mercredi 27 août 2014

Imaginarium

Lecture en cours : Le diable l'emporte - René Barjavel

Peu de livres, beaucoup de films.

A vrai dire j'ai seulement prit le temps de lire le roman de Estelle Faye : Porcelaine , que ma jolie F. m'avait offert pour mon anniversaire (donc il y a trois plombes...) Pour etre tout à fait honnète, ça n'a pas été l'enchantement que j’espérais. 
Je ressors même assez partagée de cette lecture. Je n'ai aucune envie d'en dire du mal et pourtant, force est de constater, certain défauts impardonnables.
Dans cette saga-conte au cœur d'une Chine merveilleuse, on suit les aventures de Xiao-Chen au cours de trois époques différentes de sa vie, ce qui pose déjà un premier problème à mon sens : l'énorme écart de temps entre les differentes parties font qu'on ne retrouve pas du tout le héros du début. Mais pas du tout. Et donc j'ai eu l'impression de suivre un parfait inconnu pendant les deux tiers du livre alors que j'avais adoré le début.

Autre problème, lié cette fois  au choix de la forme : le Conte. C'est un genre que j'adore, qui est plus oral que écrit et qui est extrêmement stéréotypé. Sur une forme courte ces stéréotype et ces personnage fonction sont un plus mais dans un roman de 400 pages ....
 L'histoire semble s'étirer  a l'infini parfois, tout en conservant la simplicité scénaristique du conte et... ça affadit un peu la puissance évocatrice. D'autant que l'auteur utilise le "présent" pour narrer son histoire, ce qui passe très bien a l'oral mais donne un effet légèrement étrange à l'écrit s'il n'est pas parfaitement maitrisé. Une sensation de rapidité, d'ellipses trop présentes...
Néanmoins il s'agit c'est un roman riche de mots et d'images et c'est vraiment très beau et très poétique, et le voyage a travers une Chine magique, de mystères en déclin se défaisant peu à peu de ses antiques sortilèges, est très bien mené, à travers une troupe de théâtre et de couleur. Cela manque seulement un peu de tripes ou d'émotions qui nous prennent par surprise. 

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Films ensuite. Bon je vais passé très vite sur le pitoyable Histoires enchantées (Adam Shankman) un film Disney qui date de 2008 et qui est passé complétement inaperçu, a raison.  C'était plat, convenu, jamais touchant, jamais prenant, jamais original et même pas toujours très cohérent. Bref c'était tout moisi, je ne sais même pas trop pourquoi j'ai regarder ça. Le concept avait l'air chouette mais bon.. j'aurais du me douter que ça allait être n'importe quoi. 

Heureusement, à part ça j'ai plutôt regarder des films sympas.  Ça va de "sweet and nice" à "transcendant de coolitude". 


Sur le premier échelon, on trouve donc La tête en friche (Jean Becker) qui est un film léger, narrant une amitié improbable entre une vieille dame lettré et un sympathique quarantenaire balourd, presque analphabète.  Loin d’être le film du siècle, les protagonistes sont attachants et la littérature est mise en hommage, comme lien. Tout respire la simplicité et c'est assez rafraichissant. Les quelques retournement de situations sont assez attendu mais je ne pense pas que la vocation du film était de surprendre ou de révolutionner le genre.  Bref vous pouvez regarder ça avec un bol de chocolat chaud un soir d'hivers au fond de votre canap, ça devrait coller =). 

Autre découverte avec un retard scandaleux : 
The Breakfast Club (John Hughes) , que j'ai eu envie de regarder suite aux référence qui sont faites a ce film dans Community.  C'est vraiment trés trés cool. Bon je déplore vraiment de ne pas avoir trouvé une version VOSTFR par ce que la VF est désastreuse mais à part ça... Certes, le film a un petit côté daté, d'autant plus que beaucoup de teenmovies sont sortis entre temps, mais il me semble que ce film était assez précurseur pour l'époque et au final... Il y a quelques moments de surprise. Pas quarante mille non plus mais le film reste relativement subtil et les personnages stéréotypés réussissent a garder leur ligne de conduite tout en montrant d'autre aspect d'eux-même. J'ai particulièrement aimé le personnage de Alison "la détraquée". C'est plutôt bien foutu et le film fait franchement du bien. 

We're all bizarre. Some of us are just good at hiding it. 

Et pour conclure, le coup de coeur absolu de la semaine a été en salle avec le nouveau film de Zach Braff : Le rôle de ma vie. Fan inconditionelle de Garden State, je ne savais pas trop si je retrouverai la saveur douce-amer que j'avais tant aimé. Et oui. 
Le film est beau, décalé avec des touche d'humour totalement à côté de la plaque. C'est la vie, mais en différent, dans tous ses aspects absurde et tellement juste. J'ai trouvé ce film nettement plus triste que Garden State peut être à cause du fil conducteur central ? J'ai pas mal chouiner, entre deux éclat de rire. C'était vraiment top, je ne sais pas quoi dire d'autre. J'ai envie de retourner le voir, de sourire dans mes larmes, de m’emmitoufler dans ces moments de vie biscornus, arrachés à une réalité qui n'est jamais fade, sans être idéalisée. je ne vous en raconterai pas une seconde car j'aurais peur de ruiner la moindre surprise que ça soit dans l'émotion ou dans l'humour. Un seul conseil : allez le voir ET ne regardez surtout pas la bande annonce.  Et en bonus, la bande originale est vraiment génial, toute en douceur joyeuse comme j'aime.  La preuve : 

When we were kids my brother and I used to pretend that we were 
heroes, the only ones who could save the day. 
But maybe we're just the regular people, the ones who get saved.


Et maintenant soyez heureux bande de moules ! ; )
Bien à vous, Scrat

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