dimanche 28 octobre 2012

Laboratoire

Lecture en cours : Xanth "Lune pour caméléon" - Piers Anthony 
                              Présent et avenir - Carl Jung

Et vive les Remix de Chinese Man. \o/

Pas de café, pas de clope. 
Par contre j’envisage de plus en plus sérieusement d'allumer le chauffage.

J'en ai donc finis avec Le royaume de Tobin
J'ai un peu moins aimé les deux derniers tomes. Qui sont par ailleurs super bons (c'est dire le level des quatre premiers). 
Je n'ai pas grand chose à ajouter qui ai échappé à mon délire passionné de la dernière fois. Si ce n'est que tout ce que j'ai écris me semble brusquement d'une fadeur mortelle, et d'une naïveté imbuvable à la lecture. Lynn Flewelling prend son temps. Je ne sais pas comment elle fait pour prendre autant son temps. C'est super bon.


J'ai réussis a résister à la tentation de la relecture, me gardant Nightrunner pour la sortie du Tome 5. Donc dans un an, si j'ai du bol. =/ 
A la place, j'ai attaqué Xanth dont on m'avait chanté les louages (et l'humour ravageur). Autant dire que pour le moment, ce n'est pas du tout à la hauteur. Mais bon. Ça se lit bien, j'ai l'intention de persévérer. 

Sinon j'ai commencé à lire Jung. C'est ... Pas la même. 
Mais honnêtement, ça me botte. Bon c 'est pas évident à lire, il ne faut pas lâcher le fil, au risque de découdre toute sa réflexion, mais en fait c'est nettement plus accessible que ce que je croyais et je sujet m’intéresse carrément. 
Pour résumer éhontément le présupposé du livre, Jung nous parle de l'individu dans la societé, qui ne se définit plus que par rapport à elle (ici on parle d’extériorité). L'être humain a donc une opinion de lui même étonnante : Il ne se voit qu'en tant que quantité négligeable, puisqu'en effet au sein d'une marrée humaine, son opinion et ses actes seuls ne comptent pour rien. 
Alors que son Interiorité existe toujours et compte bel et bien. Nous sommes encore là, en dépit de la societé, même si on se tue à nous convaincre du contraire. 

Je n'avais jamais formulé ça comme ça, mais oui. Grave. Je crois que c'est pour ça, exactement pour ça  que la politique, l'économie et toutes autres formes d'engagement à grande échelle me gonfle. Ce qui m’intéresse c'est les individus. Les relations entre individus et de quoi ils sont construits. La "moyenne humaine" je m'en bat l’œil avec un pied d’alligator femelle.
Bref, Carl Jung je kiff ! (Je me demande si quelqu'un a déjà écrit ça textuellement ? oO)

C'est sur cet arrière-plan psychologique de perplexité que fleurit partiellement, nous semble-t-il, ce qu'il est convenu d'appeler la vie littéraire. 
Le fait que cette vie littéraire soit particulièrement active en France permet-il de conclure que le français est spécialement perplexe devant l’ambiguïté et le mystère de sa propre nature ?

(Oui par ce qu'en plus, le traducteur fait des blagounettes en note de bas de page. Toutes relatives les blagounettes, j'en conviens. Mais moi ça me fait marrer. )

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D'un point de vue cinématographique, c'est un peu aride. Pourtant j'ai vingt mille trucs à voir sur ma "liste d'attente", mais impossible de me motiver pour regarder. Curieux je sais. Mais en fait regarder un film me demande presque plus d'efforts que de lire. Il me faut accepter la passivité et c'est vachement plus tentant de s'ennuyer. 

Du coup, sur les conseils de M. un collègue de boulot qui bosse en jeunesse, j'ai juste regardé Les Pirates - Band of Misfits (Peter Lord). 
C'est un film d'animation dans la veine de Chicken Run. Mais bon, le scénario est cheaté. Forcément, c'est pour les gosses, donc ça déborde de bon sentiments et de belles leçons et de situations cocasses pseudo hilarantes. Ce n'est pas vraiment un coup de cœur en somme. Mais bon, c'est pas mauvais non plus. Y'a des trucs sympas et on se laisse porter. C'est juste vraiment trop simplet par moment. 
Je ne pense pas que ça marquera ma mémoire à jamais.


