mercredi 27 juin 2012

Balcon du premier étage

Lecture en cours : Winterhein - Fabrice Colin

Café au lait & Thomas Dybdahl. J'ai peur de rien !

Je me suis découvert un nouveau hobby. Bon en vrai on ne peut pas vraiment parler de hobby, mais je trouve que ça sonnait bien en intro. Disons que c'est un petit plaisir gratos que je vous recommande.
Si comme moi, votre boulangerie se trouve à moins de 200 mètres : Levez vous le matin, ne pensez à rien. Passez directement de votre lit à vos chaussures, sortez dehors les yeux encore embués de sommeil et profitez de ces 200 mètres jusqu’à la boulangerie pour vous réveiller. Achetez y du pain, un éclair au chocolat, un croissant ou un bonbon haribo (selon vos préférences), afin de légitimer votre présence à la boulangerie.
BONUS : Ce que vous avez acheté peut vous servir de petit dej'.


En ce début de semaine, grosse consommation filmique.

Le premier en date : Thank you for Smoking (Jason Reitman). Oui je sais, c'est pas de prime fraicheur (2005), mais justement : il était tant que je mette à jour. Ce film est un bon divertissement. Si l'idée de base est vraiment pas mal (Un lobbyiste qui défend l'indéfendable : Le marché de la clope), le scenario en lui-même manque un peu d'originalité. Mais l'ensemble est assaisonné d'un Aaron Eckhart mordant, attachant, jamais relou malgré sa position un peu délicate. Mention spéciale pour le Club de "marchands de morts" qu'il tient avec ses amis. Bref, c'est une bonne fiction à regarder quand vous n'avez pas envie de vous prendre la tête.


Deuxième "découverte" de la semaine : The Last Kiss (Tony Goldwyn). Pas la peine de faire durer le suspens, c'est une grosse daube. Je ne suis pas sure qu'un film m’ait déjà agacé à ce point. Alors bon, la VF à du jouer, je ne le cache pas (je ne peux pas supporter la voix française de Zach Braff). Mais au delà de ça... L'histoire tient sur un timbre poste et est bourrée de clichés débiles. Les personnages sont tous plus crétins les uns que les autres. D'un côté, Kim, la jeune fille qui séduit le héros (Michael), qui l'allume à mort et qui, une fois qu'il a craqué (après avoir vaillamment résisté quand même..) est toute chagrine style "Mais tu as couché avec moi, comment peux-tu me dire que tout ça n'a pas d'importance?" ('spèce de gourde..). De l'autre Jenna, supposée être la femme parfaite, et qui réussit à péter un plomb lors d'une veillée mortuaire par ce qu'elle se rend compte que son mec est probablement avec une autre (dans ce genre de cas, pardon, mais il ne faut vraiment n'avoir aucun contrôle de soi..). Sans compter qu'elle gueule pendant tout le dernier tiers du film, exagérant démesurément les choses (d'abord elle crise par ce qu'il a embrassé une autre fille, avec autant de violence que s'il avait organiser une partouze dans leur maison, et quand elle s’apprête à lui pardonner le baiser, elle apprend que ça a été un peu plus loin qu'un simple baiser.. Et voila qu'elle se remet à hurler et à claquer les portes... On a qu'une envie, c'est de dire à Michael : " Mais enfin largue là, tu vois bien qu'elle ne sert à rien ! " ). Les bons points du film ? La BO est sympa. J'aime bien Zach Braff (malgré sa voix française et son rôle un peu niaisou). Pour le reste ça ne vaut pas le moins du monde le détour. Je tacle assez rarement un film, mais là, j'ai vraiment trouvé ça affligeant.

Heureusement, après ce désastre je n'ai pas perdu foi dans le cinéma, et j'ai décidé de persévérer.
Hier soir donc, soirée avec A. : apéro etc.. avant d'aller voir Le grand soir (Benoit Delépine, Gustave Kervern). Et bien ça fait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant plu. C'est tout à la fois très drôle, avec des moment d'une tendresse presque douloureuse. Un Poelvoorde absolument parfait en Punk-à-chien et un Dupontel hésitant, plein d'espoir . J'ai trouvé certains plans un peu trop longs, mais au final, il y a une logique. Not (le personnage de Poelvoorde) "s'économise", prend son temps, pour ne pas gamberger, et la camera se met a prendre son temps par contagion. C'est une belle réflexion sur la liberté. Et puis, comme je l'ai déjà dit : c'est très drôle. 
Le discours fait par Not au micro du supermarché est absolument génial. Ça donne envie de se bouger ou au moins de réfléchir, ce qui n'est pas un mal. Je crois.
"Je suis libre. Mais c'est pas facile de ne pas tomber dans l'alcool, d'être fuit par les femmes, d'être seul en fait. Et ça me fait chier de faire la manche auprès des gens pauvres. [...] On est tous des Punk à chien ! "


Avant d'aller dormir, avec A. on a regarder un autre film : 
Une arnaque presque parfaite (Rian Johnson). Histoire d'escroc franchement bien menée ou toute la tension réside dans la question : Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui fait partit de l'arnaque ? On a toujours un doute. Est-ce planifié, est-ce de la mise en scène ? Qu'y a t-il d'authentique ? Le suspens est bien conduit par une Rachel Weisz sublime en riche héritière, semblable à une petite fille surdouée et un Adrian Brody adorable. 
Et le personnage de BangBang férocement décalé mais qui rajoute une touche charmante de délire a toute cette histoire. La Musique aussi est sympa. La fin pourrait être triste. Et puis non.
"Well..."

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A part ça j'écris. 
J'ai eu tellement hâte de m'y mettre.. Et je suis en train de tout changer. 
Mon premier chapitre m'a donné du fil à retordre, mais au bout de la quatrième version, ça commence à peu prés à me convenir. J'attends l'avis de F. qui est toujours intéressant et mesuré.
Je crois que je n'ai jamais autant galéré pour écrire quelque chose. D'habitude les mots viennent tous seuls. Mais d'habitude je n'ai pas tout un monde à présenter. Du coup, maintenant que j'ai finis le chapitre un, je me lance dans la ré-écriture du synopsis. J'essaie de simplifier certains éléments, de supprimer des déplacements inutiles. J'ai une peur bleue de créer des personnages fades qui brassent de l'air ou une histoire complexe jusqu’à l'incompréhensible. Bref, je tâtonne encore un peu.
J'imagine que je ne serais jamais écrivain, tout comme j'ai renoncée à être princesse. Mais au moins j'essaie. J'ai la fâcheuse tendance à voir la boue avant de voir la neige et de ne rien tenter à cause de cela. Espérons que dans le cas présent, l'envie d'écrire sera plus forte (non, non je ne parle pas en clichés.. Voyons ! Ce n'est tellement pas mon style.). Mais je crois que oui.

" Je crois qu'on écrit pour créer un monde dans lequel on puisse vivre "
Anaïs Nin

Thomas Dybdahl - I need love, baby love and not trouble

Bien à vous, Scrat 

PS : Achat de bouquins hier. Le script de la saison 2 de Kaamelott et La horde du contrevent de Alain Damasio. J'en salive d'avance.

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