lundi 26 novembre 2012

Antichambre

Lecture en cours : Vingt ans après - Alexandre Dumas

Toast à la confiture d'abricot et Pipilotti Rist dans les oreilles. Simplement par ce que au bout du cinquième visionnage, j'en avait marre de Contractions mais que chaque fois, j'ai adoré le final. 

Voila, MES s’achève donc et j'ai un nouveau spectacle au compteur, et pas des moindre, puisqu'il s'agit de la Compagnie Dromesko. Le quai des oubliés est un spectacle qui s'explique moins bien si on ne connait pas le titre.
J'ai beaucoup aimé. J'avais prit un place pour ce spectacle d'office, sans même en lire la description.  Dromesko était à l'origine de Arrêtez le monde je voudrais descendre qui était juste un concentré pur de poésie complétement folle.
Ce nouveau spectacle a un peu moins fumer de la patate, mais c'est quand même ça. Des trucs très jolis et décalés. J'ai trouvé ça drôle, sensuel.. Le jeu avec les pieds et les mains est toujours chouette. Bref c'est surement le spectacle que j'ai préféré de tout le festival.
La manière dont les "oubliés" s'ignorent, puis se guettent, puis se parlent, sympathisent, tentent de s'occuper, jusqu’à créer une micro-communauté sur le quai. Ça n'apporte peut-être pas de grands chamboulements mais que c'est bon pour réparer le nid de l'imaginaire.

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Chronique ciné du jour.
J'ai vu du vieux, du moins vieux et du tout-juste-sortit-au-cinéma.
En premier donc, Brazil (Terry Gilliam). Grand classique de la SF, c'était pour moi une découverte. 
C'est une horreur évidemment. Attention, je n'ai pas détesté c'est juste tellement pessimiste et oppressant et absurde qu'il faut être bien accroché pour tenir jusqu’à la fin. 
Bon évidemment, les "effets spéciaux" et autre bruitages donnent une ambiance très spéciale. J'ai trouvé l'ensemble intéressant mais j'en suis sortie avec l'impression pas terrible de m'être baladée dans un cauchemar. 

Le second, n'en était pas vraiment un. Issu du DVD Tokyo! j'ai regardé le court métrage fait par Michel Gondry : Interior Design
Au début je me suis dit "Oula.. je ne vais pas accrocher". Mais en fait, à partir du moment ou l'élément "fantastique" survient (il y a toujours un genre de fantastique inattendu chez Gondry), j'ai totalement été prise dedans. L'idée est vraiment, vraiment cool. Forte en symbole aussi, je suppose, sauf que je me garderai bien de les écrire ici. D'une personne à l'autre le message ne sera pas perçu pareil.

Et pour la sortir ciné de la semaine : Comme des frères (Hugo Gelin) ...
Film attendu depuis plus d'un an.
Et pas une seconde de déception.

C'est à la fois drôle et touchant. Assez triste aussi. C'est l'histoire d'un deuil.
Le deuil parfait.
Le pèlerinage, l'hommage, le bourrage de gueule, l'amitié, l'oubli du reste du monde et la vie qui continue.
En tant que conteuse, j'ai entendu pas mal d'histoires, dont une qui se passe lors d'un enterrement. Le mec qui la raconte m'avait dit un jour « Ce que j'aime dans cette histoire c'est ce que ça nous raconte que le plus important dans la mort, c'est que la vie reprenne »
Nos trois héros (Boris, Eli et Maxime) ont tous des putains de défauts, et des putains de qualités. Ils vont bien ensemble, par ce que ce finalement, le chagrin est un détail sur la liste de ce qui les rapproche.
Entre Boris qui lâche peu à peu sa vie de bureau surchargée, Eli irresponsable cynique avec son sac à dos en peluche, et Maxime, à peine adulte, trop intelligent et complétement à côté de la plaque. Ce sont des portraits de gens qu'on a envie d'aimer d'office. Parfois ils se heurtent les uns aux autres. Parfois ils se retrouvent. Autour des jeux vidéos, des vannes ou du souvenir de Charlie.
Sachez d'avance que je ne vous spoile rien. Le premier plan, c'est l'enterrement de Charlie.
C'est un film d'amour parfaitement dosé. 

 Et puis bon...

Il y a ce détail.

Le sourire de gosse de Pierre Niney.
Un sourire magnifique. Par ce qu'au fil du voyage ne demeure que ce qui compte. Et ce qui compte pour l'un compte pour l'autre.
Ça vous crève le cœur. C'est un sourire qui donne envie de pleurer. 
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Sinon j'ai lu la deuxième intégrale de La ligue des Gentlemans extraordinaires de Alan Moore. Même sentiment que la dernière fois. C'est super sympa, l'intrigue est bien trouvée, les personnages bien retranscris. Mais bon ça ne m'a pas non plus fait sauter au plafond.
Il faut dire que j'ai lu ça durant une nuit de veille. Pas des conditions idéales pour se laisser porter. 

Je conclurai par une phrase Philippe Meyer, captée à la radio un beau matin. 

Le seul livre plus beau que La princesse de Clèves, c'est le Code Civil !

Bien à vous, Scrat


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