A part ça, je recommence à faire des rêves à la con, qui partent dans tous les sens. 
L'autre jour, j'assistais a un jeu cruel ou un homme aux parties génitales tentaculaires (et je veux dire par la que c'était VRAIMENT des tentacules) était dans une piscine et faisant du lancé de poulpe rose. 
Hors de l'eau, les poulpes ressemblaient à un plastique élastique visqueux, mais dans l'eau ils retrouvaient leur grâce. 
J'étais avec L. et on comptait les points. Bientôt on voyait des bébés poulpes (mais genre des trucs de 5 centimètres quoi) qui étaient resté en rade au bord de la piscine alors on les adoptait. 
Sauf que la je me rendait compte que hors de l'eau, toutes ces tentacules ressemblaient à  des serpents, et que par le fait il y avait des serpents cachés dans le lot. Mais L. était tellement obsédée par les bébés poulpes qu'elle refusait de partir et j'étais petrifiée. 
Durant la même nuit, j'ai aussi rêver de mon ex-belle-mêre, mais impossible de me souvenir des détails. Je crois qu'elle m’engueulait et qu'elle me donnait des ordres comme si elle avait encore le moindre droit sur moi et que je me sentais désolée de devoir l'envoyer se faire foutre. 
Je me rappelle vaguement que la cuisine était implanté au milieu de nulle part. 

Bon, je pique du nez. Surement la faute du changement d'heure opéré cette nuit. Saleté ! 
Je vais me faire un cawa avant d'aller bosser. 

Putain, les dimanches dans le Donjon Scratien, c'est plus ce que c'était. 

Bien à vous

PS : J’envisage de me faire un T-shirt "Shakespeare is not Dead". Mais j'ai peur d'être la seule à trouver ça super cool ...

dimanche 21 octobre 2012

Balcon de la tour


J'ai toujours eu envie d'avoir une lampe à frange, pour pouvoir en cramer les bouts avec ma cigarette, comme dans La vie rêvée des anges.



Back from London. 

J'ai vu plein de trucs sympas avec L. Même si je regrette gravement de ne pas avoir pu visiter le cimetière des animaux (je veux dire .. lol !), ni d'avoir fait un saut au Whoshop (mais c'était trop dangereux pour mon porte-monnaie)
Le Shakespeare's Globe m'a enchantée, même si finalement, la plupart des infos n'avaient rien de très insolites.
Bref je ne vais pas tout raconter par le menu, par ce qu'on s'en fous un peu. 


L'essentiel est surement que j'ai acheté un baume à lèvres à l’effigie de Yoshi. \o/

Sinon, bon. Pas des masses de trucs. J'ai simplement lu un petit roman jeunesse que j'ai beaucoup aimé. A vrai dire, l'idée était tellement bonne que je regrette qu'une version "pavé de 800 pages" n'existe pas. 
Il s'agissait du bouquin de Eric Sanvoisin : Le petit buveur d'encre rouge.
Je crois qu'il existe un autre ouvrage, du même auteur qui développe un peu l'histoire de ce vampire allergique au sang, qui absorbe les mots des livres pour se nourrir. Il faudrait que je le cherche. 



Pour les films, je suis vachement dans le revisionnage (de Docteur Who surtout, j'avoue..)
J'ai notamment rematé Hunger Games (Gary Ross) hier soir.
Alors oui, bon, comme toujours j'entends le monde entier qui râle par ce que "C'est moins bien que les livres. Et même qu'ils ont trop supprimé des trucs". Ok, les jeunes, donc je vais le dire une bonne fois pour toute : On s'en fout.
Si une adaptation cinéma c'était juste poser des images sur les mots, effectivemment, ça n'aurait aucun interet. Et je suis d'accord, il y a des films qui n'ont pas d'autre objectifs et ce ne sont pas forcément des chefs-d'oeuvres. 
Une adaptation, c'est une lecture de l’œuvre, un prolongement en quelque sorte.Faut arreté de hurler au scandale a chaque fois qu'un truc détonen avec ce que vous aviez imaginé. On peut toujours retrouver ses propres images, alors pas la peine de se la jouer. Aimer les livres, ça ne veut pas dire cracher systématiquement sur la gueule des adaptations.
BREF. Quoi qu'il en soit, pour Hunger Games, je reste sur la même impression que celle que 'avais eu la première fois. Le concept est horrible. Tellement horrible, tellement oppressant que je suis incapable de dire si le film est bien ou pas. L'histoire me terrorise. Ni plus ni moins. 
Du coup l'effet doit être réussis. Même si ça veut dire que je me sens en danger pendant 142 minutes.
Petite mention pour Lenny Kravitz quand même, au passage. Par ce que son perso est sympa, et que c'est cool de le trouver là. 


