samedi 1 décembre 2012

Chemin de ronde

Lecture en cours : Vingt ans aprés - Alexndre Dumas

Café au lait, clope et volet clos.
Non je ne souffre pas de migraine ophtalmique, mais mon volet est cassé (et évidement pas de réparateur disponible avant mardi...). Je suis donc obligé de m'éclairer à la bougie. (Non, c'est pas vrai, je suis à la pointe de la modernité et j'ai des ampoules chez moi ! )
La chanson du moment est donc parfaitement adaptée :
J'en suis tombée amoureuse grâce/à cause de la bande annonce du nouveau film de Valerie Donzelli : Main dans la main. Dont j’attends la sortie avec une putain d'impatience.

What else ? 
J'ai commencé à regarder la série Rome. C'est plutôt sympa. Je ne compte plus le nombre de scènes qui commencent hors cadre avec des bruits de coït ou de torture en arrière plan.
J'ai évidemment, un gros faible pour le personnage de Titus Pullo, qui -pour citer le livret- est un inconditionnel amoureux de la vie, avec le courage et la loyauté d'un guerrier mais la moralité d'un pirate.
J'ai toujours aimé les ambiances "Rome antique" dans la fiction. 

Sinon j'ai vu deux films cette semaine. Le premier au ciné : A Royal Affair. (Nikolak Arcel)
Je n'ai pas aimé. Pas détesté non plus d'ailleurs mais je n'ai clairement pas aimé. Les deux personnages principaux sont super antipathiques et fades et plats et dénués d'un intérêt quelconque. Du coup, on a du mal à prendre part à leurs émotions ou à leurs combats. 
En fait j'ai juste aimé le personnage du roi. Un grand gamin attardé, enfermé dans un corps d'adulte. Caractériel, fou, capricieux, mais pas sans lucidité. Enfin une figure un peu complexe et bien menée. 
J'ai aussi apprécié le physique de l'actrice principale, qui est tout de même ravissante. Heureusement, par ce que le film est long et passe avec une lenteur infernale si l'on n'est pas prit par l'histoire (ce qui est donc mon cas).

Le second film était un DVD. J'aurais aimé voir le film au ciné quand il est sortit et puis je n'avais pas eu le temps. On ne peut pas non plus parler d'un coup de cœur mais la mise en scène est clairement intéressante. Et il y a quelque très belles idées. Il s'agissait de Sleeping Beauty (Julia Leight).
Encore une fois l'héroïne (Lucy) n'a rien d'attachant et ce sont les personnages secondaires qui sont les plus aimables. 
Cela dit, moi qui aime des frontières mal définies entre bien et mal, je ne peux pas me plaindre. De même pour la très grande complexité des personnages. Après, la forme du film met le spectateur en position de voyeur, c'est donc difficile de s'investir émotionnellement dans l'histoire (D'autant que l'héroïne elle même ne s'investit pas du tout).
Je crois que ce que j'ai préféré, ce sont les deux scènes qui se répondent et qui illustrent très joliment, quoi qu’avec un soupçon de tristesse, la douceur et la beauté de la folie, des gens à coté de leur pompes. Ouais "Les gens fêlés laissent passer la lumière". C'est le moins qu'on puisse dire. 

Quand elle rend visite à son ami alcoolique et brisé, elle lui demande

- He, Birdman... Will you marry me ?  
- Yes.
- Thank you.
- Not at all.
- It's very kinf of you.
- It's a pleasure. 

Tu sais que ce n'est pas une vraie demande. Juste une question, comme on demanderai "Tu me trouve jolie aujourd'hui?" C'est très doux. 
D"autant plus quand on voit la scène "miroir" où Lucy demande à un homme normal, exactement la même chose, exactement sur le même ton, et que celui-ci répond ce que chacun de nous répondrait "Tu es folle ? Non, bien sur que non. Pourquoi tu me demande ça ?"

________________________________

On ne se rappelle plus ce que c'est de sourire. Je suppose que tu pense que quand je me suis évadé c'était le pied total et c'est là que tu te trompes. Par ce que je ne suis pas Ulysse. je n'avais pas d'épouse dévouée attendant mon retour. C'est idiot, même si douze ans passent, on continue à croire que le monde sera resté le même. et ce n'est pas le cas. Je reviens et plus rien n'a de sens, les couleurs et les formes me sont étrangères, la musique ressemble a du bruit, des maladies horribles tuent les gens qui s'aiment et les rues ne sont plsu les même, tout ce que je reconnais à vieillit, R à du gris dans les cheveux... [...] C'est à partir de R que j'ai pu essayer de reconstituer un semblant de vie "normale" – revenir en arrière, essayer de retrouver qui j'étais. Enfin, après que j'ai arrêté de me morfondre  bien sûr… Se morfondre ne sert à rien, c'est laisser la prison gagner. Parce qu'on peut quitter une prison, mais la prison ne vous quitte jamais, ça reste dans la tête, ça transpire par tous les pores, c'est même dans mon odeur… Mais je peux refuser de n'être que ça. Même si je ne peux pas récupérer les années volées, celles inscrites sur le visage de ceux que j'ai connus et qui ne me connaissent plus, je peux quand même être plus que le prisonnier d'A. Il suffit de vouloir. On veut la vie, on la prend. On veut avoir vingt ans, on les a. On veut être heureux, on le devient.

Arcadiane - "La colo"

Bien à vous, Scrat

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire