lundi 19 novembre 2012

Balcon du troisième étage

Lecture en cours : Vingt ans après - Alexandre Dumas.

Café au lait et clopes convertibles. Quelle idée à la con quand même les clopes convertibles. Enfin d'un point de vue commercial, c'est un coup de génie.
C'est dire ou en est rendu le génie de nos jours. Bref.

Je continue à taffer pour MES ce qui m'a donné l'occasion de voir trois nouveaux spectacles.

Tout d'abord Contraction. Une création théâtrale sur les abus de la vie en entreprise. 

Sur scène c'est le bras de fer entre deux actrices. L'une joue la responsable du département, l'autre joue une jeune subordonnée. Cette dernière s'appelle Emma et est suspectée de développer une relation "sentimentale et sexuelle" avec un autre employé.
Les entretiens se succèdent et la responsable, dont -Emma finira par le remarquer- on ne connait même pas le nom, s’immisce de plus en plus dans la vie d'Emma. C'est comme un virus informatique qui finira par détruire méthodiquement chaque pans de la vie de la jeune femme.
La tension monte, le spectateur est de plus en plus oppressé. Bientôt la situation tombe dans l'absurde morbide. 
La toute puissance de l'entreprise sur l'être humain.
C'est très bien foutu mais pas très optimiste. Ça m'a tout de même fait bizarre de voir une jeune femme sortir de la salle et exploser en larmes dans les bras de son copain.

Le deuxième spectacle que j'ai vu était nettement meilleur pour les nerfs. Cirque, danse et poésie. Réflexion sur la marche. 
A bas bruit était d'une fluidité magnifique. On ne s'incline devant la prouesse technique que par ce que notre partie consciente réalise à quel point tout ça est difficile. Mais les trois artistes sur scène ont l'air d'effectuer ces mouvements avec une facilité déconcertante. On se laisse hypnotiser rapidement. J'aurais du mal à décrire cette représentation avec de meilleurs mots.
C'était assez doux. J'ai bien aimé. 

Le dernier spectacle vu était de Stanislas Nordey (je précise par ce que ça pose le ton) : Living !
Je suis beaucoup plus mitigée.
Autant le fond.. Bon, j'étais souvent en désaccord avec ce qui était dit, mais ça, à la limite, c'est plutôt pas mal. Ça fait réfléchir et réagir.
Mais la forme. Erf.. Cet enchainement de monologues avec une mise en scène épurée et, disons le, assez chiante (les mecs qui ne parlent pas font tapisserie sur scène en attendant leur tour). C'est dommage il y a des trucs que j'ai apprécié. Le prologue derrière la scène et les mecs torses nus assis dans le public.
Mais le reste de la mise en scène, je n'ai pas pu lui donner beaucoup de sens. C'est comme cette nana qui se fout a poil sur scène à un moment. Je n'ai pas compris pourquoi; J'ai trouvé ça gratuit, presque cliché. En mode "on fait du théâtre libéré donc il nous faut des gens à poil.."
Après je pense que les textes étaient intéressant. Fleuves, répétitifs des fois, complexes, enchevêtrement de notions abstraites, de révolution etc.. Mais je ne me suis pas laissée portée. C'était l'exact opposé de A bas bruit en fait... 

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A part ça, j'ai oublié de parler la dernière fois du spectacle d'Astier que j'ai vu avec J. 
Que ma joie demeure (ah que j'aime le titre). 
J'ai beaucoup aimé. Bach et Astier ne faisant qu'un. Le rire et les larmes ne faisant qu'un. 
Du coup j'écoute l'Art de la Fugue.
Ça me change de Sexy Sushi. Ça me rend un peu moins folle. 

A défaut de Jung j'ai lu un petit bouquin de Susie Morgenstern sur l'amour. C'est tout mignon et beaucoup beaucoup moins mielleux et cliché que ce qu'on pourrait attendre d'un livre intitulé Je t'aime (encore) quand même .
Finalement ce n'est pas un livre pour gosse, un de ceux ou tous le monde tombe amoureux en un clin d'oeil. Ça te parle de comment on tombe amoureux et c'est quelque chose qu'on devrait mettre dans les mains de plus d'adultes, par ce que les gens ont vraisemblablement zappé les bases. Moi comprise. 

Mon moral cicatrise un peu. Je vais m'acheter une place pour la Comédie Française. Jusqu'alors ça a toujours été le pansement idéal. 

Bon c'est pas tout ça, mais j'ai cours dans trois quart d'heure. Il faudrait que envisage assez sérieusement d'aller m'habiller. 


Bien à vous, Scrat

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