Et ce soir j'ai regardé un truc dans un style radicalement différent : La vie d'une autre (Sylvie Testud)
Ça se rapproche (un peu) plus de Camille Redouble. Mais à l'envers.
Un matin, Marie se réveille et elle a oublié quinze ans de sa vie. Elle est une femme d'affaire hyper-reconnue, en plein divorce avec son époux. Sauf que le dernier souvenir qu'elle a de lui est celui de leur première rencontre. 
C'est pas mal. 
L'idée, encore une fois, me semble vraiment bonne.
C'est comme si elle se réveillait dans le corps d'une femme qu'elle ne connait pas, qu'elle ne comprend pas et qui lui laisse la dette de mille erreurs passées. La situation est parfois cocasse, mais le plus souvent, triste. C'est un film que j'ai bien aimé. 

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Je vais aller attaquer le tome 5 du Royaume de Tobin (ça m'a manqué) en mangeant des chocapics. 
De toute façon, j'ai plus de cigarettes.


[Elles] disent Ok pour les enfers contre un peu d'paradis sur terre.

Bien à vous, Scrat

dimanche 14 octobre 2012

Mezzanine du Bureau

Lecture en cours : Le royaume de Tobin  "La révélation" - Lynn Flewelling

Peinture : Jean Jacques Henner


Lire est un acte de magie. 
Voila trois jours que je n'ai pas décroché, que je suis embarquée dans une aventure épique, extraordinaire. Lynn Flewelling a ce don, peut-être pas si commun, de vous créer une nouvelle vie. A chaque fois que pour une raison ou une autre (aller au boulot, me faire à manger..) j'ai du détacher les yeux de mon bouquin, mon cœur n'a été occupé que de l'impatience de reprendre ma lecture.
Par quels mots, quel images, quel sortilège a t-elle réussis à rendre ses personnages si vrais, si complexes, si attachants ? Je ne le sais pas, je voudrais en détenir le secret pour être sure de pouvoir faire ressentir une telle impatience.
L'univers du Royaume de Tobin est le même que Nightrunner, mais des siècles auparavent. Et je suis reconnaissante à tous ces personnages d’œuvrer pour mettre en place le monde qui sera celui d'Alec et Seregil dans Nightrunners.

Lire... 

Oh, j'aime les films, les séries, les mondes imaginaires d'une manière générale. Mais Lire... C'est tellement incroyable. C'est tellement plus personnel. Sans mes yeux pour déchiffrer les mots, les personnages ne peuvent s'en sortir et je me bat avec eux. 
La cause de Tobin est grande mais il est difficile de haïr en bloc ceux contre qui il se dresse. Cette complexité, cette question permanente de la place du bien et du mal est délectable.
Les mots sont ce qui donne corps aux idées, aux actes. 
Au commencement était le verbe. 
Certes, oui. Comment en douter ? Cette idée à beau sortir d'une évangile à laquelle je ne crois pas, elle n'en est pas moins vraie et je le ressens dans ma chair.

Décidément, cet univers fantaisy me pousse à des élans lyriques. Je me rappelle avoir écrit à en perdre le souffle à la fin de La lune des traitres (Tome 3 - Nightrunners)

"Je lis comme on boit, comme on mange, comme on accomplit un besoin vital. [...] Je lis avec passion, un amour sans limite pour cet enchevêtrement de mots et d'Ailleurs. Je lis jusqu’à être repue, apaisée, un peu plus vivante en définitive. [...] Par ce qu’après avoir lu je vais enfin faire ce pourquoi je n'ai aucun talent. Un autre verbe. Le plus beau. Le mot ultime, celui qui réunit, surpasse et délivre tous les autres : Écrire. "

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Mon donjon est clean. J'essaie de fumer moins et je met l'eau de ma tisane à chauffer.
En ce moment, j'écoute les chroniques de Henri Guillemain. C'est super intéressant et sa manière de parler est des plus agréable.

