lundi 5 novembre 2012

Couloir aux chandelles

Lecture en cours : Les trois mousquetaires - Alexandre Dumas


Thé tardif et mal de gorge. Plus je prends la résolution de me calmer sur la clope et pire c'est ...

Ce qui n'est pas très grave par ce que j'ai enfin vu un film que j'ai adoré. Ça commençait à dater un peu à mon gout.
Alors, ce film, qu’était-ce ?  Et bien un thriller français avec Fabrice Luccini et une floppée de bons acteurs : Dans la maison (François Ozon)


Alors voila c'est un film hybride. C'est classé dans les thrillers, pour l'ambiance, pour le voyeurisme malsain, pour ce gamin - superbement interprété par Ernst Unhauer - qui écrit et que pourtant on ne voit jamais de l’intérieur.
L'angoisse monte doucement, on échafaude plusieurs théories, on cherche, on sent qu'il se passe quelque chose de bien pire que ce qu'on nous montre a l'écran, on sent le piège qui se referme mais on ne sait pas vraiment sur qui, ni comment.
C'est drôle aussi. Certaines mises en scène sont un peu absurdes, on a le droit à des dialogues incisifs, des réflexions sarcastiques. Et puis bon.. Luccini c'est toujours une touche d'humour dosé parfaitement comme il faut. Soit dit en passant, pour avoir vu passer un certain nombre de profs, ce mec est absolument parfait en enseignant blasé.
On sent un homme fasciné par les lettres, les mots, la littérature, et qui es prés à se laisser engloutir, à tout laisser tomber, pour une lueur de génie, un texte de qualité écrit -ici- par un ado de 16 ans.
Et la voix de Claude, posée sur ces textes si dérangeants, malgré leurs simplicité... C'est génial aussi. Il a un timbre grave, posé, toujours égal, et d'autant plus moqueur.

-  Tout ça ? Vous n'avez rien de plus court ? 
- Ben tu lis les premières pages et si ça te plait pas tu me les rends.
[Claude tend sa copie à Mr Germain]
- Si ça ne vous plait pas vous me la rendez.

J'ai aimé la musique aussi. Toujours, la même. Douce et entrainante aussi. Comme une course, une course contre la montre. Qui va gagner ? On ignore tout du combat, mais quelqu'un sera broyé, on en est sur . On ne sait simplement pas où le coup va s'écraser. Il est bringuebalé dans les airs par les violons, le piano et on attend que la musique le fasse tomber.
Non décidément j'ai vraiment aimé. Je me suis sentie oppressée mais jamais jusqu’à l’intolérable, grâce à l'humour, toujours tapit dans un coin.
Bref, c'est vraiment un bon film et j'ai déjà envie de le revoir. De retourner là bas. Dans la maison.

Il faut que le lecteur soit surpris. 
Et en même qu'il qu'il se rende compte que ça n'aurait jamais pu finir autrement.



Ça fait vraiment un bien fou d'aimer quelque chose. On le dira jamais assez.

Bien à vous, Scrat

PS : Scones aux raisins maison pour le gouter. What else ?

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