, ces temps-ci je me suis cantonnée à Jean Deboeuf et son bouquin sur la vie de Marie Stuart.
C'était pas mal, mais très particulier. On ne peut pas parler d'un roman. Mais pas d'un traité historique non plus. Il y a trop de parti-pris, de déduction sans preuve. D'un autre coté, on est jamais mit en contact avec l’intériorité de Marie et les événements sont relatés les uns après les autres, sans descriptions ou presque. En fait, c'était suffisamment littéraire pour que je ne décroche pas, mais suffisamment bien construit pour que j'apprenne des trucs. Si je n'avais pas autant la flemme, je pense que j’apprécierai d’approfondir sur ce personnage.







Sinon, je me suis ré-offert une virée à Paris, avec spectacle à la Comédie Française à la clé.
On va commencer par l'exposition Dalí, présente actuellement au centre Georges Pompidou. Si on omet qu'il y a vraiment TROP de monde c'est carrément cool. Bon, déjà j’apprécie l’œuvre de Dalí, ce qui est un plus, mais quand même. L'expo n'a rien de transcendant dans sa construction, mais on voit pas mal de belles-choses. Il faut dire que ce mec là a trempé un peu dans tout : peinture, dessin, sculpture, photo, installation, performance, dessin animé... 
D'ailleurs soit dit entre nous, rien que le titre de ses œuvres sont déjà des œuvres en soit, les trois quart du temps. 
Bref, j'aurais aimé pouvoir m'attarder un peu plus et flanner sans avoir à me heurter aux quarante mille visiteurs. Mais bon.. Ils en pensaient sans doute autant à mon encontre. 






Mais venons en au fait. Je ne vous cache pas que l'essentiel de cet article est pour parler de la pièce Un chapeau de paille d'Italie. 
Ne faisons donc pas trainer les choses plus longtemps : c’était grandiose! Est-ce que toutes les représentations ont été aussi bonnes où est-ce que c'est par ce que c'était la dernière ? J'en sais rien, je m'en fous j'ai juste adoré. 

 - Mon gendre, tout est rompu !
- Oui, oui. C'est convenu.

C'est absurde, la chose est entendu, mais que voulez-vous, on ne s’appelle pas Eugène Labiche pour rien. En fait les quiproquos sont poussés si loin que des fois tu te marres en sentant venir l'embrouille un bon quart d'heure avant qu'elle n'arrive. Les discours sont emmêlés, totalement fous. La mise en scène en rajoute comme il se doit et les acteurs s'éclatent sur scène (et si je me trompe, sachez qu'ils font très très bien semblant !) Les trois quarts du temps, l'intonation et la gestuelle rende encore plus drôle des dialogues déjà bien givrés. 

 Vous êtes-vous trouvé quelquefois en relations avec un porc-épic ? Tel est mon beau-père ! 

Quand aux acteurs.. Je vous ai déjà parlé d'eux, puisque les deux performances devant lesquelles je m'incline le plus bas sont celles de Christian Hecq et de Pierre Niney. 
Hecq par ce que ... Il a une patate folle, qu'il est drôle, que malgré le coté "avalé" de son discours on ne perd pas un mot de ce qu'il dit. Par ce qu'il transmet tout un cheminement de pensé en une seule expression, que son ridicule est dosé de manière à être parfaitement réaliste. Christian Hecq , par ce que je suis sure que ce mec peut jouer n'importe quoi et être crédible partout, et qu'en l’occurrence, dans l'humour, c'est un génie. 
Niney par ce que .. Il tient la pièce à bout de bras, qu'il a une multitude de mimiques insoupçonnées, qu'il est bon acteur mais qu'il révèle aussi d'autres talents (chant, danse, au hasard), que le décalage lui va bien. Pierre Niney par ce qu'il a ce truc qui fait que quoi qu'il joue, on aimera son personnage plus que tous les autres, même si au moment du salut, lorsqu'il quitte les pompes de son perso pour redevenir lui-même, il perd cette aura un peu fragile qui le rend sympathique. 
Bref, c'était bluffant. Ça chante, ça danse, ça s'invective, ça part dans tous les sens et ça marche pendant 2h30. 

- C’est inutile… elle n’accepterait pas… elle est en deuil.
- En robe rose ?
- Oui, c'est de son mari...

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A part ça, j'ai découvert un générateur de chibi. Je me permet donc de conclure sur cette magnifique auto-lecture de moi-même. Soyons narcissique, un peu. 

Merci à gen8 pour ce truc qui m'a occupé une bonne partie de ma journée d'hier. 

 Bien à vous, Scrat

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