Autant dire qu'en dehors de ça, je ne glande pas grand chose. Enfin si, le boulot quoi. Je vais faire ma grognasse de bibliothécaire aigrie mais aujourd'hui je n'ai eu affaire qu'a des gros cons.
Entre le vieux bougre qui m'a gonflé pendant deux heures par ce que les bacs à  DVD étaient trop bas pour lui ...

"- Vous n'auriez pas pu les mettre plus hauts
- Je suis désolée pour vous Monsieur, je peux vous aider, mais mettre les bacs plus haut les rendrais inaccessible a certaines personnes.
- Mais bien sur que non : regardez ! On voit très bien d'ici (dit il en posant un DVD sur le haut de l'étagère
- Oui, mais cela compliquerait le travail de rangement et l’accès aux DVD du fond
- Pfff. A qui ?
- Ben.. A moi par exemple ?! (Je fais un mètre trente les bras levés sur une table...)"

Et les étudiants qui, a défaut de BU ouverte, viennent squatter les tables reservées à la consultation sur place ...

"- Mais y'a personne qui s'assoit là !
- Ben non, puisque vous y êtes (non mais sans rire, les lecteurs vont pas venir s'asseoir sur leurs genoux!) Vous voyez le Monsieur là bas, il aurait bien aimer consulter son magazine ici
- Mais c'est un retraité.
- Oui. Et ?
- Ben il a le temps, il peut attendre."

Tss y'a des claques qui se perdent. J'étais atterrée par autant de connerie.
Sans parler de la mère totalement anxiogène qui parlait mega fort à son fils et qui a trouver moyen de lui sortir - en le menaçant du doigt - "C'est maman qui va dire par ce que toi tu sais pas parler". 
Cimer l’éducation... 

Bref, ça me fait des journées bien remplies.

Histoire d'évacuer définitivement la frustration que m'a inspirée ce week end, je balance un petit coup de Skrillex (Bim ! Cash ! Comme ça ! Vous faites moins les malins tout de suite hein ?!)
( Ouais le clip est horriblement malsain. Je sais =D )

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Pour finir j'ai quand même regardé un film cette semaine, mais franchement, j'aurais pu m'abstenir. Je cherchais un truc bien guimauve à pouvoir regarder d'un oeil en dessinant et mon choix s'est porté sur The Jane Austen Book Club (Robin Swicord). 
Et bien ça ne rend pas vraiment hommage à l'auteur. Les films de gonzesses, c'est plus ce que c'était ... 
Pour vous faire un spoileur ignoble, voila de quoi il retourne : Un groupe de gens (majorité femelle) sentimentalement au fond du trou créent un groupe de lecture consacré à Jane Austen. Et cette expérience leur permettra de trouver l'amour vrai et la sérénité.  Mortel non ?
Enfait, mon constat du moment, c'est qu'au niveau vidéo (films et séries), les anglais se débrouillent vachement mieux que tous le monde. 
Du coup je pars à Londres aprés-demain. (Wokay, ça a aucun rapport en vrai, mais ça faisait une belle transition non ?)

Mon eau est chaude, ma tisane m'attend et les dernière pages de La révélation aussi.
Aller, pour ne pas trop vous désorienter, je vous quitte en me cramant une clope.
 

Bien à vous, Scrat

dimanche 7 octobre 2012

Cheminée du petit salon

Lecture en cours : Le lion de Macédoine "La mort des nations" - David Gemmell

Petit déjeuner tardif incarné en tartines grillées au Nutella.
Je me remet doucement d'une nuit de veille convenablement anxiogène. Mais sinon ça va.

Et puis ça m'a permis de matter deux films. Deux vieux films. Des classiques, chacun dans leur genre. 
Le premier c'était Sister Act (Emile Ardolino) , mais à la limite je ne vais même pas en parler. C'est un divertissement sympa , je suis pas sure que ça prétende à autre chose qu'a donner un peu le smile.
Je me permets juste de poster l'extrait qui a participer à nous souder, mes copines de fac et moi-même. 


