J'en profite avant que les fumeurs ne deviennent des cancrelats de la société, bons à pendre pour conduite outrageuse.
Cela dit, il nous reste un peu de temps, puisqu'au niveau régression, on se concentre surtout sur le droit à l'avortement ces temps-ci. Oui, je sais : ça pique.
Pour me remonter le moral, j'écoute Nina Simone (btw cette chanson fait partie de la formidable série Sherlock).
Quelque découvertes filmiques cette semaine.
La première est un dessin animé japonais : Origine (Keiichi Sugiyama). L'action se déroule dans un futur lointain, ou l'homme ayant déséquilibré l'ordre des choses jusqu'au point de non retour, la nature s'est vengée. La forêt toute puissante, attaque qui ose pénétrer en son sein, et fait de la rétention d'eau.
Deux sociétés humaines aux idéaux radicalement opposés y vivent. Les uns souhaitant cohabiter avec la forêt, les autres voulant réduire la menace en esclavage.
Aux niveaux des idées, c'est plutôt bon, et visuellement aussi, ça claque, pour peu qu'on aime le style. Mais bon les persos... Sans surprise, avec une héroïne carrément needy, ce qui ne manque jamais de me gonfler. Un avis un peu mitigé du coup. C'était trop long pour ce que c'était (cette phrase est ratée).
Sinon, petite soirée avec C. au cours de laquelle nous avons découvert Christopher and his kind (Kevin Elyot). Cette fois, on est dans le passé, suivant la montée d'Hitler au pouvoir par les yeux de Christopher, jeune anglais homo qui part s'installer à Berlin.
C'est un bon film, même si j'ai déploré un peu le manque d'intensité. Mais indépendamment du fait que voir Matt Smith faire des bisous à des garçons est très plaisant, on y retrouve des échantillons de vies, qui partent lentement en lambeaux, sans éclats, sans drame.
On voit cette partie du peuple, non pas pro-nazi, mais qui laisse couler "Un jour c'est lui, un jour c'est un autre. Nous devons tous nous en accommoder"
Le personnage qui a le plus de couille est une nana, qui sans soulever des foules, refuse. Elle refuse de laisser les gens s'habituer à l'horreur, aux rafles, aux insultes, aux passages à tabas.
Et la pire scéne du film est bien entendu celle de l’autodafé. Aucun humain ne subit le moindre coups et pourtant, voir bruler Thomas Mann, Oscar Wilde et tous les autres... C'est une des choses les plus violente que j'ai vu au cinéma.
Je ne parle même pas de ceux qui jetaient les livres au feu. Ceux qui me consternent, ce sont les spectateurs.
Peut-ètre que ce film manque "d'intensité", par ce que justement, il est toujours hors cadre. L'action se cache dans les ellipses. On assiste qu'aux résultats.
Quel dommage n'est-ce pas ? Qu'on ne puisse pas faire l'amour..
Après tout il n'y a rien d'autre a faire.
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A part ça, reprise d'activité à la bibliothèque des CL. Il y a les nouveaux, comme par exemple cette dame, qui après avoir fait un tour au rayon jeunesse, celui du rez de chaussé, est venue me voir penaude pour me demander si il y avait un rayon adulte quelque part.
Je l'ai rassuré sur le fait qu'il y avait au moins quatre étages un peu plus "adulte".
Et puis il y a les habitués. Celui qui gagne la palme cette fois-ci, c'est Napoléon. Alors oui, bon, qui est Napoléon me direz-vous (enfin dans le contexte). Et bien c'est un usager qui porte systématiquement des veste de marine, qui a les cheveux tellement gras qu'ils ont l'air peints sur son crane et qui ne vient à la bibli que pour surfer sur le net, et plus précisément sur des sites qui parlent des guerres du XXe siècle. Quand il ne peut pas avoir de poste, il s'installe derrière l'épaule des autre usagers et matte leurs ordis. Bref. On ne l'aime que modérément.
Mais histoire d'ajouter un petit côté caustique à l'ensemble, l'autre jour il est passé au bureau, une enveloppe à la main, pour nous prévenir qu'il revenait tout de suite mais qu'il avait un truc à poster.
A la limite on s'en fout, mais pourquoi pas. C'est mon collègue qui a attiré mon attention sur le fait que l'enveloppe en question était adressé à ... Sheila. (oui, oui : elle)
Ni plus ni moins.
Je ne vous raconte pas la barre de rire. C'est pas tout le temps, mais y'a des jours, j'adore mon job !
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L'une de mes bonnes résolutions de l'année est de lire un livre par semaine.
C'est fort de cette décision que je viens d'achever le premier tome de la série Le royaume de Tobin. C'est officiel donc, j'aime beaucoup l'univers de Lynn Flewelling. Même si ce bouquin se trouve loin derrière Nightrunner (série du même auteur), il n'en est pas moins vraiment bien foutu, avec tout ce que j'aime dans la fantaisy : du mystère, des personnages ni tous noirs, ni tous blanc, différentes sortes de magie, un univers qui à presque l'air historique tant il est bien fait, une réflexion sur la féminité et la sexualité tout en sous entendu, de l'action, du suspens et c'était rat, et c'était rat...
Du coup, même si la traduction est un peu pompeuse par moment, j'ai super hâte de lire la suite. Mais je ne m'y autoriserai que quand j'en aurait finit avec la -palpitante- lecture du BBF. C'est pas tout ça, mais j'ai un concours à passer l'année prochaine, et vingt ans de culture générale a rattraper..
Et encore une fois, histoire de lutter contre l'angoisse provoquée par cette perspective, j'en remet une couche avec Nina Simone. Et je regarde les vidéos de Julfou.
Oh, I'm feeling good
Bien à vous, Scrat
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