L'autre était heu... Pas pareil, puisqu'il s'agissait de Les parents terribles (Jean Cocteau). 
Je n'ai jamais été très portée sur ce genre de film à dire vrai. Surement à cause de la très grande insistance de ma matriarche.
Et c'est vrai que c'est particulier. Tu sens le théâtre derrière : le film est une succession de dialogues, avec des changements de lieux assez mineurs. 
Jean Marais était vraiment un jeune homme magnifique et le voir jouer le rôle d'un grand fils-à-sa-maman, successivement enthousiasme et boudeur, c'était assez charmant. Mais en dehors de ce personnage, le seul a être vrai, l'ensemble est quand même bien malsain. Mais c'est du malsain mis en scène avec beauté. J'ai adoré le personnage de la tante Léo. En fait c'est surement le seul personnage que j'ai vraiment aimé. Et pourtant le film passe tout seul. L'antipathie des autres jouent, étonnement sur l'accroche. 



C'est à dire qu'il n'existe aucun vaudeville mieux agencé que ce drame.

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J'ai terminé le tome I du Lion de Macédoine. Plus branché sur la strategie martiale que l'aventure, ça a beaucoup de qualités. Sauf qu'encore une fois, on ne croit pas du tout a la romance. 
Elle est a la fois très présente et trés lointaine, puisque toute la motivation du héros tourne autour de cela, alors qu'en tout en pour tout, cette histoire n'a duré qu'un chapitre. 
Mais bon, le fait que les fondations de l'histoire soient aussi fadasses... Ça tache un peu l'ensemble.
Dommage par ce que le reste est vraiment bien foutu. 

Cela dit, à moins que le suspens soit infernal à la fin du tome II, j'attendrais surement avant de lire la suite. Le royaume de Tobin me plait autrement plus, sans compter que maintenant j'ai envie de relire Nightrunner
Au temps pour ma résolution de lire autre chose que de la fantasy ...

A part ça, jeudi dernier j'ai brillé en soirée, ou je suis venue déguisée en Charly.
Je pense renouveller l'experience dès que possible. \o/


Bien à vous, Scrat

jeudi 4 octobre 2012

Passage secret

Lecture en cours : Le lion de Macédoine "L'enfant Maudit" - David Gemmel

Thé au lait et clope mal roulée.

Je sors du ciné où j'ai été voir Elle s'appelle Ruby (Jonathan Dayton). 
Bon, on va faire court sur le coté "romance" du film, par ce que c'est clairement la partie chiante (et pourtant j'y allais pour ça ...). Donc voila, la romance en elle même n'a aucun intérêt.
Mais ... 
Oui, non, donc, avant toute chose il faut poser les bases, donc, ce film raconte l'histoire de Calvin, un jeune mec qui a fait fortune grâce au roman qu'il a publié à 19 ans. Depuis, sa vie stagne, pas d'amis en dehors de son frère, pas de copine, et pas d'inspiration.  Un jour, son psy lui demande de lui écrire quelque chose. Et Calvin décide d'écrire sur une fille qu'il voit parfois en rêve. Il écrit, il écrit, il se retrouve emporté par cette nana, dont il se plait à écrire tous les détails, et avec laquelle il s'invente une histoire d'amour parfaite. Jusqu'au jour où, PATATRAS, Ruby se matérialise sous ses yeux. Elle est belle et aussi parfaite qu'il l'a créer. Pas besoin de la séduire, puisqu'elle apparait alors que leur histoire d'amour est déjà écrite. Elle est réelle. 
Calvin décide de ne plus toucher son texte et de laisser Ruby écrire le reste de sa vie. Mais ce n'est pas si simple, lorsque la jeune fille commence à s'éloigner de lui et qu'il a tout pouvoir de la faire revenir. 


Le concept est vraiment intéressant pour qui écrit un peu. Nos personnages nous appartiennent ils (oui, présomptueusement je dis "nous") ? Et une tension se crée. 
Ruby agit avec les caractéristiques que Calvin lui a donné. Fraiche et pleine de vie, elle a rapidement, du mal à subir le huit-clos amoureux. Elle correspond en un sens à ce que l'auteur a voulu qu'elle soit, mais il ne peut contrôler son évolution logique qui l'éloigne de lui.
Deuxième question, celle des droits de Calvin. Il lui a donner la vie pour qu'elle soit sienne. A t-il le droit de la contrôler pour autant ? 

Au final, il veut ce que tout le monde veut : Une personne parfaite, qui agirait exactement comme il le souhaite mais surtout qui soit authentique. Car l'idée de créer pour elle un bonheur artificiel le rend malade. "Je veux qu'elle soit heureuse avec moi, et non pas par moi"
Mais y a t-il seulement une différence ? 

Quoi qu'il en soit, ça m'a tout de suite fait penser a Bottero

Un auteur peut il tomber amoureux de l'un de ses personnages ? Est-ce moi qui ai créer Ellana où n'ais-je commencé à exister que le jour où elle es apparue ?

Aimer démesurément un personnage de fiction, est, apparemment, plus commun qu'on ne le pense. 
Mais je crois qu'il serait impossible de vivre avec pour autant. Je n'avais jamais pensé à ça.
Au final, je n'ai pas vraiment aimé le film, mais j'aime les questions qu'il me pose. 
Surtout que je me suis remise à écrire et que je me pose mille questions sur mon personnage principal et sur sa cohérence.

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Sinon, je bouquine. j'essaie de me tenir à mes résolutions de lire le BBF et autre canards professionnels, mais j'ai un peu de mal. Je suis trop tentée part la Fantaisy.
Enfin je dis ça...  J'ai lu un roman pas du tout dans cette veine cette semaine, mais ça ne m'a pas emballé. 
Jack est un livre écrit par A. M Homes et parle d'un ado, qui apprend que son père est gay. 
Je résume éhontément l'histoire, bien sur, mais au final, il va se passer dans ce livre exactement tout ce à quoi on s'attend : Jack va d'abord refuser d'accepter l'aveu de son père, puis au rythme de diverses péripéties, il va réaliser que c'est toujours son père et blablabla.
Je m'attendais clairement à mieux, mais enfin tout n'est pas à jeter. L'écriture est fluide, certains passages très beaux (les match de basket par exemple) et certains personnages cinglés valent le détour (Max le meilleur ami de Jack). Mais pour être honnête, je pense que je réagis moyennement bien par ce que je suis très intransigeante sur ce genre de thème. Pour moi l'homosexualité n'est pas une chose qui s'accepte. Et j'ai de plus en plus de mal avec la condescendance ambiante.

Histoire de faire une super belle transition, l'autre jour a la bibliothèque on est tombé sur un sacré naze qui est venu engueulé ma collègue par ce que le fond DVD contenait des films homos.
Heureusement que je n'ai pas eu affaire a lui par ce que je l'aurais taillé en pièce et sans doute en des termes qui m'auraient valut d'être virée. J'ai déjà un mal fou à comprendre qu'on puisse être dérangé par ça, alors qu'on vienne s'en plaindre ... 
D'ailleurs, j'ai décidé que puisque les gays et lesbiennes ont besoin d'avouer leur sexualité à leur entourage, je devais faire de même. Je vais donc solennellement annoncer à ma mère que je suis hétéro. Y'a pas de raison que cette situation soit moins justifiée.

Et si vous avez un peu de temps devant vous, je pense que cette vidéo exprimera mieux que moi ce que j'en pense.

Bref j'enchaine, toujours sur les CL, je me suis aperçue qu'en reclassant les documents, des fois on tombe sur des truc improbables. Je me demande donc toujours comment le DVD Les enfants du paradis s'est retrouvé coincé au rayon bibliographies d'auteurs anglais. oO

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A part ça, j'ai découvert que ma notion de ce qu'est un comportement social approprié était en fait une hérésie. 
Je n'ai pas encore décidé si j'étais morte de culpabilité ou si je n'en ai rien a foutre. Quoi qu'il en soit, je ne pense pas que je soit prête à faire de compromis même si ma propre attitude m'inspire souvent une honte extrême.
Par vengeance, je me fume une clope (et paf !).

Pour conclure glorieusement cet article je vous propose l'écoute de Noir Désir, par ce que c'est quand même hachement bien ! 
 

Ainsi que ce petit extrait du livre La coureuse de Maia Mazaurette.  Je lis souvent ses chroniques et même si je m'y reconnais assez peu, j'avoue que ses idées sur le féminisme m’intéressent.

Ce ne sont pas les femmes qui veulent des contes de fées mais les hommes. Ils ont besoin de sentiments pour coucher, mais pas des leurs par ce que la vulnérabilité fait mal. 

Bien à vous, Scrat